Albert Londres, illustre journaliste français du début du siècle dernier, a laissé à la profession une maxime que l'on enseigne toujours aux futurs chiens de garde de la démocratie: "Le rôle du journaliste est de porter la plume dans la plaie."
Londres a été correspondant de guerre en Grèce, en Serbie et ailleurs. Il a décrit les balbutiements du bolchevisme en URSS, est allé voir Gandhi en Inde. Mais son fait d'armes le plus notable est d'avoir décrit l'horreur du bagne de Guyane, ces prisons morbides où pourrissaient autrefois les criminels français. Oui, Albert Londres a porté plus souvent qu'à son tour "la plume dans la plaie".
Et il a fait des petits. Aujourd'hui, combien de correspondants à l'étranger suivent les traces d'Albert Londres? Chaque jour, ils portent leur plume, leur micro ou l'oeil de leur caméra dans les plaies béantes qui meurtrissent notre planète, dont la peau se cicatrise bien mal.
S'il y a une belle chose que l'on puisse dire à propos de Radio-Canada, c'est que notre réseau public compte plus de correspondants à l'étranger que n'importe quel autre réseau de la province. Ils sont déployés à Washington, à Paris, à Pékin, à Londres, à Moscou, à Jérusalem. Ce n'est pas le Pérou (il n'y a qu'un seul journaliste pour couvrir tout le continent africain et deux seulement en Amérique latine), mais quand même.
Dimanche, Radio-Canada rend hommage à ces Albert Londres du troisième millénaire dans une émission spéciale. Bravo, car leur boulot et nécessaire. Malgré tout, un truc me chicote toujours: la plume dans la plaie.
Vendredi dernier, j'ai finalement vu Un dimanche à Kigali, le film tiré du roman de Gil Courtemanche. L'histoire d'amour entre cette Gentille et ce journaliste québécois est bouleversante. Mais il y a plus. Pendant que tout est sur le point d'exploser au Rwanda, on voit un Bernard Valcourt tentant de convaincre les médias canadiens que la chose mérite plus qu'un entrefilet en page B6. En vain. Il aurait voulu raconter l'impuissance des Casques bleus devant ce qui deviendra, quelques mois plus tard, le génocide le plus rapide de l'Histoire. Huit cent mille personnes seront découpées à coups de machette.
Le hic, c'est que les médias ont attendu que la plaie soit bien sanguinolente pour porter leur plume au Rwanda.
La plume dans la plaie, oui. La plume avant la plaie, est-ce illusoire? Les médias, ce quatrième pouvoir, ne servent-ils trop souvent qu'à constater l'ampleur des dégâts? N'en doutez pas une seconde: aujourd'hui, dans certains coins du monde, des peuples jonglent avec des épées de Damoclès. Dans l'indifférence générale. On attend qu'ils se coupent. On attend la plaie.
Ici vos correspondants, à Radio-Canada, le dimanche 4 juin, 20 h (aussi à 13 h sur RDI et à 10 h sur la Première Chaîne dans le cadre de Dimanche magazine) Voir aussi le site: www.radio-canada.ca/correspondants
ooo
WWW
En voilà un autre, un Albert Londres des temps modernes. Le correspondant de guerre américain Kevin Sites s'est d'abord fait connaître en 2003 grâce à un blogue qu'il a alimenté alors qu'il était vidéo-journaliste au Koweït pour CNN. Depuis, il est devenu une véritable star du journalisme en ligne. Tellement que Yahoo! lui a fait une place sur son portail, In the Hot Zone. Les internautes peuvent y suivre les périples du grand voyageur, en textes, en photos et en vidéos. En ce moment, Sites traîne du côté du Népal. hotzone.yahoo.com
MAGAZINE
Et moi qui espérais que mes petits-enfants puissent un jour peupler la planète Mars et redémarrer l'expérience humaine sur des bases plus brillantes qu'ici-bas. Le magazine Discover nous apprend plutôt que les longs voyages interplanétaires pourraient être funestes pour les astronautes. C'est la faute aux rayons cosmiques, qu'ils disent. Sommes-nous prisonniers de la Terre? Si c'est le cas, il faudra se résoudre à trouver un moyen de rendre l'endroit vivable encore un moment… Ce reportage et plusieurs autres moins déprimants dans le magazine Discover, juin 2006.
