Je l'avoue, Jacques Languirand est le vieux que j'aimerais être quand je serai vieux.
Car il fait partie de ces vieux qui n'ont jamais cessé d'interroger le monde, l'humain, le sens des choses. À mon avis, la vraie valeur d'un vieux ne se mesure pas aux réponses qu'il donne, mais au nombre de questions qu'il s'est posées au cours de sa vie.
Être vieux est plus qu'un état, plus qu'une addition d'années vécues. C'est la fin d'un cheminement, la conclusion d'une oeuvre, le fruit d'une pensée mille fois repensée. Tous les vieux ne sont pas égaux. Certains ne font que ressasser de vieilles choses, d'autres en éclairent de nouvelles…
Jacques Languirand fait partie de ces vieux-là. Ceux qui sont aujourd'hui porteurs d'une réflexion sage, rare. Il est devenu un vieux nécessaire, comme David Suzuki, Martin Gray ou Hubert Reeves.
C'est donc vous dire le bonheur que j'ai eu à entendre ce documentaire radiophonique que la Première Chaîne de Radio-Canada consacre au personnage. Intitulé Les 4 chemins de Jacques Languirand, le document signé Jacques Bouchard se veut le contour d'une existence tortueuse, mais ô combien utile!
Pour devenir le vieux de valeur qu'il est aujourd'hui, Jacques Languirand est passé par quatre chemins. Oui, comme le titre du "délire tripatif" qu'il anime depuis 35 ans à la radio.
Son premier chemin est celui de l'art, du théâtre, de la dramaturgie. Le deuxième est celui de la technique. Robert Lepage dira d'ailleurs de lui qu'il a fait la "préhistoire" des spectacles de théâtre intégrant le multimédia.
Le troisième chemin de Jacques Languirand est celui de l'étude du comportement humain. C'est l'époque du Languirand mystique, versé dans l'ésotérisme et le nouvel âge. Ce chemin l'a mené à l'animation, dès 1971, de l'émission Par 4 chemins.
Il le dit lui-même, Par 4 chemins a été le véritable "travail" de sa vie. Semaine après semaine, au fil de ses lectures et découvertes, Jacques Languirand a peaufiné sa pensée. Tranquillement, il est devenu plus sensible aux rapports entre l'homme et son environnement, qui se dégrade tristement.
Aujourd'hui, Jacques Languirand est sur son quatrième chemin. Son dernier. Celui du service public. Le sage embrasse désormais une cause, la protection de l'environnement. Il n'a plus d'autre ambition que celle de servir la population.
Aujourd'hui, Jacques Languirand sème des graines de sagesse dans l'esprit de ceux qui, un jour, prendront sa route. Lorsque son rire vibrant ne sera plus qu'un écho cosmique…
Les 4 chemins de Jacques Languirand, à la Première Chaîne de Radio-Canada (95,1 FM), le samedi 13 mai, de midi à 14 h.
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WWW
Tout a commencé par une campagne de pub de l'éditeur Gallimard, pour sa collection de livres Folio. Un slogan anti-télé: "Un Folio lu, une émission stupide pas vue". A suivi une émission littéraire en ligne, commanditée par Gallimard: Télé-Stop. Le concept a fait des petits. Aujourd'hui, Télé-Stop est une chaîne à part entière, toujours sur Internet. Outre des émissions livresques, on s'éclate avec des concepts trop tordus ou étranges pour être vus sur notre frileuse télé de matantes. Déjà, plus d'une dizaine de séries différentes sont offertes. Gratuitement, comme ça. L'une d'entre elles est une émission de sexe intitulée Le Choix dans la date. En inversant trois lettres dans le titre, on dévoile une expression tout à fait grivoise. Saurez-vous la trouver? www.tele-stop.com
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TÉLÉ
ARTV ajoute quelques nouveautés à sa grille estivale. Bazart est un "road trip culturel" à travers le Canada et les États-Unis. Cette semaine, on visite le Musée des vibrateurs à San Francisco et l'on rencontre la danseuse exotique octogénaire Dixie Evans (le mercredi 17 mai, 19 h 30). Aussi, la série Design fait la biographie d'objets industriels devenus des miroirs de leur temps. On commence par l'ordinateur iMac d'Apple (vendredi 19 mai, 17 h 30). Voyez aussi de nouveaux épisodes des séries 360° GEO, Visite libre et Mélomaniaques. www.artv.ca
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MAGAZINE
Dans le flux de l'information continue, il est sain parfois de remettre les choses en contexte. De voir plus globalement ce que le quotidien anecdotique nous a fait oublier. Chaque jour, Bernard Derome nous fait état du dernier attentat suicide à Badgad. C'est si redondant qu'on n'y porte presque plus attention. La guerre en Irak est pourtant le conflit majeur de notre époque. Le magazine L'Histoire (avril 2006) fait ce devoir de mémoire et remonte aux origines de cette guerre, en passant par la naissance de l'Irak moderne. Aussi dans ce numéro, une caricature de Mahomet qui date de 800 ans!
