MANON
Pour reprendre son expression, Manon Brunelle n'était plus qu'une "tête qui chiale". Atteinte de la sclérose en plaques, son état physique s'était détérioré depuis 1999. Immobilisée et dépendante, ses douleurs constantes lui polluaient l'existence, laquelle n'aurait jamais été plus palpitante que les quatre murs de la chambre qu'elle occupait au centre de soins de longue durée. Voulant en finir pour de bon, elle a donné rendez-vous à la mort. Mais puisque l'euthanasie n'est pas autorisée au Canada, c'est à Zurich (Suisse) que Manon a connu la délivrance, le 11 juin dernier. Le franc-tireur Benoît Dutrizac l'a suivie dans son dernier voyage, pour en revenir avec un témoignage bouleversant, une histoire touchante qui ravivera certainement ce grand débat qu'est le suicide assisté. Le documentaire sera suivi d'une discussion sur le sujet, animée par Joane Prince. À voir absolument. Télé-Québec, le jeudi 18 novembre, 21 h.
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COMANDANTE
En 2002, le réalisateur de JFK, Oliver Stone, et une équipe de tournage allaient passer trois jours à Cuba en compagnie de Fidel Castro. Avec plus de trente heures d'interview en boîte, le réalisateur a pu tracer un portrait intimiste du Lider Maximo. Au-delà du dictateur omnipotent accusé d'avoir enfermé et torturé nombre de ses opposants, on y rencontre un vieil homme plutôt sympathique, qui raconte des blagues de Viagra, qui chausse des Nike et qui s'entretient des États-Unis, de la révolution et du nouvel ordre mondial devant un bon bol de soupe chaude ou bien calé dans sa chaise berçante… Pour peu, on a l'impression d'avoir affaire à rien de plus qu'un grand-papa un peu râleur. À défaut de dresser un bilan objectif du régime castriste, ce documentaire a la finesse de présenter le personnage mille fois diabolisé tel qu'il est: un homme. Et rien qu'un homme. Historia, le samedi 20 novembre, 19 h.
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TRÉSORS DU PASSÉ
À Thema, ARTV consacre une soirée à la réhabilitation et à la sauvegarde du patrimoine artistique et historique. Parmi les trois documentaires présentés, le premier, Mémoire volée, est le plus intéressant. À Bagdad, au lendemain de l'attaque américaine, le Musée archéologique de la ville, qui recèle entre autres de nombreux objets datant de l'époque sumérienne, est victime des pillards. L'armée américaine, qui avait pensé à sécuriser le ministère du Pétrole, a cependant laissé ce lieu de richesses patrimoniales se transformer en champ de bataille. Aujourd'hui, le directeur du musée tente de restituer la collection d'une valeur inestimable non seulement pour les Irakiens, mais pour l'Histoire de l'humanité. ARTV, le samedi 20 novembre, 21 h.
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EAU TROUBLE
La télésérie Temps dur terminée, Radio-Canada propose à la même heure une série en trois épisodes d'origine danoise. Eau trouble (dès le lundi 22 novembre, 21 h) raconte l'histoire d'un député d'une petite ville qui commet une bourde, laquelle lance une réaction en chaîne qui finira par plonger l'honnête homme dans la m… jusqu'au cou… Dans l' "eau trouble", finalement. Captivant.
J’ai bien connu la sclérose en plaques lors de mes stages de neurologie. C’est rarement foudroyant, comme cela a été le cas avec Manon Brunelle. Mais parfois, si. De toutes façons, la sclérose en plaques importe peu. Ce qui compte, c’est de voir certains patients avec une qualité de vie médiocre, des facultés mentales ET intellectuelles intactes, un pronostic sévère, ainsi qu’un faible souvent une absence) potentiel d’amélioration.
L’actualité a brossé un portrait touchant de cette jeune assistante-réalisatrice à Télé-Québec qui n’en pouvait plus de souffrir. La médication suffit souvent à alléger les souffrances. Mais parfois ce n’est pas le cas. Et je crois que c’est sur ces cas-ci que devrait se pencher Mgr Turcotte, lorsqu’il affirme qu’à tous ces gens qui veulent en finir, il suffirait bien souvent de les supporter, les entourer, les traiter si possible, et sinon, diminuer leurs souffrances physiques par la médication.
