J'ai eu vent d'une rumeur assez incroyable à propos de Bombardier (pas Denise, la compagnie). Tenez-vous bien, elle porte sur un ingénieur en aéronautique musulman et un certain 11 septembre 2001. À dessein, je reste flou sur les détails.
De toute manière, en publiant ici les grandes lignes de ce racontar, je ne vise pas à infirmer ou confirmer quoi que ce soit. Je souhaite plutôt tester l'engrenage.
Car il y a dans le paysage médiatique des forces qui font rouler la machine rondement. Chaque jour, les nouvelles surviennent; elles sont mâchouillées, livrées, lues, oubliées. Et les journalistes, dans cet engrenage, ne sont qu'un simple rouage. Je m'explique.
La semaine dernière, j'ai dîné avec Jean-François Dumas. Un monsieur charmant, mais surtout président d'Influence Communication, le plus important courtier en information média au pays. Il a pour clients les plus grosses entreprises canadiennes, pour qui l'information s'avère un véritable cauchemar.
Imaginez. Quotidiennement, il se publie dans le monde environ 1000 nouvelles sur Bombardier. Dans le lot, on peut trouver le billet d'un analyste financier du Business Week, un long reportage d'un quotidien pékinois et même une obscure rumeur perdue dans les pages d'un hebdo culturel montréalais. Dans cette marée d'infos, comment séparer le bon grain de l'ivraie?
C'est ici qu'Influence Communication entre en scène. Chaque matin, des spécialistes de la boîte épluchent tous les quotidiens, magazines et hebdomadaires du monde, des milliers de sites Web et parfois même le contenu des bulletins de nouvelles diffusés à la radio et à la télé, de Rio à Sydney.
Ensuite, ils font un tri. Et vers 8 h, les gens d'Influence acheminent au client (la grosse entreprise) un document compilant exclusivement les nouvelles pertinentes qui le concernent. Des articles sur des entreprises concurrentes, des scoops qui pourraient avoir un impact boursier ou d'imminentes crises à gérer en termes de relations publiques.
Ainsi, au moment de lire ces lignes, il est fort probable qu'un directeur des relations publiques chez Bombardier ait été mis au parfum de la rumeur répandue plus haut. Peut-être l'a-t-il ignorée, peut-être est-il présentement en mode "panique". Peu importe, l'engrenage fonctionne.
Mais les services d'Influence ne s'arrêtent pas là. Dans certains cas, les experts en relations publiques font appel à la firme pour développer des stratégies de communication d'entreprise. Quel serait le meilleur moment pour annoncer une mauvaise nouvelle? "Par exemple, dit Jean-François Dumas, 75 % des annonces de suppressions de postes se font pendant l'été afin de limiter l'impact médiatique au maximum." Pas fou…
Sans le réaliser, le président d'Influence m'a servi lors de ce dîner une belle leçon de lucidité: les médias ont peu de moyens face aux puissances en place.
C'est vrai. On a beau dire que les médias sont le 4e pouvoir, il en existe bel et bien un 5e: les relations publiques.
Croyez-le ou non, il y aurait quatre relationnistes pour chaque journaliste au Québec. Donc, quatre personnes payées à temps plein pour tendre ou cacher le "nonosse" à chaque chien de garde de la démocratie. Une armée d'experts travaillant dans l'intérêt de leur client (et non pas dans l'intérêt du public) qui, pour se défendre, peut compter sur des services de pointe comme ceux offerts par Influence Communication.
Clairement, dans l'engrenage médiatique, les relations publiques sont loin d'être un rouage insignifiant. Pour se livrer à la guerre de l'information, les grandes entreprises se sont dotées de blindés et de missiles SCUD. Les journalistes, eux, doivent se dépatouiller avec un couteau à patates. Au mieux, ils auront dans leur attirail une "source généralement bien informée".
