Quand on naît loin des contes de fées, l'imaginaire va à l'essentiel. Ainsi, si Samantha avait une baguette magique, elle souhaiterait "moins se faire écoeurer". Tout simplement. Cindy-Michelle changerait tout, pour être plus heureuse. Mathieu, lui, se passerait bien de son mauvais caractère.
Pour ces jeunes vivant dans le bout gris de Montréal, la magie ressemble à quelque chose comme du bonheur simple, de l'amour, de l'écoute.
C'est un peu ce qu'ils trouvent à la Maison AED (Assistance aux enfants en difficulté), un centre du quartier Centre-Sud fondé par le pédiatre social Gilles Julien.
Après l'école, cette maison colorée ouvre ses portes à des préados âgés de 7 à 12 ans. Ils sont criards, turbulents, mal engueulés… Tout sauf mignons. Dans ce repaire, ceux-ci trouvent du soutien pour leurs devoirs, mais surtout un petit clan basé sur le respect, la parole, la complicité.
Pendant quatre mois, à raison de deux après-midi par semaine, le cinéaste André Melançon et sa recherchiste Ann Roy ont joué les bénévoles à la Maison AED. Une équipe de tournage a filmé leur incursion au royaume des enfants.
Or, celui qui a signé deux des plus mémorables Contes pour tous (La guerre des tuques et Bach & Bottine) raconte avec Printemps fragiles un conte d'un genre nouveau. Une esquisse honnête de ces enfants des ruelles. Une histoire vraie qui n'a ni début ni fin. Un documentaire intimiste fait de rapprochements et d'éloignements entre des jeunes et des adultes.
Mais un conte tout de même. Avec sa morale toute simple à formuler, mais trop souvent oubliée. Un conte pour tous qui nous dit, en somme, que chaque enfant mérite l'amour et l'attention dont il a besoin… pour vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants. Fin.
Printemps fragiles, Télé-Québec, les jeudis 23 et 30 mars, 20 h
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DANS MA TÉLÉ…
ENFANTS DES GUERRES
À Thema, un documentaire troublant sur des enfants soldats ayant grandi dans un Libéria à feu et à sang |
À Thema, un documentaire troublant sur des enfants soldats ayant grandi dans un Libéria à feu et à sang. Ils ont entre 10 et 17 ans et racontent les actes monstrueux qu'ils ont commis. Le documentaire est suivi du film bosniaque Le cercle parfait, qui se déroule durant le siège de Sarajevo.
ARTV, le dimanche 26 mars, 21 h
PARTIR OU MOURIR
Un documentaire de Raymonde Provencher sur des gens qui tentent d'immigrer illégalement. Ils se cachent dans des bateaux, s'agrippent aux trains de marchandises. En Amérique centrale, des jeunes sont prêts à braver la mort pour goûter à l'American dream.
Télé-Québec, le lundi 27 mars, 21 h
Pourquoi le Canada fait-il rêver?
Le Canada serait le pays préféré des Français. C'est un peu l'Amérique sans les Américains, après tout! Mais est-ce vraiment l'Eldorado tant rêvé par les 240 000 personnes qui immigrent ici chaque année? À l'émission Un oeil sur la planète, des reportages pour découvrir notre pays à travers le filtre français.
TV5, le mercredi 29 mars, 19 h 30
PROSTITUTION: DERRIÈRE LE VOILE
À quoi ressemble le dur quotidien des prostituées en Iran? L'histoire de Minna et Fariba dans ce documentaire présenté à Zone libre
Radio-Canada, le vendredi 24 mars, 21 h
Je trouve cela fantastique de voir des documentaires qui nous dépeignent une réalité qui existe mais que je ne connais pas nécessairement. Je trouve juste dommage que ce soit présenté sur des réseaux qui sont moins populaires, donc, en partant, ils auront moins d’exposure, et de répercussion.
Les documentaires qui m’intéressent le plus, ce sont ceux qui touchent les enfants. C’est peut-être parce que j’en ai que ça m’intéresse, qui sait.
Je trouve cela bien de voir qu’il y aura deux documentaires totalement différents presque en même temps. Printemps fragiles, qui nous présente les enfants des ruelles, nos enfants les plus démunis à Montréal. Et par la suite, on verra sur une autre chaine, Le cercle parfait, qui nous parle des enfants soldats de Sarajevo. Quel contraste, mais aussi, c’est de voir la différence entre nos enfants démunis et ceux d’ailleurs. Méchante différence….C’est à voir.
