Depuis, c'est fou les tabous qu'on a abattus! Il y a eu le premier noir à la télé, le premier couple partageant le même lit (Janette Bertrand et Jean Lajeunesse), le premier gai, le premier père incestueux (dans L'Héritage) et Éric Salvail.
Puis, il y a eu Les Bougon. Une soupe aux tabous. Une série dédiée exclusivement au grattage des bobos les plus honteux de notre société. Radio-Canada s'attendait à un torrent de plaintes.
Or, Dolorès Bougon a eu beau tenir un bordel en milieu familial, une seule scène a vraiment soulevé l'ire de l'auditoire: celle où Junior a fait disparaître le cadavre d'un chat dans les toilettes.
Pour le reste, les Bougon n'ont pas choqué pour la peine. Pourquoi? L'auteur de la série, François Avard, a une explication mathématique du phénomène: "Les intégristes que l'on voulait picosser ne nous regardent plus, dit-il un brin déçu. Quand les premiers épisodes ont été diffusés, jusqu'à 2,5 millions de personnes nous ont regardés. Mais depuis janvier dernier, on a un public steady de 1,8 million de téléspectateurs chaque semaine. Ce sont des fidèles qui s'attendent à ce qu'on les pique."
Un livre pourrait être écrit sur l'utilité sociologique de cette émission. À mon avis, Les Bougon ne choquent pas, car ils font du bien.
C'est peut-être ce que l'on retiendra de cette épouvantable famille lorsqu'elle quittera les ondes dans quelques semaines. Car au-delà des gros mots et des scènes disgracieuses, cette série a été la soupape d'évacuation qui a permis à une tranche cynique de la population d'évacuer un peu de pression… Plus qu'un divertissement abêtissant, la famille Bougon a été un service public. Un des rares services publics, d'ailleurs, dont personne ne s'est vraiment plaint.
ooo
DANS MA TÉLÉ…
Dictée des Amériques
Amoureux de la langue française, à vos crayons! Luck Mervil est l'auteur de la 13e Dictée des Amériques. Il en fera la lecture devant quelque 100 participants réunis dans la salle du Conseil législatif de l'Assemblée nationale du Québec.
Télé-Québec, le samedi 18 mars, 19h
Les Chiefs
Dessous peu reluisants d'une équipe de hockey semi-professionnelle inspirée du film-culte Slapshot. Pour les Summum-Chiefs de Laval, il n'y a pas de hockey sans sang. Joueurs, gardiens de but, entraîneurs… Tout le monde prend part aux bagarres. Décidément, il y a des degrés de débilité que je n'arriverai jamais à saisir.
Canal D, le dimanche 19 mars, 19h
La Soirée des Jutra
La grande fête annuelle du cinéma d'ici, animée pour la première fois par Normand Brathwaite. Si l'on se fie aux probabilités, C.R.A.Z.Y. et Maurice Richard devraient faire le plein de statuettes.
Radio-Canada, le dimanche 19 mars, 19h30
L'EAU: BIEN PRIVÉ OU BIEN COMMUN?
À Méchant contraste! cette semaine, un sujet dont on n'a pas fini d'entendre parler. À qui appartient l'or bleu? Un reportage sur des municipalités confrontées au manque d'eau potable et un débat sur la nationalisation de l'eau.
Télé-Québec, le lundi 20 mars, 19h
Les auditeurs hebdomadaires choisissent de l’être, les « répugnés » repoussent la réalité de quelques québécois terrés non loin de nous.
Une brochette de comédiens extraordinaires qui nous font voir l’envers de la médaille, le ridicule, la pauvreté, mais aussi des valeurs familiales tout de même importantes, des liens serrés, de la complicité sans borne dans un délire indescriptible.
Les ouverts d’esprits rient… les fermés sont dégoûtés. Si l’on fait de ces scénarios, des histoires fictives, on se permet un moment de détente, de laisser-aller… Mais par contre, si on adopte une vision plus réaliste, on s’aperçoit que quelques québécois fait chuter notre « cote » du foutu « bien-paraître », hausse le malaise des bien nantis, des gens de la « haute classe »…
Serait-il possible de laisser les principes, les « qu’est-ce qu’ils vont penser de nous? » de côté pour laisser place à la folie trente courtes minutes par semaines avec la famille la plus illégale, mais de loin la plus connue du québec à ce jour !!!
L’émission telles que les bougons et qui, comme vous dites, est dédiée exclusivement au grattage des bobos les plus honteux de notre société, c’est une émission que je préfère ne pas regarder car je la trouve sans aucun intérêt. En fait, je me demande même ce qu’elle apporte d’intéressant aux spectateurs ?!
Deux émissions à ne pas râter :
-L’émission sur la 13e Dictée des Amériques. Je trouve cela intéressant de pouvoir mesurer son niveau de français devant un petit écran. Une belle lecture et dictée à suivre.
-Et l’autre émission qui traite sur l’eau. Un autre thème qui me semble d’actualité dans un pays ou nous en sommes les maîtres de la surconsommation…
Les Bougon de François Avard sont un baume sur toutes les frustrations qui nous hantent en silence parce qu`on a peur de dire vraiment ce qu`on pense. Là avec cette série au lieu de dire à notre beau-frère que c`est mon salaire qui le fait vivre, je peux lui demander si il a écouté les Bougon pour le mettre un ti-peu mal à l`aise. Comme ça me fait du bien et je fais pas trop inpolitically correct.
Certains épisodes fouillent jusqu`à 5 ou 6 tabous rarement débattus à la télé. Comment se fait-il que malgré tous les sacres, les situations dénoncées, la langue française écorchée, comment se fait-il que j`écoute cette émission avec tant de plaisir quasi religieusement?
Parce que François Avard est un génie de nous avoir offert un tel bijou.
Longue vie aux Bougon et à ses comédiens attachants, et v`lan à tous les fraudeurs, les menteurs, les hypocrites qui vivent, travaillent, habitent à côté de nous.