Et quand la médication n’est pas suffisante ? Que peut-on offrir au patient ? Quand on a atteint la dose « maximale », sans quoi si la posologie est encore augmentée, le patient pourrait risquer de devenir comateux, de cesser de respirer…Et si le médecin fait cela consciemment, comment appelle-t-on cela ? De l’euthanasie passive ? Moi, je ne vois qu’un patient qui soulage son malade.
J’ai beaucoup entendu parler de cette fameux cette semaine. Elle est passée par toute la gamme des émotions cette femme et je trouve que son récit est bouleversant. Tout ce que j’ai pu lire dans les journaux ou entendre à la radio, me pousse à écouter cette émission que le franc-tireur a réalisé. Ça n’a pas dû être évident pour lui non plus. Suivre une femme qui veut mourir et qui doit le faire dans un autre pays que le sien, imaginez l’ambiance qui devait règner sur place…. J’ai vraiment hâte de voir le résultat et d’en savoir un peu plus sur sa vie et sa maladie.
Pour m’être récemment rendu à Cuba (et quand je dis Cuba, je ne parle pas d’un Club Med), il est évident que Castro n’est pas le tyran que les USA veulent nous dépeindre. Il est également clair qu’il n’est pas présent à tout son peuple. Qu’en passant un peu de temps avec les habitants locaux, ils parleront de certaines désillusion, de certaines frustrations.
Personne n’est complètement mauvais. Les petits-enfants de Castro ne voient en lui que le papi gâteau. Il faut arriver à faire la part des choses. Ce qui veut dire qu’on ne peut baser son opinion que sur ce que les gens disent de Castro comme on ne peut la former qu’à partir de ce qu’il veut bien nous dévoiler.
Peut-on reprocher à une personne de vouloir mourir lorsque la vie ne peut plus rien lui apporter? C’est un long débat: pur ou contre le fait d’assister une personne dans la mort. Personnellement, je crois que l’on devrait donner ce droit au personne en phase terminale ou les personnes qui vivent dans des conditions de santé qui les empêchent de jouir le plus minimalement possible de la vie. Je trouve déplorable que les personnes qui aiment assez un proche pour les aider soit ensuite réprimandé par notre système judiciaire. Cette émission télévisée va faire réagir beaucoup de gens mais je crois que nous devrions avoir plus de souplesse sur le sujet du suicide assisté.
La réputation d’Oliver Stone n’est plus à faire. Son parcours cinématographique est pour le moins prestigieux, aussi, ses « galons » de réalisateur sont depuis longtemps gagnés aux yeux de la plupart des cinéphiles.
Par ailleurs, il suffit de jeter un coup d’oeil sur sa filmographie pour se rendre compte qu’un fil d’Ariane unit la plupart de ses réalisations sous le même thème, celui des personnages plus grands que nature, ou encore celui des grandeurs et misères d’une Amérique déchirée entre son idéal de liberté et sa soif de puissance.
L’homme, de toute évidence, est attiré par ce qui est excessif, grandiloquent et spectaculaire. Un style qui correspond assez bien à Stone lui-même, un homme génial mais imprévisible, capable du pire comme du meilleur.
Pas étonnant, donc, que la jonction se soit finalement faite entre ces deux personnages « plus grands que nature ». Que Stone, toutefois, arrive à tourner un portrait « intimiste » de Castro en seulement trois jours de tournage, je dois avouer que la commande a de quoi laisser perplexe. Que ce même réalisateur dresse un portrait pour le moins humain de Castro: « ce n’est qu’un homme, après tout! », je commence à avoir des réserves.