Voilà pourquoi cette rumeur qui court à propos de Bombardier, d'un ingénieur musulman et du 11 septembre, n'ira pas plus loin. Car lorsque vous aurez terminé de lire cet article, le ouï-dire risque de s'être déjà écrabouillé la figure sur le mur opaque des relations publiques de Bombardier. De plus, si, dans le pire des cas, cette histoire avait un quelconque fondement, toutes les dispositions seraient prises pour qu'elle meure sur-le-champ.
Oui, l'engrenage fonctionne fort bien.
ooo
RADIO
Stéphane Archambault |
Le chanteur du groupe Mes Aïeux se joint à Espace Musique (100,7 FM) pour une émission estivale, Ping-pong musical. Le concept? Chaque semaine, l'animateur reçoit un invité, et les deux se livrent à un face-à-face musical. Mara Tremblay ouvre la saison, dès le dimanche 2 juillet, à 16 h.
Pardon filtre l’information, s’il y a quatre paires de gros bras pour mâter chaque petit journaliste, les mots sont broyés, si la compagnie est si puissante, elle va intimider la compagnie française qui attaque l’octroi du contrat des trains du métro de Montréal sans appel d’offre. Et dire que Bombardier a commencé par créer une machine à circuler sur la neige, avec engrenage de chaines, par un rêveur entêté, aujourd’hui la récréation est terminée, ski-doo est vendu, les trains, tramways et avions mène l’entreprise au sommet, mais ne leur touchez pas, ils pourraient fabriquer des bombes et faire des vagues stunamiques. Cette compagnie est québécoise au départ, mais pas nécessairement équitable à l’arrivée.
C’est une autre preuve qu’on vit dans une société devenu « fucker ». On ne sait même plus quand on lit un article dans le journal si c’est vrai ou non. Tant d’argent gaspillé par les grandes entreprises qui pourrait servir à la pauvreté dans le monde à la place. On nous manipule comme si on était une vulgaire marrionette. Je trouve ça bien désolant. Qu’est-ce qu’on devrait faire pour lutter contre cette politique? On a pas beaucoup de pouvoir. Si on veut s’informé , on se fait mentir à tout rompre. Le journaliste peut être de bonne fois mais il peut s’être fait berné lui aussi.
Lisons notre journal comme avant sans se poser de question car on n’y peut malheureusement rien.
Le Ping-pong musical concept créé par Stéphane Archambault, me plait énormément. Il en a parlé l’autre jour avec France Beaudoin et cela m’a donné le goût de l’écouter son émission.
Découvrir une vedette par l’entremise de chanson oui c’est bien. Mais il y a aussi le petit côté compétition du ping-pong. Je te joue une chanson que je pense en lien avec toi, et tu me trouves un lien pour ensuite jouer une autre chanson. Il faut être vif, connaitre beaucoup de chansons, et cela permet aussi de faire connaiter plusieurs styles de musique aux gens. Pas seulement les hits du billboard toujours et toujours. On se tanne de tout, même des meilleures chansons.
Alors ce concept est génial et il y a un genre d’impro associé à cela aussi qui rend le tout encore plus tentant.
J’ai bien hâte d’écouter.
Stéphane Archambault est une figure de plus en plus connue au Québec. Personnellement, j’admire cet artiste aux multiples talents qui, avouons-le mesdames, possède un certain charme.
J’ai vu Stéphane pour la première fois dans « 4 et demi… » aux côtés de Guylaine Tremblay alors qu’il jouait le rôle de Simon. Je ne connaissais pas ce comédien, mais mon petit doigt me disait que nous étions pour le revoir bientôt au petit écran. Ce n’est que quelques mois plus tard que j’ai appris que l’homme de 36 ans était aussi membre du groupe folklorique « Mes aïeux ». En plus d’acter, il compose, chante et joue de la guitare! Étant à la base une très grande fan de musique traditionnelle, je dois dire que j’ai su apprécier de plus en plus cet artiste extraordinaire.