En entrevue, François Avard disait espérer que nous soyions aussi croches que cette famille. Vu autrement, que nous fassions une certaine révolution, démontrant le même respect envers les institutions qu’elles ont envers nous, c’est-è-dire aucun. Mais j’ai déjà lu ou entendu ailleurs, par quelqu’un d’autre, que si nous ne révoltions pas, comparativement à des pauvres d’autres pays (rappelons-nous les paysans chinois qui se font enlever leurs terres au nom du sacro-saint développement économique), c’est que notre misère est quand même confortable. Malheureusement, ma situation prouve que cette personne avait raison. Cette misère confortable, doublée de l’indivualisme crasse des dernières années, nous retient de nous rassembler et de crier notre indignation.
Les Bougon, en nous faisant rire et en nous faisant accepter les petits crimes que nous n’oserions commettre, nous permettent de faire sortir la rancoeur qui nous habite, mais, en même temps, nous enlève le carburant qui devrait nous botter le cul pour montrer aux dirigeants, politiques et économiques, notre écoeurement face à leur mépris.
Le Bougons: « cette série a été la soupape d’évacuation qui a permis à une tranche cynique de la population d’évacuer un peu de pression… » Vraiment? Ça me déprime de constater ça… Si 1.8 milions de personnes décidaient de sortir de leur foutu salon et de faire quelques chose une fois une heure par semaine, on aurait pas besoin de ce genre d’exutoire. Le cycnisme c’Est un peu le laisser aller, le laisser faire et ça fait l’affaire de ceux qui justement en tirent profit. M’enfin…
Les Jutras: On avait déjà pas grand chose à mettre en compétition aux Genies, que reste-t-il pour les Jutras? Cette formule doit être repensée déjà que le cinéma québécois a à peu près tout raflé sur la scène « canadian ». On a oublié quelqu’un? Lorsque je vois un film comme CRAZY remporter sa manne de prix au niveau international, je me demande ce que ça ajoute de venir tout rafler au Québec. C’est comme si Maurice Richard avait joué dans la Ligue nationale et avait aussi, comme hobby, joué pour les Summum-Chiefs…
L’EAU: BIEN PRIVÉ OU BIEN COMMUN? Je réponds : bien commun, service essentiel, vital dont la propriété est impérativement publique et dont la gestion doit prendre en compte les générations futures. Lundi 20h sur Télé-Québec, à ne pas manquer en espérant que ça ne soit pas à la même heure que les Bougons. Ça serait dommage que 1,8 million de citoyens manquent ça…
À votre santé!
Quel génial phénomène que la famille Bougon. C’est drôle de voir à quel point les gens en parlent le lendemain. François Avard pique, agilement, juste où il le faut.
J’avoue avoir été surprise de la grande réaction des téléspectateurs en rapport au pauvre minou qui se fait massacrer par Junior. Oui, c’était effectivement un peu dégoûtant, mais tellement cliché. C’est tout juste s’il n’y avait pas un clignotant rouge disant : « on veut vous provoquer! ». Ce que l’on constate, c’est que les gens à la défense des animaux sont beaucoup plus présents et engagés que peuvent ne l’être tous les autres groupes « à la défense de… ». PETA serait content…
Ne revenons pas sur le choc culturel provoqué au Québec par « les belles-soeurs » de Michel Tremblay à l’époque. Au moins, les gens d’ici s’étaient réveillés en se reconnaissant dans les personnages et le drame raconté. Et plus jamais le théatre québécois ne fut le même.
Les Bougon sont un autre miroir de la société distincte du Québec. On a feint d’être outré par certains propos et images de la série, mais ce n’était que pour la galerie et les médias. Les premières fois on est tombé en bas de notre chaise et la vie à repris son petit train train. De quoi sera faite la prochaine invasion culturelle? Il doit y avoir déjà quelque part à Montréal ou ailleurs un petit génie célèbrement inconnu en phase de cogitation intellectuelle. La ponte devrait survenir dans une vingtaine d’années si on compare le temps d’évolution et de parution entre les deux phénomènes ci-haut mentionnés.
Personnellement, actuellement, je crois que le public québécois est un peu las. Il ne réagit plus de la même manière devant les simpiternelles émotions d’un peuple. Seuls quelques bons scandales le remuent un peu à l’occasion, le temps de dire: c’tu effrayant Mme Chose.
Dès le lendemain matin on repart chez Wall-Mart et on profite des aubaines.
Tout le monde a vu des horreurs en direct à la télé avec des témoignages sidérants. Cela a fait la manchette jusqu’à ce que d’autres horreurs nous submergent à nouveau, question de garder l’audimat, après tout, the show must go one. Seuls Denise Bombardier et moi-même s’énervont devant les bassesses de langage sur les ondes publiques. Plus discret, je me limite à l’écrire ici à Voir plutôt qu’au Devoir ou ailleurs. Pour en arriver à quoi?
On s’habitue à tout; bonheur, malheur, déceptions, découvertes, deuil, faillite et quoi encore! C’est le temps qui arrange tout quand il y a quelques choses à arranger. A bien y penser c’est parce que l’Histoire se répète si on est devenu si amorphe. On n’a même plus besoin d’agir ou de penser soi-même.
On le sait quand on écoute l’émission des Bougons qu’il y aura des sacres et des scènes pas toujours catholique. Il ne faut donc pas être offensé de voir une scène avec un curé qui aime les petits enfants ou encore la scène impliquant une décision de se faire avorter ou non. C’est vrai que ceux qui écoutent les Bougons sont au courant de ce qu’il va se passer et les âmes sensibles ne la regarde pas c’est tout.
Je suis rendue au point où j’ai hâte au lundi soir pour écouter l’émission et surtout pour voir ils vont dénoncer quoi et surtout comment ils vont s’y prendre pour faire passer leur message. Une émission que je pourrais écouter pendant des années!
À force de se faire aller la soupape via les « services publics » tels les Bougons, les sports extrêmes ou encore les tribunes de toutes sortes où nous pouvons lâcher notre fou, sommes-nous en train de miner notre pouvoir d’action ?