Je suis bien conscient que les Américains se sont amusés à salir et à démoniser le Lider Maximo au-delà de toutes communes mesures. Il y a sûrement une grande part de propagande dans tout cela. Mais il n’en reste pas moins qu’à Cuba, il y a non seulement des prisons mais des camps de concentration, qu’il y a eu des boat people cubains et qu’il y en aura encore, que c’est le même président depuis 1959, comme si c’était la seule personne dans tout l’île de Cuba capable d’incarner la révolution pendant quelque 65 ans…
Serait-ce possible que dans cette quasi-réhabilitation de Castro par Stone, il y aurait une identification très forte du réalisateur envers le dictateur, un homme « plus grand que nature »??? Je me pose la question, bien humblement…
Ce que je déteste quand je lis une chronique de la sorte, c’est de ne pas posséder le câble, car cette émission sur Fidel Castro m’aurait interessée. On lit toutes sortes de choses sur cet homme, des plus drôles et invraisemblables au plus sordides… Je ne demande à personne de faire la part de vérité entre tout, d’ailleurs, cela ne serait probablement possible qu’en rencontrant les gens qui l’ont rencontré: chefs militaires et politiciens, population cubaine, journalistes emprisonnés… Castro a aussi un frère toujours vivant, il serait bien interessant de voir comment cet homme vit aujourd’hui, à l’ombre du personnage. Je suis plutôt intriguée de voir le quotidien de ce vieil homme qui s’accroche au pouvoir. Cette curiosité des grands chefs politiques ne m’est pourtant pas une accoutumance, je ne suis pas de celles et ceux qui lisent avidement les biographies et regardent les portaits télédiffusés. Castro m’intrigue, voilà tout! Trop d’opinions divergentes fusent à son propos, autant par des Cubains rencontrés en voyage que par d’autres membres de la communauté latino-américaine.
Ici, le parallèle avec la mort d’Arafat est inévitable. Ils sont (ou furent) des grands dirigeants, obstinés et idéalistes, et leurs qualités ne peuvent s’effacer devant le désaccord que l’on peut éprouver devant leurs pratiques ou celles qu’ils cautionnent directement ou non. L’avenir de leur nation après leur mort est incertain, et la personnalité charismatique du chef disparaissant, que restera-t’il après leur passage?
J’espère bien humblement une diffusion prochaine à la station télévisuelle d’état ou à Télé-Québec!
Nous avons tous vu dernièrement à la télévision le président Fidel Castro prendre une fouille monumentale et se casser le bras , sauf que le bon peuple de Cuba n’a pu voir ces images censurées , car le lider maximo est increvable . Nous savons tous maintenant qu’il est un homme comme les autres .
Ce dictateur , car c’en est un que l’on veuille ou non , se maintient au pouvoir depuis quarante cinq ans et nargue son voisin américain depuis ce temps .
Son histoire est fascinante . On l’a accusé d’avoir assassiné Kennedy suite à l’invasion ratée de la Baie des Cochons . La CIA a tenté de l’assassiner avec l’aide de la MAFIA à de nombreuses reprises . On a même raconté qu’on avait tenté d’introduire une sorte de produit pour lui faire tomber la barbe le rendant ainsi ridicule aux yeux de son peuple .
Ce documentaire d’Oliver Stone est comme il est écrit non pas un hommage au dernier stalinien vivant et à son régime dictatorial mais à un homme septuagénaire qui a ses petits bobos et qui souffre probablement de la prostate .
Donc un document à regarder sur Historia samedi à 19h00 pour tous ceux qui veulent en apprendre un peu plus sur l’homme derrière la barbe et l’éternel cigare .
J’ai écouté le documentaire sur la fin de vie de Manon Brunelle. C’était un témoignage émouvant mais aussi violent par les propos qu’elle tient à l’égard du système de santé Québécois. Ils m’ont fait mal, ils m’ont échappée etc. Leur a-t-elle demandé l’aide dont elle avait réellement besoin? De l’amour, de la compassion et du respect?
Je vis moi-même avec un problème de douleurs chroniques depuis quelques années. Il ne sert à rien de blasphèmer et de protester sur toutes les tribunes. Au Canada, pas de suicide assisté. Ça viendra. Les centres de soins de longue durée ont mauvaise réputation depuis que l’un de ses directeur se soit suicidé. Ils ne sont pas tous pareils et certains centres ont du personnel qualifié et capable d’aider les personnes adéquatement. Manon a-t-elle sonné à la bonne porte? A-t-elle rencontré des médecins qui travaillent sur le soulagement de la douleur? Certe sa maladie a fait son oeuvre et elle a des atteintes neurologiques et intellectuelles irreversibles. Cela ne l’autorise pas à mettre tout le monde dans le même panier. A-t_elle rencontré un psychologue capable de l’aider à trouver de nouvelles façons de voir la vie et de composer avec ce qu’elle est devenue. Certainement pas. Elle fait des démarches pour aller se faire assister dans la mort volontaire à Zurich. Loin des siens et de ceux qui l’ont aimé.