Combien de personnes disent qu’elles ne veulent pas vivre vieilles? Si on parlait comme il faut, si on utilisait les bons mots, le bon vocabulaire, comme le font Jacques Languirand et Hubert Reeves dans la langue de Molière, on saurait ce que ces personnes veulent réellement dire: « Je ne veux pas mourir très malade, je ne veux pas souffir, je ne veux pas devenir incontinent(e), je veux dépendre des autres le moins possibles » et combien d’autres problèmes reliés au vieilllissement.
Il est vrai que quand on regarde certains vieux dans des centre d’hébergement, ou même è l’extérieur, ou ne voudrait pas vieillir comme eux. Mais quand on regarde Jacques Languirand, David suzuki, Huber Reeves et Martin Gray, de même que Janine Sutto, Janette Betrand Denise Filiatrault et Dominique Michel (désolé pour les beaux vieux et les belles vieilles que j’oublie), on souhaite vieillir en santé et en intelligence comme ces personnes. Quand on dit qu’on ne veut pas vivre vieux, pensons aux personnes que j,ai citées et demandons-nous ce que nous avons fait et ce que nous pouvons faire pour vieillir aussi bien.
Oui, ce Languirand dont on fumerait volontiers les sourcils (la seule joke un peu drôle du faux bouffon de Guy A.) me permet d’espérer qu’un jour les babyboomers honnis que nous sommes deviendront de vieux sages sachant inspirer autre chose que du ressentiment de la part des plus jeunes! Je n’ai d’ailleurs jamais compris le mépris manifesté par Foglia à l’égard de Languirand. Mon idéal d’intello à moi, c’est un coktail à base, justement, de Foglia et de Languirand… un mélange de bonhomie et de cynisme (bonhomie ne prend qu’un «m»).
Je l’ai écouté pendant des années prendre ses 400 chemins et ponctuer sa marche de ses éclats de rire tonitruants devenus sa marque de commerce. Sans jamais devenir un gourou, Languirand est parvenu à nous faire sincérement réfléchir à des centaines d’aspects de la condition humaine. En ce qui me concerne, je n’hésite pas à l’affirmer, d’autant plus que je n’ai jamais pu le suivre entièrement dans ses explorations mystico-religieuses… par contre, sa réflexion intellectuelle sur une foule d’autres sujets m’a souvent passionné, et son engagement pas si récent que ça pour la survie de la planète devrait en convaincre plusieurs qu’on est toujours vivant tant qu’on n’est pas mort!
… qui questionne. Je veux aussi continuer à questionner le monde et non à chercher à démontrer une supposée sagesse en offrant une réponse à tout.
…qui continue à explorer. Je veux continuer à voir de nouvelles cultures, à rester ouvert sur le monde. Que ce soit en Winnebago, à dos de chameau ou sur mes deux pattes, je ne veux pas me replier sur moi-même.
…qui risque. Je ne veux pas être comme ceux qui regardent les nouvelles initiatives le sourire en coin, l’air de dire: Tu peux toujours te désâmer mais je l’ai déjà essayé et ça ne marchera jamais.
…qui grandit. C’est un cliché éculé mais l’âge vient de notre attitude. Je connais des gens autour de moi que je croirais comme étant sur leur lit de mort si je ne voyais pas leur visage mais entendais uniquement leurs propos.
Il faut faire la différence entre vieilles personnes et personnes agées. Il y en a qui sont
vieilles à 30,40, et 50 ans. D’autres, comme M.Languirand ne vieillissent pas. Ils conservent
leur esprit vif et alerte, à la recherche de la vérité.
