En 25 ans, ce micro-là en a connu des haleines. Celle d'une ministre de la Culture, Line Beauchamp, et celle d'un président haïtien déchu, Jean-Bertrand Aristide. Celles des membres d'un groupe-culte, Rock et Belles Oreilles. Celles d'un Jean-René Dufort, d'une Marie-France Bazzo, d'une Monique Giroux, d'un Jean-Claude Germain…
Une Haleine of Fame, rien de moins.
Ce legs, je ne l'avais pas bien évalué lorsque je me suis moi-même retrouvé derrière ce micro pour la première fois, il y a deux ans. En fait, je me souviens surtout d'avoir trouvé qu'il se dégageait de cette moumoute en mousse une vague odeur de pot. Enfin, c'est une autre histoire…
CIBL 101,5 FM, la radio communautaire de Montréal, célèbre son quart de siècle. Elle a beau être entrée dans l'âge adulte, ses quartiers généraux, boulevard Pie-IX, ont toujours des airs d'appart d'ado attardé. Un mobilier qui semble tout droit sorti du Village des valeurs, de la peinture défraîchie. Partout, des affiches et des autocollants de groupes musicaux aux noms qui suscitent mille images, comme Vaginal Crouton ou Lesbiennes d'acid.
Mine de rien, cette radio peut tout de même se vanter d'avoir été la première à faire tourner des incontournables tels que Jean Leloup, Daniel Boucher, Loco Locass et Les Cowboys Fringants. Alors que les radios commerciales ne sont plus que de tristes ressasseuses de tubes prévisibles, les artisans de CIBL ont fait le pari de la diversité musicale. Quitte à diffuser des bizarreries inaudibles à l'occasion. Enfin, c'est une autre histoire…
Aussi, l'antenne de CIBL, nichée au sommet du mât du Stade olympique, en a transmis des idées depuis 25 ans. Des idées de gauche, surtout. À ses débuts, la radio avait de nobles idéaux: donner une voix à la communauté de l'Est de Montréal. Pendant longtemps, elle s'est éloignée de cette mission en se cherchant une identité. CIBL doit-elle être plus culturelle? Doit-elle être une radio de combat ou d'information?
En 2006, elle tend à retrouver ses idéaux de jeunesse. C'est son directeur général, Éric Lefebvre, qui le dit: "On veut être plus proche que jamais des préoccupations citoyennes."
CIBL vivra-t-elle encore 25 ans? Les cibéliens sont optimistes. Les crises financières qui ont souvent menacé son existence sont chose du passé. La station, qui compte une dizaine d'employés et 215 bénévoles, est prête à faire face aux défis de l'avenir. D'ailleurs, puisqu'il faut être de son temps, CIBL entend offrir ses premières émissions baladodiffusées dès l'automne prochain.
Le 25 mai, pour son 25e anniversaire, la radio communautaire organise un gros party retrouvailles au Centre des sciences de Montréal. On attend plus de 500 personnes. En direct des célébrations, CIBL diffusera une émission spéciale retraçant les grands moments de son aventure jusqu'ici. Entre autres, on y entendra l'une des dernières entrevues de Robert Bourassa, et une autre de René Lévesque.
Bonne fête, CIBL.
Émission spéciale pour les 25 ans de CIBL, le jeudi 25 mai de 19 h à 23 h, sur les ondes de CIBL, 101,5 FM.
ooo
WWW
Restons dans les sons. Le site Internet de la Phonothèque québécoise met à la disposition des oreilles curieuses une riche sélection de moments radiophoniques, dont plusieurs ont été puisés à même l'héritage sonore de CIBL. Du early RBO, des extraits d'entrevues avec Pierre Foglia et Robert Gravel, et plusieurs autres curiosités. Le site aurait besoin d'une sérieuse cure de beauté, par contre. www.phonotheque.org
MAGAZINE
Une fois le nez plongé dans cet exemplaire du magazine Metropolis, il m'a été difficile d'en ressortir. Son contenu est adhésif, voyez-vous. Une publication qui traite de design dans toute sa splendeur. Un reportage sur un type qui s'est construit une maison à partir de résidus d'autoroutes, des articles sur des villages durables, une entrevue avec l'architecte de 98 ans Oscar Niemeyer, l'histoire d'un designer qui a créé une lampe à l'allure d'un tentacule. Des photos et encore des photos. Bref, que du beau. Metropolis, juin 2006.
