Typiquement québécois, le racisme niaiseux a plusieurs visages. Exemple: un Blanc rencontre un Noir et se met à lui raconter des blagues de Noirs. Pourquoi? Mystère. Peut-être pour tuer un certain malaise… Niaiseux, non?
Une des productrices de Passe-Partout, Carmen Bourassa, me confiait l'automne dernier un autre bel exemple de racisme niaiseux. Celui qui a entouré la naissance de Doualé, l'amie à la peau foncée de Cannelle et Pruneau. Afin de ne point heurter les sensibilités des chantres de la rectitude politique, la production a préféré trafiquer la réalité en confiant la voix de Doualé à une comédienne d'origine française. Donner à la marionnette un accent créole était risqué: cela n'aurait qu'exacerbé ce cliché honteux voulant que tous les Noirs aient un "accent de Noir". Y'a pas bon.
Le racisme niaiseux, c'est une réaction nounoune à la réalité multiethnique. Parce que le Québécois de souche, à défaut de mieux, préfère encore avoir l'air fou qu'avoir l'air raciste…
Des exemples de racisme niaiseux, vous en retrouverez à la pelle dans l'excellente série dramatique Pure laine, qui débute cette semaine à Télé-Québec.
C'est la première série québécoise à reposer sur les épaules d'un homme noir (qui n'est pas Gregory Charles). Pure laine nous fait entrer dans la tête de Dominique (Didier Lucien), un prof d'histoire du Québec d'origine haïtienne. Il a épousé Chantal (Macha Limonchik), une Québécoise débarquée des îles de la Madeleine. Ensemble, ils ont adopté Ming (Mélodie Lapierre), une petite Chinoise. Brun, blanc, jaune: un vrai pâté chinois. Assez québécois merci, le pâté chinois!
Pure laine, c'est le Québec actuel vu par l'étranger. Chaque épisode, Dominique y va d'observations drôles et brillantes sur notre société. La série a beau nous faire faire le tour du monde par l'entremise d'une pléiade de personnages exotiques (du copain marocain à la femme de ménage portugaise), l'ethnie dont il est le plus question, c'est le Québécois "pure laine".
À l'heure où le fleurdelisé se multicolore, il est rafraîchissant de voir comment les autres cultures perçoivent l'énigmatique Québécois. Cette créature touchante, ouverte sur la diversité, mais toujours coincée dans un habit cousu de préjugés…
Pure laine, dès le mercredi 25 janvier, 19h30
ooo
DANS MA TÉLÉ…
Les Citadins du refus global |
LES MISÉRABLES
Magistrale adaptation du roman de Victor Hugo. Gérard Depardieu, dans le rôle de Jean Valjean, est égal à lui-même: colossal.
ARTV, premier de huit épisodes, le vendredi 20 janvier, 20h
LES CITADINS DU REBUT GLOBAL
La suite des Artisans du rebut global. Des volontaires rénovent un immeuble pourri à Montréal, de la façon la plus écolo qui soit! Inspirant.
Télé-Québec, le mardi 24 janvier, 19h
L'ANGLAIS, ÇA S'APPREND!
À Enjeux, un reportage inquiétant sur l'enseignement de l'anglais dans les écoles francophones. Des profs d'anglais pas tout à fait bilingues? Ça existe!
À Radio-Canada, le mardi 24 janvier, 21h
TRAGÉDIES
Des catastrophes historiques, racontées par des Québécois qui les ont vécues. Cette semaine, le déluge au Saguenay.
Historia, le lundi 23 janvier, 20h
J’ai un peu entendu parler de cette série, mais je ne savais pas de quoi il en retournait exactement. Mais maintenant que je viens de lire cet article, je ne vois pas pourquoi je ne l’écouterais pas. C’est une série qui me semble assez rigolote et je pense qu’elle va briser certains préjugés. Je n’avais jamais pensé à ça le racisme niaiseux, mais c’est vrai que ça existe beaucoup. Sur le coup on y pense pas, mais quand on lit l’article et avec ce qu’on va voir dans la série, on va se rendre compte que parfois c’est pas fort ce qu’on sort!!! Une série qui promet et que je compte bien écouter.
Ex-enseignante, je me rappelle l`instauration du programme d`anglais intensif dans mon école. Une histoire d`horreur. La direction avait décidé qu`elle pouvait remplacer des matières par des périodes d`anglais sans même tenir compte des prescriptions du MEQ en terme de minutes d`enseignement pour chacune des dites matières. Malgré un tollé d`objections de la part des enseignants , le programme a bel et bien eu lieu avec beaucoup de ratés et au bout du compte, peu de qualité et d`objectifs atteints.
Quel est donc cet instinct agressif de vouloir à tout prix que nos enfants soient bilingues avant le secondaire?????
Les parents modernes veulent tout à un rythme accéléré. Particulièrement ce qui est offert gratis par l`école. Ca fait bien de dire que son enfant est en intensif anglais à l`élémentaire. Oui, j`ai vu des profs d`anglais loin d`être bilingues…….
Ca va très mal en éducation, on ne le répétera jamais assez. Nos enseignants méritent un grand respect de notre part.
On a beau dire ce qu’on veut, le racisme n’est plus ce qu’il était. Oui c’est vrai qu’il y aura toujours un imbécile du genre au Doc Mailloux pour dire n’importe quoi, mais force est d’admettre qu’on a fait beaucoup de chemin sur le plan des différences ethniques.
Un soir en 1992, j’entra dans un dépanneur à Longueuil où le commis à la caisse était un noir. Je l’abordai en lui posant des questions à savoir si il est né ici, si il aimait vivre au Québec, depuis combien de temps il est ici etc… j’ai immédiatement vu dans son regard une grande méfiance. Cette méfiance sans doute justifiable s’est vite dissipée quand je lui ai dit qu’il était un peu tard mais que je lui souhaitais bienvenue au Québec. Un large sourire a éclairé son visage. En sortant du dépanneur, je me suis demandé: D’où part cette méfiance? De son enfance ou de son actuel quotidien?