Est-ce pour ça que nous sommes capable de laisser des gouvernements véreux gouverner à leur guise sans agir autrement que de se faire aller la gueule ou de dire « yessss » à une passe passe de nos bougons favoris ?
C’est bien d’évacuer notre agressivité à travers ça, mais il faudrait en garder un minimum pour agir et ne pas accepter de nous faire fourrer à répétition par des incompétents comme Jean Charest (je sais c’est un exemple facile de ce temps-ci…) et autres qui ont autant de vision qu’une taupe aveugle.
Est-ce que les Bougons nous rendent mous ? Peut-être, mais ce sont de jouissifs gratteurs de bobos !
J’aime les Bougon. J’aime l’aspect thérapeutique de cette série. Elle est dure , vulgaire , à la limite de l’acceptable et pourtant très intéressante.
Je n’aime pas le vulgaire pour le vulgaire , je n’aime pas cette tendance que prennent les téléromans » sérieux » au joual démesuré , au sacre bien senti , et qui à pour effet de nous isoler comme membre de la francophonie , de nous taper dans le dos en s’imaginant être originale. Par contre La Petite Vie et maintenant les Bougon sont une forme de thérapie collective , d’introspection de nos déficiences et de nos travers. Et pour moi c’est sain et nécessaire à l’évolution d’une société. Surtout pour un peuple qui aspire à sa maturité.
Au fond de nous tous sommeille un contribuable qui en a marre de payer 50 % d’impôts. C’est à celui-ci que s’adresse le Bougon du Québec quand il s’attaque aux imperfections du système. Ainsi, nous arrivons à ne pas trop nous scandaliser du comportement de nos sympathiques Bougon, celui-ci nous servant souvent de soupape collective, afin de rire un peu du ridicule qui habite bon nombre de nos institutions. Au fil des saisons, tout y est passé : le B.S., l’armée, l’immigration, les syndicats, la justice, la santé etc.
Ainsi, les Bougon sous l’apparence de « rejects », sont de véritables critiques de notre société. Par exemple, ce qui est choquant, ce n’est pas de voir que Dolorès publie une merde, mais que les subventions aux éditeurs amènent souvent la publication de bon nombre de celles-ci. Ainsi, Dolorès devient l’archétype de la vedette vide de contenu qui sévit même sur les ondes radiophoniques. Sommes-nous si loin de la réalité !
L’eau n’a pas de prix et ne doit pas être considérée comme bien économique ou objet de spéculation, car il n’y a pas de substitution.
C’est scandaleux de céder les eaux souterraines à des entreprises privées qui la vendent
à des prix prohibitifs, plus cher que l’essence, (autre monopole) dont les profits se retrouvent souvent à l’étranger.
Il y a de l’eau partout. Ceux qui ont soif, (Le quart de l’humanité) n’ont pas les moyens
d’aller la cueillir. La guerre de l’or bleue est déjà commencée!
L’eau est transparente mais son utilisation l’est moins. La rivière Colorado serait presque
sèche. Les riches Américains continuent d’en pomper le contenu pour alimenter la ville de
Las Vegas. Ville artificielle aux milles casinos construite dans le désert.
Dans 20 ou 30 ans, plus ou moins, ils devront fermer cette ville et les artistes Québécois
devront se produire ailleurs. Devrons-nous détourner les eaux de la Baie James?
Messieurs les politiciens de toutes les tendances et de tous les pays, à vous d’agir pour la paix.
Je regarde assez souvent les Bougons. Je suis contente que l’on puisse dénoncer les différents abus de notre société.
Je trouve que cette année ils manquent de subtilité, ils sont plus cinglants, ce qui à mon avis fait en sorte que le message passe moins bien.
C’est à ce qu’il parait la dernière année, pourtant il y aurait tant de sujets à traiter encore. Les auteurs pourraient s’inspirer des chroniques de Richard Martineau dans Voir entre autre!
Ce qui m’étonne le plus c’est que malgré ces émissions, plusieurs personnes ne comprennent pas et se font encore prendre dans des arnaques énormes.
À mon avis aussi ils servent plus qu’ils n’embêtent.
Ben…ils le sont devenus! On va sûrement étudier le phénomène à l’université très bientôt.
Il y a quelque chose de désespérant, de décourageant de savoir que tant de personnes écoutent cette émission. Navrant! Sauf…que depuis, il y a eu pire et en vrai…Hyper navrant…
Je suis très fière et heureuse que Luck Merville donne la Dictée des Amériques. Je la ferai certainement.
Les Jutra…Tout à Crazy, c’est fou, hein ?
Quant à l’eau, ça risque de couler sous les ponts ou encore sous les barrages d’Hydro ou bien sous les néons américains?
Si il en est un, de ses sujets au Québec, qui pourrait faire beaucoup de vague, le voici; cette eau qui fait l’envie de nos voisins. Déjà nous vivons les pressions des états du nord des États-Unis qui veulent puiser à même la source, c’est-à-dire à même les grands lacs; qui sont, avec nous canadiens, un tout petit peu leur jardin d’eau également. Notre réaction ici donne pour l’instant l’impression que nous ne savons pas trop comment nous positionner. Seulement déjà ce niveau de questionnement à l’externe, c’est-à-fire à l’international pose des interrogations importantes. Alors sur un plan plus local, il s’agit aussi de donner une valeur à l’eau. Nous avons pu observé déjà un premier débat très important quant à la valeur que la planète veut accorder à l’eau puisqu’il était question de décider si l’eau est un produit de consommation comme un autre ou un bien essentiel de survie pour tous les Hommes. Et, je m’en doute, plusieurs penseront comme moi; la question ne se pose même pas! Dans un monde idéal….
