La révolution numérique a fait des petits. On ne compte plus les documentaristes qui baladent l'œil de leur petite caméra vidéo, légère et peu coûteuse, dans chaque recoin du monde. La contrainte technique surmontée, le documentaire explose désormais en mille sous-genres, du pamphlet vidéo au docu-feuilleton. Malgré sa place de plus en plus importante au grand écran, c'est toujours la télé, la plus grande fenêtre du documentaire, qui dicte la forme de ce genre en mutation. Pour le meilleur et pour le pire.
L'OEIL OUVERT
Télé-Québec, dans le cadre de sa série L'Oeil ouvert (lundi, 21 h), a voulu présenter cet automne une sélection de documentaires primés. La crème de la crème. Des films qui observent, questionnent, osent et scrutent les sujets les plus divers. Un voyage en microscope qui vous transportera en banlieue de San Francisco, dans la famille de Susan Tom, une sainte contemporaine qui a adopté 11 enfants, tous atteints d'un handicap physique ou psychologique. Ces enfants que j'ai choisis (20 septembre) est un film poignant qui a remporté le Prix du public au Sundance Film Festival 2003. La semaine suivante, le voyage nous portera jusque dans un petit village de Chine, cette fois dans une famille de fermiers dont les membres sont atteints du virus du sida. Comme 60 % des habitants de l'endroit. Vous saurez pourquoi dans Vivre malgré tout (27 septembre).
Aux Grands Documentaires – Société (toujours à Télé-Québec), d'autres primeurs seront à surveiller. Tupperware! (23 septembre, 20 h) observera l'Amérique profonde à travers ces femmes au foyer qui ont fait fortune grâce aux populaires récipients de plastique. Aussi, Coup de théâtre à Moscou (28 octobre, 20 h) fera un retour sur cette spectaculaire prise d'otages au théâtre Doubrovka, à Moscou, par des commandos tchétchènes, en octobre 2002. C'est d'actualité.
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LES FABULEUX DESTINS…
Présentée depuis quelques semaines à Historia, Destins est une série documentaire qui passe trop vite! L'animateur Michel Barrette nous fait rencontrer des personnages méconnus de l'histoire du Québec, à l'aide de reconstitutions, d'archives et d'entrevues avec des historiens. Une idée rafraîchissante qui change de l'Histoire entendue mille fois. Cette semaine (20 septembre, 20 h), on découvrira donc Hyppolite Lanctôt, un Patriote déporté en Australie en 1839, et la semaine suivante (27 septembre), ce sera le destin tordu de Charles Chiniquy, à la fois prédicateur et sex-symbol (une vedette du 19e siècle, complètement oubliée aujourd'hui).
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ETC.
Aurore: Première de trois émissions consacrées à l'histoire d'Aurore l'enfant martyre. La dernière (30 septembre) dévoilera la jeune comédienne qui campera le rôle d'Aurore dans le prochain film de Luc Dionne (Omertà). Radio-Canada, 16 septembre, 21 h 30.
Sans détour – Retour aux sources: Un Canadien d'origine indienne décède après avoir émis le désir de voir ses cendres dispersées dans le Gange, le fleuve sacré de l'Inde. Voici donc le journal vidéo du périple de ses enfants survivants, en quête d'un endroit pas trop dégueu pour honorer les dernières volontés de leur paternel! Choc culturel. Canal D, 19 septembre, 21 h.
Cette recherche médiatisée pour trouver la fillette idéale à martyriser sur grand écran, plus de trois mille auditions dans les villes importantes en population puérile, bouches à oreilles à tirer, laquelle mange le mieux du savon du pays en 1930 en grande crise économique, çà fait des bulles, et passe le buldozer de la sélection, et les fillettes non choisies recevront des bonbons, tout un déplacement de foule d’enfants, on ne peut pas parler de détournements de mineures, les agressions infligées à Aurore de Fortierville n’étaient pas sexuelles, à moins que le scénario en rajoute au vrai fait divers pour divertir et vendre des entrées au tourniquet, nous verrons avec fébrilité la future bande -annonce. Moi j’ai l’impression que celle qui sera choisie ressemblera à la petite Aurore l’enfant martyr du premier film du début des années 50 ou juste avant, et si vous regardez bien la photo montrée dans tous les journaux et à la télé de cette Aurore 1ère les mains brûlées sur le poêle à bois, on dirait notre Celine canado-américaine au même âge criant « Ce n’était qu’un rêve » au petit écran. Préparez-vous à un cauchemar longuement prémédité.