Pour la première fois il y a deux ou trois ans, j’ai vu Stéphane Archambault faire de l’improvisation. Voilà qu’il avait maintenant sa place au sein d’une équipe de la LNI. J’ai été agréablement surprise par ses nombreuses performances sur la patinoire. Cet homme possède vraiment un don pour faire rire le public. L’humoriste en lui a su me plaire immédiatement. Récemment, j’ai eu la chance d’assister à un match d’impro au Medley à Montréal et je dois dire que Stéphane a littéralement volé la vedette!
Inutile de vous dire que je suis très heureuse d’apprendre que le comédien, chanteur et humoriste aura dorénavant sa propre émission de radio. Je suis persuadée qu’il sera un animateur hors pair!
Bravo Stéphane pour tout ce que tu as accompli et bonne chance dans tes projets futurs!
J’aime bien les journalistes, surtout ceux qui ont la plume fine, le discours orginal et le ton juste. Ils nous informent et/ou nous divertissent de par leurs propos souvent juste.
Cependant, comme partout ailleurs dans la société, il y des des gens sans scrupule dans ce milieu. Du monde qui n’hésiterait pas un seconde à sortir un scoop à tout prix sans même se soucier de vérifier ses sources un deuxième fois.
D’autres aiment tout simplement foutre le bordel dans la société en laissant planer des fausses rumeurs, des « j’ai entendu dire », des « y parait que »… Déjà lorsqu’on discute seul à seul, ces diffamations peuvent avoir un impact surprenant; imaginez maintenant le coup d’assomoir porté par ces paroles si elle sont diffusées par des réseaux de médias. C’est pourquoi « L’ENGRENAGE » est si nécessaire.
Certains décrieront la trop grande place prise par ces relationistes, qu’ils contrôlent l’information, qu’ils nous cachent la vérité, qu’on vit maintenant dans une société asceptisée; et bien moi j’encourage tous ces relationnistes à continuer leur bon boulot. Sinon on se retrouvera bientôt avec de plus en plus de médias à la Écho-Vedette et les nouvelles de TQS, où la vérité est revirée sans dessus dessous pour attirer plus d’auditoire.
Et qu’on se le tienne pour dit : un vrai bon journaliste finira toujours par trouver L’Information…
J’aimerais ajouter un autre élément, un argument qui vous donne malheureusement raison. Les journaux, principalement les grands quotidiens peu chers et dont la moitié du contenu est de la publicité, sont dirigés par des conseils d’administration. Les membres de ces CA se retrouvent dans des CA d’autres entreprises, et se votent des revenus très (trop?) élevés, au détriment des employés et des contribuables la plupart du temps.
Quand un journaliste tente de sortir une nouvelle qui pourrait nuire à l’image d’une entreprise, si un membre du CA de cette entreprise est aussi, « par hasard », membre du CA du journal, il est possible qu’on influence le journaliste ou son supérieur d’atténuer la nouvelle, ou d’en empêcher la diffusion.
Suis-je paranoïaque? Aurais-je raison? J’aimerais mieux la première réponse, mais j’ai peur que la deuxième se rapproche de la vérité.
Des propos explosifs que cette nouvelle, liant l’entreprise aux évènements du 11 septembre 2001. L’oeuvre de compétiteurs, un canular, peu importe une patate chaude qui ne doit pas faire sourire le géant. Mais peu importe, parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en.
Les revues de presse sont devenues des moteurs importants pour mieux situer les entreprises sur le marché. Chacune peut ainsi mieux répondre aux attentes de sa clientèle et prendre les devants, afin de conserver une image de marque.
Si le diable porte du Prada, vaut mieux le savoir avant de se lier à son insu aux forces du mal. Prada doit quand-même être fier d’augmenter d’un jalon sa visibilité. Quant aux allégations de culpabilité, relativement à l’enfer vécu par New York, on verra bien les suites de cette histoire pour le moins abracadabrante.
Franchement, moi qui croyais lire quelque chose de scandaleux, je me suis bien fait avoir! Parfois c’est bon de dire les vraies affaires même si ça risque de passer dans le beurre à cause de la firme de communication. Quand une nouvelle concerne le 11 septembre et que Bombardier se trouve impliqué dans quelque chose, je pense que les gens vont prendre le temps de lire la nouvelle et surtout de la répandre. Un article agace tout simplement et je me demande si on va savoir un jour la fin de tout ça.