Rendez-vous annuel,la dictée des Amériques est pour moi un incontournable.Loin d’être un pensum (comme à la petite école),cet événement représente un défi que j’aime à relever. Certes la langue française possède bien des pièges qui apparaissent ardus aux yeux de certains mais c’est une langue riche et belle à parler et à écrire.C’est le bonheur de lire qui m’a ouvert à l’univers de l’écriture.J’ai toujours pris plaisir à apprendre un nouveau mot et à en chercher la signification dans le dictionnaire.Je ne suis pas une experte -loin s’en faut- mais j’aime toujours la recherche de la bonne expression et du mot juste.Si je trouve que la « parlure » québécoise a parfois du charme,je suis tout de même consternée de constater qu’en ce moment,le français « fout le camp » particulièrement dans l’espace public entre autre à la télévision et je trouve ça dommage.Il me semble qu’une langue qu’on veut sauvegar-der vaut bien que l’on fasse quelques efforts sans pour autant tomber dans le purisme.Je suis à ce sujet en accord avec le plaidoyer de Georges d’Or qui prétend qu’il est possible de revendiquer une certaine qualité de la langue parlée sans pour autant renier la langue de nos pères.
Alors voilà…personnellement je serai au rendez-vous de cette dictée samedi soir et je le ferai non seulement par plaisir mais aussi dans le but de m’améliorer parce que je pense que cela en vaut la peine.
« Prendre langue…comme pour se survivre à soi-même
dans l’ailleurs de soi…à dire et à nommer…
dans l’espérance de se reconnaître
entre le dit et l’entendu.
Prendre langue…tout simplement » (Sylvain Rivière)
C’est quand même une drôle de coïncidence. Sans s’être vraisemblablement consultés, deux journalistes du Voir, en l’occurrence Richard Martineau et Steve Proulx, parlent du même sujet (sous un angle différent) cette semaine: les tabous qui n’en sont plus, les préjugés qui tombent. L’un utilise sa rhétorique habituelle pour répéter la question «Où donc s’arrêtent les droits ?», tandis que l’autre s’attarde à la portée sociologique d’une émission de télé «politically incorrect».
Dans les deux cas, bonne nouvelle il y a: on peut dire que des tabous tenaces commencent à prendre moins de place. Et, sincèrement, je crois que la série «Les Bougons» est une excellente façon d’en prendre bonne note. Car l’émission écrite par Mercier et Avard est un miroir décapant (et déformant !) qui ne juge pas celui qui le regarde, mais bien ce qu’il y voit dans ses imperfections et ses contradictions, pour ne pas dire QUI il y voit. Des petits fonctionnaires loin de se crever à la tâche, des politiciens hypocrites, de pauvres gens qui profitent du système, des policiers sans scrupules, des artistes superficiels (François Parenteau en animateur d’une radio-poubelle mardi dernier !), de la main d’oeuvre abrutie, etc. Tels sont les archétypes que l’on rencontre si l’on nous présente la famille élargie. Toutefois, il y a dans ces figures convenues une telle vérité, du moins, dans la qualité de la réflexion et dans l’écho que trouve chez nous le propos, parfois impertinent, jamais incohérent.
«Les Bougons», c’est une goutte de tabasco dans un océan de miel, une rasade de vinaigre sur une glace au chocolat, une voix discordante dans un milieu où tout le monde est beau, tout le monde il est gentil. Ça dérange, ça pique et ça déstabilise. Mais on a tellement envie de prendre le risque. À l’instar de la famille Paré dans «La Petite Vie», le clan des Bougons restera longtemps gravé dans nos mémoires par leur touchante communion.
Se permettre des interdits, c’est aussi ça la vie.
1- Reste-t-il des tabous ?
Je pourrais probablement en trouver un ou deux mais je ne veux pas risquer d’offenser quelqu’un alors je vais pas les écrire. J’ai pas envie de me faire dire que je ne suis plus le bienvenu parce qu’il y a eu des protestations contre mon texte ou pire qu’il ne soit pas publié nulle part !!! Leçon numéro 1 : ça prend du courage ou de la folie pour parler publiquement ouvertement de certains tabous, avoir un bon compte de banque pour se payer un ou des avocats, ou encore il faut se « ficher » des conséquences !!!.
2- Ce qui est tabou pour moi ne l’est pas nécessairement pour mon voisin et vice versa.
Leçon numéro 2 : Les tabous collectifs et les tabous personnels / familiaux ne sont pas toujours les mêmes. Qu’ils soient culturels, religieux ou autres.
3- Les Bougon. Si ça nous choque pas, est-ce grave docteur ?
Leçon numéro 3 : c’est pas parce que l’on rigole que c’est drôle. mais en même temps, qui ne s’est pas levé un matin en se disant que ce serait le fun de « f… » le système ? Alors je poserais une autre question. Les Bougon c’est du domaine du tabou ou du fantasme ??? En ce sens, oui, effectivement, cette série a été une vraie soupape d’évacuation ou encore une source presque infinie d’idées pour être un parfait Bougon, à condition de ne pas se faire prendre par les « autorités » !!!.
4- La dictée. Certains voient une dictée comme un défi, d’autres voient ça comme la fin du monde, d’autres se disent que c’est un mal nécessaire, d’autres préfèrent regarder au lieu de participer et d’autres s’en fichent !!! Leçon numéro 4 : Pourquoi la Dictée des Amériques n’est pas diffusée à 19h00 le samedi à TVA ou TQS ??? Pourquoi à Télé-Québec ? Je pense que poser la question c’est un peu y répondre.