Je sais que les enfants ne sont pas trop habitués là où il n’y a que des blancs. Un jeune de cinq ans qui prenait le métro pour la première fois à Montréal à déjà dit à sa mère: « Maman, regarde, le monsieur a plein de chocolat dans ‘face ». Aucune méchanceté, seulement une découverte pour un enfans de cet âge. J’ai souvenir d’un fait alors que je travaillais dans un supermarché à Trois-Rivières. Un de mes grands amis travaillait avec moi dans le même département. Sa mère est portugaise et son père afro-américain. Une cliente du supermarché était dans notre département et sa petite fille de six ou sept ans regardait mon ami noir comme si c’était E.T. La maman voyant celà, dit à sa petite fille: « Lui c’est un noir et il vient des pays chauds ». Et mon ami de rétorquer sur-le-champs: « Non, je suis métis et je viens de Boston! »
Dans les dents!
A mon avis, le racisme (niaiseux ou pas) ne disparaitra probablement jamais. Mais si on observe l’évolution, je crois que l’harmonie entre les races aura de plus en plus sa place dans ce monde, en autant qu’on persiste à informer les gens et surtout à les sensibiliser.
Dès que j’ai lu sur cette télésérie (Pure Laine), j’avais hâte que cette émission paraisse sur nos ondes. Pourquoi ne voyons-nous pas plus de gens issus des communautés ethniques dans les téléromans et téléséries? Peut-être que les pièces de théâtre classiques présentent presque exclusivement des personnages blancs rebutent ces jeunes, qui pensent avoir peu de travail à la sortie des écoles de théâtre. Pourtant, nous avons de nouveaux auteurs, et beaucoup de portes s’ouvrent à eux au cinéma et à la télévision!
De plus, les immigrants ne s’installent plus que dans les grandes villes comme Montréal, mais ils vont aussi dans de plus petites municipalités comme Saint-Hyacinthe. Qui fait preuve d’ouverture d’esprit: la communauté d’accueil ou les personnes des communautés culturelles qui veulent voir autre chose que Montréal?
Ayant vécu moi-même quelques années à Montréal, j’ai eu la chance de cotoyer, surtout en milieu de travail, ces gens de communautés etniques différentes de la mienne et, sauf la langue, la couleur et l’acccent, je ne voyais de réelles différences entre eux et moi. Même que les liens se créaient facilement. Est-ce mon ouverture d’esprit? Est-ce la leur? Peut-être bien les deux.
Vive le Québec multi-ethnique!
Je suis bien d’accord avec vous pour dire qu’il est complètement stupide de donner à une marionnette noire une voix de Française, tout comme il était complètement absurde, au début du cinéma américain, de donner les rôles de Noirs à des Blancs maquillés.
Toutefois, s’il y a une chose que je suis écoeurée d’entrendre, c’est que les Québécois sont racistes ! Le racisme se base sur les a-priori. Si je considère qu’un Québécois est raciste parce qu’il est Québécois, C’EST du racisme ! Il faut aussi prendre en considération que certaines personnes se sentent très mal à l’aise avec des accusations de racisme qui, avouons-le, ne sont parfois pas fondées du tout.
Un exemple ?
Une amie à moi travaille auprès des jeunes des quartiers défavorisés et, dans l’exercice de ses fonctions, elle doit se rendre dans un endroit principalement habité par des Noirs. Elle aime beaucoup ces enfants et comme je la connais, elle n’aurait jamais accepté de travailler avec eux si elle était le moindrement raciste. Or, il est advenu qu’elle s’est fait voler son porte-feuilles. Certains témoins lui ont indiqué des présumés coupables. Le fait est que lorsqu’elle a voulu porter plainte, une mère est arrivée, furibonde, et l’a accusée de racisme.
Voilà qui est raciste : présumer de la mauvaise foi de l’autre du fait qu’il est blanc.
Vous savez, je suis très sensible à la cause des Noirs. Je vibre chaque fois que j’entends Grégory Charles chanter « I’m a Slave ». J’ai pleuré en lisant « La Case de l’Oncle Tom ». Je fulmine chaque fois que je constate que la ségrégation est encore effective dans plusieurs films (voyez-vous souvent des Noirs embrasser des Blanches au grand écran ? Pas moi !)
Toutefois, il ne faudrait pas nier que le racisme vient des deux côtés, du moins à notre ère.
De dépeindre le Québécois « typique » comme un xénophobe ignorant et sot, ça en est du racisme.
Autre chose, le racisme, il n’a pas toujours lieu entre personnes de races opposées !
Lors de l’un de mes voyages à l’étranger, voilà-t-y pas que je me retrouve à la même table de deux couples de compatriotes. C’est un souper incluant spectacle y compris la toujours hilarante participation du public sur place. J’ai reconnu aussitôt l’accent de mes voisins sans manifester quoi que ce soit, sauf pour des propos qui ne disent rien. Le monde est bien petit. Je les écoute inlassablement, surtout les hommes plutôt vantards qui ont tout vu et qui savent tout.
Plus tard au cours de la soirée la meneuse de cabaret invite des gens à monter sur scène et un gars de notre table se présente. Il s’agissait d’apprendre l’abc du tamouré danse typique de l’endroit. Hilarant, tordant, mais pas vulgaire… De retour à table après son splendide numéro, notre danseur de nous expliquer alors les sensations éprouvées pendant qu’il tâtait à pleines mains les hanches de la meneuse. J’étais dur comme du bois qu’il nous criait à travers la rumeur et les bruits de la fiesta.