RADIO
L'animatrice à Espace musique Catherine Pogonat a été invitée à rencontrer le chanteur M (Mathieu Chedid) dans son studio secret au coeur de Paris. Il y en a qui sont bien plogués tout de même. Bref, elle en revient avec une entrevue exclusive d'une trentaine de minutes avec celui qui chante Les Triplettes de Belleville (et d'autres tubes meilleurs encore). M, qui est en sabbatique, n'a pas accordé d'entrevue depuis des mois. À entendre sur les ondes d'Espace musique, 100,7 FM, le samedi 3 juin, 22 h.
J’ai vu le film « Un dimanche à Kigali » et compris la frustration du journaliste. Je me rappelle qu’à l’époque, dans le Devoir, on pouvait lire qu’il y avait beaucoup de problèmes au Rwanda, ainsi qu’au Burundi, pays voisin, peu de temps avant qu’on abatte l’avion dans lequel se trouvait les dirigeants de ces deux pays. Pourtant, on en entandait pau pu pas parler à la radio ou à la télévison. Quant au Timor Oriental, dont les partisans de l’indépendance étaient torturés et tués par l’armée indonésienne, sous les ordres du gouvernement indonésien, personne n’en parlait, sauf le Devoir. Étrangement, ce quotidien est le journal à plus petit tirage au Québec, et il informait sur des sujets importants dont personne ne parlait. Il est vrai que ce journal n’appartient pas qu’à une personne, n’est pas dirigés par un CA qui ne fait qu’appueyr le PDG. Un groupe de personnes provenant de divers milieux prend des décisions afin que ce journal soit le plus indépendant possible.
Le Devoir n’a pas beaucoup de pages, coûte plus cher que les autres, mais il a un avantage sur les autres: il n’y a pas beaucoup de publicités non plus. Peut-être que pour être bien informé, il faut savoir choisir ses sources, et non consulter uniquement les médias de masses.
Comment ça se fait que c’est seulement en 2006 qu’on apprend que les rayons cosmiques pourraient être fatal? Depuis le temps qu’il y a des gens qui vont dans l’espace, me semble que c’est le genre de test qui se doit d’être effectué non? Est-ce que les astronautes sont au courant de ce danger au moins? Je l’espère, parce que c’est bien beau d’aller sur la planète Mars, mais est-ce que ça vaut la peine de risquer sa vie de cette façon? Comme le dit l’article, on ne va pas aller peupler la planète Mars!!!
Ces journalistes basés à l’étranger sont les descendants de ces courageux ‘ correspondants de guerre ‘ qui avant internet et les diffusions en direct par satellite , ont permis au peuple par les ‘actualités filmées’ au cinéma de connaître ce qui se passait ailleurs dans le monde .
On se souviendra que se ne sont pas les Vietcongs , ni les Nords-Vietnamiens qui ont gagné la guerre , mais les journalistes américains qui l’ont fait perdre avec leurs reportages qui enflammaient la population américaine qui cherchait de plus en plus à sortir les ‘boys’ du bourbier vietnamien .
Bush n’a pas voulu répéter la même erreur et les médias sont controlés en Irak , sauf qu’il arrive que les journalistes mettent la main sur quelque chose et l’Armée ne peut qu’emboîter le pas . Les sévices infligés à des détenus dans la Prison d’Abou Grail étaient connus des autorisés et même autorisés , je pense , mais devant l’ampleur du scandale , on a cherché des coupables à présenter au public .
Le Vietnam a eu son massacre de My Lay et il semblerait que les villageois où un marine a été tué par une bombe ont été fusillés , femmes et enfants compris , en guise de représailles par les autres membres du peloton . Encore une chose qui serait demeurée inconnue sans ces journalistes qui bien souvent n’ont que leur passeport comme veste anti-balles .
« La plume dans la plaie » me fait penser à l’expression courante « il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud ». Pour un journaliste, la gloire est souvent associée aux sujets de l’heure. Parler des choses plus ou moins actuelle c’est ordinaire, de la trempe des magasines Chatelaine. Mais avoir la plume dans la plaie c’est s’assurer une grande visibilité et se vouer au sensationnalisme. Radio-Canada est et sera probablement encore longtemps un monstre médiatique. Chapeau aux reporters qui mettent leur vie en danger pour rechercher le gros scoop et nous donner l’impression de voyager quotidiennement. Ca nous permet de sortir de nos nombrils un peu.
C’est rêver en couleur que de croire que nous pourrons nous rendre sur la planète mars.