5- Je suis peut-être naïf mais je ne crois pas que les fans des Chiefs soient tous assoiffés de sang et de batailles. Je crois qu’ils apprécient le spectacle (la qualité du jeu) et le prix payé pour y assister. Les batailles en +…
Je veux absolument regarder le Gala des Jutra, mais qui a choisi l’over exposé Brathwaite comme animateur, il n’y a que dans les films québécois qu’il est boudé, tabletté, CKOI a enfin compris qu’il est trop de bonheur(sur le party). J’aime l’émission « Le match des Étoiles » qui devrait être animé par un danseur professionnel, un La La Human Step » de belle apparence, pas ce bedon qui nous grossit dans la face et qui nous nourrit de farces plates. Bon revenons aux prix Jutra, j’ai hâte de voir tous les artistes qui vont lui rendre hommage à notre Denise Filiatrault nationale, J’ai acheté le DVD de C.R.A.Z.Y, moi qui ne jure que par le vrai cinéma en salle, Maurice Richard devrait faire le tour du chapeau, avec trois buts, encore une occasion pour la blonde Denise Robert de s’exprimer au mocro dans une belle robe. Entre Danielle Proulx, Susanne Clément et Élise Guilbeau, j’offrirais l’ex-equo, Michel Côté devrait attendre sa nomination pour « Cruising Bar 2 », place à la relève, les Genies sont tellement conservateurs puisqu’ils n’ont pas de bases solides vues les maigres productions canadiennes rares et souvent banales, à l’identité américaine. J’espère que « Familia » sera jutratisée et « L’Horloge biologique » sera à l’heure des récompenses. C’est un suspense, j’ai acheté du mousseux, je vais mettre du widow spray sur mon écran de tv et je vais m’endimancher comme si je montais sur le podium avec les lauréats.
Un nouveau mot apparaitra dans notre langage québécois . Bougon . Quelqu’un qui vit au crochet de la société sans vouloir s’y intégrer . Fraudeur intelligent . Travailleur au noir . Fourreur du systême .
Il ne faut pas oublier que cette famille est un peu le reflet de nos frustrations et surtout de choses pas trop belles à dire .
Rappelons nous quand Junior recevait une ‘sentence bonbon’ de la part d’un juge qui était un bon client de sa soeur Dolorès . Mononcle qui veut s’engager dans l’Armée Canadienne et où on l’avertit qu’une balle coûtant $2500 on ne peut lui en donner qu’une . Le policier qui doit faire son quota de contraventions pour le mois . Mononcle qui conduit un autobus et tout le monde refuse de payer et il se fait insulter . La médecin fatiguée , à bout de nerfs qui dit à un suicidaire qu’elle n’a pas de temps à perdre avec lui .
Tout au long de la série nous avons vu et même apprécié toutes les manigances de cette famille dysfonctionnelle face aux riches et aux gouvernements qui nous ont fait plaisir , car nous sommes tous un peu délinquant dans l’âme et que surtout nous voyons nos dirigeants élus et leurs amis se remplir les poches à nos dépens et tenter ensuite de nous faire croire le contraire .
Cette sympathique famille nous manquera , car qui va dénoncer ensuite ?
Je ne suis pas pudique pour cinq cennes , je dirais même très ouvert , mais je crois sincèrement que la série de François Avard a fait son temps et c’est le temps qu’on la retire des ondes avant que les vulgarités atteignent leur paroxisme . L’idée originale de prendre une famille vivant sur le bien-être qui étaient croche au possible et qui entubait le système était savoureuse . Les cotes d’écoute de 2 millions et demi étaient là et ce n’était pas pour rien . Cependant plus l’auteur était à court de situations cocasses plus on tombait dans la vulgarité inutile pour essayer de faire sourire . Je fus un des 700,00 qui a décroché tellement c’était devenu ridicule et plus drôle du tout . La dernière émission que j’ai écoutée fut celle ou le gars de l’armée a raconté comment il avait enculé son supérieur pour le ramener à la vie . On oublie qu’il y a plein d’adolescents qui regardaient cette émission et même si ils sont très évolués sur les obcénités , il ne servait à rien que la société d’état accepte de diffuser des insanités pareilles . Ça n’a fait qu’amplifier auprès de ces jeunes le sentiment que les conneries qu’ils se disaient entre amis étaient tolérées dans notre société et qu’on pouvait maintenant les utilisées avec des adultes . Est-ce le rôle d’une télévision dites culturelles de nous montrer de telles absurdités ? Avard fait fausse route en prétendant que les cotes d’écoute sont là pour prouver qu’il pouvait dire n’importe quoi et que le public en redemandait . Ceux qui comme moi ont laissé tombé l’émission par dégoût ne sont pas ceux qui vont porter plainte au CRTC . Les puristes n’ont de toute façon jamais regarder un épisode de la série . Le sensationalisme attire , mettez une télésérie avec du sexe et de la violence à la même heure d’écoute et vous allez voir que les jeunes vont laisser tomber leur ordinateur pour se gaver les yeux et les oreilles de leur sport favori . Les cotes d’écoute vont exploser ! La merde attire les voyeurs que nous sommes!
La création de la télévision a été disponible en 1952 et les heures de diffusion étaient limitées à quelques 12 heures par jour. Avant que la plupart des foyers possèdent leurs téléviseurs, il a sûrement fallu une bonne dizaine d’années alors qu’on se ramassait en pleine révolution tranquille. Le bouleversement social étant à son paroxysme, on ne pouvait aller plus vite sur l’évolution des mentalités. Un certain temps a été nécessaire pour que le peuple cesse de confondre Donalda et Andrée Champagne et en arrive à faire la différence entre l’artiste et son personnage. Un certain temps aussi pour transcender un tas de tabous jusque là en travers des gorges. Mais après toutes ces années où la société a évoluée en tolérance, le cas des Bougon auquel on avait craint un super holà! surprend ses créateurs, ses artisans et ses détracteurs puisque les gens l’ont clairement et intelligemment vu comme une caricature, un satyre, une exagération des travers sociaux pour n’y voir que le génie et l’imagination derrière les magouilles bougonnaises. Comme la série nous offre des émissions de qualité jouées par nos acteurs-chouchou et de superbes petits nouveaux, nous sommes à même de constater que le choc est plus de savoir que la populace en raffole bien au-delà de l’irrévérence des personnages qui ont tout de même des valeurs »quelque peu » marginales, il va s’en dire. Et avouez que l’on a tous un petit côté délinquant et avons tous rêver de contrecarrer le système sans jamais oser passer à l’acte. Les Bougon le font pour nous, totalement jouissif! Être voyeur, c’est aussi ça la vie!
Notre intérêt face aux épisodes des Bougons serait-il dûe au phénomène social qui prédomine dans notre société et que l’idée ressemble à notre collective façon de penser ou parce qu’on se rassure en se disant qu’il y a pire que nous autres?