Je suis moi-même suivi par une clinique anti-douleur depuis deux ans et demie et on m’y apporte support et réconfort dans les moments difficiles.
Manon c’est Manon comme dit une de ses amies pendant le reportage. Une fille fort sympathique avec une vive intelligence qui ne peut malheureusement mordre dans la vie parce que celle-ci a choisi de la mordre.
J’ai été renverser par la détermination de Manon, à aucun moment ne s’est elle plaint de la maladie qui la frappait, au pire elle en fait le constat au mieux, elle en rit. Renverser par l’appui de ses amies, le respect qu’elles apportent à la décision prise par Manon.
« Je m’en vais vivre l’euthanasie » dit elle. Tel un enfant qui attend son cadeau Manon aussi attend le sien, la délivrance sans emballage. Tout au long du reportage elle démontre un courage exemplaire allant jusqu’à rire du sort qui est sien.
Comment justifier la mort d’une personne en dehors de son pays en ne se basant que sur la loi. Ici ce qui est acceptable pour les animaux ne l’est pas pour l’être humain. Un être humain qui souffre devient normalité, lorsqu’il est question d’un chien, on qualifie le tout d’immoral.
Je n’ai connu Manon que l’instant d’un reportage mais jamais je ne pourrais oublier son nom. Une grande petite femme qui méritait de partir dignement, ici, mais qui face à l’incompréhension de nos dirigeants aura du le faire ailleurs.
La mort avait enfin rendez vous avec son Warerloo.
C’est rare qu’un reportage touche autant d’aspects de nos émotions. Comment en vouloir à cette femme de vouloir abréger ses souffrances dont nous ne pouvons mesurer l’intensité? Nous ne pouvons pas la juger car nous sommes trop éloignés de sa réalité.
Ce qui m’a le plus marqué dans le reportage, c’est sa confession sur son suicide raté. En général, les personnes qui ratent leur suicide, et qui reviennent d’un long coma voient un signe dans leur « résurrection ».
Mais pas dans le cas de Manon. Elle était animée par un véritable désir d’en finir avec ses troubles, de cour-cicuiter les ravages de la maladie.
Cette femme qui devenait aigrie avec l’évolution de son état de santé, posait un regard très critique sur son comportement social. Elle ne supportait plus de ne plus supporter les autres.
J’espère que ce reportage va susciter une profonde remise en question des lois qui régissent l’euthanasie et le suicide assisté dans nos sociétés. J’espère que les « décideurs » vont aussi tenir compte des avis des personnes qui souffrent, et ne pas juste « idéaliser » leur vision de la médecine. Car toute l’attention est concentrée sur le suicide assisté mais bien peu d’intérêt est reporté sur l’acharnement thérapeutique.
Je suis heureuse d’entendre que Zurich est ouvert d’esprit. D’un autre côté je ne comprends toujours pas pourquoi le suicide assisté est inacceptable ici…
L’homme a autant le droit de ne pas se faire tuer par un criminel que de décider de mourir. En plus, s’il a le courage de le faire, vaut mieux l’aider. Être là pour ses dernières minutes. Savoir qu’il va mourir en paix, près de nos yeux maintenant prêts à le voir partir.
Dutrizac a bien fait de réaliser ce reportage. Manon restera dans tous les coeurs des téléspecateurs. Une belle mémoire à ce geste troublant, mais aussi à une femme courageuse.
J’ai obtenu un peu plus d’informations sur le documentaire dont il est question ici puisque « L’actualité » a couvert rapidement le sujet. Suite à cette lecture et à mes connaissances générales sur le sujet, on ne peut que prétendre que la Suisse devrait nous servir de modèle, ici. Il est bien évident que la question du dérapage est dans la tête de tous: il ne faudrait surtout pas qu’un meurtre soit commis en prétextant que c’était là le souhait de la victime. Il faut donc qu’il y ait des raisons médicales qui justifient l’expédiant. Je crois d’ailleurs qu’en Suisse, un médecin doit avoir décrit la condition justifiant le geste avant que la personne ne mette fin, avec de l’aide, à ses jours. Quand nos gouvernements prendront-ils leur responsabilité et permettront-ils à une personne atteinte d’une maladie dégénérative et incurable de mettre fin à ses jours dignement? La Suisse nous trace la voie!
