Burning the Oppressor : Retour sur le concert avec Spirit of Rebellion et Fall of Stasis (1er septembre 2018)
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Burning the Oppressor : Retour sur le concert avec Spirit of Rebellion et Fall of Stasis (1er septembre 2018)

Les administrateurs du groupe Facebook Death Metal Brother Hood ont décidé de se lancer, eux aussi, dans la production d’évènements métalliques. Toujours à l’affût en ce qui concerne les produits locaux, ce mouvement de fanatiques de tout ce qui se veut guttural et original a maintenant la main prise dans l’engrenage. Question d’encourager des formations bien d’ici, le Death Metal Brother Hood Prod présentait sa première soirée, samedi dernier, aux Katacombes de Montréal. Gros évènement avec un groupe de la relève, l’un des finalistes lors du concours du Heavy Montréal et les gagnants de ce concours!

Il est toujours énervant, excitant et même stressant de tenter de promouvoir un évènement. Surtout lorsque tu sautes tête première dans un domaine où tu sais pertinemment que l’offre est volumineuse et les choix, excessivement nombreux.

Fort d’un bon contingent de maniaques plutôt passionnés, le Death Metal Brother Hood a su profiter de la puissance de ses membres qui sont accourus aux Katacombes et ce, très tôt, question de voir et d’entendre, Fall of Stasis.

Jeune groupe de Montréal, Fall of Stasis avait la tâche d’ouvrir la soirée. Le plus difficile n’était pas d’égayer les amateurs avec leur musique mais plutôt de tirer tout le monde en mode jasette, étant donné que la terrasse faisait office de lieu de rencontre.

Les discussions étaient actives. La jasette, le placotage et les tergiversations étaient choses communes! La plupart des gens présents ne s’étaient jamais vus ou rencontrés en personne. Ce groupe Facebook comprend des gens d’un peu partout au Québec et un bon nombre de frangins et frangines avaient pris la peine de se déplacer, question de montrer leur support aux organisateurs et aussi, aux groupes.

Fall of Stasis résonnait donc, au loin, alors que nous étions encore en mode terrasse. Nous avons pris la peine de nous avancer pour entendre leur black/folk metal plutôt festif. Ritournelles sympathiques, le tout lancé par une troupe plutôt enjouée, il était évident que le public désirait ardemment faire la fête avec eux.

Formation menée par Jessica Dupré, cette dernière possède une voix plutôt éraillée qui prend un certain envol lors de certains moments précis. Elle déborde d’un charisme certain et sa joie de vivre est bien canalisée par le guitariste Gabriel Bernier qui double le tout avec son sens de l’humour incisif.

En optant pour une reprise de Laid to Rest de Lamb of God, le groupe se mettait une bonne partie de la foule dans sa petite poche d’en arrière quoiqu’avec la qualité de leurs compositions, les gens présents ont su apprécier Fall of Stasis pour leur matériel original, avant tout.

Spirit of Rebellion a lancé ce qui est l’un des albums les plus intéressants de la scène death metal en 2018. Leur sonorité qui puise directement dans les racines du genre plait amplement autant aux vieux de la vieille qu’aux jeunes avides d’un death metal malsain. D’avoir la troupe de Rimouski sur scène, pris en sandwich entre Fall of Stasis et Burning the Oppressor, se voulait… délicieux!

Les musiciens du groupe sont de vieux routiers dans le domaine et le tout transpire amplement sur scène. Tout est adroit, lourd et déborde d’agilité. Lorsque tu ne te fais pas apostropher au passage par le chanteur Steeven Landry qui passe la plupart de son temps à chanter dans la foule, tu peux te rabattre les yeux sur les prouesses de Francis Marmen aux percussions. Aux instruments à cordes, c’est un jeu ingénieux qui se trame entre JF Côté et Nicolas Auclair tandis que l’autre JF Côté roucoule sur sa basse, tout en nous remémorant un jeu qui se rapproche d’une fusion entre Ross Dolan d’Immolation et Jeff Walker de Carcass.

Après les premières mesures, il a été assez clair que c’était dans le pit que l’action allait se passer. En alternant habillement avec des chansons du nouvel album et des précédents, Spirit of Rebellion a prouvé que c’est encore à Rimouski que la source vivifiante du death metal coule encore… et depuis toujours!

Entre chaque prestation, les discussions reprenaient sur la terrasse des Katacombes. Soirée conviviale, c’était comme une réunion de vieux copains qui échangeaient sur divers sujets métalliques, sur des souvenirs de l’époque ou sur des anecdotes vécues lors de certains évènements, tournées ou spectacles particuliers.

En plein samedi, il n’est pas rare que l’on dépasse l’horaire prévu de quelques minutes. Après tout, Burning the Oppressor n’avait qu’à venir souffler sur les braises encore toutes ardentes. Le groupe a su profiter d’une flamboyante vitrine en 2018 grâce à des spectacles ici et là, en plus de leur présence au Heavy Montréal. Cette opportunité de terminer cette soirée, où l’enivrement et la joie étaient perceptibles, n’avait rien d’un présent non-mérité.

Non, cette formation a bûché fort depuis ses premiers balbutiements et maintenant, elle commence à récolter… le sang sur les murs!

En arrivant sur scène, le groupe se retrouvait devant une foule légèrement fatiguée mais qui en avait encore dedans. Avec son death metal plutôt généreux en groove, Burning the Oppressor a passé le rouleau compresseur dans tout ce qui restait.

Guitares punitives et d’une opacité certaine, on pouvait les ressentir vrombir dans nos mollets. Pendant que les percussions nous heurtaient violemment, la basse contre-attaquait avec la même vigueur. Comme le vautour repérant sa proie, Kevin Bordello n’avait plus qu’à pointer la foule, question d’aller les picorer avec son attaque vocale qui allie le feulement acidulé et la parcelle plus grumeleuse!

Lorsque le tout s’est terminé, nous ressentions encore la douleur de cette claque ardente, assenée par trois excellentes formations d’ici.

Une première, fortement réussie, pour Kevin, Sam, Pierre-Luc et Martin de Death Metal Brother Hood Prod!

www.facebook.com/BurningTheOppressor/

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      Photos : France Hatin