Dans sa chanson The News, l'Hawaïen Jack Johnson chante à propos des médias: "Why don't the newscasters cry when they read about people who die?" C'est vrai. Pourquoi les présentateurs de nouvelles ne versent-ils jamais une larme lorsqu'ils parlent de gens qui meurent? La suggestion semble absurde. Consacrons-y une chronique…
Depuis quelques semaines, Israël et le Hezbollah (au Liban) argumentent à coups de roquettes. C'est la guerre. Et je suis d'avis que toutes les guerres, celle d'aujourd'hui comme celles d'hier, sont absurdes. Tout comme le suicide est un mauvais remède pour soigner la migraine, la guerre représente une anti-solution à un problème. C'est un aggravant.
Or, comment les grands médias couvrent-ils ce spectacle absurde? Chaque soir, les envoyés spéciaux nous la jouent classique. Poker face sous leurs gilets pare-balles, ils font le compte rendu de la journée: résultats des bombardements, scène de voitures calcinées, bilan des morts, présentation d'une carte géographique piquée de petits dessins pour symboliser les endroits touchés par le conflit. Au bout d'un moment de ce régime à haute teneur en objectivité, on finit par croire que la guerre est un exercice sensé, raisonné, voire justifiable.
Pourtant, la guerre reste irrationnelle. En ce sens, elle devrait susciter des réactions tout aussi irrationnelles. Une colère irrépressible, une violente indignation, des cris, des pleurs. Imaginez seulement un Bernard Derome ou une Sophie Thibault qui, comme dans la chanson de Jack Johnson, se laisseraient aller à l'empathie. Imaginez qu'ils se permettent quelques sanglots imprévus en parlant des morts de la guerre au Liban.
La chose est improbable. Si les chefs d'antenne montraient leurs sentiments au bulletin de 22 h, on les accuserait certainement de faire preuve d'humanité mal placée.
Néanmoins, je persiste à croire que des réactions irrationnelles à une guerre irrationnelle sont utiles… pour saisir l'irrationalité de la guerre! C'est peut-être ici qu'Internet a son plus grand rôle à jouer…
Sur le Web, depuis que la guerre au Liban a éclaté, des dizaines de warblogs sont apparus pour témoigner des douleurs ressenties dans les camps rivaux. Sur le Web, les réactions sont souvent irrationnelles. On y va de messages de haine, de paix, mais surtout d'incompréhension. On y montre des images d'enfants à ne pas montrer aux enfants. La guerre s'exprime en mots, en musique, en photos prises à l'aide de téléphones cellulaires. Tous ces sites prétendent colporter la "vérité". Et Winston Churchill qui disait justement que la vérité était la première victime de la guerre…
La guerre sur Internet dépasse le stade de la pure information. En ce sens, le Web fait contrepoids aux médias de masse qui, grâce à leur prétendue objectivité, finissent par donner à la guerre des airs d'un spectacle propre et cohérent.
Ce n'est pas tout noir: la justesse et la retenue des médias demeurent nécessaires pour documenter l'Histoire. Par contre, pour que l'on tire des leçons de l'Histoire, il faudra peut-être se frotter davantage à l'irrationalité de la guerre… Voilà ce que documente Internet.
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LE CONFLIT ISRAÉLO-LIBANAIS SUR LE WEB:
Le blogue de l'auteure Pamela Chrabieh
pchrabieh.blogspot.com
BloggingBeirut.com
www.bloggingbeirut.com
Live from an Israeli Bunker
israelibunker.blogspot.com
Le blogue du journaliste Dahr Jamail
dahrjamailiraq.com/weblog/
July 06 War Lebanon
july2006waronlebanon.blogspot.com
The Lebanese Bloggers
lebanesebloggers.blogspot.com
From Israel to Lebanon
fromisraeltolebanon.info
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MAGAZINE
Dans le New Yorker, un long article sur le journalisme "citoyen" et la multiplication des blogueurs (censés remplacer les "vrais" journalistes). L'auteur du texte, Nicholas Lemann, lie le phénomène des blogues à l'émergence des pamphlets et des périodiques à Londres au 17e siècle. Perspective pertinente. The New Yorker, édition du 7 au 14 août 2006.