L’état et les grosses entreprises manipulent l’information pour plusieurs raisons, mais nous, consommateurs, sommes aussi fautifs. L’information a suivit la bouffe et on nous sert du fast-food intellectuel en continue. On veut que ça fesse dans les plus petits délais possibles. Les médias réagissent en nous acheminant plus de nouvelles, mais on se retrouve avec moins d’information. Dans ce mouvement, même les rumeurs et les ouidires sont ramassés pour nous être présentés le matin devant notre porte ou sur le petit écran à 18h00. Dans notre hâte, on ne fait plus la différence. Si la rumeur est mauvaise pour l’image d’une compagnie, elle essaie de contrôler les dégats et le cycle continue le lendemain avec une autre « nouvelle » et une autre compagnie.
Dans notre beau monde actuel, je suis convaincue que malgré que nous n’ayons jamais eu autant accès aux médias et au monde, mondialisation oblige, nous n’avons jamais été aussi mal informé. Trop d’information de tout bord tous côtés, une nouvelle une journée démentie le lendemain par des journalistes (ou leur patron) qui la veille disaient le contraire dans le but de ne pas manquer un scoop ! Et celà c’est sans compter les spécialistes en relations publiques qui surveillent tout ce qui sort afin de minimiser les dégats. Au bout du compte, le public (moi, vous, tout le monde) devenons amorphe devant cette orgie d’information devant laquelle on ne sait plus démèler le vrai du faux, le réel du poisson lancé dans la marre pour en cacher un autre, etc. Et on se demande pourquoi devant des énormités les gens ne réagissent plus: tout simplement parce qu’ils sont gavés d’information au point de ne plus savoir reconnaître leur faim des vraies affaires. C’est triste mais à mon avis l’information a perdu de vue sa mission première depuis un bon bout de temps: celle d’informer !
À défaut, de voir le magnifique tandem : «Mara Trembley et Stephane Archambeault», nous aurons, le privilège de les écouter! WOW! Et encore WOW! Dans l’émission, déjà largement connue du publique : «PING-PONG MUSICIAL», mais sous un look, d’un «sombrero sous le nez», avec, des airs fraîchement cueillis, de la saison, nous sommes déjà convaincus du succès! Un chanteur, une journaliste/animatrice, et quoi de mieux, que de bonnes discussions amicales? Rien, n’est ce pas? Alors, pas besoin d’aller courir ailleurs! Nous n’aurons qu’à écouter, au bord de la page, ou de sa piscine? Quel beau concept, de fusionner, comment dire : «L’UTILITE À L’AGRÉABLE »!
Sinon, découvrir, de nouveaux horizons, encore non exploitées!
Félicitations!
Y mettre le doigt. Pour renverser la vapeur. Et s’y brûler, parce qu’il n’y a rien de plus chaud qu’un scoop juteux préparé à la dérobée. Il sera sensationnel, pas dans le sens de merveilleux, dans le sens qu’il créera l’événement. Et il fera vendre des milliers de copies et des dizaines de pages de publicités qui vendront du rêve en tranches pour pas trop cher. Mais le scoop en question est-il béton, sa nouvelle en or repose-t-elle toujours sur une vérité qui soit irréprochable ? Presque impossible. De un, les certitudes se font de plus en plus rares en ce bas monde. De deux, il y a un large pan du journalisme qui relève d’une subjectivité pas toujours de mise.
