Perturbator: Retour sur le concert de Montréal (13 mai 2019)
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Perturbator: Retour sur le concert de Montréal (13 mai 2019)

James Kent, le métalleux aux pulsations cardiaques électroniques, était de retour à Montréal. Après sa présence au Heavy Montréal, il fallait se demander si le métalloïde commun allait suivre le musicien dans son aventure musicale, dans une salle qui ne se veut pas commune pour l’amateur de metal.

Effectivement, la salle de la SAT ne présente aucun concert de type metal. Nous voyons les éclairages puissants de la salle lorsque nous nous rendons au Club Soda mais qu’en est-il de l’intérieur de la place? C’est vaste, aéré mais surtout, très bétonné.

Quelques t-shirts aux couleurs death métalliques, black métalliques et à saveur du metal traditionnel jouaient du coude avec les polos dernier cri et le latex bien luisant de certains participants.

À la base, la soirée proposait Gost. Pour des raisons qui demeurent floues, la présence a été effacée de la programmation et c’est le Montréalais Gloom Influx qui a pris la relève. Pour des raisons de logistique; je n’ai pu être présent pour la prestation de Gloom Influx. Par contre, j’ai bien apprécié le fait que les items à l’effigie de Gloom Influx possédaient une dimension très voïvodienne.

Perturbator a pris place devant un gigantesque mur de lumières. Le genre de « rack » qui se retrouve, généralement, au plafond d’une salle de spectacle. Si vous preniez place devant la scène, l’aveuglement se voulait complet. James Kent a pris place derrière son clavier. À la manière d’un musicien metal, il a malmené son instrument, tout en se brassant la tignasse. Aux percussions, le batteur arborait un flamboyant t-shirt de Watain. Avec la hargne d’un pugiliste métalloïde, il a battu la chamade sur son instrument aux formes qui rappelaient le masque de Sauron.

L’ajout d’un batteur ajoute une fibre encore plus musclée qui plait aux amateurs de pulsations puissantes. Sa présence propose un impact palpable sur des titres comme Neo Tokyo, Future Club ou She is Young She is Beautiful She is Next, quoique sur des titres plus apaisants comme Birth of a New Model ou Corrupted by Design, sa présence demeure plus accessoire.

Avec une balance de son qui se voulait efficace et plus cristalline que lors du passage au Heavy Montreal, nous pouvions bien sentir les subtilités électroniques. Au niveau de la participation de la foule, le tout est resté dans les standards du pas de danse mais quelques aventuriers ont tenté le surf sur la foule.

La pièce Excess, tirée du prochain album de Perturbator, nous laisse une vague impression de post-punk. Cette dernière a laissé un bel effet de cassure sonore avec le reste des pièces interprétées par le duo.

Je me suis dirigé vers la queue de la foule, question de pouvoir apprécier l’ensemble de face. J’ai tenté l’expérience sonore complète en enlevant mes bouchons auditifs et, à ma grande surprise, l’impact sonore n’était pas aussi destructif que je le pensais. J’ai pu apprécier les dernières minutes avec une intensité monumentale.

Après 75 minutes d’un darkwave doté d’une enveloppe métalloïde sublime, il était temps pour Perturbator de ranger le clavier et de défaire la batterie. Les lumières de la SAT se sont ouvertes, laissant la foule dans un bel état de satisfaction complète.

Selon les dires de Kent, Perturbator va prendre le temps de travailler sur quelques trucs et une présence à Montréal n’est pas prévue dans les prochain mois. Avec ce qui a été présenté lundi soir, je salive déjà pour cette prochaine visite!

Avec le taux élevé d’immigration française qui se déroule chez nous, il serait presque souhaitable que Kent fasse sa demande, question de maximiser ses présences sur scène à Montréal!

https://perturbator.bandcamp.com/

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      Photos : Mihaela Petrescu