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WWW
Dans la même veine, le réseau CNN se met au journalisme "citoyen" en invitant les internautes à soumettre leurs photos, leurs vidéos et leurs textes, qui alimenteront le célèbre réseau d'information continue. www.cnn.com/exchange/
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TÉLÉ
Diffusée l'an dernier à CBC, cette télésérie made in Canada nous plonge dans le dur quotidien d'une équipe de médecins qui tentent de venir en aide aux victimes de l'interminable guerre civile au Soudan. Whisky Écho, à Radio-Canada, première partie de deux, le dimanche 13 août à 20 h.
La guerre n’a guère évoluée depuis naguère. La seule façon d’appaiser les ardeurs belliqueuses, c’est le corps à corps, les coups de baillonnettes portés au coeur de l’agression, les batailles de tranchées, trancher les gorges, tirer dans le dos, vraiment toutes les guerres sont absurdes, à la télé on compte les morts, mais on nous cache les restes humains, morts en pièces détachées, sans uniforme, un bébé au sein, une grand-mère en fauteuil roulant, un unijambiste fuyant, un aveugle trébuchant sur les ruines, un homme en sang sur son tapis de prière, c’est aussi çà la guerre. Et nous on s’amuse « En attendant Ben Laden », on se plaint de la météo capricieuse, pourtant on manque de rien: eau, nourriture, carburants, électricité, festivals, cinéma climatisés, « Bon cop bad cop » malgré un titre ridicule bat des records d’assistance et on mange devant son téléviseur qui dévore les attentats, les embuscades, les kamikazes, les routes piégées, les soldats canadiens rapatriés en cercueils, les aéroports parsemés de terroristes, les biberons pour les bébés sont interdits à bord des avions, c’est la chasse aux liquides, Chanel no. 5 dans la poubelle, les verres de contact à sec, et pendant tout ce sang et ces sanglots, le premier ministre britannique et le président américain se parlent au téléphone rouge de leurs vacances à la Barbage et au Texas, tout va bien madame la Marquise, le coût du baril de pétrole est au beau fixe.
Je trouve complètement absurde et de mauvais goût cette manie qu`on les journalistes de quantifier tous les jours lenombre de canadiens tués au cours d`un attentat ou un bombardement dans les conflits sur la planète.
Qu`il y en ait un, deux, cent, mille, ce sera toujours un de trop, qu`il soit canadien, chinois ou libanais.
Comme le présent conflit prend de l`ampleur, ces journalistes ne savent plus trop quoi dire et nous présente les résultats du match.Quelle horreur!
Croyez-vous vraiment ce qu`ils racontent?
Au risque de me faire accuser de sensiblerie, j’ai pleuré, moi, en écoutant les nouvelles à la radio de Radio-Canada, il y a quelques semaines.
On parlait du meurtrier en série Olson. Un père témoignait, disant qu’après avoir tué son enfant, le criminel s’amusait à lui téléphoner pour lui dire, par exemple, quels furent les derniers mots de son fils.
Je n’ai pas tenu le coup. J’ai fondu en larmes.
Comment trouver un sens à la vie quand on a conscience de tous les abus, massacres et souffrances qui ont lieu sur notre planète ?
Les lecteurs de nouvelles, en tout cas, sont stoïques. Ou du moins, le paraissent…
Comme je n’ai pas de blogue, je vous ferai part de mon opinion sur le site de Voir. Probablement que plusieurs personnes la partageront, en tout ou en partie. Une guerre dans une région productrice de pétrole augmente l’incertitude quant à l’approvisionnement en essence. Cette incertitude augmente le prix du baril de pétrole, entraînant une hausse du prix de l’essence, puis une hausse des prix des produits, alimentaires ou solides. Malheureusement, le salaire ne suit pas cette hausse.
La hausse du prix de l’essence favorise, ô hasard, les multinationales pétrolières, principalement installées aux USA et au Royaume-Uni. Autre coïncidence: la membres de la haute direction du pays qui longe notre frontière au sud ont aussi fait partie de CA de grandes pétrolières états-uniennes. De là à dire que la mort de civils aux Moyen-Orient n’émeut point ce gouvernement, du moment que leurs amis pétroliers font des profits faramineux afin d’enrichir gros actionnaires et PDG, il n’y a pas qu’un pas à franchir, ce que j’ose faire.
J’admets que ce n,est qu’une opinion, que ce n’est pas objectif, ni nécessairement la vérité, mais ne trouvez-vous qu’un tel comportement de la part des dirigeants se croyant la police du monde plutôt étrange?