Je suis toujours étonnée de voir à quel point les gens voulant immigrer ailleurs sont prêts à tout pour passer dans leur nouveau pays. Ils risquent de mourir, mais ils sont prêts à prendre ce risque énorme malgré tout. Ils savent que s’ils traversent cette épreuve, ils auront une nouvelle vie et c’est justement en rêvant à cette nouvelle vie qu’ils peuvent faire des folies. Parce que ce sont des folies d’accepter de rester des semaines dans les caves d’un bateau avec le strict minimum tout entassé avec les autres. Mais ils ont finalement une porte de sortie qui leur est accordé et ils ne voient pas pourquoi ils la laisseraient filer entre leurs doigts. Ce sont toujours des reportages qui me touchent et celui-ci ne fera pas exception.
Au Québec, comme ailleurs dans les autres pays choyés, on court, on court,on manque de temps alors on mange devant la télé, en regardant les infos, trop souvent on nous montre des enfants-soldats jouer à la guerre avec un vrai fusil chargé, et çà ne nous coupe même pas l’appétit, on banalise la terreur, on zappe, pour se changer les idées, avec le clown Éric Salvail « On n’a pas toute la soirée » à penser à la misère dans le monde. On chiale pour une roue débalancée ou un entorce de la cheville dans un nid de poule, mais on oublie que dans plusieurs pays il y a des mines anti-personnelles qui attendent le massacre d’une jambe ou de plusieurs vies. Dans le film-culte « La Guerre des Tuques » il y a un tit-gars qui dit à un autre: »C’est pas parce qu’on est en guerre qu’il faut se faire mal ». Non faut pas se plaindre le ventre plein, même si on ingurgite de la mal-bouffe, je ne manquerai pas le documentaire présenté à ARTV dimanche soir à 21.00h., quitte à me passer de la face de Guy A. Lepage, pour une fois, et de compâtir avec ces enfants imberbes, pauvres et exploités par des despôtes inhumains qui devraient, eux, être au front de leurs ambitions et non cachés dans des blindés, loin des tranchées et des corps à corps à sang et à feu. Il y a un prophète célèbre qui a déjà dit : »Laissez venir à moi les petits enfants » ce n’était pas un pédophile, mais son père Dieu (qui sait tout) connaissait d’avance le sort morbide des enfants du Libéria au 21ième siècle et çà constipe la pénurie de mes prières pour ne pas dire çà fait chier.
Deux émissions sur des enfants qui ont des problèmes. Quand une armée, gouvernementale ou anti-gouvernementale, est prête à utiliser des enfants pour tuer ou les sacrifier à sa cause, le respect des êtres humains est disparu de ce coin du monde. Comment une personne, qu’on appelle légalement adulte, peut-elle se servir des enfants de façon aussi monstrueuse? Peut-être suis-je trop occidental, trop idéaliste, trop utopiste pour trouver acceptable une telle situation. Et ne me faites surtout pas croire que ça fait partie de leur culture, la meilleure excuse pour ne pas regarder en face les écoeuranteries de ce monde et les dénoncer!
Quant à au documentaire d’andré Melançon, même si les enfants d’ici ne vivent pas la guerre comme ceux du Liberia, il ne faudrait pas détourner notre regard de ceux qui vivent des problèmes. Il nous semble plus facile d’aider ceux d’ici: on peut s’impliquer, si on se sent le coeur assez solide, sinon donner aux organismes qui aident ces jeunes. Malheureusement, je ne sais pas comment aider les enfants guerriers.
Tout ce qu’on peut faire pour aider les enfants, faisons-le selon nos capacités et nos moyens: nous diminuerons la criminalité et améliorerons le futur de notre société.
Étudiante en enseignement primaire, j’ai souvent la chance, lors de mes stages, d’être confrontée à ces enfants qui ne rêvent plus tellement, pour qui la vie n’est pas facile, qui tribuchent sans cesse devant les obstacles que l’éducation leur met devant eux, quand ce n’est pas seulement ceux de la vie qui les arrêtent. Il est évident que nous les trouvons moins « mignons » à première vue puisque ce sont souvent eux qui nous font le plus travailler, qui viennent davantage nous chercher en tant qu’adulte. Comme un enfant de 7 ans ou encore de 12 ans peut-il être si malheureux ?
