Obsolete Mankind : Entretien avec le guitariste Yan Thiel
Obsolete Mankind jongle avec le grindcore et le death metal avec précision. Avec passion même. En fin de semaine, la formation montréalaise en profitera pour monter sur scène lors du Metalbash 3 de Montréal, une célébration métallifère qui profite aux formations de PRC Music. Petite jasette avec Yan Thiel, guitariste d’Obsolete Mankind.
Première question, un truc tout à fait banal mais qui se veut essentiel. Comment est né Obsolete Mankind?
Obsolete Mankind est né des cendres du groupe Exhult. Samuel à la guitare, Jean-Philippe à la basse et moi voulions continuer dans la même veine côté musical, tout en ajoutant un coté plus extrême. Phobocosm, le projet à Sam, comptait dans ses rangs Jean-Sébastien Gagnon, un drummer que nous connaissions depuis les années où il jouait dans Atheretic. Marie-Hélène était alors aussi « agent libre » alors que son groupe à l’époque, Borborygme, était dissous.
Avec les occupations quotidiennes, en plus des horaires face aux autres groupes auxquels participent certains de vos membres, comment faites-vous pour jongler avec le tout?
On réussit généralement assez bien. Ce n’est pas toujours évident, surtout pour Sam et Jean-Sébastien, de jongler avec les deux projets. Le fait que les deux groupes partagent le même local facilite beaucoup la logistique.
Le nouvel album, Dystopian Heuristics, se veut un amalgame de death metal et de grind. Sachant l’expérience qui habite le groupe et ton implication au niveau de l’écriture pour Obsolete Mankind, je me demandais : qu’est-ce qui vous permet de vous mettre en mode écriture et composition?
Comme Phobocosm et Obsolete Mankind comptent des membres conjoints, il vient toujours un temps où un projet devient plus prioritaire que l’autre. La composition se fait très rarement simultanément. Pour les deux premiers albums, le processus de composition s’est fait exclusivement en local. Jean-Sébastien et moi, on s’occupe de monter la structure des pièces. On peut ensuite compter sur l’expérience et le savoir de Sam pour amener des idées additionnelles pour ensuite se lancer dans les étapes de pré-production.
La parcelle bilingue est encore présente avec le groupe. Est-ce quelque chose de naturel de le faire ou c’est plutôt l’inspiration du moment face à l’écriture des paroles?
Dans chacun de ses groupes précédents, Marie-Hélène a toujours composé ses textes uniquement en français et force est d’admettre que ça vient beaucoup naturellement pour elle. C’est seulement avec Obsolete qu’elle a commencé à rédiger des textes en anglais. Elle semble, depuis, avoir une aisance de passer d’une langue à l’autre.
Vous serez du prochain Metalbash 3. Un festival du label PRC, question de promouvoir la scène d’ici. Qu’est-ce qui a motivé Obsolete Mankind à s’y produire et surtout, à signer avec le label?
On ne se cachera pas pour dire que PRC est actuellement le seul label qui signe et fait la promotion des groupes dans notre genre au Québec. Quand le temps est venu pour sortir Dystopian Heuristics, Rémi de PRC est une des premières personnes avec qui on est entré en contact. C’était naturel pour nous de faire affaire avec quelqu’un qu’on connaissait déjà et dont la réputation n’était plus à faire. Non seulement le Metalbash est une opportunité de promouvoir notre groupe et le label, ça nous permet aussi de tisser des liens avec les autres bands.
Le Metalbash 3 de Montréal aura lieu ce vendredi le 3 mai et samedi le 4 mai. Avec des groupes comme Obsolete Mankind, Soothsayer, Spirit of Rebellion, The Flaying et Vortex, c’est au Piranha Bar qu’il faut se rendre. C’est ICI pour les détails!
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