L’engrenage de la presse est huilé au millimètre près. Pas besoin de l’article de Steve Proulx pour m’en convaincre. Toutefois, la démonstration qu’il fait des dérapages ou des lacunes du 4e pouvoir, par l’exemple d’Influence Communication, est à prendre au sérieux. La vérité est un concept flou de nos jours et on peut la trafiquer impunément plus souvent qu’autrement. Comme le disent si bien Mes Aïeux dans leur chanson « En Vérité », tirée de l’album « En Famille », aujourd’hui « tout mensonge a son commanditaire ». Une recherche sur la nocivité du tabac et de la cigarette n’est déjà pas sur les tablettes qu’une autre, sans aucun doute financée par l’industrie même des cigarettiers, est produite sous le couvert d’un marketing maquillé pour affirmer le contraire et rassurer les bien-pensants. Et les politiciens, qui ne nous dévoilent que des vérités tronquées pour garder bien droit la ligne de leur parti, au service d’un programme plus ou moins transparent. Et les pétrolières, et l’industrie pharmaceutique, et les pays étrangers avec lesquels on tente d’entretenir des relations saines, et les stars hollywoodiennes, et les forces armées, (et quoi encore) vous ne pensez pas qu’ils manipulent l’information ?
Y mettre le doigt, dans l’engrenage. Pour sentir le monde qui croule sous le poids de ses vices.
Le journalisme est pris dans le même engrenage que notre société. La nouvelle doit être livrée rapidement, de préférence en scoop. Voilà pourquoi Derome tue les élections à chaque année en déclarant sa « tendance qui se maintient » après le dépouillement de 4 boîtes de scrutin sur 4 000 pour s’assurer d’être le premier à dire la phrase magique. La politique est reléguée au second plan. Au premier plan, Derome parviendra-t-il à battre sa marque précédente de rapidité.
Cet encore plus, encore plus vite se vérifie à chaque jour. Ainsi, tout récemment s’offusquait-on de ces Iraniens qui faisaient porter des étoiles jaunes à certaines classes jugées impropres à la cohabitation. Harper répond même à cet affront après une rapide mise à jour de ses conseillers privilégiés. Seulement, cette nouvelle était fausse mais tellement savoureuse que tous les médias l’avaient reprise sans même vérifié l’authenticité de l’histoire. Après tout, on peut faire un entrefilet de 4 lignes le lendemain pour s’excuser de la bourde. Une excuse 100 fois plus petite que la une à gogo, une excuse en page 12 entre l’annonce du salon funéraire et la météo.
Les relationnistes ont au moins le mérite de ne pas se croire objectifs et impartiaux. Ils sont au service d’une cause et ne se cache pas pour le faire. Certains journalistes, moraux parmi les moraux, toujours prêts à tenter de nous faire croire qu’ils en savent plus que les autres et qu’ils le savent mieux doivent prendre le temps de vérifier leur source. Le destination qu’on leur propose de couvrir est-elle organisée par un grossiste de voyage? La super avancée technologique pour vaincre le cancer est-elle commanditée par une compagnie pharmaceutique? Le test pour détecter le nombre de microbes dans la guenille qui traîne sur le comptoire a-t-il une compagnie de savon comme bailleur de fond? Seul le temps peut le dire. Et pour ça, il faut pouvoir et vouloir le prendre.
Très intéressant, cet article !
Ainsi, les médias n’ont pas nécessairement le pouvoir que l’on croit. Il existerait des gens dont le mandat est de minimiser ou de maximiser l’influence des médias. Ces gens auraient aussi la possibilité de dicter à l’entreprise sa conduite afin de contrôler l’impact d’une nouvelle sur les médias.
Je pense qu’ils font un travail quand même assez important, car les médias ont un pouvoir dangereux. En quelques lignes de texte ou avec quelques images télédiffusées, ils peuvent construire ou détruire une personnalité ou une entreprise. Les gens qui vont lire le texte ou voir les images en question à la télévision ne prendront probablement pas le temps de se renseigner afin de savoir si le contenu de l’article est véridique ? C’est pourquoi certaines entreprises font appel à des compagnies comme Influence Communications afin de protéger leurs intérêts.
Voilà un article très intéressant sur un corps de métier méconnu.