Il n’ont pas de réponses, seulement des questions, et des doutes.
Trop de personnes, malheureusement, ont cessé d’évoluer de penser et de réfléchir tôt
dans leur existence. Plusieurs ont été endoctrinées et leur cerveau s’est atrophié.
Les croyances, suscitées par la propagande religieuse et commerciale y sont pour une
bonne part.
J’ai l’age physique et philosophique de Monsieur Languirand. Je me suis déprogrammé grâce
à des lectures et écoutes du genre «Par 4 chemins». Émission à basse cote d’écoute. HÉLAS!
On n’enseigne presque plus la philo dans les écoles et colleges et c’est optionel.
C’est regrettable.
Maintenant, nous formons des esprits serviles, prêts pour la production et la consommation
de biens, surtout matériel.
Sois beau et belle, et tait-toi !!!
Jacques Languirand n’est pas sage parce qu’il est vieux, n’est pas un modèle parce qu’il est vieux, n’est pas respecté parce qu’il est vieux. Jacques Languirand est respectable par ce qu’il prêche, par ce qu’il fait, par ce qu’il enseigne. C’est un bon monsieur, un être aimable, respectable et qui a du contenu dans son discours. Sympathique de nature, il a la faveur du public. Mais c’est son charisme naturel qui fait de lui cet être n’est-ce pas?
Je ne suis pas un fan de Languirand et toutes les vieilles vedettes sur le retour qui
s’éternisent dans nos médias me tombent généralement sur les nerfs.
Leur vieillesse ne ressemble nullement à celle du vrai monde,plus nuancée et beaucoup
moins tonitruante que la leur.
La vieillesse est l’âge fuyant entre tous,insaisissable où le temps à venir ne se calcule pas en décennies mais en années,en mois ,en jours ,voire,chez les plus fragiles d’entre-nous.
Un âge où le sourire discret m’apparaît bien plus pertinent que le rire gargantuesque
d’un Languirand.
Méfiez-vous de l’apparence des vieux seuls sur les terrasses des cafés.Ils ne sont peut-
être ni découragés,ni envieux,ni malheureux.Il se pourrait bien qu’ils rêvent,donc qu’ils
pensent,qu’ils questionnent.
Pourquoi cette insistance dans les annonces classées auprès des jeunes pour des emplois
que pourraient aussi occuper des vieux,dans plusieurs domaines.Les vieux ne sont pas
tous riches,merde!
Va-t-il falloir que nous,les vieux,montions en haut du pont Jacques-Cartier pour faire
comprendre aux jeunes gars qu’il n’y a pas d’âge chez un homme pour tomber en
amour avec une jeune femme.Et que leur jalousie noire est le pire des vices,dépositaire
de toutes les violences imaginables.
Pourquoi cet attendrissement instantané devant une vieille dame qui parle tendrement
à un enfant sur la rue ,se transforme-t-il en méfiance sordide si c’est un vieil homme
qui le fait?
Quand donc les excités de la génération X vont-ils cesser de maudire les boomers qui
les ont torchés,nourris,consolés et surtout désirés avant de les concevoir?
Un vieux qui rit,qui pleure,qui baise,c’est un vieux qui pense.Qui pense à quoi?
A « autre chose »,comme disait Victor Hugo,en exil.
Un « autre chose » qui ne vous regarde pas.
Il faut de tout pour faire tourner le monde, et les « vieux » ont une très grande place dans cette rotation. On a beau dire que les vieux sont dépassés, qu’ils ne connaissent pas grand chose de notre nouvelle ère. Ils ne sont peut être pas les meilleurs pour la nouvelle technologie, mais ils sont là avec leur savoir, ils ont passé les décénnies, les modes, les évolutions. Alors ils méritent tout notre respect, car ils ont été à la naissance de notre évolution, sans eux nous ne serions pas là.
Bien présent dans notre société, ils ont leurs mots à dire, leurs pensées à faire savoir, leurs expériences à nous transmettre, alors écoutons les et prenons soin d’eux. Beaucoup d’entre eux s’intéressent au moment présent, mais aussi aux jours à venir, c’est une génération de combattant et de courageux.