Enfin, une initiative intéressante pour tous les journalistes en herbe… «Le réseau CNN se met au journalisme citoyen …. en invitant les internautes à soumettre leurs photos, leurs vidéos» !!! Pourquoi pas? Une façon idéale, de communiquer sa vision de penser, ou son angle de vue. Et, bien entendu, la diversité peut faire surgir, un point supplémentaire, à la compréhension, dite humaniste, ou humanitaire du journaliste! Ce qui ne ferait, qu’enrichir, les opinions, commentaires, et chroniques de ce réseau. Ceci étant dit, j’espère avoir la chance, de voir très bientôt, quelques articles bien, Québécoises, de nos talents, et de notre savoir faire!!!!
On peut bien trouver que les nouvelles sont livrées avec détachement, nous les regardons de la même façon. Si Derome pleurait en nous parlant de la guerre, il pleurerait en tout temps.
La guerre est livrée de façon anodine parce qu’il y a de moins en moins de véritable journalisme. Soit que les journalistes sont attachés à la ligne de parti d’un conglomérat médiatique. Soit ils recherchent tellement le scoop qu’ils en oublient d’offrir des dossiers poussés et étoffés. On cherche à nous donner des images choc qui sont censés nous faire réfléchir mais qui ne font que nous insensibiliser à la chose. Ce n’est pas parce que je vois des images infra-rouges de soldats israéliens que je comprends mieux le conflit. Comme ce n’est pas parce que je vois un journaliste combattre les vents violents d’un ouragan près des cotes océaniques que l’ouragan possède tout à coup moins de mystère.
Les lecteurs de nouvelles nous donnent ce que nous sommes. Nous sommes souvent inconscients devant le sort de la planète et de ses habitants C’est ce que les lecteurs nous renvoient. Nous sommes souvent peu informés et peu intéressés devant le sort de nos concitoyens à moins que l’image ne soit forte. C’est ce que les néo-journalistes nous offrent.
Vous êtes insensibles devant le sort des inondations au Mozambique. Nous allons vous donner une femme qui accouche dans un arbre. Ça, ça vend. Vous êtes insensibles devant les moussons qui se répètent chaque année en Indes et qui ravagent tout. Nous allons vous donner un tsunami et nous allons vous l’offrir le lendemain de Noël en plus. Et pour tout ça, nous ne vous offrons pas une, ni deux mais toute une série d’images qui vous feront réagir. Même si pour obtenir ces images, nous avons dû laisser mourir quelques mozambicains. Mais de toute façon, ce sont les images que vous vouliez, non?
La guerre est hélas un indicateur que l’Homme n’a toujours rien compris de la tolérance. Oui, il y a des journalistes qui couvrent les guerres et qu’isl portent un gilet pare-balles n’est qu’un indicateur que le danger les guette. Je pense à Raymond St-îerre qui revient du Liban. Quand les bateaux de réfugiés revenaient, lui, cherchait à s’embarquer pour y aller. Du courage, de la témérité ? Je ne le sais pas, mais s’il les journalistes n,étaient pas présents, le carnage qu’il y aurait serait encore plus grand, hélas! Quand on y envoie des chroniqueurs d’humeur, là, je ne suis pas d’accord. Ils n’ont pas d’affaire là à mon avis.
Qu’on nous montre la guerre comme on nous présente un film, je ne suis pas d’accord. La guerre ne devrait pas présenter d’intérêt spectaculaire, mais plutôt un intérêt humanitaire. Hélas, nous sommes ce que nous sommes. Les Libano-canadiens nous ont énormément touchés quand ils sont revenus de l’enfer. Mais là, reconnaissez-le, on s’éloigne de la guerre du Liban dans nos coeurs, dans nos âmes et conscience. C’est effrayant, mais c’est comme ça. The show must go on. Aujourd’hui, ce sont les attentats évités à Londres qui nous intéressent. Demain ??? Les cotes d’écoute déterminent notre humanité. Hélas!
Les médias officiels ne peuvent démontrer leur humanité car on pourrait leur reprocher leur manque d’objectivité, d’avoir un parti pris quand telle situation catastrophique se produit. De montrer ses émotions ne paraîtraient pas professionnel. Il y aurait forcément des répercussions, des plaintes de citoyens, qui se sentiraient brimés ou offusqués devant une sentimentalité trop manifeste, ce que les chaînes de télévision, radio et journaux veulent éviter. C’est pas du bon PR quand il faut mentionner ou publier une lettre d’excuses. Le mea culpa est évité si on demeure presque de glace devant les absurdités de la guerre et les atrocités qu’elle engendre.