Cette planète est un gros cailloux, comme toutes les autres de notre système solaire.
Quelques robots c’est crédible, mais des êtres humains c’est difficile à croire, dans un avenir
prochain. C’est encore de la propagande américaine pour nous faire avaler les coûts
exorbitants de ces opérations. Seule les multinationales du profit y croient et veulent nous
endoctriner encore une fois. Aller y chercher quoi?
Y a t-il du pétrole dans les entrailles de ce gros cailloux? Ha!,ha,ha!
Pouquoi pas un pipeline inter-planétaire ?
De plus, la morphologie et le métabolisme du corps humain est loin d’être prêt pour ces folles aventures.
Il y a tellement mieux a faire sur la planète terre avec ses mille et un problèmes.
Le magazine DICOVER ne nous apprendra rien de nouveau.
Les rayons cosmiques sont probablement responsables d’actions néfastes sur certains
cerveaux humains. En particulier sur un président très connu!
Vaut mieux que guérir.
J’ai copieusement engueulé ce journaliste de yahoo.com. Et vous osez diriger les gens vers ce site. Je lui ai suggéré plutôt au mec New Orleans et autres horreurs américaines. Un site à ignorer.
Le Diplo a fini de m’écoeurer avec l’Afrique. Par conséquent, je parcours encore Le Diplo.
Les faits divers locaux nous renseignent davantage sur nos proximaux. Vos voisins si vous voulez. En supposant que ces faits n’ont pas lieu en d’autres pays. Après tout, un rapt pour de l’argent vaut bien les vols inqualifiés de Walmart & Cie.
Puis, nous nous faisons braquer par nos gouvernements que vous avez élus. Car, mézigue ne vote pas.
Revenons à la Une. Faits divers? Autres conneries? Adoptez la taille minceur, comme moi. J’ai la technique pour l’alimentation. C’est Niet si vous voulez savoir. Epaisse Presse. Le Duplessis-soir devrait être un hebdo. Car la version week-end est la seule qu’il faut diagonaliser. Le Journal de Montréal? J’aime bien Beaudry. RadCan, engagez-le! Fire F. Nuevo!
Je suis le Roi des Cons.
Vive notre belle Connunauté !
Ouvrons nos yeux, aiguisons nos sens. Des gens nous parlent d’autre chose que de notre nombril. Ils voient le monde en direct.
Nous ne sommes pas prêts à nous faire montrer toutes ces atrocités (qui pourrait l’être ?) mais des gens, des vraies personnes, les vivent.
Qu’adviendrait-il si cette situation nous arrivait ici ? Un cataclysme, une guerre, une attaque bactériologique ?!!
Voudrions-nous montrer aux habitants des autres pays ce que nous subissons ?
Je l’espère.
Et c’est grâce à ces journalistes qui, malgré ce que les citoyens outrés disent de la banalisation des bains de sang au bulletin de 18h00, assassinent nos préjugés et tuent notre ignorance.
Merci à Albert Londres et à tous ses contemporains
On nous apprend que cela peut être dangereux pour nos astronautes les longs voyages interplanétaires. Les rayons cosmiques disent-ils? On est même pas capable de s’occuper de notre planète et on fait tous pour aller en saboter une autre. Combiens de milliards la NASA dépense elle chaques années? Avec toute cette argent gaspillé , on aurait pu réglé la faim dans le monde plus d’une fois. Le réchauffement de la planète n’est pas juste causé par la pollution sur terre mais également à cause des trous dans la couche d’ozone. Ce n’est pas compliqué il me semble , cessons l’exploration spatiale et concentrons nous sur notre planète qui est en détresse solide. Je ne veux pas que mes enfants vivent sur mars , je veux juste qu’ils vivent heureux , en santé et sur une planète qui l’est tout autant.