Je ne connais pas ce monsieur Jacques Languirand (je suis nouveau au Québec), mais de ce que j’ai pu en lire, par l’éloge qui lui est fait, c’est un grand de notre temps, un vieux moderne, en pleine forme avec le gout de vivre.
Etre vieux ce n’est pas attendre la mort, c’est une partie de la vie qu’il faut vivre à 100%.
J’aimerai être un de ces vieux en bonne santé, et avec l’envie de vivre et de me battre. En attendant vivons notre vie à fond, et avec eux, ces vieux.
…qui croit en un dieu qui ne se mêle pas des affaires des hommes », disait Albert Einstein, et aime à nous le répéter Jacques Languirand.
Et moi, j’aime à l’écouter, à la radio de Radio-Canada, le dimanche matin, animant son émission eschatologique « À la recherche du Dieu d’Einstein ».
Je dois toutefois avouer que je n’en saisis que des bribes, puisqu’elle est diffusée à 6 heures du matin, heures où je suis partagée entre les dieux panthéistes et le Dieu Morphée.
C’est donc à travers le brouillard de mon univers onirique que me parviennent les sages considérations existentielles de monsieur Languirand, me laissant alors des souvenirs plus intuitifs qu’analytiques.
Jacques Languirand m’impressionne avec son charisme, sa voix calme et ses propos songés. Et son rire qui nous convie à un autre état d’âme. plus léger et authentique. Une personne d’une grande humanité qui nous invite à la réflexion et à la recherche de soi.
Ses quatre chemins mènent loin. Même après toutes ces années, la fin n’arrive jamais. Ils débouchent sur l’ouverture et cherchent à aprofondir de nouvelles avenues sans fin. Des chemins peu communs qui en ont long à dire.
Longue vie à cet homme qui mérite notre reconnaissance et toute notre attention. Sa finesse et son adaptation remarquable à la vie peuvent nous en apprendre et nous aider à surmonter bien des pépins, dans notre monde de consommation insensée. Et sa musique…
Par quatre chemins est une émission carrément transportante où Jacques Languirand invente parfois son propre vocabulaire (comme le mot « tripatif » qu’il utilise assez frequemment et de manière si sympathique). Je ne l’écoute pas très souvent depuis quelques temps parce que l’horaire ne me convenait pas (le dimanche soir en même temps que tout le monde en parle, quelle honte de mettre en compétition deux émission aussi excellentes que différentes). Mais depuis que je sais que l’émission de la semaine est disponible sur internet, je l’écoute environ à chaque 2 semaines.
http://www.radio-canada.ca/radio/emissions/emission.asp?numero=26
Dire que Jacques Languirand lit au moins quatre livres par semaine depuis au moins 35 ans. C’est dément comment il peut être cultivé et lucide. Malheureusement, tant de lectures rend certaines personnes complètement stériles et hautaines. La lecture n’est pas nécessairement une bonne chose, ça dépend comment on lit et pourquoi. Languirand lit parce qu’il a une curiosité insassiable et un amour inconditionnel pour l’humain. J’ai un respect inconditionnel pour cet homme, il faudrait nous en cloner quelques milliers comme lui (légèrement manipulés pour avoir moins de soucis bien sûr!)
Il ne faut pas se mentir personne ne veut vieillir. Seul des personnes jeunes et atteintes d’une maladie incurable veulent vraiment vieillir. Il y a cependant un grand paradoxe. Ça nous arrive de dire:je veux être comme tel ou tel personne quand je serai vieux. Le pense-on vraiment? On devrait tous faire comme la philosophie de Jean-Marc Parent, vivre la minute présente. La prochaine , on ne sait pas ce qui peut se produire. Apprécions la vie aujourd’hui pour ne pas le regretter demain. Est-ce que je le fait moi-même? Je ne pense pas mais j’essaie. Être comme Jacques Languirand , oui j’aimerais bien plus tard. Ne vous en faites pas , je suis remplie de contadiction. Vieillissons en santé et jouissez avec la vie. c’est la meilleur façon de devenir un… bon vieux.
Dans cet article, le mot vieux revient à toutes les 2 lignes. Comme si c’était le sujet. Mais ce n’est pas le cas. On parle ici d’un cheminement exceptionnel. Pas d’un nombre d’années, pas de cette vieillesse unidimensionnelle. Celle qui tue. Qui montre la fin.