S’il y a un lien qui sert de trait d’union entres les divers volets de cette chronique, c’est bien cellle de la mort prochaine, celle qui se profile à l’horizon de la conscience comme un mauvais rêve duquel on voudrait bien se réveiller, mais qui vous retient prisonnier tant il a de vraisemblance. Il y a d’abord la mort prochaine de Manon Brunelle, celle dont elle sait qu’elle ne peut pas y échapper et qu’il ne suffit plus de se dire que l’on a qu’à se réveiller pour en sortir. Cette mort et sa faux, elle a décidé de la regarder calmement droit dans les yeux et de lui dire qu’elle ne l’effrayait pas, qu’elle était plus forte qu’elle. Peut-on lui en vouloir d’avoir eu ce courage, puisque ce n’est pas le découragement seulement qui l’a amenée à prendre cette décision, mais une décision lucide et réfléchie, soit celle que cette vie qui était la siene n’en était plus vraiment une. Quant à Fidel Castro, ce n’est pas seulement sa mort à lui qui lui donne ce détachement que l’on ne lui soupçonnait pas, car c’est aussi de celle de sa révolution et de ses idéaux dont il sait bien qu’ils ne lui survivront pas. Il a donc devant la mort, la sienne et celle de ses oeuvres, le détachement de celui qui sait qu’il a fait ce que personne d’autre n’aurait pu faire, ou en tout cas, qui n’aurait pas vraiment eu la possibilité de le faire autrement compte tenu des circonstances et de la pression du géant d’à côté sur son peuple tellement plus faible en comparaison. Cette mort, elle revient aussi narguer les vivants longtemps après quand ce sont des fresques irremplacables d’une autre époque qui se font torturer par les vivants qui n’en finissent plus de semer la mort autour d’eux. Pour un peu, les rois de Babylone se mettraient à rire dans leur barbe. Enfin, la série Temps dur met la mort dans la conscience, quand elle se fait culpabilité de l’avoir engendrée de façon irresponsable et sur des innocents.
Je viens tout juste de terminer le documentaire d’Oliver stone avec Fidel, et franchement, je trouve que ces deux hommes sont relativements intègres. Malgré le fait que ce sont deux têtes fortes, ils ont tout de même réussi à ne pas sombrer dans des représentation ou des visions trops hermétiques des sujets qu’ils exposent.
Comment ne pas admirer une légende vivante comme Fidel sous l’oeil critique d’un des meilleurs réalisateur que l’amérique est connu. On a pu enfin voir l’homme avec ses faiblesses, ses amours, sa vie politique et le tout, entre mêlé de séquence d’époque bien choisi. Des archives d’histoire mitigé dans des affirmations plus ou moins établies, et la version de son principale personnage…Qui croire…et bien moi je le crois sinçère…
En fait, ce documentaire contient ces questions tendancieuses qui permettent une meilleure compréhension du »dictateur » et de l’homme. Le personnage est intéressant et ses convictions lui sont propres et claires. c’est ainsi qu’en toute simplicité, la caméra nous laisse entrevoir se doute persistant qui fait que même à son âge et au pouvoir, Castro reste un révolutionnaire qui n’a pas peur de ses idées, et de celles du peuple…
Et bien moi! Je lève mon chapeau à cet homme qui a su rallier une bonne partie de l’opinion publique depuis déja 45 ans. Sincerement, j’espère qu’il trouvera une fière relève pour poursuivre la lutte qui a fait ce pays; Ce pays qui aurait très bien pu rester une république de banane aux mains des marchés étrangers…
– Il est difficile d’imaginer que nous vivons, encore aujourd’hui, dans une société où nous n’avons aucun contrôle sur notre destinée. Loin de moi de vous faire croire que je suis totalement pour le suicide assisté – disons que je n’ai jamais eu la tristesse d’être témoin de la lente et pénible mort d’un être cher, et que je n’ai donc pas la perspective adéquate pour même prendre cette option comme une solution viable. Mon gros problème avec l’opinion qu’ont la plupart des opposants à cet alternatif terminal est qu’elle repose essentiellement sur une idéologie judéo-chrétienne n’ayant rien à voir avec nos soucis contemporains. Si notre vie est réellement entre nos mains, personne d’autre que nous-mêmes a le droit de dicter comment elle devrait se terminer. Quelque chose me dit que Manon Brunelle serait totalement d’accord avec ce point de vue.
