Amorphis, Anneke Van Giersbergen et Delain: Retour sur le concert de Montréal (23 septembre 2019)
Un peu plus d’un an après leur dernière visite, Amorphis était de retour en ville. Toujours et encore en promotion face à leur nouvel album Queen of Time, on comprend que le groupe profite de ce momentum pour maximiser leur temps sur la route et ainsi, récolter les fruits de leur labeur!
Si le rendez-vous précédent était sous le signe du death metal mélodieux, celui-ci se voulait plutôt sous le signe de l’excentricité. Effectivement avec la présence de Anneke Van Giersbergen en mode acoustique et les bêtes de metal mélodiquement symphonique que sont Delain, un tout autre public se retrouvait au Club Soda!
C’est avec un microphone qui ne fonctionnait pas que la flamboyante Anneke s’est présentée sur scène. Accueil chaleureux, cette cantatrice fantastique semblait éblouie face à cette réaction. En introduction, elle a parlé aux gens présents dans la foule, y allant d’anecdotes et autres idées. Elle alternait entre français et anglais pour finalement, capitaliser dans la langue de Shakespeare. Après quelques lignes, le microphone s’est finalement décidé de fonctionner et Anneke nous a offert une prestation qui zigzaguait entre du matériel personnalisé auquel elle a participé en plus de quelques interprétations. C’est pourquoi elle nous a offert une pièce du Devin Townsend Project, de The Gathering, d’Ayreon, de son projet solo en plus d’y aller avec Jolene, version Dolly Parton.
Les gens ont grandement craqué et participé lors de sa version de Wish You Were Here de Pink Floyd. Un fan très enthousiaste a crié sa joie lorsqu’elle a annoncé qu’elle allait interpréter Like a Stone d’Audioslave (saveur Chris Cornell, en mode solo) et sa version de Cloudbusting de Kate Bush était poignante. La voix d’Anneke se veut juste, pure et envoutante. En finale, elle nous a offert Wasted Years d’Iron Maiden, nous prouvant que le metal n’a pas de frontière!
Vers 20h00, les premières notes de la pièce The Bee étaient audibles. Les lumières se sont tamisées au même moment, laissant place au groupe finlandais Amorphis qui avait la rude mission de nous présenter un concert différent de 2018, sans échapper les incontournables.
L’album Queen of Time a été fortement représenté avec 5 chansons. Après The Bee, le groupe nous a offert immédiatement The Golden Elk, l’une des chansons les plus puissantes sur le dernier album. Il n’y a aucun doute, Amorphis est en grande forme. Avec près d’un an sur la route, pratiquement sans arrêt, on ne ressent aucune fatigue de la part des musiciens. Il demeure impressionnant de voir à quel point Tomi Joutsen peut alterner aussi facilement entre son grain de voix plus brutal et sa parcelle plutôt mélodieuse. Le tout se fait sans véritable effort. Du moins, selon notre point de vue.
Ce sont les deux chansons tirées de Tales From the Thousand Lakes qui m’ont le plus captivé. Avec Into Hiding et Black Winter Day, je retrouvais deux pièces de mon répertoire classique du death metal.
Amorphis a cette aisance sur scène et au niveau de la technicité, les musiciens semblent aussi aisés avec un truc plus groovant comme The Smoke qu’avec un truc plus en mode progressif comme Daughter of Hate. Comme il fallait s’y attendre, Anneke s’est jointe aux musiciens pour venir interpréter ses parties de voix qui se retrouvent sur Amongst Stars. La justesse de sa voix se mariait à la perfection avec celle de Joutsen, nous offrant le moment le plus intéressant de la soirée!
En finale, l’incontournable House of Sleep est venue mettre un terme à ce concert sans faille, nous venant de la part d’un groupe qui ne cesse d’impressionner. Avec cette seconde tournée en un an en Amérique, il ne serait pas étonnant de voir le groupe prendre une pause en 2020, question de prendre le temps de pondre un nouvel album!
Pour des raisons de logistique, je n’ai pas pu participer à la prestation de Delain. Par contre, Mihaela Petrescu a pris de nombreuses photos du groupe!