Voilà une bel exemple qui démontre comment la démocratie nous échappe de plus en plus! Pourquoi croyez vous qu il y a de plus en plus de cynisme envers la politique? Parce qu’on a l’impression d’une perte de contrôle sur l’orientation à donner à notre société.
Les multinationales comme Bombardier engagent des experts en relation publique et utilisent des firmes communication pour flouer ses propres actionnaires. Plus encore par leurs stratégies de communication ils font dire aux journalistes ce qu’ils veulent. Elles utilisent aussi une armée de lobbyiste pour influencer, que dis-je, pour dicter aux élus l’orientation des politiques publiques.
Le lobbyisme est devenu si important qu’il perverti nos systèmes démocratiques en faussant la représentation populaire. Malgré la réglementation qui entoure le lobbyisme, l’influence de plus en plus importante que cela prend, fissure par le secret et les influences obscurs nos démocraties.
Ils sont plus nombreux au parlement que les parlementaires eux même. Des grosses entreprises, des groupes d’intérêts, certaines ONG se payent des courtisans du pouvoir car lécher les bottes des élus c’est rentable. Le plus argentés peuvent s’acheter les courtisans les plus proches du pouvoir, ceux qui connaissent les arcanes de la bureaucratie parlementaire. Ce sont parfois d’anciens députés ou ministre qui sont demeuré en relation avec les élus. Ces gens qui grenouille avec le pouvoir veulent par leur influence obtenir l’impunité pour leur client d’agir, là ou ce serait illégale, s’il ne parvenait pas à faire voter certaine lois.
Enfin vous parliez d’un test d’engrenage ou finalement comment partir une rumeur! C’est par la réalité qui nous rattrape que nos multiples conjectures nous fait augmenter la rumeur, car a vivre sous les décrets et les baillons on doute que ceux qui font les lois sont les mêmes que ceux qui les dictent.
Il est de notoriété publique que les pouvoirs gouvernementaux font appel à des armées de spécialistes des communications pour inonder le monde des médias de leurs bulletins d’informations afin de pouvoir projeter dans le public par ce biais des images favorables de leur administration. Il est beaucoup moins connu le rôle identique que jouent ces mêmes spécialistes du secteur privé auprès des médias. Si vous vous ajoutez à ces cocktails d’informations en capsules la présence de ces mêmes entreprises du privé dans les pages publicitaires des journaux qui emploient les journalistes de ces médias visés par leurs informations, vous avez la mise en place de fâcheux cercles vicieux qui détraquent les rouages de la démocratie entendue au sens d’un espace politique où circulerait l’information libre. Dans ce processus de contamination de l’information par la publicité, la différence qui devrait marquer ces deux réalités aux objectifs diamétralement opposés se fait bien mince. C’est ainsi que des campagnes publicitaires montrent des entreprises aux productions pourtant polluantes comme étant de grands défenseurs de l’environnement pendant que des journalistes qui voudraient en connaître davantage sur leurs rejets polluants ou sur les conditions de travail de ceux qui produisent sont empêchés ou bien découragés de le faire par des pressions subtiles mais néanmoins très fermes. Au fond, des entreprises en communications comme Influence Communication jouent le même rôle que les services de Communications des ministères et organismes publics qui recensent l’information des médias afin de pouvoir réagir face au public. Dans un cas comme dans l’autre, ces services de communications sont de plus en plus centralisés et manipulés. Ce n’est pas un progrès pour la démocratie.
Si la lutte est inégale entre les PR et les médias, c’est que les médias, plus souvent qu’autrement ‘botchent’ la job. Ils doivent produire des informations à tous les jours et au diable la recherche en profondeur. Me vient à l’idée un reportage du Journal de Montréal sur Opération Nez Rouge. Plusieurs journalistes se sont portés volontaires… pour une seule nuit! Peut-on donner un portrait exhaustif de quoi que ce soit en seulement une nuit? Eh bien, ca doit être la même chose pour toutes les nouvelles, non?