Ici à Montréal c’est moins pire, le milieu ethnique étant très représentatif on est plus habitué aux manières locales d’agir et de parler. Toutefois en milieu scolaire c’est autre chose; la subtilité n’est pas toujours au rendez-vous et l’animosité se manifeste de mille et une façons. Dans certains métiers traditionnels où les gens de couleurs ont accès, ce n’est pas évident non plus. Certaines entreprises hésitent à leur attribuer des postes d’importance, sans doute pour des raisons ataviques.
Les Québécois ont l’art de se faire remarquer peu importe où ils sont, c’est du régionalisme de bon ton. Ils aiment aussi se faire valoir particulièrement quand ils devinent qu’ils seront les héros (les quinze minutes de gloire)! Ce n’est pas la généralité pourtant, mais c’est un symptôme de l’hyper valorisation de soi-même. Persuadés qu’on est tous des trous de culs, c’est tellement flatteur de se faire montrer du doigt pour affirmer enfin qu’on est vraiment quelqu’un.
Le racisme? Connaît pas.
Il sera intéressant de se voir de l »extérieur, de savoir ce que les autres pensent de nous les Québécois, de savoir comment on est perçu par les autres ethnies.
Nous sommes sûrement plus apprécié par les autres pays qu’à l’intérieur même du Canada.
Lorsque l’on voyage dans notre cher pays on est toujours un peu craintif de dire que l’on est québécois parce que c’est LE québécois français qui veut diviser le plusss beau pays du monde et c’est pour cela que es autres provinces ne nous aiment plus autant.
J’ai très hâte de voir cette émission, enfin on y apporte quelque chose de nouveau.
Ce sera très pertinent de montrer la vie de cette famille multicolore. Il est vrai que devant le racisme, on ne sait pas comment réagir. De plus, on ne sait pas que parfois, on a des propos racistes sans intention raciste, mais que ça a quand même un impact raciste. Bref, c’est pas simple. Donc, ça va être intéressant dans la mesure où tout n’est pas qu’humour.
Les misérables avec Depardieu. Je l’ai vu. Délectable! De quoi faire aimer la littérature à n’importe qui. Du temps où Depardieu était Depardieu. Un must.
Rebut Global. Concept intéressant. Bâtir avec du vieux. Je vais surveiller ça attentivement.
Certaines écoles ont besoin d’être rénovées…
Tragédies: Bien triste tout ça. N’a-t-on pas chacun une petite ou une granded tragédie à raconter.
J’ai bien hâte d’écoute cette série là. Rire du racisme niaiseux je crois que c’est une manière de ridiculiser le fait d’être racisme. Parce que c’est vraiment niaiseux être raciste! Personnellement, je ne comprends pas. J’espère vraiment que cette série va aider un tant soit peu la société à rire de ses préjugés et de ne pas craindre la différence quelle quelle soit! Une comédie pour nous voir tel que l’on est! Niaiseux bien souvent!
C’est bien beau d’avoir la rectitude politique , mais je me demande quand nous arrêterons de voir du mal partout . Encore cette semaine , un marchand était condamné à payer une forte amende , car il vendait un bonbon où un noir était représenté avec tous les stéréotypes .
Lors des dernières élections municipales , j’étais responsable d’un bureau de scrutin . Une jeune adulte de couleur demandait à chaque électeur qui sortait pour qui il avait voté . Je lui ai demandé de quitter les lieux , car elle n’avait pas le droit de se trouver sur les lieux . Sa réponse : Because I am black . Et oui j’étais un raciste , un membre du Klu Klux Klan qui ne l’aurait jamais invité à sortir si elle avait été blanche et francophone . Le racisme niaiseux cela marche dans les deux sens .
C’est comme dans mon milieu de travail où j’ai du cotoyer beaucoup d’ethnies . À la moindre petite chose c’est immédiatement l’accusation suprême de racisme au point où les gens ne savent plus que dire . Par exemple j’ai dit à un noir qu’il faisait beaucoup d’heures supplémentaires . Il a porté plainte , car je sous-entendais que les noirs sont paresseux et que j’étais surpris sinon étonné d’en voir un qui travaillait fort et que mes propos ne servaient qu’à propager des stéréotypes .
Quand à la série Pure Laine pour éviter d’être critiquée , il faudrait que le noir soit originaire de Kanesatake et non-voyant et ayant adopté une petite chinoise paraplégique et sourde et étant le conjoint d’une québécoise musulmane diabétique .
Les vrais bilingues, c’est-à-dire, ceux qui maitrisent deux langues ça n’existe pas.Ceux qui maitrisent leur langue maternelle, ils sont très rare. Particulièrement la langue française avec toutes ses nuances et difficultés. C’est ce qui fait toute sa beauté.
Au Québec 40% des enfants quitteront l’école sans diplôme d’études secondaires. Est-ce un service de leur apprendre l’anglais au primaire au lieu de les aider à réussir dansla principale langue de communication ?
C’est comme si on enseignait la physique et la chimie avant les mathématiques.
Enseigner une deuxième et troisième langue aux plus brillants c’est essentiel car ce sont eux qui communiqueront avec l’extérieur. Pour les autres, c’est un métier et des connaissances de base qu’ils ont besoin.
Ils auront tout le temps pour apprendre l’anglais une fois sur le marché du travail, si c’est
nécessaire. A Toronto très peu d’anglophones parlent français. Quelques uns seulement,
ceux qui ont quelque chose a nous vendre.
Si vous êtes analphabète fonctionnel dans votre langue maternelle, a quoi servira de baragouiner quelques mots étranger, si non faire un « voyage aux USA »
Ne pas oublier que très peu d’américains parlent français, 70 % ne savent pas où est le Québec. Celà n’a rien à voir avec la prospérité. Au Japon il n’y a que 3% de la population qui parle l’anglais, ça n’a pas mis un frein à leur prospérité.