On parle d’un être particulièrement allumé qui a cheminé. Là, dans le temps, sous nos yeux et d’avantage, dans nos oreilles. On parle d’une vie qui continue et qui a tellement encore à nous offrir.
Je n’aime pas le ton fataliste de l’article. Jacques Languirand n’est pas d’abord un vieux. Il est avant tout un personnage intemporel qui explore encore la vie dans tous ses potentiels. Un chercheur de fond. Comme on dit d’un coureur de fond. De ceux qui durent longtemps et qui résistent à l’engourdissement général.
Bravo de parler de monsieur Languirand de son vivant.
Cet homme n`est pas extraordinaire juste par ses sourcils extravagants, cet homme est un homme de connaissance, de sagesse, c`est un homme de bon conseil et c`est un grand visionnaire.
Son émission à LA Première Chaine est à ne pas manquer, ne serait-ce qu`une seule fois.
C’est bizarre combien une simple consonne peut changer le sens qu’une personne peut avoir donné à sa vie . Nous espérons tous devenir de vieux sages , écoutés et vénérés , un peu comme ces monuments vivants que les Japonais proclament quand quelqu’un a fait quelque chose d’exceptionnel de sa vie au point de vouloir le citer en exemple pour que la jeune génération s’inspire .
Bien entendu , il y aura toujours de vieux cons qui sont des jeunes cons qui ont vieilli mais je préfère ne pas en parler , car ils n’en valent pas la peine .
Il y a de ces hommes et femmes qui lorsqu’ils nous parlent ont le mérite d’être écoutés . Quand un Hubert Reeves ou un David Suzuki ou une Janette Bertrand nous sonnent l’alarme sur quelque chose , le bon peuple semble ouvrir grandes ses oreilles , car il a confiance à ce que ces sages disent .
Prenez juste le dernier sondage sur l’avenir politique au Québec . Lucien Bouchard , 67 ans , le bon peuple voudrait bien que cet ancien premier ministre sorte de sa retraite pour rediriger la province tout en oubliant son penchant pour la souveraineté pour se diriger plus vers la droite , lui un ancien conservateur qui n’a certainement pas oublié ses origines .
J’aime ce type . Il est » cool » et possède un rire merveilleux .
Il m’a fait découvrir et aiguisé ma curiosité concernant les autres traditions spirituelle et philosophique . Il est un de ceux qui ont contribué a sortir le Québec de sa grande noirceur sous le joug du catholicisme. Et ici je ne parle que de son émission radiophonique. Un homme intéressant a écouter . humble et jovial.
Merci Mr. Languirand de votre contribution culturelle et philosophique pour un Québec plus mature…!!
Par quatre chemins, c’est une émission qui fut mon « Pump up the volume » à moi. J’y ai découvert de la musique trippative, des livres et des sujets recherchés et intéressants. J’ai découvert au fil des semaines un homme hors du commun, un patriarche de notre culture québécoise.
Pourtant, l’émission lui étant consacrée par la première chaîne s’est révélée comme déçevante. J’en attendait plus pour honorer ce monument, qui anime cette émission depuis 35 ans (!).
Dans un cours axé sur la gestion de la main d’oeuvre vieillissante, j’ai appris que l’âge chronologique ne correspond pas nécessairement à l’âge biologique ou à l’âge de la retraite. Nos vieux de 2005 n’ont rien à voir avec les vieux d’il y a quelques siècles, ou mêmes ceux d’il y a quelques dizaines d’années. Ils ont une plus longue espérance de vie et une santé relativement meilleure. L’âge de la retraite, lui, est allé en diminuant au fil des ans.
Languirand, je ne sais pas son âge chronologique, bien qu’il ait sans aucun doute déjà dépassé celui de la retraite « normale », soit 65 ans. De plus, son âge biologique est probablement inférieur à son âge chronologique.
Mais là n’est pas la question. Ce qui distingue ce bonhomme, c’est sa soif perpétuelle d’apprendre. En cela, il est resté jeune. Je dirais même qu’il est plus jeune que bien des jeunes ne le seront jamais. Bien que je me garde de faire de lui un gourou, je me dis qu’un homme qui a lu autant que lui ne peut que nous servir de modèle. Comme les Hubert Reeves et David Suzuki, il prend la défense de l’environnement, ce qui fait de lui un citoyen engagé, ce que bien des jeunes ne sont pas.