S’il y a une mauvaise nouvelle, c’est sûr que Bombardier va la cacher! C’est même normal… C’est aux médias de mettre les ressources qu’il faut pour aller chercher la vérité qu’on cache. Watergate, ca vous dit quelque chose? Ca leur a pris des mois et des mois à découvrir le pot aux roses, à mettre les pièces du puzzle ensemble. Mais aujourd’hui, les médias se contentent, à quelques exceptions près, de rapporter ce que le président ou le premier ministre dit, et ce que dit le leader de l’opposition, et c’est tout. On n’explore pas plus loin, on ne gratte pas au-delà de la surface. Pourquoi? Parce que les médias sont là pour faire le plus d’argent possible, donc pour maximiser les revenus en comprimant les dépenses le plus possible. Et les grandes enquêtes, ca coûte de l’argent.
Alors vient pas me chiâler que les médias sont pas de taille face aux PR. Oui, les journalistes luttent avec des couteaux à patates, mais c’est la faute de leur propre patron, pas de la compagnie qui se munit d’un spécialiste de la communication. T’as de la pei-peine parce que t’as pas eu ton scoop? Eh bien, travaille plus fort! S’il y a vraiment scandale, quelqu’un quelque part va finir par parler, un jour ou l’autre… S’agit d’être à l’affut le temps qu’il faut… Et si ton patron te dis de passer à un autre sujet demain matin, encore une fois, c’est pas la faute à Bombardier!
Par curiosité, j’ai effectué une (rapide) recherche sur Google, en utilisant les termes ‘bombardier 11 septembre ingénieur musulman’. Aucune idée si le résultat est bel et bien celui discuté ici dans l’article. Sauf qu’il est étonnant de trouver le texte partiel suivant :
***
Ingénieur en aéronautique, cadre supérieur chez Bombardier et diplômé en islamologie, Lamine a le profil idéal d’un… terroriste du 11 septembre. …
http://www.inforacisme.com/fr/rdvjhistorique.html
***
En prenant la peine de suivre le lien, voici le texte complet tiré du site http://www.inforacisme.com
***
…Il est 22h30 et nous sommes les invités surprises sur la fréquence 102.3 FM à l’émission Taxi Maghreb, une émission 100% halal. À la barre de cette émission communautaire (dans le sens québécois), on retrouve le Québécois d’origine algérienne Lamine Foura. Ingénieur en aéronautique, cadre supérieur chez Bombardier et diplômé en islamologie, Lamine a le profil idéal d’un… terroriste du 11 septembre. « Je ne crois pas à ce discours alarmant à propos des personnes d’origine étrangère. Je ne me sens pas du tout discriminé au Québec mais c’est vrai que je n’ai plus mis les pieds aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001. Si mon boulot l’exige, je m’y rendrai mais j’avoue nourrir une crainte à ce propos. »
***
Peut-être est-ce bien d’avoir des relationnistes pour s’assurer du bien-fondé d’une nouvelle. Aux journalistes de ne pas tomber dans le panneau, et aux lecteurs de savoir faire le poids des choses.
Je ne suis pas certain que le dicton qui veut que plus on parle de vous, mieux c’est, s’applique aux grosses entreprises. Apparamment, ils préfèrent, et de loin, les bonnes nouvelles aux mauvaises. Car on le sait, les investisseurs, c’est en général assez frileux, et lorsque se pointe une apparence de mauvaise nouvelle ou de scandale, les investisseurs avertis ont plutôt tendances à retirer leurs billes pour aller les placer dans un endroit qui ne risque pas, du moins pour l’instant, d’attirer la mauvaise attention.
Dans cet esprit, c’est donc normal que les grosses entreprises veuillent, presqu’à tout prix, s’assurer d’un certain contrôle sur les médias afin de filtrer ce qui est présenté au public. Mais naturellement, ça va à l’encontre de la liberté d’expression, et au droit du public de savoir la vérité sur les entreprises dans lesquelles il place son argent.