Heureusement, l’avènement de l’internet change la donne. L’humain ordinaire peut manifester son opinion, sa perception des évenements. La visibilité est universelle et le message est accessible à tous. Ainsi l’émotivité est de mise, il est normal de pouvoir justement déclamer les horreurs et vouloir rétablir les injustices. L’humain a sa voix.
Les cris ne peuvent plus être ignorés. Dans ces communications qui mentionnent les horreurs du conflit, peu importe dans quel camp qu’on se retrouve, le consensus demeure: la souffrance et la peine sont les seules récoltes de la guerre. Plus de gens lisent et se familiarisent avec ce constat, plus ils sympathiseront à la souffrance d’autrui, plus ils s’humaniseront.
Notre société moderne devrait tenter de résoudre les différents et d’éviter toujours les conflits armés. Nous n’avons pas le droit de céder à l’indifférence. Les énumérations des victimes par les journalistes de nouvelles de façon stoïque ne peuvent pas être à la norme. On ne peut pas accepter tacitement ces horreurs, personne n’a le luxe d’ignorer la souffrance d’autrui et la détresse des affligés. Internet servira à nourrir la compassion internationale, la communication accrue ne peut qu’encourager une résolution rapide. Et c’est l’objectif principal que tous visent.
Vous savez, il y a une différence entre la sympathie et l’empathie. La sympathie est un sentiment chaleureux et spontané, qu’une personne éprouve pour une autre. L’empathie est plutôt la faculté de s’identifier à quelqu’un, de ressentir ce qu’il ressent. En fait, la sympathie c’est pleurer et souffrir avec les autres, l’empathie c’est de comprendre et expliquer.
Toutefois, à force d’être empathique, on vient à ne plus s’en faire. On comprend, on acepte… ça devient banal et comme faisant partie du quotidien, de la normalité.
En fait, j’ai travaillé dans une salle d’urgence pendant deux ans. Les premiers malades que j’ai soignés, les premières personnes que j’ai vues en larmes parce qu’elles avaient perdu un être cher, j’avais de la sympathie pour eux. Pourtant, après quelques semaines, j’avais de l’empathie. On pouvait même se demander ce qu’on avait fait durant la fin de semaine en emballant un cadavre encore chaud. C’est ça de l’empathie. Comprendre, accepter, ressentir ce que l’autre peu ressentir sans le prendre personnel. C’est ce que Olmert et la communauté internationale répète depuis un mois depuis 1 mois: c’est regrettable, nous comprenons, mais…
En fait, de l’empathie, c’est de la diplomatie. On peu s’en foutre, mais démontrer qu’on ne s’en fou pas… Ce qui est absurde, c’est à la fois être la ou les personnnes ayant le pouvoir de changer les choses, de dire que la guerre est absurde, d’arrêter de lancer des bombes, mais de dire, c’est regrettable… C’est comme de dire « c’est mangeable, mais moi j’en mangerais pas »
Finalement, nos représentants, c’est grands diplomates disent « ce qui se passe au Liban peu rendre triste, mais nous ne sommes pas tristes. Nous avons du pétrole pas cher qui nous rend heureux. »
Je suis également outrée lorsque j’écoute les nouvelles: que ce soit à TVA, SRC, TQS, ou n’importe quelle autre chaîne, on entend RÉCITER des nouvelles. Mais ce qui me « frappe », ce n’est pas seulement le fait d’entendre la voix atone d’un lecteur de nouvelles, mais également les images diffusées. Alors que l’on entend le journaliste déblatérer ses statistiques du nombre de mort dans la journée, on voit des images sanglantes se défiler devant nos yeux. Combien de fois a-t-on vu des images de civières transportant des cadavres, desquels on pouvait voir un bras ou une jambes? Aussitôt qu’il y a un attentat à la voiture piégée quelque part, on voit des images des rues, des flaques de sang et des cadavres dispersés par ci par là. De ce fait, la population devient, en quelque sorte, insensible: elle est tant habituée de voir des cadavres, les flaques de sang, qu’elle ne réagit plus. Le journalisme, à la télé, est rendu davantage spectaculaire, sensationnaliste qu’informateur. Par exemple, hier, à une chaîne de télé que je nommerai pas, un journaliste interviewait deux spécialistes de la guerre dans les studios. L’un, spécialiste en armement, a fait la description des armes que le Hezbollah utilisent VS celles d’Israël. Bien sûr, on voyait des images de roquettes lancées, de tanks tirant je ne sais où… Quand je regarde les nouvelles à la télé, je songe à « Munich », de Steven Spielberg. Dans le film, on voit des nouvelles à la télévision. Le lecteur de nouvelle déclarait qu’une bombe avait explosée, faisant des morts. Au moment même où ces paroles étaient prononcées, l’on voyait des gens passer une vadrouille sur le plancher, où flaques de sang et petits morceaux de corps humains s’étendaient. Aux nouvelles, ne montrent-ils pas à peu près les mêmes images, avec la même insensibilité? Parfois, je me dis qu’ils ressemblent à des vampires. Ils sont assoiffés d’images sanglantes, d’images réalistes montrant le vrai monde, avec une grande dose d’insensibilité.