– Que vous l’aimiez ou non, essayez donc, juste pour voir, de trouver un acteur important de la scène politique internationale ayant été à son poste aussi longtemps que Fidel Castro – bordel, ma propre mère était à peine adolescente lorsqu’il prit pouvoir de la Havane! Seulement un idiot pourrait penser que la vision socialiste de Castro a perdu de sa pertinence, surtout avec les évènements alarmants se produisant actuellement aux États-Unis. C’est un peu comme si ce vieux bâtard avait vu tout arriver depuis belle lurette. M’enfin, bien qu’il soit loin d’être parfait, une chose demeure certaine à propre de l’homme: la grande majorité de ces compatriotes l’adorent. Comment penser autrement lorsqu’on les voit encore aujourd’hui, l’écoutant presque religieusement, pendant qu’il émet l’un de ses très connus discours de 4 heures?
– Les malheureux évènements s’étant récemment déroulés au Musée archéologique de Bagdad montre, encore une fois, l’égocentrisme étouffant de ce peuple – aussi longtemps que cela ne touche pas leurs propres intérêts, ce n’est juste pas important. Pourtant, ce coup-ci, cela devrait tous nous toucher.
De documentaire choc sur Manon Brunelle devrait faire réfléchir tout le monde sur le suicide assisté.Cette femme n’en pouvait plus de souffrir car cette maladie dégénérative
ne lui permettait plus d’avoir une vie autonome,ni de qualité de vie,ni espoir de guérison.
Elle a choisie d’en finir et cette rage de ne pouvoir controlé sa propre vie m’a permis de comprendre qu’importe les nouvelles technologies médicales,l’archarnement thérapeutique …nous devrions avoir le droit de choisir notre mort quand plus rien viendras nous soulagés de la douleur physique et morale.
Une femme courageuse et combattante…
De tel reportage sur un grand dictateur comme Castro me laisse un peu ambigu. D’accord, ça nous le montre comme étant un homme comme les autres, qui n’a pas vraiment rien de spécial. De plus, il ne rajeunit pas Castro, alors il nous devient peut-être de plus en plus sympathique.
Mais demandez donc à son peuple, admettons qu’ils aient la liberté de s’exprimer comme ils le veuillent sur leur leader, si ils ont la même opinion de lui, à savoir que c’est un bon vieux grand-père… Pas sûr. Et aller le demander à tout ceux qui ont été mis en prison arbitrairement ou qui ont été assasinés sur ses ordres. Le trouvent-ils tous si gentil?
Sans vouloir le décrier comme un grand criminel, Castro est un chef révolutionnaire qui a fait ce qu’il avait à faire, peut-être pour le plus grand bien de Cuba, du moins au moment de sa prise de pouvoir. Mais les choses ont bien changées depuis, et comme dans tout régime totalitaire, bien des innocents ont eu à subir injustement les foudres du système, et du dictateur en personne. Alors n’allez pas me dire que c’est un bon vieux grand-père! Le problème avec ces dictateurs, c’est qu’ils peuvent envoyer des tas de gens en prison ou à la mort, et comme ils le font si régulièrement, ça ne les dérangent pas plus que ça; ils peuvent tout de suite après faire des blagues sur le Viagra par exemple.
La leçon a tirer de tout ça: il ne faut pas trop se fier aux apparences. Alors à tout ceux qui écouteront les reportage, n’oublier surtout pas ce que Castro a fait dans sa vie, peu importe l’image qu’il veut bien nous présenter. De toute façon, il est dépassé et devrait laisser sa place, à une démocratie par exemple. Si il donne tant que ça l’image d’un grand-père, c’est qu’il est temps qu’il prenne sa retraite et redonne au peuple de Cuba les pouvoirs qui sont les siens!