Ce documentaire m’intéresse beaucoup et je compte le regarder attentivement. Enfin un documentaire avec de vrais enfants, qui vivent de vrais problèmes d’enfant de leur époque. Souvent, à la télévision, ou encore des les contes (pour tous), les enfants sont innocents, joyeux et ne rêvent qu’à leur prince ou princesse. Mais dans la réalité, c’est autrement.
Par contre, derrière chaque enfant, il y a réellement un trésor. Surtout derrière les enfants qui ressemblent à ceux du documentaire. Il nous apporte tellement. En les cotoyant, on se découvre. On vit avec nos limites. Nous travaillons fort avec eux. Et à la fin, c’est toujours eux qui hantent notre mémoire et de qui on se souvient.
Documentaire à ne pas manquer !
On dit souvent que les enfants ont des cerveaux « éponges ». On sait qu’il faut aider une « pousse » à grandir en la rattachant à une tige, etc. Une bonne partie de ce qui constitue nos citoyens de demain, c’est le support auquel ceux-ci ont accès aujourd’hui. Pour une bonne partie, ce support se nomme souvent « famille », « amis », « professeurs », etc. Qu’en est-il des jeunes qui n’ont pas la chance d’avoir au moins un de ces liens positifs. Eh bien ce sont des organises comme AED qui donne un espoir de vie meilleure… Un jeune qui apprend à se sentir à l’aise dans un milieu comme cette maison pour jeune, apprend à faire confiance aux autres, à s’ouvrir et avoir confiance en lui-même. La prochaine étape est maintenant de diminuer la réticence et les préjugés de ces jeunes vis-à-vis ces organismes afin qu’il puisse plus facilement poser le premier pas à l’intérieur de ces refuges.
André Melançon s’implique socialement. Seulement d’avoir consacré 2 après-midi par semaine pendant 4 mois dans une maison à caractère sociale, là où les cris ne sont pas toujours joyeux, le démontre.
On devrait tous le donner ce 4 mois de notre vie dans une maison pour jeunes en difficulté. Il n’y aurait plus besoin de caméra fouineuse pour attirer nos regards sur une réalité dure ; les enfants pour qui on n’a plus de temps. Les mères et les pères donnent beaucoup maintenant, excepté du temps, denrée qui leur fait cruellement défaut : « On ne donne pas ce que l’on a pas » On ne peut avoir denrée et temps, et notre société a fait le choix de la denrée renouvelable le temps qu’on se tourne le dos pour découvrir une denrée mieux, encore et toujours mieux.
Il ne faut pas manquer ce documentaire ; imaginez le talent d’un conteur à la caméra expérimentée qui nous raconte une histoire vraie. Qui sait, vous allez peut-être y découvrir votre élève, nièce, voisin …
Enfin. Un documentaire du genre sera des plus appréciés selon moi. Il me semble que de savoir la tristesse et la peine que peuvent vivre nos jeunes d’ici vaut la peine d’être connue aussi. De voir la misère, dans un quartier gris pas si loin de nous, ou celle, partout à travers le monde nous sensibilise. Savoir que la Maison AED existe démontre bien le besoin que ressentent nos jeunes de se sentir aimés et compris. Il est temps que des gens se tiennent au parfum de ce qui se passe dans notre société, quitte a laisser en plan ce qui se passe ailleurs… Car dans ce contes, il s’agit de nos générations futures, donnons-lui sa place au soleil… Elle le mérite bien.
La planète souffre. Ici, à Montréal, ce sont des enfants qui vivent dans la détresse. POurquoi ? Plusieurs raisons probablement: éclatement de la famille, famille reconstituée, manque d’amour, violence familiale, ségrégation, racisme. Ailleurs, ce sont des enfants qui font la guerre. Comme si c’était possible…hé oui, malheureusement, c’est une réalité. Pourquoi ? Pour sauver leur vie, par endoctrinement, pour plaire à leurs parents fanatiques.
Puis en Amérique centrale, on est prêt à perdre la vie pour vivre l’Amérique, la vraie…Miroir aux alouettes?!?
Et des adultes aussi; des prostituées… probablement maltraitées, avilies.
Que de misère. Oui, la planète souffre.
Certaines personnes croient qu’il y a juste leurs pays qui existe ils ne veulent pas voir que ailleurs il se passe des choses horribles. Tout est beau dans notre pays mais imaginez VOTRE enfant à 10 ans avec une arme à feu dans les mains c’est pas mal moins rose ça. J’aime bien les documentaires qui me font voir la réalité, si déplorable qu’elle soit, dans d’autre pays. Oui il en faut pour nous faire comprendre que ici on se plaint souvent pour rien. Et quelques fois aussi dans ses documentaires on peut aussi voir une lueur d’espoir pour ses enfants où les générations suivantes. C’est important de les regarder pour se conscientiser.