TÉLÉ
Madame Lise enseigne à des enfants de six ans, dans une classe multiethnique du quartier Parc-Extension. Dans ce film, qui a remporté le Jutra du meilleur documentaire cette année, la réalisatrice Sylvie Groulx a suivi pendant une année scolaire cette Société des Nations en culottes courtes. La Classe de Madame Lise, à Radio-Canada le dimanche 28 mai, 21 h.
Il m’est arrivé, il y a quelques années, d’écouter CIBL à divers moments de la journée. Le problème, c’est que je l’écoutais seulement dans mon auto, quand je n’aimais pas l’émission de la première chaîne à la radio de Radio-Canada. Chez moi, j’écoute aussi (et je regarde, évidemment) la télévision. J’aimerais regarder moins la télévision et écouter moins Radio-Canada afin de prêter plus souvent mon oreille à CIBL.
Ce n’est qu’à cette station que j’ai entendu l’autre Céline D (Céline Delisle). J’ai aussi entendu des chansons satiriques (un plombier du nom de Guy Lafleur et la fameuse craque de fesse du plomblier) qu’on entend rarement ailleurs. Je me rappelle des vendredis soirs psychotroniques. Je sais qu’il y a eu des changements et que je regrette la disparition de certaines émissions ou certianes voix, mais tout comme moi, une station doit changer. Je nous souhaite à tous deux de bien vieillir, sans renier nos idéaux.
Je suis sortie de l`enseignement après 26 ans mais l`enseignement m`habite encore au plus profond de moi-même.
Fana de tous les films docu ou fiction qui parlent de rejetons en culottes courtes, je serai à ma télé dimanche soir à coup sûr.
On a dit que du bien de ce film reportage. Alors, j`aurai la télé à moi seule parce que mon conjoint, mes gandes filles, l`école après l`école….bof.
Je souhaite que beaucoup de parents écoutent cette émission afin de renouer avec la notion de respect que méritent la majorité de nos enseignants et enseignantes.
Bravo madame Lise et lâchez-pas!
Je suis un peu comme tout le monde, je ne connais pas assez cette station de radio qui a vu naître quelques un des plus prolifiques personnages de la télévision et de la radio de nos dernières décennies. Nous sommes bombardés de tout bord, tout coté par la radio commerciale. Dommage, car nous passons trop souvent à coté d’une radio qui soutient parfois des discours plus que différents. Joignez vous à moi, et souhaîtons un peu plus d’auditeurs et surtout un très rentables anniversaire à CIBL
Oui CIBL a fait figure de pionnière. Oui, Pierre Lapointe pourrait féliciter ses animateurs. Oui, elle a marqué le son de Montréal…pour ses auditeurs. Elle s’est investie d’une misssion spéciale et a bien rempli son mandat. Bravo! Prête pour un autre 25 ans ? Il y a aussi la radio de Radio-Canada qui nous fait aussi découvrir un autre son, d’autres artistes plus marginaux. J’aime bien.
La classe de madame Lise, c’est aussi la grande classe de Lise. Cette prof sensible, attentive aux besoin de ses jeunes. Que tous regardent ce documentaire fort plaisaint d’ailleurs et il y aura peut-être moins de gens qui détesteront les professeurs.
Quand rien ne va plus à force d’écouter les mêmes chansons que je connais par cour sur les radios commerciales, je syntonise le 101,5 FM. CIBL, la radio communautaire de Montréal. Perle rare à découvrir pour ceux qui sont désespérés d’écouter inlassablement les mêmes tubes et qui souhaitent prendre une bonne bouffée d’air frais. Véritable laboratoire musical, CIBL fait place à la relève tant derrière le micro que dans ses choix musicaux ouvrant les bras et leur console aux groupes plus underground qui ne tournent pas assez souvent ailleurs.
Malheureusement, on devra attendre l’automne pour avoir accès aux émissions en baladodiffusion. En attendant, il est toujours possible d’écouter la station en direct sur le web :
http://www.cibl.cam.org/
Si vous aimez, vous êtes aussi susceptible d’être intéressé par Bande à Part et CBC Radio 3 disponibles en baladodiffusion :
http://www.bandeapart.fm/podcast.asp
http://www.cbcradio3.com
Bonne fête CIBL et merci pour la bonne musique, le contenu diversifié et votre audace. Au plaisir de vous écouter encore longtemps!