Quelle bonne idée de soumettre des milliers de petites filles a une audition pour un personnage que la majorité d’entre elles ne connaissent pas.Quel éclair de génies que d’en faire une émission de trois épisodes.Soyons réalistes : est-ce que ces fillettes savent exactement dans quoi elles s’embarquent? Cela me fait penser aux concours de beauté pour les 6-12 ans au États-Unis. Une gang de parents aux rêves brisé cherchent la gloire à travers leurs enfants,qui eux ne cherchent qu’à plaire à leurs parents. Peut-être y a t-il
quelque fillettes qui désirent vraiment jouer au cinéma pour l’expérience, mais je suis convaincu que la plupart des ces jeunes filles ne sont que les marionnettes des fantasmes expirés des parents.
Oui je l’avoue je ne suis pas capable de regarder et encore moins m’intéresser à Occupation Double , Star Académie et autres télés réalités . Par contre je lorgne souvent pour ne pas dire presque tout le temps vers ces canaux spécialisés que l’on nomme Historia ou Canal D .
Je sais , oui je sais , qu’avec le temps à Historia je peux vous raconter la Deuxième Guerre Mondiale comme j’y avais participé . Je suis aussi devenu détective privé à force de regarder les vendredis policiers à Canal D .
Par contre pour un féru d’Histoire comme moi le fait de regarder Destins à Historia m’apprend la petite histoire de ces gens qui n’étaient pas riche et célèbres au Québec . Je me rappelle cette histoire du bourreau Radcliffe , le dernier en poste au Canada .
Il ne faut pas aussi oublier un poste qui nous appartient , soit Télé-Québec le mal aimé . Le bon peuple tend à se tourner vers ces émissions divertissantes à heure de grande écoute pour bouder les documentaires qui pourraient améliorer leurs connaissances générales . J’ai hâte d’y voir Tupperware et cette génération de femmes qui venaient faire des démonstrations dans les cuisines et qui amusaient les épouses par des jeux où le gtand prix était une salière et une poivrière en plastic .
Oui bon peuple , laisse la télé réalité et tourne toi vers le documentaire qui pourra t’apprendre comment est fait le monde ailleurs .
Dans ma tendre jeunesse à Télé-Québec on ne voyait d’intéressant que ciné-cadeau dans la période des fêtes ou pour une autre génération Passe-Partout mais le reste était sans grand intérêt pour les non-intéllectuelles.
Maintenant que je frise la quarantaine, Télé-Québec me rejoint beaucoup plus dans ses documentaires, dans ses films, dans ses émissions de variétés. Je pourrais affirmer que le tier de mon temps d’écoute télé c’est à télé-québec que je le dois.
Je suis très enchantée de la prochaine programmation et il y en a encore plus qui ne sont pas nommé mais qu’ils vont touché tout le monde dans une ou l’autre émission.
C’est triste d’avoir à choisir une candidate et briser les illusions de milliers d’autres mais c’est comme ça dans le showbizness. Personnellement j’ai pas vraiment hâte de voir la nouvelle version de ce film tellement déprimant que j’ai vu à plusieurs reprise dans ma vie et que les images resteront gravés à jamais dans ma tête. C’est certains que je vais le voir comme tous le monde qui encourage le cinéma Québécois mais je suis triste de voir qu’on remue encore cette histoire si honteuse et si cruelle qui va encore traumatisé les personnes comme moi qui adorent tous les enfants du monde peu importe leur milieu. Mais je doute que ce film remporte beaucoup de succès car les gens en ont assez de l’horreur qui se passe dans nos foyers québécois et ils préfèrent la fiction ou tout le monde vit dans un monde sans violence, un monde d’amour, un monde de richesse, un monde de succès mais on préfère laissé les horreurs dans les musées d’horreurs.
L’oeil de la caméra est d’une autre couleur dans l’objectif de la télé documentaire.
Celle-ci, qui se fait trop souvent discrète pour ne pas dire secrète, nous ouvre les portes de son cinéma intimiste et prend plaisir à nous dévoiler les couloirs multiples de son labyrinthe magique, chambre noire d’où émane un cortège de photos plus recherchées les unes que les autres.
Car l’oeil de cette photographe spécialisée possède l’art de nous présenter aussi bien un panorama multicolore de clichés que le paysage vaporeux de « shootings » merveilleux.