Quoi qu’il en soit, l’auteur de cette série, François Avard, sait très bien où il s’en va. Il fesse là où il faut, là où ça fait mal. (On aurait dû nommer l’émission « Préparation B »).
Plus ça choque, plus c’est efficace. Le CRTC impose les limites de l’acceptable et Avard marche sur cette ligne. Il visait les intégristes, les intégristes sont partis. Alors les autres plus flexibles et plus larges d’esprit demeurent à coup de 1,8 millions de spectateurs hebdomadairement. Ceux qui sont choqués ne sont pas au bout de leur indignation: plus ça va, plus c’est grossier, démesuré, choquant et fesse-dedans. Moi je pense qu’on ne peut qu’accepter cette situation qui domine le petit écran depuis les années 70. Si les vierges offensées ne sont pas en accord avec ce changement de moeurs, y’a toujours Symphorien qui est rediffusé au canal Prise 2. Les temps changent, la tolérance s’étend, les gens ne pensent plus comme à l’époque de Séraphin Poudrier. À cette époque, diffuser « Les Bougons » après « Les belles histoires des pays d’en haut » aurait été un scandale et Radio Canada se serait fait scier les jambes. Séraphin était peut-être ignoble, mais sa soeur ne se prostituait pas dans la chambre d’à côté, son frère ne tuait pas les chats dans les toilettes et son seul patois était « viande à chien ». Avec un même concept et une même restriction aujourd’hui, on aurait une émission désolante et aussi impopulaire que le gouvernement Charest.
Pour ma part, je considère que « Les Bougons » est une émission teintée de réalisme. C’est directe et cru mais ça dit tout haut ce qui se passe tout bas.
Pour ceux qui détestent cette série, qui la trouve de mauvais goût, arrogante et vulgaire, j’ai la meilleure solution pour eux: ça s’apelle « zapper ».
À mon avis aussi, Les Bougon ne choquent pas, ils font du bien. Ils ont été la soupape d’évacuation qui nous a permis d’évacuer un peu de d’écoeurite aïgue de nos politiciens, de notre système pourri. On a tous voulu à un moment donné faire comme eux et se farcir le système.
On n’a qu’à penser à ces gens qui fourrent le système, (eh oui il y en a) ils sont tellement fier de le faire.
C’est certain les Bougons sont allés loin pour choquer mais aussi pour réveiller les gens, les dirigeants. Au début cela a fonctionné, mais comme n’importe quoi, on s’habitue à tout et on en veut toujours plus. Donc maintenant les Bougons ne choquent plus, ils ne font qu’être notre soupape. On se défoule par personnages interposés.
Ça me fait penser à une certaine émission de radio qu’on avait le matin à Québec dans le temps, qui nous permettait de nous défouler via son animateur, sur les travers de nos politiciens et de nos dirigeants. Et oui, je parle de Jeff Filion. La différence à mon avis entre Filion et les Bougons, c’est que lui, il a frappé trop fort, mais sur des personnes en particuliers, tandis que les Bougons, ils se gardent une petite gêne.
Mais les deux servaient les même propos et permet au peuple qui en a assez, de se défouler un peu, sans que ça fasse trop mal.
La loi qui régit présentement la télévision, c’est que si ça se dit dans la vie ordinaire, pourquoi ne pas le dire à la télé. Je ne suis pas nécessairement contre ça, mais ça dépends quand même des circonstances. Si ça ajoute quelque chose d’entendre du monde sacrer, blasphémer, massacrer le français, dire des grossièretés, ou faire preuve de tout autre abus de language, je suis d’accord. Mais lorsque c’est totalement gratuit, juste pour impressionner, sans aucune raison, pour épater la galerie, alors là je m’oppose. Pas que je suis un ardent défendeur de la langue française ou du « bien parler », mais pourquoi faire exprès pour dénaturer notre langue. Si je veux entendre quelqu’un parler « joual », je n’ai qu’à me promener dans la rue. Lorsque j’écoute la télé, je m’attends quand même à un niveau plus élevé de culture, et donc à un meilleur français que celui qu’on utilise tout les jours. Il ne faut pas oublier que la télé a quand même, qu’on le veuille ou non, une vocation d’éducation des masses. Alors, si on apprends au monde à mal utiliser leur langue, ça ne sera pas long qu’on ne reconnaîtra plus le français. Par contre, si on défends le moins du monde l’usage du bon français à la télé, tout ce qu’on risque c’est le monde tente de suivre l’exemple et essaie d’utiliser un français plus correct. C’était d’ailleurs un phénomène qu’on pouvait observer il y a plusieurs années. Mais maintenant, c’est plutôt le contraire qu’on peut constater. Et après ça, on viendra blâmer les écoles parce qu’il ne réussisent pas à enseigner le français correctement à nos jeunes…
Je ne comprend pas commen les Bougons peuvent choquer… Dans mon cas, j’aime beaucoup les regarder chaque semaine, et je n’ai jamais été offensée ou insultée par aucune émission. Je pense qu’au niveau du cinéma ou de la télévision, c’est beaucoup plus le réel qui choque. Il y a eu dernièrement au Québec, plusieurs documentaires qui ont beaucoup fait jasé (les voleurs d’enfance par exemple.) Cependant, lorsqu’on parle des Bougons, personellement cela ne me choque pas en aucun point puisqu’il s’agit de fiction. Cependant, il semble que plusieurs personne ne sont pas du même avis que moi. Je ne comprends pas en fait, comment on peut être choqués par ses personnages présentés dans la série Les Bougons. Ils sont très drôles mais aussi très exagérés. C’est pourquoi, il y a une barrière qui m’empêche de prendre le contenu de chaque émission trop au sérieux. Qui pourrait vraiment vivre de magouilles et d’eau fraîche? Les gens ont souvent tendance à se révolter contre des choses comme des téléromans, et de fermer les yeux sur de vrais phénomène dans la société actuelle… Cependant, sans être choquée, je ressentis à plusieurs occasions que l’on tente de briser certains tabous dans Les Bougons. On utilise souvent des mots comme « nègre » ou « B.S » dans la télésérie puisque je pense que les personnages présentés parleraient de cette manière dans la vraie vie. Et je pense que ceux qui se sentent choqué font la bonne chose; c’est à dire de cesser d’écouter l’émission. Voilà!