» Now I understand «
Le québecois pure laine, ou le Qweb si vous préférez mourra avec la génération de mes parents.
Il n’est pas trop compliqué de comprendre pourquoi! Les choses se complexifient avec la multiplication des ethnies différentes qui ornent maintenant le continent. Nous devenons une ethnie nous-même! Comment peut-on encore affirmer »Un Québec français »? Être unilingue c’est admirable?
Avant d’entendre encore un Qweb (de trop) dire que les criss de ci, les criss de ça parlent pas français, je me rappellerai tout ces »néo-québecois » nés ici ou non, qui parlent 2, 3 ,4 langues et le français la plupart du temps.
C’est trop souvent l’incompréhension et la catégorisation des cultures qui nuit à l’image qu’on se fait des autres et de l’image que ceux-ci ont de »nous ».
Il est aberrant de voir encore aujourd’hui tant de préjugés envers les immigrants ou les enfants d’immigrants ou même pire, ce peuple sans terre les Afro-américains!
L’exercice de Didier Lucien semble admirable, mais ce qui soignera les maux du Qweb, c’est de vivre le multiculturalisme et la cosmopolitanité au jour le jour, pas nécessairement un »programme » à »radio-québec »! Société d’immersion SVP!
Wow. Il fallait y penser. L’émission ‘Pure Laine’ qui sera présentée à Télé-Québec, m’a l’air super intéressante: Le Québec actuel vu par l’étranger. Une émission qui me semble plutôt ironique, et qui remettra certainement les pendules à l’heure en ce qui concerne les idées préconçues, que l’on a parfois, envers certaines personnes étrangères (ou tout simplement différentes!). Après tout, tout le monde le sait: qui dit racisme, dit forcement ignorance…
Moi, si. J’avais douze ans lorsque je me suis plongée dans ce récit horrible qui dépeint une réalité sanglante. Alex Haley creusa jusqu’au bout afin de recréer par écrit l’histoire de ses racines. Aller chercher des noirs dans leur propre pays afin de les traîner comme des chiens jusqu’aux États-Unis pour en faire des esclaves, c’est du racisme. Mais, pas besoin de fouetter pour être raciste. C’est étrange, ce préjugé en est un auquel je n’ai jamais rien compris. Ce qui m’amène à m’interroger : qui est le premier « blanc » qui s’est cru un jour meilleur qu’un noir ou qu’un asiatique ou encore d’un indien ou d’un juif ? On en a connu un bel exemple en la personne d’Adof Hitler. Il ne faut pas se leurrer : le racisme existe toujours et peut être aussi sanglant qu’il l’était au début du récit de « Racines ». Sans être aussi extrême, le racisme « niaiseux » peut être aussi blessant qu’un coup de poing à la figure. C’est comme traiter une personne enveloppée de « grosse » : ça fait mal. Souligner une différence, c’est bien quand on veut s’enrichir de d’une autre culture. La dénigrer pour nous donner un sentiment de supériorité, c’est dégoûtant. Quant à dire des niaiseries parce qu’on ne sait pas quoi dire, aussi bien se la fermer.
Je suis étudiante en éducation et je suis extrêmement découragée de constater que les enseignants peuvent désormais obtenir un poste dans une école sans même avoir complété leur formation. De nos jours, n’importe qui semble pouvoir s’improviser prof de math ou d’anglais. Les diplômés universitaires se font de plus en plus rares et ce sont les jeunes élèves qui doivent en payer le prix.
Comment voulez-vous qu’un enfant d’âge primaire ou secondaire puisse réussir avec succès quand son enseignant ne connaît que superficiellement la matière qu’il doit transmettre? Quoi de plus désagréable pour un élève qui demande « pourquoi? » que de se faire répondre « parce que c’est comme ça et c’est tout! » par son professeur? Croyez-moi, je parle en connaissance de cause! J’ai déjà eu un prof de mathématiques qui n’était pas capable d’expliquer sa démarche pour résoudre un problème. Difficile dans ces circonstances d’aider les étudiants à progresser.
Un enseignant qui ne maîtrise pas bien sa matière ne réussit généralement pas à répondre adéquatement aux questions de ces élèves. Ces derniers deviennent donc démotivés puisqu »ils ont l’impression qu’ils ne réussiront jamais à comprendre. Pas très difficile à présent de comprendre que ce genre de problème peut nous mener très loin! Un enfant démotivé cesse instinctivement d’avoir de l’intérêt pour l’école et c’est ainsi que peuvent s’en suivre des troubles de toutes sortes pouvant même mener au décrochage scolaire. Certains diront que mon jugement est quelque peu sévère, mais je crois que je n’exagère pas tant que ça! C’est en allant faire un tour dans les écoles que l’on s’ouvre peu à peu les yeux.
Cela dit, je suis consciente qu’il y a un manque d’enseignants qualifiés au Québec et je sais qu’il n’est pas nécessairement facile de pallier cette lacune. Par contre, je crois qu’une formation universitaire est indispensable pour quiconque désire travailler dans le domaine de l’éducation. Aidons les jeunes à partir du bon pied!
Je me suis toujours demandé comment on pouvait nous percevoir ailleurs et si, le jour de la proclamation de notre indépendance, on allait en parler dans les journaux étrangers le lendemain en 100 mots ou en page principale. Est-ce que la nouvelle sera la Une mondiale ce matin là ou est-ce que ce sera dans la rubrique de type « la bonne nouvelle GM » à la page 12, pognée entre des petites annonces de cours d’anglais.