C’est un rendez-vous moi j’ay serai et vous ?
La programmation que votre article nous propose ici nous prouve que souvent, la télévision a sa raison d`exister.
Certes les émissions ci-haut mentionnées ont du mordant quant à leur contenu, c`est là que le média devient plus qu`informatif, il devient éducatif.
Ces émissions amènent des débats dans nos chaumières, particulièrement lorsqu`elles sont écoutées avec des auditeurs de différentes générations.
Heureusement qu`il y a le câble, on peut sortir du Loft et cultiver son cerveau……
Je trouve ça excellent ce que M. Melançon a fait. Je coris que je ne le regarderai probablement pas puis que j’ai vécu, moi aussi la plupart de ce que ces enfants ont vécu ; j’étais bonne à l’école, je n’étais pas riche, mais mon nom de famille l’est très certainement, je ne portais pas souvent du linge à la mode et d’autres encore… J’espère qu’un jour cela s’arrêtera et je trouve fantastique qu’ils existe quelque part un centre pour des jeunes délaissés comme je l’ai été.
Une chose est sûre, je n’ai peut-être pas beaucoup d’argent, mais mes parents m’ont donnée à ma naissance une petite intelligence et je peux dire que ma fille je l’aime énormément et ayant vécu le rejet, ma fille ne le vivra pas ; il ne se passe pas une journée sans que je lui dise que je l’aime et je trouve que c’est la plus belle valeur que je peux lui inculquer maintenant. – puisqu’un jour, elle deviendra, malheureusement, une adolescente – Je t’aime ma chérie !!
Loin des téléthons Rêves d’Enfant ou de ceux portant sur ces enfants mignons affligés de handicaps sans merci, ces enfants ne viennent pas nous chercher par leur mine angélique. Ils viennent nous chercher tout de même car ce sont des enfants. Et on entretient l’espoir qu’un enfant bien dirigé a toujours la possibilité de faire une meilleure route.
Dans ce monde où l’image est roi, ces enfants ne possèdent pas l’image typique (docile et réservée) des enfants à qui on donne tout. Ces enfants pour lesquels on serait prêt à faire des levées de fond provinciales pour leur venir en aide. Les enfants qu’on nous montre nous renvoie une image que nous préférons oublier. Celle des enfants négligés, celle des enfants carencés, celle des enfants peu guidés. Des enfants que certains n’oublient pas. Même s’ils ne sont pas télégéniques. Même s’ils ne sont pas de la trempe de l’École des Fans.
Y a-t-il quelque chose de plus perturbant en ce monde que des enfants commettant des massacres? Y a-t-il quelque chose de plus stupéfiant qu’une photo de jeune garçon avec un AK-47 entre les mains? Ceux à qui la vie vient d’être donnée qui s’occupent d’achever la vie des autres. Pourquoi leur donne-t-on la vie?
C’est la collision des mondes. Il faut absolument prendre le temps de regarder ce documentaire pour essayer de comprendre ce phénomène. Sans discrimination aux autres documentaires de cette page, s’il y en a un à mettre à votre horaire, c’est bien lui. De plus, il faut absolument ajouter à vos priorités de voir le film CITY OF GOD (La Cité de Dieu), film sur les favelas brésiliens d’un réalisme épeurant. C’est le premier long métrage de Fernando Mireilles, à qui l’on doit « THE CONSTANT GARDENER ». Vous n’aurez pas une seconde pour respirer.
J’ai bien hâte à jeudi prochain pour revoir Francine, Éden, Mathieu et Francis pour ne nommer qu’eux parmi ces enfants poqués de la vie à seulement 10 ans. Une heure et j’étais accrochées à ces petits écorchés vifs qui vivent leurs émotions à fond la caisse. Pas facile de vivre en société quand autant de sentiments contradictoires nous envahissent, pas facile de faire ses devoirs quand on en voit pas l’utilité et qu’on s’en fout d’avoir zéro.
Ce film d’André Melançon est vraiment bien fait car il nous montre le jeune qui se revoit vivre une situation de crise et la commenter en s’étant améliorer dans son cheminement.