C’est un fait. La trop grande majorité des gens se réjouit des bouleversements ayant lieu aux quatre coins du globe. L’on célèbre le sang, lui qui, avec les années, n’est devenu qu’un simple divertissement. « Il y a de grandes flaques de sang sur le monde / où s’en va-t-il tout ce sang répandu / est-ce la terre qui le boit et qui se saoule (.) » (Jacques Prévert) Non, ce sont les bonnes gens qui s’en abreuvent et qui se saoulent, le sang les grise, et ils en redemandent. Ceci explique pourquoi les journalistes et les médias en général attendent gentiment la fin de la tempête et des débordements, pour mieux tremper leur plume à même les plaies béantes et sanguignolantes des victimes, nourrissant leurs reportages du sang de tous ces peuples éventrés. Cette abondance de boucheries qui meublent le téléjournal de fin de soirée pose alors la question suivante : existe-t-il encore des journalistes engagés, ces plumes courageuses qui ne cherchent pas qu’à rapporter les funestes événements ? Existe-t-il encore des journalistes affairés à défendre la justice sociale et les libertés individuelles ? Si, par grand bonheur, il en reste, et si engagés qu’ils soient, ils ont par-dessus tout besoin d’être des témoins, de dire certains d’entre eux. Et cela atteste de toute l’ambivalence de la situation du journaliste face à l’engagement. L’engagement est-il indépendant, compatible, complémentaire d’une activité aux traits spécifiques qu’on appelle « journalisme » ? Engagement et information sont-ils conciliables ? Ils le sont, à mon avis, mais l’ensemble des journalistes n’ont plus qu’un seul but, celui d’étancher la soif de sang du public. Et c’est exactement là où l’engagement perd toute sa raison d’être. Comme le disait si bien Gilbert Cesbron, écrivain et essayiste français : « Il y a deux sortes de journalistes : ceux qui s’intéressent à ce qui intéresse le public ; et ceux qui intéressent le public à ce qui les intéresse – et ce sont les grands. » Et ils sont trop peu.
La transmission de la nouvelle est devenue une industrie. Comme toute industrie soumise aux lois du marché, l’industrie de la communication doit rapporter. En cette ère numérique, la nouvelle ne consiste plus à rapporter des faits, à les analyser, à en déduire les enjeux et en tirer des conclusions. Ce qui prend beaucoup de temps, coûte cher et empêche de passer le dernier fait divers que l’on présente comme un événement d’intérêt public à tous les quarts d’heure et en boucle. Il est beaucoup plus rentable d’accorder un temps d’antenne limité à des journalistes qui pourraient faire beaucoup mieux mais à qui on demande de livrer une marchandise instantanée.
Il n’y a jamais eu tant d’émission d’information, pourtant, n’est-ce pas paradoxal que les causes profondes des événements qui bouleversent la planète demeurent dans l’ombre. Dans une société de communication, l’information nous est transmise de façon uniforme retouchée par des mercenaires à partir de dépêches des agences de presse.
Depuis que le contrôle des médias est assuré par des multinationales dont le profit est la mission première, on peut dire que nous sommes informés à la marge de la réalité. En Irak par exemple, les journalistes ne peuvent sortir d’un certain périmètre sans risquer la mort. Le journaliste qu’on voit à la télévision avec la ville en arrière-plan est filmé devant une fenêtre ouverte. Le cas du Rwanda est manifeste : ce que les caméras ont filmé c’était l’exode des bourreaux présentés comme les victimes.
Je me réjouis que R-C possède une équipe de correspondants à l’étranger. Mais ces «correspondants» reçoivent-ils comme unique mandat de transmettre la nouvelle ou sont-ils habiletés à fouiller les véritables enjeux ? Leur donne-t-on les moyens de faire du journalisme d’enquête, alors que l’industrie de l’information doit en montrer toujours plus et toujours plus vite pour satisfaire les cotes d’écoute et un public toujours plus friand de divertissement ?
Hélas, le bonheur n,a pas d’histoire et les lecteurs aiment le sang. Ce sont des descendants de Dracula. Les correspondants à l’étranger font un travail difficile, éprouvant. Ils n’ont pas de pouvoir politique. En fait, c’est faux: ils ont un grand pouvoir politique, mais il réside dans la puissance de leurs mots. C’est pour ça qu’ ils sont de première importance. Ils rapportent les faits, montrent les atrocités et de cela découle la réaction du public et c’est la que le pouvoir du journaliste se situe. Une information claire, objective, fouillée. Bravo à Radio-Canada de leur consacrer une émission. Bravo à eux d’exercer ce métier dangereux
pour que le monde sache.
J’ai lu Un dimanche à la piscine à Kigali. Je n’avais pas du tout envie de lire ça, mais je l’ai quand même commencé…et terminé dans la même journée. Bien meilleur que le film. Touchant, révoltant, superbement écrit. Vite, lisez-le. Mais cela, ce n’est pas du journalisme, c’est une fiction basée sur des faits réels. Bravo Courtemanche.
Je serai au poste dimanche.