Je suis allé au Costa Rica il y a quatre ans et laissez-moi vous dire que l’image que notre gouvernement véhicule de nous à travers des projets multimédias est plutôt vétuste. Ces petits Ticos d’une quinzaine d’années qui ne connaissent à peine que la prononciation du nom de notre pays se font montrer des images d’igloos et de courses de chiens de traîneau dans des vidéos des ministères québécois.
En Suisse, la même année, dans le cadre des fêtes de Genève, événement colossal se déroulant autour de la pointe Sud du Lac Léman, le Canada était le pays à l’honneur. En plus de présenter les feux d’artifices de la soirée de clotûre, le Canada pouvait être visité à travers de multiples petites boutiques de foire. On y vend de la tire, des casses de pouèle de Louis Riel, des arcs et des tentes amérindiennes, des mocassins, etc. Quand je suis arrivé devant le kiosque de Kanuk, j’ai été soulagé. Enfin, quelque chose de contemporain! On vendait même en enchères d’immenses lames servant semble-t-il à découper des cubes de neiges pour se construire un igloo.
Paubre gens qui sont attirés ici par de telles idées ancestrales de notre société. Dans le VIeux-Montréal, les cochers doivent souvent se faire demander par des Suisses : « Vous n’avez pas la promenade avec les chiens, svp? » Les familles qui hébergent des jeunes en immersion doivent souvent se faire demander « When will we build an igloo in the backyard? »
Jamais mon pauvre. On ne sait même pas comment. « We could light a fire in it! » Voyons donc le malade, un feu dans un igloo. Pffff.
Tout d’abord le racisme. Le racisme niaiseux, tel que l’appelle Steve Proulx dans son article existe, parce que les gens ont peur de passer pour des racistes en disant ceci ou cela. Tout est maintenant politically incorrect de nos jours. Faire une blague de noir, même si c’est un noir qui la fait, ce sera pris pour du racisme. Je comprends un peu les gens de Passe-Partout de tenter de créer un personnage noir mais avec une voix française, car ils ont peur de se faire traiter de racisme. On ne peut plus représenter une personne gai à la télé comme quelqu’un de plus féminin dans ses manière, car cela est mal vu. Pourtant, il y en a dans la vraie vie, des gars plus féminins qui sont gais. Et il y a des noirs qui parlent avec un accent africain et du mond du lac Saint-Jean qui disent À cause au lieu de pourquoi. Mais on doit présenter tout le monde pareil à la télé, sous peine d’être traité de racisme.
Autre point, l’anglais à l’école. Étant d’une famille à moitié francophone et moitié anglophone, j’ai inscrit ma fille au programme international au secondaire pour qu’elle puisse apprendre mieux l’anglais. Ainsi, il est certain que son enseignante sera bilingue totalement. Tandis qu’en classe régulière, elle aurait eu probablement une enseignante qui aurait su à peine plus que son programme d’anglais exige. Ce n’est pas fort. Et personnellement, je trouve qu’en classe régulière, l’accent n’est pas assez mis sur l’oral, mais plutôt sur l’écrit. Or c’est de l’oral que les gens ont le plus besoin. Mais comme les profs sont meilleurs en théorie qu’en oral…
C’est inacceptable.
Nous racistes ???? Je crois au contraire qu’on est une société des plus tolérantes . C’est probablement pour ça qu’il se crée un certain malaise quand on rencontre un noir . On ne veut pas se faire accuser à tort de raciste et c’est pour ça que l’on pèse chacun de nos mots . Après un certain temps quand on s’aperçoit que dans le fond l’autre est exactement comme nous , le naturel revient . On nous a inondé d’émissions sur les gais pour prouver qu’on est ouvert d’esprit jusqu’à nous faire comprendre qu’il est presque anormal d’être hétérosexuel . Dans le fond je suis très content qu’on nous présente une émission comme Pure Laine qui va nous faire vivre avec une touche d’humour les péripéties d’une famille multiethnique . Ce n’est pas une maladie d’avoir la peau d’une autre couleur . C’est juste une réalité qui existe et cette émission va nous le faire comprendre , un québécois est un québécois peu importe la couleur de sa peau .
Une de mes amie est Haïtienne, mais elle a été élevé au Québec , dont, elle n’a pas connut Port-aux-princes et la vie insulaire de la patrie de ses parents.
Le racisme se nourrit de peurs, d’ignorance, de désinformation et surtout de préjugés. Il n’y a pas que le racisme entre ethnies, il ya la religion, la langue, la jalousie et bien d’autres facteurs hors propos.
Mais pourtant même en 2006 cela existe toujours, combien ya t-il d’ethnies qui se font la guerre à l’heure actuelle? Pour ce qui est des blagues sur les noirs et bien je n’en connais pas, par contre la xénophobie elle, me fera toujours marrer!
Le Canada, et le Québec en général, est un pays (?) où on est en général pas tellement raciste. Du moins, c’est ce que l’on veut se faire accroire. Et pour se faire, on ne manque pas une occasion de « favoriser » les différentes ethnies par rapport aux canadiens/québécois pure laine.
Pour ma part, je ne suis pas raciste, du moins pas plus que tout le monde (ou du moins je me plaît à le penser). Mais quand on fait de la discrimination positive, là ça me dérange un peu. Le problème, c’est que lorsque l’on veut à tout prix insister pour mettre en valeur une race ou une autre, on est nécessairement raciste. Parce que lorsqu’on est pas raciste, tout le monde est pareil, et on a pas besoin de favoriser ou mettre en valeur qui que ce soit.
Et il ne faut pas s’en faire accroire. Il y a des gens, pour quelques raisons que ce soit, dont la tête ne nous revient pas. Ce n’est pas une question de racisme, c’est une question de compatibilité. Mais si la personne dont la tête ne te revient pas s’adonne à être d’une autre race, alors c’est nécessairement du racisme. Alors, on se force à composer avec des gens qu’on n’aime pas, simplement parce qu’ils sont d’une autre race.