Cette caméra a la manivelle efficace et l’oeil pratique: elle sait détecter les rides du visage de la réalité comme elle peut maquiller les traits étirés de la vie quotidienne. Elle est une grande varlopeuse qui se complaît dans son rôle de détective rusée et opiniâtre.
Celui ou celle qui porte cette effeuilleuse à l’épaule ou à l’oeil n’est qu’un simple instrumentiste à ses yeux. C’est elle qui dirige le plan, motive les acteurs, secoue son porteur, brasse son technicien. Elle est la maîtresse, ou la déesse, à qui l’on confesse sa vie, ses joies, ses peines, ses succès, ses déboires. Elle est la reine-mère qui récolte le miel de ses abeilles-images qui se pelliculent le dard pour mieux l’emmieller (ouf! elle vient d’où, cette phrase-là?).
Ce jeu de divine comédie humaine auquel se prête la télé-docu est précisément unique au sens de la forme et totalement privilégiée au sens du fond. Dire quoi?, tourner comment?, laisser libre cours à la transparence de l’image, à la conscience du paysage, à la vérité des acteurs, qui y jouent leur réalité, voilà donc toute l’originalité qui habille cette noble dame de la vraie image, qu’est la télé-docu.
On peut envier sa liberté d’expression, ses déplacements cursifs dans la géographie des lieux, son ingérence subite dans la vie privée des gens, son audace cavalière dans la cour du cinéma pontif ou de la télévision généraliste, on ne peut étouffer son droit de regard, ni lui fermer l’oei
Ça prend du coeur pour adopter des personnes atteintes d’un handicap physique et/ou intellectuel; du coeur et du courage. Toute la préparation pour les repas, le magasinage, les bains et/ou les douches, la lessive, les rendez-vous chez les médecins, les activités adaptées. Cela c’est sans compter les inteventions en situation de crise. Être responsable de onze enfants qui se portent bien relève d’une force et d’un amour incroyable, imaginez maintenant que ce sont des enfants demandant des soins particuliers. En tant qu’intervenant je l’ai vécu pendant quelques années, mais nous étions une équipe de plusieurs personnes ( peut-être que cette femme n’est pas seule: ce n’est pas dit dans l’article ). En plus, nous étions mal payés. On a voulu se syndiquer mais avant l’accréditation, ils ont fermé l’endroit. Le gouvernement veut économiser: c’est-à-dire qu’il veut qu’il y ait moins d’argent qui sorte des coffres de l’État pour la Santé. Peut-être que c’est pour cela maintenant qu’on essait de plus en plus de sensibiliser la population à adopter ces personnes atteintes de tels handicaps.
Il n’y a peut-être pas que l’introduction du numérique qui révolutionne le genre du documentaire qui devient pour ainsi dire à portée de caméra, mais aussi une révolution des habitudes qui nous le fait voir non seulement plus souvent au grand écran sous la forme de longs métrages, tel celui de Michael Moore, et qui le rend de plus en plus présents dans les festivals du court, mais aussi qui l’impose de mieux en mieux au petit écran de la télévision où il revient en force après une éclipse qui a paru longue. Télé-Québec bat la marche dans le domaine du documentaire à la télévision et nous confirme la place que cette télévision occupe dans un marché trop souvent dépendant de la publicité et des cotes d’écoutes et qui tend à laisser la portion congrue à l’information sous toutes ses formes, y compris celle que véhiculent les documentaires. Avec l’Oeil ouvert et Grands documentaires – Société, Télé-Québec dame le pion à des stations qui possèdent pourtant plus de moyens et qui pourraient faire beaucoup mieux en information de type documentaire ou de celui du grand reportage. La façon qu’empruntera le canal Historia pour aborder l’histoire est aussi fort intéressante grâce de nouveau à cet apport que lui permet le documentaire. Le long métrage ne sera d’ailleurs pas en reste lui non plus, puisque le réalisateur du film Aurore entend bien traiter ce sujet avec une approche documentée qui relève toutes les incidences sociales de cette épisode tragique de la violence faite aux enfants, elle qui fut occultée en raison de la loi du silence qui l’entoura. Ce cas extrême fut même traité plutôt à la légère et de façon ironique quand il fût connu, poursuivant ainsi le règne de la loi du silence à sa façon maintenant que le secret ne pouvait plus en être gardé. Il y a là grâce au documentaire une autre occasion de faire un portrait d’époque.