J’ai vu des peuples agoniser à la télévision pour cause da famine organisée et d’interminables défilés de réfugiés arpenter des sols devenus hostiles entassés dans des tentes inhospitalières. Des cités en ruine avec des bras qui dépassent et des chiens pisteurs guidant des sauveteurs au visage masqué. L’odeur pestilentielle des charniers humains et les épidémies galopantes, je les ai vues. Et des enfants sur des monceaux de détritus triant leur maigre et répugnant butin. J’ai entendu des mères et de pères en détresse supplier la «communauté internationale» de ne pas les oublier, intercéder pour que cesse la fureur qui leur arrache des êtres chers. Et j’ai entendu des répliques complètement vides de sens provenant de nos représentants.
Si je ne pleure pas, c’est parce que je suis trop vieille pour m’attendrir inutilement. Je préfère l’action : j’ai participé aux campagnes d’AI contre la torture, contribué à Oxfam, Médecins du monde et autres organismes locaux qui aident aussi nos déshérités.
Devant tant de désolation, je me demande si ceux qui dirigent le monde parviennent à s’endormir le soir en pensant à la roquette qui tombe sur la terrasse d’un café bondé. Ou s’ils s’endorment du sommeil du juste en se félicitant que leurs copains des complexes militaro-pétroliers prospéreront encore de nombreuses années à construire des munitions sophistiquées au risque de faire sauter la planète, assurés que les prochaines élections leur apporteront les votes de ceux qui pourront poursuivre leur mode de vie confortable de consommateurs grâce aux puits de pétrole, pipelines et autres artères conquis à des contrées lointaines. Inconscients d’offrir de plus en plus d’arguments aux fanatiques qui nous déjouent de jour en jour avec un exacto et une bouteille de nitro-glycérine.
J’aimerais bien que ceux qui nous terrorisent d’un côté comme de l’autre se parlent et règlent leurs différends de façon politique. Là je verserai peut-être une larme de joie.
Facile de trouver le milieu, mais périlleux de tenir l’équilibre sur ce milieu, ne se permettant pas l’écart d’un extrême à l’autre.
Cette neutralité froide dans les nouvelles m’agace depuis longtemps. Plus que m’agacer, elle me heurte. J’en suis même arriver, certaines fois, à y sentir un manque de respect. On prend le même ton pour le lampadaire qui a fracassé une auto vide que pour la foudre des roquettes qui s’abattent faisant exploser la cervelle de centaines de civils. Le même ton. Le ton étudié pour dégager l’impassibilité, caractéristique essentielle du « bon » journaliste. Ce je cherche et que je trouve parfois est dans le ton pris par une Pascale Nadeau. On y perçoit de légères variations, c’est certainement subtil et il faut y porter attention, mais je les apprécie suffisamment pour la préférer aux autres (Ce que je lui ai fait savoir d’ailleurs).
Avez-vous déjà rencontré des gens barricadés derrière une carapace rationnelle ? Vous apprenez rapidement que ce sont des gens qui, lorsqu’ils connectent leurs émotions, elles se transforment parfois en un flot difficilement contrôlable. Tout ça pour dire que si les commentateurs commencent à laisser passer leurs émotions, il leur faudra un sacré contrôle de soi !!! Un peu comme les psy qui ne doivent pas prendre sur leur dos les problèmes de leurs clients, ils devront eux-mêmes être suivis !