C’est ça du racisme, car le québécois qui « t’énerve », tu te ne gènes pas pour lui dire, alors que le noir (ou le jaune, ou le rouge, ou le carotté… ) qui fait la même chose, lui, tu ne dis rien et tu essaies de te faire ami avec…
J’aimerais dire que je ne suis pas raciste, mais je ne le peux pas. Je suis devenue raciste par la force des choses, en réalisant que c’était toujours des noirs qui passaient devant moi dans les lignes d’attente. En fait, je suis raciste envers les noirs qui passent devant moi dans les lignes d’attente. Et j’ai réalisé que souvent les gens ne réagissent pas pour garder la paix ou pour ne pas être taxés de racistes. Ça me fait l’impression que certains noirs abusent du fait que les québécois sont reconnus comme n’étant pas racistes en se permettant ainsi des passes droits. Et je n’ai surtout pas envie de laisser faire sous prétexte que les noirs ont conns l’esclavage et la domination par les blancs. Je n’ai jamais eu d’esclaves noirs — ni de tout autre couleur même si mon fils se plait à dire qu’il est un esclave quand je lui demande de faire quelque chose — je n’ai jamais voté de lois faisant que les noirs s’assoient derrière dans les autobus, alors je ne vois pas en quoi je devrais tolérer leur sans gêne.
Quel sujet délicat…
Y a-t-il un mot exact pour définir « raciste du racisme », car je crois que j’en souffre.
Est-ce que je vis dans un autre monde, mais à compétences égales, la couleur m’importe peu.
Attention oreilles sensibles:
Tout comme les homosexuels et les gens de couleurs, certains individus se sentiront toujours persécutés. Est-ce à cause de leurs frustrations, de leur manque d’estime, leur éducation, leurs souvenirs, etc., je ne le sais pas. Pour être accepté, il faut tout d’abord s’accepter soi-même. Il faut toujours marcher sur des oeufs pour ne pas froisser M. Untel…franchement! Fouiller un peu, et vous verrez que les gens de couleurs sont racistes entre eux. Il n’a pas pire, je dirais, que d’être métissé, car tu n’es pas « pur » ni d’un bord ni de l’autre, et ce n’est pas toujours ceux à qui on pense qui rejette ces personnes.
Revenons à nos moutons, pourquoi Normand Brathwaite et Grégory Charles sont-ils acceptés de tous, je ne dis pas aimés, acceptés, et qu’on ne voit plus leur couleur? Parce qu’ils s’acceptent, ne se voient pas différents de nous, et riront d’eux-mêmes. Il y a les Noirs, les Blancs, les mulsulmans, les nains, les obèses, les assistés sociaux, etc. que chacun prenne sa place, et en tout cas…
Vous vous souvenez de l’histoire des sacs de bonbons, le Noir qui avait des rastas, c’était pour décrire les bonbons araignée, bien il y a eu tout un plat pour cette histoire. S’ils avaient mis sur le sac un Blanc bedonnant avec une camisole blanche trop courte, en aurait-on entendu parler?
Et svp, ne croyez surtout pas que je suis raciste, seulement un peu tannée de toute cette saga.
Malgré l’ouverture d’esprit de notre belle patrie, le phénomène qu’est le racisme existe encore et encore… Sans le vouloir, ou avec toutes les mauvaises intentions du monde, des clivelages peuvent être formés et ainsi séparer les Québécois »pure laine » des »autres » québécois moins pure laine. Pourtant, qu’en ait-il en vérité? Les gens ont-ils encore peur de la différence? Les préjugés, les phrases clichées, les gros jugements oridnaires sont-ils toujours d’actualité? Pourquoi faire une séparation évidente entre chacun, alors que notre origine et nos expériences de vie devraient être le ciment de notre culture.
Si tous ces préjugés et ces idées préconçues existent encore à leur égard, il pourrait être pertinent de savoir ce que ces gens qui se sont intéressés assez à notre culture pour s’y installer y voient…
Pourtant et souvent, personne ne se demande comment eux nous voient… Au fait, que penser des »Québécois de souche »?
La nouvelle série de Télé-Québec tentera de faire le pont entre toutes les opinions des québécois de toutes origines. Comment est vue la sociét dans laquelle nous vivons tous, celles que nous avons construit tous ensemble, par nos idées et nos désirs? Il sera intéressant de voir comment tous et chancun se définit dans une même société, avec ou sans friction! Il est temps de se brasser la cabane, ou plutôt de se la faire brasser!
Je suis d’avis que le problème majeur de la plupart des gens est qu’ils ne savent pas s’affirmer. Ils ont honte de leur opinion. Pourquoi se cacher derrière des jokes plattes si ce n’est que pour cacher un malaise? Nous ne sommes pas obligé d’accepter les gens des autres ethnies. Quoi que personnellement je trouve que ce sont tous des humains égaux et je ne suis pas raciste du tout. Mais nous sommes dans un pays libre et chacun a droit à son point de vue. Nous devons accepter que certains québécois aient vécus des situations qui les ont amené à devenir racistes. J’ai bien hâte de voir cette nouvelle émission « pure laine ». Je crois que nous aurons un nouveau regard sur les autres cultures. En autant que ça ne soit pas rempli de cliché!