Le documentaire, cet art qui, quand il est réussi, devient une véritable contribution sociale, vivra au cours des prochaines années des heures glorieuses. Parce qu’avec la technologie d’aujourd’hui, on peut déjà produire d’excellents documents du point de vue technique sans la nécessité de déléguer à des équipes de spécialistes un tas d’opérations que l’informatique rend acccessible au commun des mortels. Il sera donc de plus en plus facile de réaliser des oeuvres de qualité à peu de frais.
Le matériel est abordable et les logiciels de plus en plus performants. Tout existe à peu de frais pour la prise de vue et le montage visuel et sonore.
De plus, avec Internet, les réseaux de distribution vont exploser. Des milliers de documents home made vont désormais circuler partout sur la planète en un rien de temps et faire leurs niches chez les surfers qui vont devenir de plus en plus critiques et assoiffés de nouveautés.
Les documentaires vont rapprocher les gens de milieux et de cultures différentes. Des standards vont s’imposer et des styles se déveloper. On peut aisément imaginer une palette large de produits de qualité variée desquels émergeront de grandes oeuvres qui n’auront pas eu à passer à travers le filtre des méga compagnies de productions médiatiques.
Mais c’est surtout dans le choix et le traitement des sujets que ça risque d’évoluer rapidement. L’oeil critique du citoyen ordinaire deviendra multiplié par l’infinité des possibles.
Alors, comme je le fais depuis des années, je vais continuer, en attendant cette période de grâce qui s’annonce, de dévorer tous ces documentaires qu’on nous présentera cet automne à la télé.
Que de délicieux moments en perspective…
Quand on voit toutes ces mamans et tous ces papas courir de casting en casting avec leur petite fille à la quête d’un rôle qui rendra celle-ci célèbre, on se demande franchement qui en a eu l’initiative : la fillette, quelques fois tellement petite qu’on se demande si elle sait déjà parler, donc exprimer sa pensée, ou ses parents sur lesquels la notoriété de la bambine rejaillira ?
En ce sens, le cas de la prochaine Aurore ne se différencie pas de celui de ces petits mannequins d’un jour du Journal de Montréal qui paradent habillés par de grands couturiers. Certes, la parade est probablement drôle pour eux, mais combien d’heures d’entraînement leur aura-t-il fallu au cours desquelles on lui aura demandé de se plier à une discipline qui n’est pas de leur âge ?
Voir des gamines de 10 ans espérer avoir le rôle parce qu’elles rêvent déjà de devenir la prochaine Julia Roberts ne me dérange pas le moins du monde puisqu’il s’agit de leur choix. Mais dans le cas d’enfants très jeunes qu’on pousse devant la caméra, il y a parfois lieu de se poser de solides questions sur les motivations de leurs parents.
Vous souvenez-vous de Jordy, ce pauvre gamin que son papa, producteur, et sa maman, auteure, avaient hissé en haut des palmarès avec la chanson « Dur dur d’être un bébé » alors qu’il en était un ? Ses parents avaient exploité le filon à fond, allant même jusqu’à investir l’argent de leur fils dans un parc d’attraction appelé Le ferme de Jordy. Le parc a été un cuisant échec dès que le public s’est lassé du marmot. Il a fermé en 1996 et les parents du petit Jordy ont fini par divorcer… On peut imaginer la quantité de sarcasmes que l’enfant a dû endurer lorsqu’il a grandi et que la jalousie de ses camarades de classe et le côté terriblement quétaine de « son » oeuvre lui auront probablement fait regretter sa courte notoriété…
Le documentaire serait-il affaire de mode? Ou bien peut-on dire qu’il est là pour rester. D’après moi la popularité des documentaires vient du fait que les gens sont blasés de voir des téléromans, des histoires inventés. Ils demandent du nouveau de plus en plus. Ils veulent tout savoir et maintenant c’est de plus en plus facile de tout savoir. Caméra à l’épaule, tout le monde ou presque peut faire un documentaire. Je crois que c’est un peu même par voyeurisme que les gens sont attirés par les documentaires.
D’ici quelques années, on verra bien si ce genre de production est encore à l’affiche.
J’ai écouté ces émissions présentées par le toujours très drôle Michel Barrette et je dois dire que j’en ai beaucoup appris. La plupart des gens qui nous étaient présentés, m’étaient inconnus et même pire, je n’avais jamais entendu leur nom! J’ai donc pu découvrir leurs petits côtés et leurs défauts, mais le tout nous était présenté d’une façon vraiment agréable. Un beau concept d’émission qui se veut comique et éducative en même temps. Ça me plaît beaucoup!