Critiques en vrac: Les nouveautés d’Omnium Gatherum, Carnation et Torturer
Omnium Gatherum
The Burning Cold
Century Media
Je ne pensais pas que j’allais me satisfaire aussi pleinement face à cet album d’Omnium Gatherum. Cette formation finlandaise m’avait toujours laissé ni trop chaud ni trop froid mais je peux confirmer qu’avec cette température vécue en cet été infernal, leur death metal mélodieux a su meubler mes soirées les plus suintantes.
Avec une approche qui nous remet une certaine fraicheur hivernale en tête, on a encore cette vision joyeuse face aux visages des membres du groupe. Pour avoir vu le groupe en concert, je sais que c’est la bonne humeur qui transpire de leur minois. Il est donc excessivement difficile de ne pas apprécier l’effort du groupe sachant que les musiciens ont probablement enregistré le tout avec un rictus gigantesque d’imprimé sur la face.
En laissant ce facteur de côté, je ne peux que confirmer que de l’ultime enivrement pour ce disque qui combine un death metal savoureux avec un jeu habile aux guitares. Les arrangements des voix se veulent adéquats et la chimie musicale atteint son but, amplement.
C’est impossible de ne pas être conquis par cet album des Finlandais car The Burning Cold est un disque exaltant qui entraîne un sentiment de joie immédiat mais qui te permet aussi de participer à une session de musicalité hors pair!
Aucun besoin de te dresser un portrait face aux bons coups étant donné que cet album ne contient que des pièces indissociables les unes des autres! Il n’y a que la chanson Cold qui a de petites intonations qui rappellent l’intro de One, de Metallica.
Pour entendre et voir Refining Fire, c’est [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=cydhfda6rXI »]ICI[/youtube] qu’il faut cliquer!
Sachez qu’Omnium Gatherum ouvrira les concerts lors de la tournée d’Amorphis, Dark Tranquillity et Moonspell. Leur caravane s’arrêtera le samedi 8 septembre au Corona de Montréal. C’est ICI pour les détails!
Album disponible ce vendredi!
http://www.omniumgatherum.org/
Carnation
Chapel of Abhorrence
Season of Mist
Avec à peine 5 ans d’existence, les Belges de Carnation ont réussi à créer assez de vagues pour capter l’attention de Season of Mist qui a décidé de signer le quintette pour leur premier album.
Malgré leur provenance belge, ce groupe sonne comme une entité suédoise qui aurait cessé d’écouter du death metal aux environs de 1993. Effectivement, la sonorité préconisée par Carnation ressemble étrangement à celle qui a été moulée et fondue par Entombed sur des albums comme Left Hand Path et Clandestine.
Le parallélisme se fait à merveille entre cet album de Carnation et les deux productions d’Entombed. Le même type de distorsion est utilisée, le vocal est aussi guttural (et le demeure) que celui de Petrov ou Andersson et les attaques musicales demeurent similaires.
Carnation pousse quand même un peu plus loin le bouchon mais jamais trop loin, préférant se vautrer dans ce style si caractéristique. La puissance vocale de Simon Duson peut rappeler celle de George Corpsegrinder de Cannibal Corpse. Sinon, c’est très près de ce que des formations comme Entombed, Dismember et Grave peuvent (ou pouvaient) nous offrir.
Ce n’est pas un pas en arrière, loin de là. C’est plutôt une appropriation antique faite avec un respect face à l’authenticité de cette époque.
Comme pour Omnium Gatherum, aucun besoin de vous souligner les bons coups sur cet album car chaque chanson possède sa raison d’être sur Chapel of Abhorrence.
Pour voir et entendre Chapel of Abhorrence, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=rPD6X506Qzs »]cliquer ICI ![/youtube]
Torturer
Die in Pain
PRC Music
En écoutant l’intro de 4 minutes, j’avais l’impression que Torturer allait sonner comme un disciple de Godflesh. Cette pièce propose ce désarroi musical et la froideur typique des groupes industriels. J’ai repris l’album entre mes mains. En voyant la couverture, je me doutais bien que l’intro n’était qu’un moyen de déstabiliser l’auditeur car par la suite, la pièce titre nous remet sur une piste saligaude où règne un death metal de la vieille école.
Avec Die in Pain, Torturer nous présente un album qui aurait pu sortir en 1991. Genre de cassette que j’aurais pu acheter en même temps que The Ten Commandments de Malevolent Creation ou From Beyond de Massacre étant donné les similarités dans le genre, le même type de production et la basse rondouillarde.
Chez Torturer, le death metal provient d’une source abyssale très saligaude. La voix d’Anthony Verreault se veut juste assez crasseuse et éraillée. Les guitares sont affutées comme elles le doivent et les chansons sont des psaumes à la déchausse.
La chanson Torturer (j’adore quand les groupes offrent une pièce aux couleurs de leur appellation !) propose une cadence plutôt endiablée, Chemical Fear est plutôt envenimée avec son riff aussi lourd que l’enclume du forgeron et leur reprise de Nocturnal Hell de Slaughter (le vrai Slaughter, pas l’autre…) est interprétée avec une passion… encrassée!
Surprise agréable pour 2018, tu ne te creuses pas la caboche longtemps et tu te procures Die in Pain!
www.facebook.com/torturer.torturer/
[youtube]8uMLkiQgovg[/youtube]