Les Jutra récompensent notre cinéma et font valoir les points forts de chacun. Une bonne initiative, sans le glamour onéreux des Oscars états-uniens, mais avec la bonne intention de faire connaître nos produits et leurs richesses.
Une bonne année avec de nombreux trésors et une variété qui peut plaire à tous les goûts. Notre cinéma prend vraiment des plumes et une ampleur internationale. De plus en plus, la technique s’améliore, les sujets rejoignent une plus grande audience et les images adoptent un calibre haute gamme.
Pour ma part, C .R .A.Z .Y. remporte la palme d’or avec son sujet d’actualité, son aspect imaginatif qui se démarque, une distribution de marque, des images léchées et une musique choisie. Une bonne soirée en vue, pour se mettre à l’affût des films qui nous sont passés sous les yeux, sans avoir eu la chance de les connaître un peu plus.
Les fameux tabous, ils ont bien changé avec l’évolution de la télévision.
Avant, c’était tabou de voir deux personnes baiser au petit écran, voir quelqu’un sur la toilette, entendre quelqu’un sacrer, voir une crosse faite au gouvernement expliquée en détails.
Avant, ces éléments étaient tabous et choquaient le public lorsqu’ils les voyaient à la télé. Maintenant, c’est monnaie courante. On est même à la recherche de choses plus choquantes. C’est comme dire qu’on buvait de l’eau, ensuite ce fut de la liqueur et là, on attend la boisson énergétique ou le vin corsé.
Bref, ce qui était tabou est maintenant monnaie courante. Ce qui est maintenant tabou, ce sont les valeurs qu’on véhiculait avant. Après tout c’est donc fade l’amour qui fonctionne bien, un couple qui communique, baiser en étant amoureux plutôt qu’en étanchant sa soif de réalisation du kama sutra, être honnête, avoir des rêves et travailler fort pour les atteindre sans brûler les étapes. C’est à croire que ce n’est plus réaliste, que ça ne se passe pas dans notre cour, que c’est cute mais utopique.
Pas étonnant que les jeunes d’aujourd’hui touchent au sexe avant de s’embrasser ou de tomber amoureux.
Bref, les tabous ne sont plus ceux qu’ils étaient mais revenir un peu à la source, c’est comme boire de l’eau quand tu t’attends au pétillement des boissons gazeuses : c’est un peu fade.
Oui les Bougons choquent… car ils nous montrent la vérité en face! Dans une manière directe, crue mais vraie! Il y en a tellement des politiciens verreux et des familles de Bougon au Québec et cette télésérie ne fait que nous ouvrir les yeux devant tous ces arnaqueurs qui rient de nous!
Le sacre à la tv?
Loft story montre bien des filles se frenchant à 19 h…
Les Bougons est pour un public averti et l’émission joue à 21 h. Regardez les films le soir, ou 40 000 personnes sont tuées et on ne réagit même pas!
Daccord on ne devrait pas tenir de tels propos, nos jeunes écoutent des émissions trop violentes, vulgaires mais l’encadrement commence à la maison et c’est trop facile de mettre le blame sur le dos de la tv, qui peut bien demeurer fermée!
J’ai une lecture bien différente de celle de la majorité des spectateurs de l’émission les Bougons. Malgré le manque de réactions négatives de la part du public, la plupart décident quand même que cette émission est provocante et qu’elle s’attaque au conservatisme ambiant. Pour ma part, je pense que la réalité est tout autre et que si cette émission passe comme une lettre à la poste, c’est tout simplement qu’elle conforte la majorité des spectateurs dans leurs préjugés plutôt que les heurter de front. Je demeure persuadé que ceux qui aiment le plus cette émission sont ceux dont les choix politiques de base sont foncièrement de droite, même quand ces chois se cachent derrière des attitudes qui voudraient paraître de gauche. J’ai l’impression que ce sont les choix de Mercier qui prévalent dans les scénarios, même si c’est Avard qui vient toujours défendre cette émission devant les caméras. Au fond, il sert de prétexte pour passer des visions réactionnaires qui vont plaire à ceux qui voient leurs préjugés confortés et qui reçoivent du coup une confirmation qu’il ne sert vraiment à rien de vouloir corriger des injustices parce que la nature humaine selon eux étant ce qu’elle est, les gens se font justice eux-mêmes. La justice, peu importe les écarts que la société creuse, serait donc immanente, car ils extrapolent les comportements des Bougons à l’ensemble des citoyens. Tel est le populisme culturel, le pendant du populisme politique qui fait croire que seule une morale impossible pourrait remédier aux lacunes dans la société. Personnellement, je trouve cette émission mortellement ennuyante.
À force de vouloir paraître plus vrai, plus authentique, de nombreux auteurs incluent des jurons dans leur dialogue. Même si ces jurons ne sont pas nécessaires. Le cas des Bougon est différent puisque les jurons font partie intégrante des personnages.
Par contre, pour les autres séries, j’en ai assez de cette manie paresseuse d’épicer les dialogues de jurons. Comme si on défonçait des barrières, qu’on devenait plus rebelle en jurant ici et là. Un bel exemple récent: la série Un Homme Mort. Une série où des personnages comme celui de Michel Barrette lance un juron ici et là. Bien entendu que ça convient à un policier et qu’on ne sera pas surpris de l’entendre mais est-ce bien nécessaire? Comprendrons moins le personnage s’il s’exprime sans jurer. Les séries ne servent-elles pas à créer des univers, à les embellir parfois.
Si on tient à faire aussi « réel », pourquoi n’inclut-on pas des « si j’aurais », des « ils sontaient », des « vous disez ». Si ces dernières expressions sont épurées des séries télévisées parce qu’incorrectes, je ne vois pas pourquoi on tient tant à ces jurons. Je ne me sens pas plus près des personnages, je ne les sens pas plus québécois parce qu’ils jurent. Bien au contraire.