Alors, il est vieux Languirand ?
Chronologiquement, mais pour le reste…
Ils sont charmants et charismatiques, ils ont du vécu et leur discours fait l’actualité. Pour ma génération, ils ont l’âge de nos grands-pères, et ils sont pourtant loin d’être démodés. Quand ils ouvrent la bouche, on ne peut faire autrement que de les écouter. Je parle bien sûr des grands communicateurs pluridisciplinaires que sont les Jacques Languirand, Hubert Reeves et David Suzuki de ce monde. La retraite? Ils ne semblent pas connaître ce mot, et c’est peut-être ce qui les garde toujours jeunes, leur passion de transmettre leurs connaissances et d’essayer de changer quelque chose. Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir d’en apprendre plus en leur compagnie. Plaisir qui semble partager par plusieurs puisqu’ils font des conférences à guichet fermé la majorité du temps. Ils sont de véritables guides sur lesquels nous prenons exemple et qui tracent une voie que d’autres emprunteront.
Très loin du stéréotype des « ti-vieux » qui ressassent toujours les mêmes histoires du passé, ils sont tournés vers le futur, avides de connaissance. Ils nous font réaliser à quel point la vieillesse et la jeunesse ne se comparent pas au nombre de rides accumulées sur son front, ni au nombre d’années passées sur terre. La jeunesse et la vieillesse c’est d’abord une attitude; il y a des jeunes très vieux et des vieux très jeunes.
Je vous invite à écouter une entrevue menée par Jacques Languirand avec Hubert Reeves en 1986. J’avais trois ans à l’époque, mais leur discussion est toujours d’actualité et on peut y reconnaître leur couleur particulière.
http://radio-canada.ca/par4/Maitres/Mentors/reeves_entretien.html
(Il suffit d’appuyer sur le micro dans le coin supérieur droit de l’écran)
Contrairement à toutes les annonces de produit rajeunissant, la vieillesse est un bienfait. En effet, les « vieux » sont une ressource inépuisable de connaissances, d’expériences. Si on apprenait, nous les jeunes, à les écouter un tout petit peu plus, nous pourrions faire avancer la société à des vitesses fulgurantes.
Arrêtons de prendre nos vieux comme des déchets de la société qui coutent cher à faire vivre et rendons les utiles pour tous, car ils ne désirent que cela,avoir une oreille pour les écouter.
Après tout, la doctrine présente n’est telle pas recyclons, c’est mieux que jeter.
Une énigme de la science? Pourquoi pas!
Monsieur Jacques Languirand ne vieillira pas! Le temps est arrêté, sinon inversé, tel un sablier!
Il possède son franc-parler, cet amour des mots, et ce plaisir jouissif, d’animer son émission! Nous communiquant, sa joie de vivre, tout en appréciant, l’instant présent, l’éternité d’une seconde!
Il est de : « ceux qui aujourd’hui sont porteurs d’une réflexion sage, rare.»
Il possède l’expérience, mais s’étonne tel un enfant! Il possède la sagesse, puis continue d’apprendre tel écolier!
Finalement, le qualificatif : «être vieux», est la visions des autres, et non celle de lui-même!
C’est un état d’esprit, celle, de la non acceptation d’être catégorisée! Bravo!
Donc, j’affirme, que Monsieur Jacques Languirand, ne sera jamais «VIEUX»!!
Jacques Languirand qui vous discourt ses racontards, sa prose, ses théories ésotériques, agrémenté d’un rire amusé, c’est un plaisir toujours savoureux. Le personnage est une légende radiophonique, un gourou de la spiritualité occidentale qui permet de méditer sur notre environnement et le brouhaha de la vie tonitruante. On l’écoute et on se délecte de ce qu’il nous apprend. Édifiant et toujours divertissant, c’est comme un baume sur l’âme intellectuelle.
On a beau dire qu’il est vieux, qu’il a baroudé de ci, de là, on l’écoute par contre toujours et jamais sa présence sur nos radios fut superflue. Un hommage que l’émission souligne adéquatement.
La sagesse de Jacques Languirand mérite d’être entendue, pour encore longtemps.