Cover Girl, L'Héritière de Grande Ourse, Casting, Le cour a ses raisons
Angle mort

Cover Girl, L’Héritière de Grande Ourse, Casting, Le cour a ses raisons

L’HIVER DES CURIOSITÉS

Serait-ce pour mieux se démarquer dans un paysage médiatique encombré que la télé québécoise nous offre cet hiver ce qu’il est convenu d’appeler des "curiosités"? Chers téléspectateurs, place aux téléséries qui transgressent les normes, aux émissions de genre et aux délires télévisuels…

COVER GIRL

Les paillettes, les froufrous et les peluches. Les bitcheries, les manigances et les excès… Voici les aventures de Veronica, folle de Montréal. Cover Girl, cette télésérie à 390 000 $ la demi-heure présentée à Radio-Canada dès le 6 janvier (19 h 30), nous fait pénétrer dans le "quotidien haut en couleur, mais pas toujours rose" des drag queens. On a déploré l’heure de diffusion de cette émission: trop tôt pour les auditoires immatures. Vous pourrez en juger par vous-mêmes, mais pour ma part, hormis les sacres et quelques scènes au goût douteux, j’ai trouvé les épisodes montrés au visionnement de presse plutôt inoffensifs. Avec ses propos mordants, ses personnages attachants et ses histoires bien ficelées, la série ne sera peut-être pas l’événement télévisuel de l’hiver, mais elle demeure néanmoins un divertissement tout à fait rafraîchissant.

L’HÉRITIÈRE DE GRANDE OURSE

Les étrangetés de Grande Ourse déménagent cette année à Verdeuil, banlieue fictive et théâtre de L’Héritière de Grande Ourse. L’action se déroule cinq ans plus tard, alors que l’ex-journaliste-vedette Louis-Bernard Lapointe (Marc Messier) est hanté par un cauchemar et tente de trouver la clé de celui-ci dans la chambre 707, au Domaine de Verdeuil… Toujours cette ambiance ténébreuse, ces personnages une coche à côté du réel et ces intrigues tordues. Pour les percer, il faut avoir l’imagination de l’auteur Frédéric Ouellet. À Radio-Canada, dès le jeudi 6 janvier, 21 h.

CASTING

Pour créer une "habitude d’écoute" avant les BBM, TQS a devancé d’une semaine la diffusion de Casting, cette série "hyperréaliste" réalisée par Sylvain Roy (Un gars, une fille) et qui met en scène 13 jeunes comédiens qui doivent improviser leurs dialogues sur un fond de scénario campé au cégep Saint-Laurent. En plaçant l’émission à 19 h, le mouton noir espère-t-il ravir à Virginie (Radio-Canada) quelques-uns de ses 750 000 fidèles? Parmi la distribution, des improvisateurs au long cours s’étant déjà commis à la LNI, notamment. À TQS, dès le lundi 31 janvier, 19 h.

LE COEUR A SES RAISONS

Cette caricature absurde des soaps américains est née au Grand Blond avec un show sournois. Marc Labrèche dans la peau de Bret ou de Brad et Anne Dorval dans le soutien-gorge de Cricket ou d’Ashley; le temps s’arrêtait. Qu’adviendra-t-il de la version hebdomadaire d’une demi-heure du Cœur a ses raisons? Le changement de format sera-t-il aussi réussi que celui d’Un gars, une fille (à l’origine, des sketchs dans le talk-show Besoin d’amour)? Il est trop tôt pour tirer quelque conclusion, mais une chose est sûre: c’est une curiosité qui fera dire aux plus télévores d’entre nous: "Par Sainte-Claire, patronne de la télévision, faut pas manquer ça!" À TVA, dès le mardi 1er février, 19 h 30.