Satellite 418

Team Québec aux Francouvertes

L’excitation est presque palpable, à Saint-Régis-de-Labeaume, en vue de la 18e édition des Francouvertes. D’abord, parce que Karim Ouellet – Montcalm represent! – se voit coiffé du chapeau de co-porte-parole avec Les Sœurs Boulay mais aussi parce que quatre garçons de La Cité ont été sélectionnés comme concurrents.

Si l’un d’eux est passé du côté obscur de la force, les autres habitent toujours Québec et font même front commun. Une alliance qui s’est matérialisée par un voyage à Montréal dans la même voiture (« splittage » de gaz compris) ce lundi, en vue de la conférence de presse dévoilant les 21 finalistes.

Chauvinisme dégoulinant oblige, voici une présentation (presque) formelle des quatre artistes qui représenteront la Vieille Capitale aux Olympiques de l’émergence musicale francophone québécoise.

Gab Paquet, le tombeur

GABPAQUET

Photo : Guillaume D. Cyr

On l’a vu à la télé, à Infoman et dans le cadre du segment Avec pas d’voix proposé par un MC Gilles moqueur. La vitrine peu flatteuse aurait pu le blesser mais le digne héritier de Gerry Boulet en a vu d’autres.

« Je m’étais essayé [aux Francouvertes] il y a deux ans et j’avais été déçu par les commentaires des juges qui ne comprenaient pas comment on pouvait laisser passer quelqu’un qui fait de la satire. »

Mais le talent de Gab est réel et son exercice de style est franchement réussi. Inégalé même. Suffit de prendre sa musique post-Rock Détente au deuxième niveau.

Fort d’un album complet intitulé Sélection Continentale paru à l’automne via l’étiquette locale La Palette, celui qui pourrait se targuer d’être la réincarnation de Claude François offrira également sa chanson médiévale au public montréalais. Curieux? Le clip saura assouvir votre soif de kitsch façon Grandeur Nature.

Lundi 17 février à 20h
(avec Nini Marcelle et Philippe Brach)
Cabaret le Lion d’Or, Montréal

 

P.A.P.A., le déserteur

P.A.P.A - Jimmy Francoeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Jimmi Francoeur

Désormais étranger à la scène indie du coin malgré ses origines labeaumiennes, le prénommé Christophe a pourtant animé Québec de sa voix et ses beats plusieurs printemps durant de par sa présence au sein du collectif hip hop Feuilles et Racines.

Qu’importe. Je lui ai tout de même posé la question qui tue en lui demandant pourquoi il était parti de Québec. Sa réponse été satisfaisante : « J’ai déménagé pour les études. Mon programme se donnait juste à Montréal. Je suis inscrit en musiques numériques à l’UdeM. »

Dossier réglé.

D’autant plus que le néo-rappeur crèche aujourd’hui dans la même ville que ses cousins franglais de Dead Obies (médaillés d’argent aux Francouvertes en 2013) et de Loud Lary Ajust.

Lundi 10 mars à 20h
(avec Someurland et Mathias Mental)
Cabaret le Lion d’Or, Montréal

 

Coroner Paradis, le poète

Coroner Paradis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Courtoisie Francouvertes

Lui :  Oui, allô.
La chroniqueuse : Est-ce que je pourrais parler à… M. Paradis? 

Pour éviter tout malaise unilatéral, à l’avenir, sachez que son vrai nom est Michaël Lapointe. Mais alors pourquoi choisir Coroner Paradis comme nom de scène? « Mon père était coroner et j’avais rêvé à ça. »

Faut dire que les états seconds servent bien à Michaël puisque c’est après avoir viré une brosse [sic] qu’il remplira le formulaire d’inscription pour la présente édition des Francouvertes. Une idée qu’il avoue avoir un peu regrettée sur le coup. « J’avais pas fait de shows depuis un an et demi, en fait. » Un hiatus d’une durée indéterminée qui forcera le tricoteur de mots à procéder à la réanimation de son projet musical mis sur le respirateur artificiel.

Mention honorable : il a déjà fait la première partie de Keith Kouna. « Il avait acheté un de mes recueils auto-publiés et il a aimé ma poésie », se rappelle-t-il fièrement.

Lundi 17 mars à 20h
(avec Jacques Bertrand Junior et Bobby One)
Cabaret le Lion d’Or, Montréal

 

Jérôme Charette-Pépin, la recrue

Jerome Charette Pepin (1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Courtoisie Francouvertes

Il n’a pas encore franchi le cap de la vingtaine et il appartient à cette nouvelle garde : celle des Simon Kearney, The Seasons et compagnie. Des beaux garçons fraîchement sortis de l’adolescence qui traînent au Tam Tam Café et à l’Ampli.

« C’est la première fois que je m’essaie [aux Francouvertes] et c’est Tire le coyote qui m’avait suggéré de le faire. J’ai travaillé avec lui à l’écriture. »

Attends un peu, jeune homme. Dirais-tu que Benoît Pinette est comme… ton mentor? « Oui, je pense. On s’en est parlé l’autre fois en plus. »

Il est bien entouré, certes, mais il est aussi franchement occupé. Entre la musique et l’animation de son émission hebdomadaire sur les ondes de CKIA, Jérôme fait des pirouettes pour trouver le temps de terminer son DEC en sciences humaines. « J’aimerais ça être enseignant au secondaire mais, pour la prochaine année, je veux être à fond dans la musique. »

On lui souhaite que ça lève.

Lundi 24 février à 20h
(avec Joanie Michaud et Maison Brume)
Cabaret le Lion d’Or, Montréal