Je suis tout à fait d’accord qu’il n’est plus question dans notre Québec moderne de traiter un noir de nègre ou de traiter un arabe de kamikaze. Généraliser semble être une activité courante chez nous et c’est ce que »l’anti-racisme » tente de faire changer. Nous sommes au Québec très heureux d’être multi-culturel et il nous fait plaisir de découvrir chacun des éléments faisant partit d’une autre culture. Toutefois, les gens d’origines autres, immigrant au Québec, sont ici pour plusieurs raisons surement, mais une est certaine : leur pays n’était, pour eux, plus convenable. C’est donc dire qu’il recherchaient, à travers l’immigration, un changement. Pourquoi alors, quitter son pays d’origine pour venir installer les mêmes lois dans le nôtre ? Vous souvenez-vous de l’histoire du petit garcon qui voulait garder son couteau au primaire parce que tel était la religion ? Vous souvenez-vous que pour ne pas blesser les immigrants de cette religion là nous avons permis au jeune homme de le conserver a une condition… qu’il soit attaché!! attaché ? Mais merde c’est un couteau! On a bien beau le camoufler sous dix livres de scotch tape il va finir par le percer. De plus, qu’est-ce que cette religion imposait ? Si le couteau devait quitter son emplacement d’origine, il devait inévitablement être taché de sang pour retrouver son emplacement. Qu’est-ce que cela implique ? Qu’est-ce que cela est censé enseigner à un enfant du primaire ?
Autre exemple, une subvention à des écoles Juives privés de montréal alors que dans tous les établissement public (très multi-culturelle) québecoise on n’a même pas les moyens de fournir des bureau et des chaises en bonnes conditions !
Au Québec nous sommes tellement libres de penser comme nous le voulons, de faire ce que bon nous semble, que même les immigrants au idées régressistes se donnent le droit d’établir leur propres système judiciaire.
Oui au respect des cultures, non à l’abolissement de la nôtre!
Je voyais récemment Dans une Galaxie près de Chez Nous sur Vrak-TV. La version cinématographique où ce même Didier Lucien personnifie Bob qui devient, l’espace du film, Bob-aux-cheveux. Un personnage rigolo, un peu simplet, qui provoque un peu les catastrophes par sa naïveté. Un personnage que j’appréciais au même titre que les autres, jusqu’à ce que ma tête ne devienne politiquement correcte. Est-ce de bon goût de faire jouer par un comédien noir le seul personnage un peu tata du groupe? Alors que tous les autres personnages semblent présenter une force unique, Bob-aux-cheveux ne semble avoir que sa force brute et son admiration des autres comme force. Est-ce raciste? Confine-t-on les noirs dans des rôles stéréotypés? Je ne sentais pas que les créateurs du film jugeait le personnage de Bob mais le désir d’être correct en tout temps m’a créé un malaise et empêché de juste apprécier le film pour ce qu’il était. Une farce absurde et bien menée.
Les braves citadins. j’ai vu le premier épisode de cette série. Ils sont courageux! L’idée de remettre en « bonne santé » une résidence délaissée, c’est tout un défi mais récupérer une piaule en très très mauvais état avec seulement 15 000 $, c’est autre chose. Ce n’était pas un cadeau. ces artisans avec avaient la mine base.
En parallèle dans l’émission, il y avait l’pauvre diable qui ramasse de vieilles bricoles dans les ruelles de Montréal. Je pensais que c’était correct mais la ville tolère le geste même si elle juge cette bonne action illégale! Illégale de récupérer ce que les autres ne veulent plus! Pour avoir vécu à Montréal, il y a des tonnes de bonnes choses que les citadins se débarrassent à tous les jours! Même moi je ne peux résister à l’occasion de récupérer quelque chose d’utile.
Somme toute, le concept est génial! L’idée de récupérer tout en étant écolo nous porte à réfléchir et, petit à petit, poser des gestes concrets. En fait, on revient à l’époque de nos grands-parents où ils faisaient attention pour ne pas gaspiller, trouver de nouveaux usages à des objets désuets.
Depuis des années j’entends le discours « il faut intégrer les nouveaux arrivants ». La société québécoise a fait des efforts et je pense que les gens sont de moins en moins intolérants. Malheureusement nous avons oublié une partie de la population. Régulièrement j’entends des gens faire des commentaires ayant un niveau de racisme inimaginable concernant cette partie de la population qui habitait ici bien avant les francophones blancs, catholiques ou les WASP.
Récemment, un homme que je ne connaisais pas m’a dit en regardant un amérindien « Nous les détestons aussi par chez nous ». Que des gens se sentent assez à l’aise pour affirmer OUVERTEMENT des insanités de la sorte cela m’indique que cette attitude est très peu dénoncée. Dans sa tête, cet homme à l’impresion que c’est l’opinion en vogue et personne de son entourage lui a dit « Tu es vraiment épais! ».
Bravo pour les efforts déployé pour changer l’opinion des québécois concernant les nouveaux arrivants mais…hé ho! On a oublié les premières nations…Les plus nord-américains de tous les nord-américains.
Je suis contre l’anglais à l’école primaire de façon catégorique.L’enseignement du français dans nos écoles est actuellement plus que déficient et la langue parlée et écrite des profes-seurs laisse grandement à désirer.Il me semble qu’avant de songer à introduire l’enseigne-ment de l’anglais au primaire,on devrait plutôt travailler à améliorer la connaissance de notre langue maternelle.Il est très difficile de maîtriser toutes les subtilités d’un langage et si on en apprend deux en même temps,l’une d’entre elles ne peut qu’en souffrir et je parle en connaissance de cause.Trois de mes nièces ont fréquenté des écoles d’immersion dès leur jeune âge et aucune d’entre elles n’arrive à parler français correctement en plus de pri-vilégier la langue anglaise en ce qui concerne l’écrit parce qu’elle serait plus facile puisqu’il n’y a pas d’accents et pas d’accords à faire.De plus,une d’entre elles était atteinte de dys-lexie et ma soeur ainsi que ces professeurs ne l’ont réalisé que lorsqu’elle est parvenue à l’adolescence.Tout les intervenants mettaient la responsabilité de ses difficultés sur l’école d’immersion.Conséquence:elle a développé une sainte horreur de l’école et a décroché très tôt.Et il y a d’autres exemples comme ça dans ma famille puisque 2 de mes frères ont fréquenté l’école anglaise avant la loi 101 et l’argutie de cette loi aidant,l’un d’entre eux vient d’inscrire ses 2 enfants à l’école anglophone et ce,malgré les exemples négatifs au-tour de lui.