Là où c’est un peu moins évident, cependant, c’est lorsqu’on parle de rumeurs. Et je suis d’accord que les rumeurs ne devraient pas atteindre le public avant de devenir faits appuyés par des preuves relativement solides. On a beau dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu, mais dans ce cas, je crois que ça ne s’applique pas vu l’importance des enjeux. Car c’est facile de partir des rumeurs, et on sait qu’une fois lancées, ça peut faire énormément de ravages. Mais si les médias étaient aussi professionnels qu’ils le disent, ils ne lanceraient pas des rumeurs à gauche et à droite avant d’avoir vérifié leurs faits, et les entreprises n’auraient pas besoin de s’assurer un contrôle. Mais quand on tient un « scoop », c’est bien difficile de ne pas l’utiliser même si on est pas certain à 100% de sa véracité. Et au diable les conséquences…
Personnellement, j’adore l’internet, pour une raison bien simple. En ayant accès à une panoplie de journaux de l’étranger, il est plus facilement possible de se faire une idée sur le travail du journaliste. Personnellement, je n’ai jamais vraiment cru à la soi-disant objectivité. Simplement, je préfère me nourrir de propogande anarchiste que de me faire assommer les demi-vérités de Power Corporation.
Entre nous, il est plus rentable d’agir en serviteur du roi qu’en bouffon, ou pire, qu’en opposant. Quand Bush n’hésite pas à réduire au silence un présentateur respecté comme Dan Rather, il s’ensuit un climat où la peur et la paresse forment ensemble un cocktail propice à l’inertie.
Ce qui n’empêche pas, ici et là, le journalisme d’enquête mené de main de maître. Denis Robert, au Luxembourg, a travaillé plus d’un an pour mettre ensemble les pièces du puzzle de l’affaire Clearstream. Ce qui lui a valu menaces et harcèlement. Des fois, j’ai l’impression que le journaliste engagé est la réincarnation moderne de Don Quichotte: il se bat contre des …
Récemment, de plus en plus de chefs d’entreprise se plaignent de ne pas être reconnus comme « bâtisseurs ». Je trouve plutôt formidable qu’ils soient de plus en plus identifiés comme des destructeurs (de confiance, de démocratie, etc.), malgré tout l’argent dépensé en relations publiques.
Les médias sont source d’information et puisqu’il peut en découler de sérieuses implications financières, ces informations ne sont pas prises à la légère. Dans les grosses compagnies, on compte toujours un département des relations publiques dont le rôle est prépondérant pour la bonne santé financière (boursière) de l’entreprise. Même la haute direction ne fait rien sans que la stratégie ait été approuvée par les relations publiques. Un commentaire de trop, une insinuation mal interprétée par autrui, une référence hors-contexte, et les répercussions monétaires peuvent être catastrophiques.
Donc dans ce monde des affaires où le mot démocratie n’est juste qu’une idée « utopique » pour décrire un capitalisme où tout le monde a sa chance de prospérer (en autant qu’il ait beaucoup de capital $$$), la vérité n’existe pas. Il n’y a que le marketing efficace, la publicité ciblée, les investissements politico-économiques qui priment. Que le communiqué de presse enrobe le message de fioritures dorées est accessoire, que le contenu du message soit une fabrication de demi-vérités est secondaire, en autant que l’idée de base passe, que les actionnaires soient contents, donc que l’argent continue de s’accumuler: l’image corporative s’en porte mieux et le porte-feuille aussi.
Est-ce une situation bien normale et propre en 2006,est-ce que les concepts de l’ « éthique » et « milieu financier » sont compatibles,est-ce que le désir d’accumuler des profits dans un monde capitaliste est forcément synonyme de vendre son âme au diable? Il ne faut pas rester naïf et savoir lire entre les lignes. Quand on lit l’information dans les journaux, surtout les papiers sérieux, les articles sont fabriqués à partir d’infos déjà digérées et « cautionnées » souvent par l’industrie. La réalité est que notre libre-arbitre et notre pensée sont déjà harnachées par des idées que le marketing a mis en place. Welcome 1984! Sans tomber dans la conspiration de X files: the truth is out there, mais à quel prix?