J’ai vu plusieurs films sur le Rwanda dans ces derniers temps. Je n’ai pas vécu au Rwanda. J’ai bcp d’amis rwandais. Ma mère est une rwandaise. J’invite tous les canadiens et d’autres personnes de bonne volonté, de continuer à encourager ce peuple meurtri par le génocide. Les rescapés du génocide, aujourd’hui occupés dans les Gacaca, en vue de pardonner leurs bourraux, méritent un prix Nobel de la Paix. Au moins symbolique. Ce peuple veut avancer. Le Canada, un pays que nous respectons, ne doit pas fermer les yeux sur cette réalité: les rescapés du génocide ont droit à la vie. Courage chers canadiens. Nous respectons votre pays. Rutikanga Samuel, Allemagne.
J’ai beaucoup suivi cette semaine les différents reportages sur les correspondants à l’étranger de Radio-Canada. Voir la personne dont on connaît la voix et voir le ou la journaliste hors de son contexte habituel m’a fait découvrir plein de renseignements intéressants. Il faut dire que j’écoute beaucoup les informations et les documentaires. Loin de les prendre en pitié, j’ai pu réaliser leur isolement et le degré de dangerosité de leur tâche. Nous avons besoin de ces témoins sur la planète afin de nous donner un regard sur la réalité internationale. Et nous sommes là à regarder la misère humaine souvent en impuissant, parfois avec indifférence et pensions aller sur d’autres planètes.
Et bien vive les rayons cosmiques qui nous empêcherons d’aller faire nos niaiseries ailleurs et à grands frais, à part ça. Commençons par essayer de s’entendre entre nous et d’éviter la catastrophe naturelle appréhendée par les scientifiques de ce monde.
Nous avons depuis quelques années des chaînes de télévision qui sont consacrées entièrement à l’information. CNN à fait des petits qui chez nous s’appelle LCN et RDI. En diffusant 24h/24, au rythme accéléré ou les événements se succèdent, du tragique à la célébration, il faudrait un armée de correspondants pour tout couvrir. Or ce qui ce passe est exactement le contraire. Plutôt que de recourir a des correspondants, l’information circule en rond à partir d’une même source. Parcourant toutes les TV et journaux du monde un même événement sera transmis quasi dans les même termes qu’à sa source première.
Ce qui fera parfois la différence sera une certaine teinte idéologique. Celle-ci consiste en un subtil traitement de l’information qui laisse sur nos esprits un impression qui oriente notre jugement. De plus comme il n’y a pas d’analyse mais la plus part du temps une simple photographie de l’événement, un seul mot peu faire la différence dans notre appréciation.
Un exemple de journalisme à saveur idéologique: la Presse traitant d’Ollanta Humala au Pérou a mis l’accent sur la crainte qu’il inspire à la bourgeoisie alors que le Devoir signalera son rapprochement avec Chavez. L’un met l’accent sur le capital, l’autre sur l’orientation politique du candidat.
Ce qui joue en défaveur d’un journalisme qui soit objectif c’est l’extrême concentration de la presse. Les Rupert Murdoch, Conrad Black et Paul Desmarais sont connus pour favorisé une ligne éditoriale dans laquelle leurs journalistes ont peu de manouvre. Ne demander pas à ces magnats de couvrir la révolte des nigériens contre les Cie pétrolières car ils s’y ont peut être des intérêts.
Si Radio Can peut se targuer d’avoir quelques correspondants à l’étranger c’est tout à son honneur. N’oublions pas que c’est une Tv qui est encore publique et par là plus objective. Mais cela reste à démontrer car bien souvent en politique intérieure, on l’a vue prendre parti sous un masque d’objectivité.
M, alias Mathieu Chedid, est un homme comme tout le monde, et être chanteur s’est un métier comme tous les autres, même si c’est plus une passion, il a le droit de prendre des vacances. Donc c’est dans la logique des choses que M prennent du sabatique. Il en a tout de même pas mal beaucoup donné depuis le début de sa carrière. Il a enchainé les albums depuis 1997, d’où son sortie des tubes :
Machistador,
Je dis aime,
Onde sensuelle,
Bonoboo,
Le complexe du Corn flakes,
Qui de nous de 2,
A tes souhaits,
Ma Mélodie,
Les triplettes de Belle-ville
C’est avec impatience qu’on va l’attendre, mais pendant ce temps, on va avoir le droit à une interview de 30 minutes sur les ondes, et malgré son repos il nous donne de son temps. Quel grand chanteur et quel homme.