C’est excellement bien dit : » Ça fait du bien » . Les bougons, lorsque j’arrive du travail, que le souper est fini, j’adore les regarder. C’est une émission qui fera probablement partie de l’histoire. C’est absurde, c’est illégal, c’est tout ce qu’une personne honnête comme moi ne peut pas faire. Les acteurs sont tous parfaits dans leur rôle, ce qui rend les histoires encore plus intéressantes.
Pourquoi porter plaintes sur des choses qui existent vraiment, les seuls qui peuvent vraiment se paindre se sont les personnes concernées et je ne crois qu’elles ont intérêts à le faire étant donné la situation qu’elle vivent ; elles ne se dénonceront certainement pas …hi !
Ç fait du bien une émission comme les Bougons !
Apparemment, le « Je me souviens » est encore débouté et ici, par la Vache sacrée du Québec : la télévision. Les Bougons choquent, oui, beaucoup. Les Bongons sont la famille la plus connue du Québec. Pas certain. Je ne sais pas si tous s’en souviennent, mais il y a quelques années, les lundi soirs possédaient aussi leur famille fétiche qui choquait. Beaucoup moins près de la réalité et beaucoup plus caricatural, les Paré venaient tout de même brasser la cage des valeurs québécoises. Et c’était beaucoup plus insidieux, que les Bougons… ce qui était encore plus fort!
C.R.A.Z.Y. est un très bon film je suis contente pour eux de tous les jutras qu’ils ont reçu mais il avait beaucoup de films en nomination et très peu en reçu de jutras Maurice Richard aurait dû en en avoir aussi. Ce que je déplore le plus c’est de voir le publique dans la salle en train de macher de la gomme je ne crois pas que c’était le moment. Félicitation a Normand Brathwaite pour sa prestation.
Franchement, je trouve étrange et décevant, à la fois, que les prix Jutras de cette année n’aient couronné, finalement, et principalement, que CRAZY. En effet, il y avait plusieurs bons films québécois et les résultats ne sont pas à la hauteur de la qualité de notre cinéma, comme s’il n’y avait eu que CRAZY de bon!
C’est le danger, avec de tels trophés: tous les honneurs vont à l’un, parce qu’il se démarque des autres, mais on oublie de récompenser les concurrents. Cette année, la déception la plus grande, à mon avis, va à « Maurice Richard », qui n’a reçu à peu près aucun honneur.
J’ose espérer que dans le futur, les organisateurs prendront soin d’équilibrer un peu plus leur sélection. Oui, chacun y trouve son compte et ça a l’air un peu arrangé, mais on passe aussi le message que le cinéma québécois est bien portant… pas qu’il est inégal ou bancal!
Il est facile d’être populaire ces temps-ci; parlez contre votre gouvernement qui est responsable de tous vos maux, pauvres victimes; contre les riches, qui vous ont surement volé de l’argent, ou fourré habilement pour avoir tant de fric; contre les autorités, même si vous ne savez pas trop ce qu’ils vous ont fait, mais parce que c’est tellement le fun d’être rebelle; contre la police, parce que puisque leurs buts premier est d’abuser de leurs pouvoirs, il faut bien qu’ils paient d’une façon quelqu’onque; et bien sur, contre les patrons, sans qui, le monde irait tellement mieux.
Pestez contre la société, cette machine sans visage qui, puisque sans nom et sans identité propre, ne peut se défendre. Oubliez surtout que cette société est consituée de gens. Et, que vous le vouliez ou non, vous êtes des gens. Bien sur, vous, c’est pas pareil, vous, c’est parce que…, c’est à cause de…, c’est de la faute à…
Chialez quand la masse chiale, criez quand vous voyez que les autres crient, on avait les marginaux, on avait les réactionnaires, maintenant on a les chialeux acceptables, moutons, sans arguments.
Révoltez vous, gens du peuple, criez bien fort, mais n’oubliez pas d’arrêter à temps pour écouter Virginie
Seul Dieu sait pourquoi , mais dès qu’une série télévisée ou un film est signé québécois , on dirait que les jurons, les mauvaises manières, toute la langue française en somme doit être obligatoirement malmener…. Comme si nous étions un peuple qui ne sait pas vivre et ne sait pas bien se tenir en plus!
Avis au scénariste québécois: est ce vraimant à quoi les québécois ressemble à vos yeux? Unefamille de Bougon? Des Elvis Gratton ? Sommes nous vraimant des gens qui sacrent à tort et à travers ?
Je n ai rien contre ce genre d’humour québécois, loin de là …mais y aurait il une possibilité de montrer aux voisins d’à côté en l’occurence les gens des autres pays qui nous regardent parfois, d’avoir l’air un peu plus intelligent que ça. C’est toujours beau l’humour mais c’est pas toujours comique d’avoir l’air de clowns mal engueuler.
Voilà un choix bien difficile!
Quelle est la limite entre montrer une partie de notre société telle qu’elle est, par intérêt de mieux la comprendre, vis-à-vis le risque de banaliser un phénomène, amenant ainsi une sorte d’acceptation ou de fatalisme? Voilà la réflexion que chacun doit faire. Pourtant, l’avantage des bougons, c’est d’être explicite. L’émission, de cette façon, n’abrutit pas le lecteur. D’autres par contre, que je n’ai point besoin de nommer puisque vous avez automatiquement des images en tête, vous vendent leur petit spectacle quotidien comme s’il détenait la clé suprême des enjeux importants du monde d’aujourd’hui, alors qu’en fait, ce n’est qu’une question de dollars! Et plus on répète la sauce, moins elle coûte chère à produire! Bref, bien sûr il faut savoir maintenir une certaine limite dans le jargon publique, un temps pour sacrer, un temps pour bien parler. Cependant, la problématique dont je m’inquièterais a priori serait beaucoup plus le contenu de ce qui est diffusé et les imbécilités dans lesquelles on noit perversement « M. et Mme Tout le monde ».