Je ne suis pas contre l’apprentissage d’une langue seconde (je suis moi-même devenue bilingue) mais il me semble essentiel de posséder d’abord les rudiments de sa propre langue.Si nous vivions dans un pays où le français serait parlé de façon convenable,ce se-rait un moindre mal mais dans le contexte actuel d’une langue menacée et souvent réduite à son plus simple dénominateur commun,c’est carrément un non-sens…
Voici deux sujets qui sont toujours actuels et qui le seront toujours – il en va de la survie de l’être humain! Et ce qui me fait bien rire, c’est que très souvent, on dit du bien des deux en public, mais on en chiale dans notre salon!
Ah! Le Québec est multiethnique, bien oui, il faut bien peupler notre contrée, s’ouvrir sur le monde, accueillir des gens d’ailleurs, qui dans leur pays d’origine s’enlisent dans les conflits, les guerres ou l’oppression… Mais notre fille de 18 ans ne sortirait jamais avec un africain ou un algérien, voyons! Sans parler des jobs… Oui oui, y’a encore du monde pour s’offusquer de ça, pis pas juste à Ste-Marie-de-Beauce! On a encore du chemin à faire, croyez-moi! Je suis bien contente que les médias de masse se penchent sur la question… Influencer la population de façon positive – la conscientiser par de bonnes émissions… on va peut-être arriver à quelque chose!
Idem pour l’écologie. Les artisans du rebus global ont prouvé que la construction écolo pouvait être abordable, que l’environnement était assez important pour qu’on s’en soucie en faisant plus que le petit recyclage hebdomadaire… Ils reprennent le flambeau cette saison, en ville. Parfait!
La télé s’en mêle? À la bonne heure!
Avez-vous entendu l’annonce radiophonique pour l’émission Pure Laine? Un vrai chef d’oeuvre: »C’est l’histoire d’un noir un peu homme rose qui sort avec une québecoise très bleue et qui ensemble ont adopté un petite fille jaune. » Après une débandade de couleurs, la publicité se termine en disant: »Télé-Québec s’excuse auprès des daltoniens. »
Magnifique. Enfin, on n’a plus peur de parler de couleurs! Nous allons pouvoir regarder une émission qui, sans contredit, rique de représenter ce que le Québec est en train de devenir. Notre réalité est multicolore, c’est ce qui la rends belle. Pure Laine risque de nous en apprendre sur nous-même. Ça fait toujours du bien de nous faire raconter l’histoire par quelqu’un d’autre.
Souhaitons par contre qu’il n’y ait pas trop de clichés de mauvais goût, ça pourrait rendre le visionnement un peu trop lourd et peut-être même gênant.
Nous en sommes rendus enfin! Nous relevons nos manches et commençons à réaliser qu’être québécois, ça besoin d’une redéfinition. Pour cela, il doit y avoir des ponts qui relie les cultures, les couleurs. Une émission comme celle-ci pourrait bien générer des ponts importants et ainsi améliorer la fluidité dans les différentes perceptions. Bravo!
Il y a encore beaucouup de québécois qui croient que faire des farces, c’est faire de l’humour. Combien se servent de cette forme d’agressivité larvée et qui se dédouanent illico en disant que c’est une farce et qu’on a donc aucune raison de leur répliquer comme ils le mériteraient. Venant la plupart du temps de personnes qui possèdent un vocabulaire restreint, c’est une façon pour eux d’esquiver les répliques qui les colleraient au tapis. De la présence de ce trait culturel dans nos moeurs et nos relations sociales, nos humoristes qui sont hélas bien plus souvent des farceurs que des humoristes, en sont le plus bel exemple. Or, faire des farces, c’est faire rire les autres aux dépens de quelqu’un. Si alors ces farces s’appliquent à l’endroit de personnes ayant d’autres cultures, il s’agit bel et bien de racisme larvé. On ne peut donc pas condamner ceux qui ont pris en compte cette dérive de l’humour chez nous et qui ont exigé que les communautés culturelles ne soient pas l’objet de caricatures ou de ce qui aurait pu factilement le devenir dans l’esprit des enfants trempant dans cette ambiance culturelle qui est la nôtre. Je m’incris donc en faux contre ceux qui prétendent que cette manière de s’exprimer est anodine et qu’elle n’est qu’une illustration du politically correct. Elle est au contraire pernicieuse à bien des égards. Même en prenant des allures bonhommes, elle est un proche parent du racisme plus agressif, de celui dont des personnages du film de Spielberg traitent ce juif venu leur acheter des renseignements et qui l’obligent à toucher du porc ou à réciter le bénédicité, ou qui lui offrent des charcuteries à base de porc en sachant très bien que cela le heurte culturellement. Ces personnages du film de Spielberg étaient fascisants. Que dirent alors de nos personnages bonhommes…
Mon conjoint et moi avons suivi votre première émission (l’an dernier) avec beaucoup d’intérêt car nous avons une maison centenaire que nous rénovons avec des matériaux recyclés (nous avons priorisé le recyclage de nos propres matériaux, ex.: planches embouftées centenaires des murs ou nous cherchons à en acheter). C’est vous dire que nous y croyons.
Le hic de votre émission, selon nous, est que nous ne passons pas assez de temps avec les « acteurs recycleurs » et beaucoup trop avec le philosophe, M. Languirand qui, je m’excuse, n’apporte rien de plus à l’émission.