Bravo M. Melançon pour avoir réussit à s’intégrer dans un groupe d’enfants qui n’ont pas la confiance en autrui innée. Super Bravo aux éducatrices et éducateurs qui se donnent corps et âmes avec ces jeunes afin de leur inculquer des parcelles de valeurs, de l’estime de soi, du respect de l’autre. Les scènes de cuisine collective représentent tellement dans leur apprentissage de valorisation. C’est plus qu’un travail, c’est une vocation demandant une patience d’ange. Longue vie à l’oeuvre du Dr Julien, ces enfants ne peuvent être abandonnés à leur sort. Toutes ces petites graines semées rapporteront dans le futur, semons-en tous.
Et si les initiatives de certains organismes et de certains individus étaient mieux adaptées que la DPJ?
Et si les auberges du coeur, Gilles Julien et l’infirmer de la rue comblaient le vide social qui emprisonne nos jeunes?
Quel merveilleux documentaire que Télé-Québec nous présente à propos de notre jeunesse. L’effet »voleurs d’enfance » se fait sentir. Effectivement, depuis un moment, le Québec en entier s’intéresse aux traitements imposés à nos jeunes. Mais, est-ce suffisant? Est-ce que les Québécois et les Québécoises donnent plus aux organismes qui s’occupent de nos jeunes? Sommes-nous préparés à vraiment s’occuper de nos enfants au lieu de s’occuper de notre nombril?
À quand la pédiatrie sociale comme cours à l’université? Ça pourrait être une solution pour une université qui voit sa clientèle diminuer!
Quand nous étions enfants nous avons souvent joué à la guerre . Quand nous n’avions pas de ‘fusils’ un baton de hockey faisait l’affaire . On tuait , on se faisait tuer , on recommençait puis on allait souper . C’était du jeu , été comme hiver .
sauf que dans certains pays , on a vraiement donné des fusils chargés , des AK47 , à des enfants que l’on enlevait de force pour en faire des soldats . Pensez-y , des enfants plus petits que le grand fusil qu’ils trimballaient dans la jungle .
C’est bien beau de faire la guerre , mais une armée moderne compte sur une logistique impressionnante qui fait qu’il y a souvent trois ou quatre soldats en arrière pour un combattant au front . Sauf que ces enfants-soldats ne pouvaient compter que sur eux-mêmes pour survivre . En cas de blessure , il n’y a pas un hélicoptère d’évacuation médicale avec un personnel professionnel , ni un hopital à l’arrière avec le chirurgien qui attend avec son équipe pour extraire cette balle et arrêter l’hémoragie .
Non ces enfants de la guerre n’ont rien de tout cela . Ils ont juste la souffrance qu’ils endurent et celle qu’ils infligent à d’autres enfants comme eux qui ne sont pas nés dans la bonne tribu .
Un documentaire très dur que nous présentera ARTV .
En regardant le reportage de zone libre sur la prostitution je contaste que la vie n’est pas plus facile en Iran qu’ici. Elles sont souvent oubligées de faire un faux mariage ou elles deviennent des esclaves sexuelles et c’est toujours l’homme qui gère leur vie. Je félicite la photographe, donc je ne sais le nom, pour son courage en nous montrant la vie de misère de ces femmes.
On a bien de la difficulté à imaginer que l’Iran puisse être, dans certaines de ses moeurs, aussi abjecte que l’Occident. Pourtant, le documentaire présenté à l’émission Zone libre, ce vendredi 24 mars à Radio-Canada lève le voile sur des aspects insoupçonnés de cette culture : la prostitution.
Ainsi, nous parcourrons l’histoire de Minna et Fariba, dont les maris sont emprisonnés pour de longues périodes. N’ayant aucun moyen de subsistance et ne recevant aucune aide que ce soit, on comprend immédiatement que la condamnation d’un homme impose une peine sévère à la femme et à ses enfants.
Minna et Fariba sont deux prostituées de circonstance. Si l’une d’elle, qui a été initiée aux drogues par son mari, abuse de l’héroïne et s’éveille un matin en prétendant que sa fillette de trois mois a été vendue par son époux toxicomane, ce dont l’on doute malheureusement lorsque l’on voit son état avancé d’intoxication… il est cependant évident que son existence est douloureuse tout comme la vie déplorable de sa collègue qui se vend pour cinq dollars.
