Lucifer: Retour sur le concert de Montréal avec Lüger et Spell (26 mars 2019)
Enfin, je pourrai dire que j’aurai vu Nicke Andersson aux percussions. Comme de raison, c’est avec Entombed que j’aurais préféré le voir mais d’avoir pu le voir taper sur ses quelques tambours avec Lucifer, dans la petitesse du Turbo Haüs, se voulait excessivement… satisfaisant!
Je n’avais pas encore vu le nouveau Turbo Haüs. En gros, il y a la partie réservée au bar et de l’autre côté, on accède à la salle de spectacle par une porte. L’intimité des lieux nous donne vraiment l’impression d’aller voir un groupe jammer dans son local.
La soirée s’est déroulée sans aucun pépin. La planification de l’horaire, offerte par le promoteur Extensive Enterprise, a été respectée à la seconde près. Dès 8h00, Lüger était déjà sur la scène pour nous offrir un hard rock moustachu, doomé et musclé. Leur son se voulait propulsé par une passion pour le metal antique en plus d’un soupçon de thrash. Lorsque tu proposes un guitariste qui semble sorti directement de Lynyrd Skynyrd, un chanteur-guitariste qui porte un t-shirt de Venom, un bassiste avec une camisole de Sodom et un batteur qui suinte dans son t-shirt de Pentagram, il est d’une certitude indéniable que tu te retrouves en face d’un groupe qui te fera lever le coude! Et c’est ce que Lüger a fait.
La formation de la Colombie-Britannique Spell était en sandwich, mardi soir. Exécution et attitude, le trio a prouvé que le metal canadien est toujours près des racines du genre. Même si la voix de Cam Mayhem n’est pas ce qui caractérise Spell, c’est au niveau de l’exécution musicale que le tout prend son sens. Deux albums sous la ceinture et un troisième en préparation, Spell s’est même permis une reprise de The Ripper de Judas Priest, question de meubler amplement ses 30 minutes sur scène!
Lucifer en était à leur première présence à Montréal. Guichet fermé pour l’occasion, il faut conclure que le groupe était attendu et ce, depuis le premier album. Le point central demeure Johanna Sadonis qui se veut, comme on s’y attendait, excessivement envoûtante. Avec sa chevelure qui virevoltait, nous avions l’impression d’assister à une séance ésotérique où notre regard était attiré par cette ensorceleuse.
De mon côté, j’avais une certaine aisance à détourner le regard pour voir la performance de Nicke Andersson. Son travail sur les peaux se voulait à la hauteur de mes attentes. Solides, les autres musiciens ont soutenu la cabane grâce à une efficacité musicale plutôt gaillarde.
En proposant un large éventail face à leur catalogue, Lucifer a pigé un peu partout dans sa discographie. Avec des titres comme Faux Pharaoh, Purple Pyramid, California Son et même ce qui se voulait comme leur première carte de visite à l’époque, Anubis, Lucifer s’est aussi permis un cover en y allant avec Bomber, de Motörhead.
Dès 22h30, c’était déjà le temps de quitter la place. Sans faille, cette soirée prend déjà un rang très élevé en ce qui concerne les concerts de 2019. Un peu comme Ghost, lors de leur passage au Corona il y a de cela quelques printemps déjà, on pourra se dire que « J’y étais! »