Critiques en vrac: Les nouveautés de Madball, Tomb Mold et Mortuous
Madball
For the Cause
Nuclear Blast
Il est plutôt étonnant de voir à quel point Nuclear Blast s’est adonné à la variété dans leur catalogue. Ce n’est plus exclusivement metal avec eux, nous retrouvons des groupes de tous les domaines musicaux.
De voir que Madball enregistre avec cette étiquette maintenant n’est pas surprenant par contre. Malgré une propension pour le hardcore, l’amateur de metal peut se sentir attiré par la sonorité de ce groupe qui possède un côté excessivement croustillant dans son hardcore.
À moins que ce soit la voix de Freddy Cricien car elle me rappelle amplement celle de Tom Angelripper de Sodom sur cet album, surtout sur la pièce Rev Up. Coproduit par Tim Armstrong de Rancid, ce dernier participe même à la pièce The Cause et il n’est pas le seul à prêter sa voix au projet. Effectivement, Ice-T vient se mêler de la partie en y allant d’un tour de chant, dont lui seul peut nous y habituer, sur la chanson Evil Ways.
For the Cause est un album moderne dans sa sonorité mais qui salue au passage l’héritage hardcore du groupe. Les voix d’accompagnement se veulent cordiales, la basse rondouillarde et les cadences, invitantes. Les guitares sont bien ouvertes sur certains passages et grandement assommantes sur d’autres. Le mix de Tue Madsen propose cette facette métallifère grandement impressionnante pour un album de hardcore aussi près des racines.
Dans le domaine du véritable hardcore métallisé, cet album se place très bien dans votre collection.
Pour voir et entendre The Fog, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=9dK6N2xkuiM »]cliquer ICI![/youtube]
Tomb Mold
Manor of Infinite Forms
20 Buck Spin
Je vais créer une première ici en mettant, dans la même phrase, les mots death metal et Toronto. Tomb Mold est un excellent groupe de death metal qui nous vient de la fantastique cité de Toronto. Est-ce que le climat meurtrier qui y règne depuis deux ans se veut un incitatif à autant de mortalité musicale?
Difficile à dire malgré le fait que le groupe semble exister depuis deux ans. C’est à se demander si le climat de tuerie de la ville ait pu servir d’échappatoire à la formation. Quoiqu’il en soit, si vous êtes un amateur du death metal de la vieille école, sans artifice, vomitif en plus d’être guttural, Tomb Mold est votre prochain achat. Et un achat à l’aveuglette si vous carburez copieusement au vieux Cannibal Corpse, au son antique de Funebrarum ou aux mélodies dégorgées de Disma.
Je ne perdrai pas mon temps (en plus de ton temps) pour tenter de te convaincre avec tel ou tel titre car cet album se veut impeccable du premier microbe infecte jusqu’à la dernière punaise sonore!
C’est bon! C’est gras! C’est de chez nous! Comme une poutine de chez Tim Hortons?
Non, pas à ce point, cibole!
Pour entendre Abysswalker, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=J7g8EEGYric »]cliquer ICI![/youtube]
Mortuous
Through Wilderness
Tankcrimes Records
Même si l’album commence par une douce mélodie, il ne faut pas se laisser charmer par cette balade près de l’étang. Prêt à lancer ta ligne pour y attraper ton prochain repas, tu risques de déchanter rapidement car une minute plus tard, tu tombes dans une panoplie de chemins tortueux de death metal de la vieille école.
L’année dernière, la formation Necrot en avait pris plus d’un par surprise avec leur premier album, Blood Offerings. Aux percussions, nous retrouvions Chad Gailey, un habile percussionniste, qui tape les peaux tel un australopithèque tape sur une noix pour accéder à la source de vie qui s’y trouve! C’est ce même gaillard qui bat la chamade avec Mortuous et en plus, nous retrouvons Mike Beams, un ancien membre d’Exhumed.
En ce qui concerne le son du groupe, nous sommes dans un hybride d’Incantation avec quelques ponts musicaux qui peuvent rappeler Autopsy, comme sur Bitterness, Through Wilderness en plus de The Dead Yet Dream et Anguish And Insanity où même Chris Reifert propose son feulement plutôt distinctif.
En guise de fermeture des portes infernales, la pièce Screaming Headless se veut particulière avec l’ajout de la flute, ce qui lui donne un air encore plus… macabre!
Tel le serpent qui rampe pour se mordiller le bout de la queue, les dernières mesures de l’album nous ramènent face à la première pièce, question d’ajouter une écoute additionnelle!
Fortement recommandé!
www.facebook.com/mortuous/
[youtube]9-Auay_4idw[/youtube]