La seule alternative à la prostitution est de contracter un mariage « Sigh » d’une durée de 10 minutes à la vie, dépendant du désir des partenaires, au cours de laquelle la femme, qui renoue avec la servitude, se « marie » à l’homme en échange d’une somme d’argent et ce, sous les bonnes hospices d’un Mollah qui autorisera ou refusera l’union.
Il ressort de ce documentaire ce constat: le sort de la femme dépend de la lecture que l’on fait des écrits religieux. Cependant, il appert que ce seront toujours les femmes dont l’on use, que l’on abuse qui perdront au change…
Le documentaire que Zone libre présentait vendredi le 24 mars sur les ondes de Radio-Canada sur le sort des prostituées iraniennes se situait à mille lieues des oeuvres alarmistes et/ou paternalistes qu’on nous présente habituellement sur l’Iran. Loin de moi l’idée de diminuer l’ampleur de la tragédie que vivent Minna et Fariba, mais ces femmes-là donnent aux riches Occidentales une leçon de courage et de dignité, même si les hommes qu’elles rencontrent sont totalement pathétiques.
J’ai trouvé plusieurs ressemblances avec la situation des prostituées du Quartier Centre-Sud, où j’habite, qu’il s’agisse de dépendance à l’héroïne, des problèmes des fugueuses, ou de la répression policière. Je n’ai pu m’empêcher de réprimer un sourire lorsqu’une des femmes du documentaire affirmait avoir fait l’acte avec le chef de police religieuse. Sans doute le même phénomène se vit-il aussi au Canada, à la différence, bien sûr, que la police n’a plus l’étiquette de « religieuse ».
Le magnifique reportage de cette Iranienne qui a fait connaître la face cachée de la lune en Iran mérite un commentaire. Grâce à sa caméra discrète ou bien cachée, nous avons pu nous rendre compte que malgré les diktats politiques des pouvoirs en place que les Iraniens ne vivaient pas sur une autre planète et qu’ils étaient confrontés aux mêmes problèmes que ceux que doivent affronter nos sociétés. La pauvreté, la misère, celle des femmes abandonnées surtout, trouvent des solutions qui ressemblent étrangement à celles que leurs pareils trouvent dans nos sociétés. Si les différences culturelles font varier les modèles de leur résolution, ils sont dans l’ensemble semblables. La prostitution existe bel et bien de part et d’autre du mur de l’argent et les problèmes de l’adduction aux drogues y sont aussi les mêmes. La rue demeure la rue où que l’on se trouve sur cette planète. Par ailleurs, si le fait de prendre une maîtresse diffère lui aussi par ses modèles selon le cas, le résultat est le même dans les deux cas soit le statut précaire des femmes qui sont soit associée à un mariage Shigh dans un cas ou mal protégées par des ententes formelles dans l’autre. Décidément, même L’Iran conservateur issu de la révolution islamique vit au siècle d’aujourd’hui en ce qui concerne les problèmes de base des citoyens. La différence vient seulement du degré d’hypocrisie qui est toléré de part et d’autre de ce mur. Généralement, ce sont les conservateurs de tout poil qui sont les plus enclins à recouvrir d’un voile d’hypocrisie les conduites et les comportements, la défense farouche des valeurs formelles les confortant dans l’idée que rien ne change, même quand le sol se dérobe sous leurs pieds d’argile.
De plus en plus, les jeunes ont mal à « l’ÂME »! Ils vivent dans la pauvreté de « l’Avoir et de l’Être »! Après, les bien pensants s’étonnent : Pourquoi? Et oui, pourquoi donc, qu’ils se révoltent, qu’ils volent, puis, qu’ils finissent trop souvent à la rue! Combien d’entre eux auront, une seule chance de s’en sortir? Je n’ose même pas tenter d’élaborer un semblant de réponse. Ce serait de la malhonnêteté!
Par expérience, j’ai constaté, que si on prenait n’importe quel jeune d’entres eux, et comme par magie, on le plaçait dans un milieu familial « dit fonctionnel et normal ».Cette même personne ne serait pas plus problématique qu’un autre enfant du même âge! Malgré moi, cela me fait penser, aux « clichés » des enfants adoptés : « Quand, on ne sait pas d’où ça vient, comment veux-tu en faire quelqu’un comme du monde »! Et, ne me dite surtout pas, que vous n’avez jamais entendu, l’unes de ces phrases!
C’est avec « l’intégrité de coeur » que nous accueillons les maisons : AED!
Et, c’est avec joie, que nous accueillerons la venue prochaine de: « Printemps Fragile ».
Félicitations, Monsieur Mélançon!