Festival ’77 : Les métalleux y trouveront leur compte aussi!
Quand j’ai vu la programmation pour le festival punk ’77, je me suis dit que le tout avait quelques élans qui pouvaient même motiver le métalloïde face à une participation active. De mémoire d’homme, je me souviens qu’au Saguenay, nous ne faisions aucune discrimination face à ceux qui carburaient aux sonorités plus crasses du domaine musical.
C’est pourquoi mon intérêt face à certaines formations plus punk ou hardcore s’est toujours manifesté. Dans un premier temps, la présence de Suicidal Tendencies sur le festival ’77 est un très gros avantage pour le métallique.
Je ne connais pas beaucoup d’amateurs qui n’apprécient guère le son des Californiens. Leader face à la vague de crossover, le groupe a toujours su mettre de l’avant une fusion du punk, de metal, de hardcore et de funk sur certains passages.
Si certains préfèrent leur approche plus punk hardcore de leur album homonyme, d’autres apprécient beaucoup plus l’impact crossover de la période Join the Army et de How Will I Laugh Tomorrow When I Can’t Even Smile Today.
Au début des années ’90, le groupe a épousé sa période beaucoup plus métallifère avec des albums comme Lights… Camera.. Revolution! et The Art of Rebellion. À cette époque, le groupe foulait les planches avec des nombreuses formations metal comme Testament, Danzig, Megadeth et surtout, Metallica.
Il faut savoir que Robert Trujillo, maintenant bassiste avec Metallica, a fait ses premières armes avec Suicidal Tendencies.
Même s’il ne reste que Mike Muir comme membre original de la formation, il faut prendre en considération que le gars est capable de bien s’entourer. Effectivement, sur scène avec lui, quelques figures bien connues comme Ben Weinman de Dillinger Escape Plan qui a décidé de prendre la place vacante laissée par le guitariste Jeff Porgan et derrière les percussions, nul autre que Dave Lombardo, ancien canonnier de Slayer.
Sick of it All est un groupe à ne pas manquer. Porte-étendard du mouvement hardcore qui provient de la ville de New York, ce groupe a toujours refusé qu’on leur appose une étiquette précise, ce qui fait que Sick of it All pouvait aussi bien partir en tournée avec Agnostic Front qu’avec Sepultura.
En créant un pont entre le métal et le punk avec leur hardcore, Sick of it All a toujours proposé ce lien entre les scènes. Sur scène, malgré un âge plutôt avancé, les vétérans ont la même fougue qu’en 1994 et nul ne peut rester figé en entendant Injustice System ou Step Down.
L7 est encore dans les parages et ce, à mon grand plaisir. Quatuor féminin par excellence, le groupe possède cette fougue particulière. La grande majorité des gens de ma génération a connu le groupe grâce à la trame sonore de Natural Born Killers, où le groupe proposait Shitlist.
Je n’ai vu le groupe qu’une seule fois en concert et c’était, justement, au même endroit que le festival ’77. En 1994, L7 était de la tournée Lollappalooza et avait égayé notre après-midi, amplement. Après l’incident du festival de Reading, survenu deux ans auparavant, on voulait tous voir ce groupe exploser sur scène et voir si nous aussi, à Montréal, nous allions recevoir un tampon usagé.
Avec des albums aussi solides que Smell the Magic, Bricks are Heavy et Hungry for Stink, le groupe a assez de matériel pour nous divertir pendant au moins, une bonne heure!
Et il faut bien se l’avouer, nombreux sont les métalleux qui carburent amplement aux sonorités de Rise Against, au punk rock de Satanic Surfers, aux cadences ska des Planet Smashers et nous sommes plusieurs qui se sont usés les doigts sur Miss Murder de AFI, sur notre guitare en plastique, connectée à Guitar Hero.
Non, cher métalloïde, tu ne perdras pas ton temps au ’77!
https://www.77montreal.com/fr/
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