Je passe devant souvent devant CIBL en automobile ou à pied mais difficile de la remarquer. Ce n’est pas par les yeux que CIBL veut conquérir nos coeurs et nos goûts. Cette station qui permet de sortir des sentiers battus passe par nos oreilles en leurs proposant des alternatives, des vraies. Je le reconnaît, elle n’est pas mon premier choix mais quand le synthonisateur se pointe à 101,5 FM, j’aime ou je n’aime pas mais je suis rarement déçu et je découvre avec plaisir un monde différent. En plus, juste entre nous, malgré mes « quelques » années, elle me permet d’impressionner certains jeunes, ce qui fait du bien à mon égo. Donc, pas question pour moi de ne plus faire ce détour musical et bravo pour ces 25 années.
Un petit mot sur la présentation du film » La Classe de Madame Lise » à Radio-Canada, ce dimanche. Je ne repèterai pas tout le bien que j’ai déjà écrit sur cette oeuvre et sur Madame Lise ( mon commentaire se retrouve dans la section cinéma ) mais prenez le temps d’ouvrir votre téléviseur. Vous comprendrez mieux certaines nouvelles réalités montréalaises et comment certaines personnes se dévouent dans l’ombre autant par devoir que par amour des jeunes. Impossible de ne pas être touché et très difficile de ne pas laisser couler quelques larmes, promis.
Heureuse d’apprendre que Radio-Canada télédiffuse le merveilleux documentaire » La classe de Madame Lise » ce dimanche soir, mais je crains que la version soit abrégée d’une demi-heure puisque le film en salle durait une heure trente. Bon, c’est un début et souhaitons qu’à l’automne nous ayons l’intégrale. Je l’enregistrerai sur mon bon vieux VHS afin de le revoir avec ma fille cadette qui a cette possibilité de choix de carrière, l’enseignement. Est-ce encore une vocation ? Plusieurs discussions sont possibles mais quant à moi c’est une profession essentielle qui est trop dévalorisée et mal comprise.
Côté radio, j’avoue que je ne suis pas une fan de CIBL, je suis plutôt radio-canadienne ou CKOI lorsque la nostalgie des chansons rock de mes vingts ans me prend fort, mais je reconnaît tout le travail de cette équipe malgré les difficultés financières recontrées dans leur histoire. Il y aura toujours une place pour cette radio différente, certe, mais qui nous a permis de belles découvertes.
La seule critique sur la revue Métropolis m’attire à la regarder. J’admire les gens créatifs qui font des choses assez exceptionnelles avec de la récupération. Laissons les magazines de mode pour se rincer l’oeil avec des photos réelles de réalisations durables.
L’engagement social, que développent certaines stations de radio, dont CIBL fait partie, cherche constamment à rejoindre son auditoire et lui en faire voir de toutes les couleurs. La participation de bénévoles démontre bien la passion qui se camoufle derrière ces ondes franches et familières.
En quête de nouveauté et de scruter ce qui passerait inaperçu, on nous fait ainsi découvrir tout un monde, qui mérite d’être entendu et qui nous amène vers de nouveaux horizons. De l’underground au vol aérien, ces voix à la fois lointaines et si près de nous changent notre panorama.
La volonté de ces gens qui s’impliquent sans limite, sans rémunération, pour une cause qui les touche, nous fait parfois frémir. Bravo à cette équipe qui prend de l’âge, sans vieillir pour autant, puisque son actualité et son originalité la démarque de toutes les autres. Au-delà de l’argent et des cotes d’écoute, que vivent ces ondes qui nous transportent vers un monde meilleur et plus humain.
A quoi çà sert, Radio-Canada? Tété-Q? Ces téléradiodiffuseurs sont généreusement subventionnés par nos gouvernements. Soyons logiques. Par les citoyens. Nous sommes tous des citoyens. Nous payons tous des onéreuses taxes foncières, même si nous sommes locataires. Les locateurs ne paient rien. Puis, il y a les taxes, TPS, TVQ, LotoQ. Ensuite, le travail mal effectué par le mécanicien, l’électricien, le plombier, surtout, surtout le fonctionnaire …
Bombardier a des subventions…
Pourquoi une radio communautaire?