Telles étaient l’intention, la volonté et la décision de Manon Brunelle. Elle en a choisi le jour, le lieu, la forme. Elle a pris la « chose » en main, cette façon de mettre fin à sa vie pour ce qu’elle était devenue. À la manière de Socrate qui, buvant la ciguë, devenait le seul responsable et l’unique décideur du moment de sa mort.
Le débat du suicide assisté demeure ouvert. Benoît Dutrizac le ranime, le ravive, l’alimente.
Télé-Québec diffuse ce documentaire particulier, qui ne doit pas rester sans suite.
Embarrassés par les odeurs millénaires de notre culture judéo-chrétienne et enivrés par l’encens spectral du péché, nous nous devons cependant de réfléchir ouvertement à cette question saisissante et de faire face à la réalité morbide des personnes souffrantes qui désirent volontairement mettre fin à leurs jours afin de quitter un corps incapable de contenir leur douleur physique et morale.
L’acte de mort est pourtant admis, indirectement, dans notre société. Un malade, atteint de cancer en phase terminale, n’est-il pas soulagé rapidement de ses douleurs lorsqu’on lui administre, à forte dose, de puissantes drogues médicinales afin que cède, le plus prestement possible, son coeur?
Le médecin qui recommande l’usage inconditionnel de cette pratique afin de mettre fin à la souffrance de son patient, l’infirmière qui administre à répétition, à quelques heures d’intervalle, l’injection de drogue, n’espèrent-ils pas que le coeur de leur « patient » cesse de battre dans les prochaines heures et qu’ainsi celui-ci, libéré des contraintes sociales et morales du suicide, pourra traverser le tunnel de la mort sans embûches de nature religieuse ou moralisatrice, que les démons de l’enfer lui tendraient tout le long de son dernier parcours d’existence?
Il est temps de mettre fin à l’hypocrisie et au silence entourant la mort assistée. Le malade, tout stoïque soit-il, attend miraculeusement la fin de ses souffrances corporelles et mentales, avec ou sans notre aide.
J’ai trouvée le docu trop sur la défensive, mais tout de même bien.
Malgré la loi anti-démocratique Helms Burton mise sur pied par les dirigeants américains, Cuba continue d’avancer sur la voix du socialisme:
AFGHANISTAN : Deux ans après la libération du pays par l’US Army, les femmes sont toujours encagées dans des burkas, le taux de mortalité infantile est de 250 pour 1000 et le pavot est la principale ressource du pays.
IRAK : Des millions de « libérés » se croient « occupés ». Cent mille morts de tous âges sont sans opinion.
GUANTANAMO : toujours des centaines de prisonniers, dont des mineurs, détenus depuis des années sans avocat ni jugement. Des actes de torture sont établis.
CUBA : Le taux de mortalité infantile est un des plus bas du monde (moins de 7 pour mille). Tous les enfants sont scolarisés sans frais et bénéficient de vaccinations et de soins gratuits. Jusqu’à 7 ans, ils reçoivent chaque jour un litre de lait.
RESTE DU MONDE : 600 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté. 250 millions doivent travailler. 200 millions dorment dans la rue. 130 millions ne vont pas à l’école. 6 millions sont handicapés à cause des conflits armés. Aucun n’est Cubain.
DEPECHE DE MIAMI : « Ces quatre prochaines années, nous continuerons à exercer la pression pour que le cadeau de la liberté soit finalement reçu par les hommes et les femmes de Cuba » a déclaré G.W. Bush, à peine réélu.
À l’O.N.U. à la dernière assemblée générale, 179 pays ont voté pour la fin du blocus contre Cuba. 4 ont voté pour la poursuite du blocus ( États-Unis, Israël, Iles Marshall et Palau ) et un pays s’est abstenue ( Micronésie ). Plus de 70% des cubains sont nés après le triomphe de la révolution en janvier 1959, ils ont vécu et n’ont connu que ce blocus.
On doit être de ceux et celles qui défendent Cuba. Et une des façons, tout en condamnant les attaques perpétrées contre Cuba, est de défendre nos intérêts dans notre propre pays.