Certains journalistes font un travail du tonnerre. Ils nomment les horreurs, refusent de cacher les images et les histoires que nous préférerions ne pas voir. Ils enquêtent, ils refusent de laisser les puissants avoir main haute dans tous les domaines. Il y a ceux et celles qui font tout ça et qui le font dans l’attitude du travail bien fait et du bien-être de l’humanité.
Pour d’autres, j’ai l’impression que de se montrer la binette est plus important que le reste. Ils ont beau être en Afrique ou dans le Nord québécois, il paraît plus important que nous les voyions eux que de voir les gens et les histoires qu’ils couvrent. Et je ne parle pas ici que de temps passé devant la caméra. Je parle de ces journalistes qui sont plus droits que droits. De ceux qui veulent nous démontrer qu’ils étaient les seuls à avoir compris. Je comprends la frustration mais je m’exaspère aussi de leur rectitude exemplaire.
Les correspondants ont en commun avec les pompiers qu’ils sont urgemment en demande lorsqu’il y a le feu. Plus ça pétarade, plus ça crépite, plus ça attire de correspondants. Des flammes, de la fumée, des commentaires en direct. Encore et encore, à toutes les chaînes. Et en reprise aux quarts d’heure. Jusqu’à ce qu’une autre catastrophe sonne le ralliement ailleurs. Et encore et encore, à toutes les chaînes. Et en reprise aux quarts d’heure… Je n’aurais pas aimé être correspondant dans ces conditions.
L’industrie de la mauvaise nouvelle roule tambour battant. Comme si on aimait ça, nous, recevoir des mauvaises nouvelles. Ça vous plaît tellement, vous, de recevoir une mauvaise nouvelle? Moi non plus. Pourquoi ne déploie-t-on pas la plupart des correspondants dans une chasse planétaire à la bonne nouvelle? On gardera les plus sinistres pour les sinistres, justement. Et, pour le cas où certains téléspectateurs tiendraient mordicus à leurs mauvaises nouvelles, on pourrait avoir une chaîne spécialisée dans les très mauvaises nouvelles, en direct, 24/24.
Les plus répugnants scandales, les plus odieuses magouilles, les pires inondations, avec plein de gros plans et de correspondants abominablement sinistres. Ça, ça serait vraiment mauvais, c’est à dire bon, non? Et tandis que les accros de la fin du monde en direct seraient rivés sur leurs images apocalyptiques, on pourrait de notre côté se régaler de toutes sortes de bonnes nouvelles de nos vaillants correspondants aux quatre coins de la planète, et peut-être même dans l’espace… Voilà qui serait de nature à nous remonter le moral. Quelqu’un offre ce service? Parce que moi, je m’abonne tout de suite!
Je me permets, de reprendre votre citation : «Le rôle du journaliste, est de porter la plume dans la plaie.» Voilà, qui résume l’article!
C’est-à-dire, qu’il faudrait écrire, avec le sang de la plaie même des victimes.
Faudrait peut-être même, se servir d’une main arrachée, afin de mieux signer son nom!
Il y a, comme un goût de sang, aux bords des lèvres de certains auditeurs.
Comment en sommes-nous rendus là?
Pourquoi donc, le seuil de la tolérance, peut-il autant en supporter?
Pour la bonne raison, qu’on nous a habitué, peu à peu, à regarder ces macabres spectacles.
De plus en plus, les médias sont omniprésents, dans notre village global!
On demande du vrai! De l’authentique! Du directe!
On veut assister, telle une réalité show!
À condition, que ce soit ailleurs, et/ou très loin de chez-nous.
Question, de se savoir sécuriser!
À quelque part, il y a : «l’offre et la demande»!
L’un ne pourrait aller sans l’autre.
Or, est-ce l’offre qui crée cette demande, ou l’inverse?
Toujours, une question : «ÉTHIQUE»!
L’être humain, est un animal civilisé.
Mais, il garde, de profonds instincts de chasseurs et/ou guerriers.
D’où ce côté, encore très carnivore?
D’où ce goût sanguinaire, de voir la souffrance humaine, sous toutes ses formes.
En terminant, il n’y a pas que les reportages journalistiques.
Que l’on songe, aux combats extrêmes!
À la pornographie : «hard», facilement distribuée!
À toutes les télé séries policières, en directes!
Finalement, c’est tout un débat social!!