Ils feraient apparemment le travail de RC pour le Canada et celui de TéléQ pour les Québécois.
Fermons ces boîtes inutiles et subventionnons CIBL.
Mon argent est mal dépensé et je n’y peux rien. Désormais, je n’exigerai plus de reçu. Et je ne paierai pas de taxes. De plus, je vais marchander. La plus basse offre.
Il n’est pas difficile de s’imaginer le fouillis de la classe de Madame Lise : les élèves ont beau être multicolores, babiller diverses langues et agir selon des cultures différentes, le signe des points d’interrogation dans le regard est certainement universel.
Réussir à créer une flamme d’intérêt chez chacun de ses élèves alors qu’ils sont vraiment tous différents les uns des autres, communiquer avec eux alors qu’ils arrivent à peine à comprendre le français, leur inculquer quelques éléments de la culture québécoise alors que celle de leur parents est tellement sécurisante. les défis sont grands pour Madame Lise et on devine que la flexibilité est de mise pour mener son bateau à bon port.
Plusieurs professeurs blasés devraient regarder ce documentaire. Après tout, leurs misères quotidiennes paraîtront-elles plus faciles à avaler quand ils verront les moyens dont Mme Lise dispose pour essayer de personnaliser son cours à chacun tout en amenant son groupe à une certaine uniformité. Bref un exercice de réflexion sur leur motivation à faire évoluer leur étudiants.
En 1936, j’avais 7 ans et je m’en souviens. Le verbe être au présent de l’indicatif était et est
toujours; Je suis, tu es, il est, nous sommes, vous………….etc.
Mais, après mille et une réforme, nouveaux programmes, nouvelles méthodes, nouvelle
pédagogie, nouveaux bulletins, nouvelle évaluation, et un gros ministère de l’éducation
(1800 fonctionnaires, dont 1200 de trop) avec des compétences dites «tranversales».
(Quel mot savant !) On parle encore de réforme.
Avec toutes ces théories, 40% des étudiants pour être admis à l’université doivent parfaire
leur connaissance du français. C’est aberrant!
Madame LISE nous prouve que se ne sont pas les grandes réformes concoctées en catimini
par de faux pédagogues qui sont les meilleures, mais seulement l’amour des enfants.
Ce n’est pas dans les télé-romans, «loft story» et autres émissions «humoristiques»
que nos enfants vont apprendre à s’exprimer correctement.
Même une émission (Le cercle) portant sur la langue, l’animateur emploi l’anglicisme «Item» et «fun» à tous les jours. Trois courriels n’y a rien changé.
HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE !!!
Enfin, un hommage, à une femme de grand mérite! Enseigner, à des jeunes de six ans, ce n’est pas un profession, c’est toute une vocation! Au même titre, que l’organisation de : « Médecins, sans frontière »! Cela demande, plus que de la patience, pour donner le 110% de soi-même! Il faut posséder un grand un : « COEUR »! La tâche, n’est guère facile : « dans une classe multiethnique du quartier Parc-Extension ». Il ne faut donc pas brimer, la susceptibilité de personne! En même temps, réussir à faire passer sa et /ou ses matières : « CHAPEAU »! On ne peut ressentir, que de l’admiration, envers, cette grande dame! Un documentaire à voir ou revoir! Mais, surtout à ne pas manquer!!!
La radio de CIBL comme le chroniqueur le mentionne a donné la voix à des têtes d’affiches que les grandes chaînes (Radio-Canada, TVA et TQS) ont récupéré, elle a aussi fait jouer les compositions d’artistes bien avant que la radio « main stream » daigne les mettre à leur palmarès. La radio de CIBL a des couilles!, elle prend des risques en donnant de la lattitude à ses chroniqueurs et au contenu que ceux-ci décident de diffuser.
Le résultat est toujours surprenant et intéressant. On entend du nouveau, on innove et on apprend à réécouter la radio. On se fait un massage thérapeuthique du système auditif et on dresse l’oreille, notre attention et notre curiosité sont piquées. La bonne radio, c’est celle qui ose sortir des sentiers battus.
Longue vie à CIBL, car la variété a bien meilleur goût dans notre multiculturalisme social.