Le grand cinéaste Oliver Stone fait un documentaire-vérité-choc sur le grand dictateur Fidel Castro.
Toute ma vie, j’ai entendu dire de Fidel Castro qu’il était un dictateur sanguinaire, un communiste tortionnaire, qu’il emprisonnait son peuple, mal nourrit, analphabète, désouvré sur une île sans ressources.
En 1990, un professeur venant de passer 3 mois de vacances à Cuba me dit que c’est un paradis terrestre mais que les cubains ne le savent pas. Hurluberlu, me suis-je dit.
Le documentaire me montre des images d’un homme droit, sage, aux réponses clairs, aux jugements limpides et surtout heureux de travailler au bien-être de son pays.
Les images nous révélent des lieux bien entretenus, des maisons propres, des rues animées, des terres luxuriantes et surtout des gens souriants et heureux.
L’instruction est gratuite pour tous, des jeunes de toute la planète s’y rendent pour profiter de cette manne. Les groupes de jeunes respectueux l’attendent pour le voir et l’écouter. Ils sont radieux et honorés de pouvoir serré la main du «Comandante».
Castro raconte l’histoire comme il l’a vécu avec le Che, Kroutchev, Gorbatchev et Eltsine. Il nous les dépeint et commente ses relations avec bonhomie et respect.
Au sortir de cette représentation, je suis circonspecte. Il y a quelque chose qui ne marche pas . entre ce qui m’a été dit depuis mon enfance et ce que je vois aujourd’hui.
Si cette «dictature» donne d’aussi bons résultats je me questionne sur la « démocratie », quand les lois du marché prime sur l’humain, quand elle décrète l’instruction à coûts exorbitants, quand elle crée un Murdockville asphyxié par les poisons, quand elle fabrique la pauvreté victime de faim et de froid, quand elle expédie des « boys » à l’autre bout de la planète pour tuer, se faisant tuer et quand elle «démonialise» le cannabis du champ de l’agriculteur pour favoriser le marché du crack et l’ecstasy sorti du laboratoire.
L’Option citoyenne doit analyser ce film.
Manon me renvoie l’image de mon futur immédiat si j’emprunte le même parcours qu’elle. Si la tendance se maintient, c’est notre futur à tous de vivre des années dans un centre palliatif ou de soins de longues durées à se faire torcher les fesses.
Comment ont-ils pu faire d’une fille si pleine d’entrain, si dynamique et si enjouée, juste une loque qui chiale et qui crache sa rage devant l’irrespect que notre système médical -hospitalier – pharmaceutique lui a infligé.
Comment peut-on passer de scoliose à 10 ans, à sclérose en plaques à 36 ans? Vivre 35 ans de souffrance, d’impuissance, de dépendance et décider d’en finir en avalant le plein contenu d’une boîte de 12 » x 7 » de pilules et de se faire réanimer par le médecin qui affirme qu’elle a exprimé clairement, depuis 3 – 4 ans, son désir de mourir.
Et il la réanime quand même! (mes impôts ont payés ça). 3 mois 1/2 de coma pour ensuite lui dire : « t’as manqué ton coup, ça va être difficile de le refaire parce que t’es encore plus limitée et plus dépendante.» Une condamnation « ex cathedra ».
En surplus, une chambre mouroir, de la morphine pour être capable de s’endurer, rester dans sa merde et sa pisse toute la nuit pour ne pas qu’on lui fasse mal, à peine lavée par des gars, $54,936.00$ d’injections pour rien (une erreur lui a-t-on dit), 4 ans de dépendance tyrannique.À qui profite ce système?
La médecin refuse de signer sa demande de passeport lorsqu’elle hérite d’une somme de 35,000.00$ pour se rendre à Zurich pour faire un «remake» de son suicide.
C’est à vouloir mourir d’un accident d’auto ou de sauter en bas de la falaise mais sûrement tout faire pour éviter la monstrueuse éventualité de se retrouver dans une chambre d’un CHLD ou de soins palliatifs.
La conclusion de cette histoire est qu’il faut enlever des mains des médecins, l’autorité des réanimations et des interventions d’aide au suicide, pour qui le demande avec raison, car la compassion, eux, ils ne connaissent pas.