Bien humblement, je me suis proposé une solution, mitigée je l’avoue, que monsieur Proulx me donne l’occasion aujourd’hui de partager avec vous. Quand les journalistes interrogent les analystes, premièrement, ces derniers pourraient laisser libre cours à des opinions plus senties et le journaliste interviewer pourrait lui aussi sortir de son carcan froid de robot de l’information.
Et bien sûr, prendre exemple sur Pascale Nadeau qui ose de subtiles fluctuations …
Après avoir lu environ la moitié des 7 blogues suggérés je n’ai pas changé d’opinion et
mon blame va à l’occident qui doit se retirer de cette partie du monde afin que les enfants
s’épanouissent et qu’ils ne deviennent de futurs terroristes.
De toute manière comme les précédentes, la résolution de l’ONU ne sera pas respectée.
Le pétrole on s’en fout, les multinationnales trouveront des substituts pour s’enrichir.
En attendant le messie Israëlien qui doit emmener ce peuple vers une terre promise,
j’accuse Dieu (S’il existe) de cruauté mentale.
Un agnostique!!!
Le web permet cette rencontre de gens de la planète, appuyant leurs idées et leurs visions de ce qui se passe autour de nous. Sans filtre, comme la télévision peut le faire, avec un éventail d’opinions aussi diversifiées qu’on peut l’imaginer, le message diffus que l’on y retrouve permet une objectivité malgré tout. L’analyse se retrouve dans notre camps, plutôt que de nous être servi avec un emballage éclatant, qui cache souvent le cadeau ou le piège dissimulé.
Avec les émotions des uns et la froideur des autres, tous y voient un moyen d’expression et une façon de faire connaître leurs états d’âme et leur convictions. Seuls devant un écran, avec un goût de crier ou de s’apaiser, les individus échangent et font savoir ce qui leur vient en tête, à travers toutes ces guerres et ces conflits internationaux.
Notre opinion avant celles des médias, notre regard plus étendu et notre conscience plus développée, afin de prendre vraiment conscience de notre environnement et de cette terre qui tourne plus vite que jamais. Enfin un outil sans frontière, un moyen puissant et extraordinaire, qui permet de parcourir la planète, avec un écran et un clavier remplis de possibilités sans fin. Vive la liberté et la paix!
Je suis en désaccord fondamentalement avec ceux qui voudraient que le journalisme, surtout lorsqu’il est question d’événements tragiques durant les guerres, se fasse le champion de l’irrationalité et par conséquent de l’incompréhension absolue, soit celle qui parce qu’elle croit être le fin du fin de la compréhension en faisant montre d’une empathie de surface sans retenue, débouche sur l’incompréhension rehaussée au rang de la pure vérité. Ce serait le mensonge qui se croit parfait, celui qui veut passer pour la vérité absolue mais qui est en fait son contraire. Avec cette approche irrationnelle, il y aurait d’abord cette prétention d’être dans la pure objectivité, celle que seuls des sentiments peuvent permettre d’exprimer en montrant de la compréhension circonstancielle pour ce que sont devenus des vivants quand ils ne sont plus que cadavres et que l’on en reste là devant eux en les repoussant dans un enfer d’objets parmi d’autres objets. Cette objectivité-là, c’est celle que procure le regard imbécile, même quand il se double de sentiments pour se donner bonne conscience. Avec cette approche irrationnelle, nous serions au contraire prisonniers des biais les plus vicieux, ceux qui prennent parti sans le savoir ou sans le vouloir mais qui n’ont pas la lucidité d’exprimer clairement de quel côté vont leur parti pris. Au fond, cette approche est le refuge de tous les profiteurs qui espèrent ne pas être démasqués et qui récoltent la manne des retombées commerciales que leur procure leur téléréalité. Devant les guerres, il n’y a que la tentative têtue et risquée d’essayer de comprendre les motifs et les enjeux en cause, dans l’espoir d’atteindre une objectivité suffisamment cohérente pour être crédible, qui soit honnête.
Si les journalistes commencent à exprimer leurs émotions face à la guerre, ils vont devoir le faire dans d’autres situations et il ne faut pas oublier qu’ils sont là pour nous en apprendre plus sur les choses qui se passent dans la journée et non pour exprimer leur opinion sur le sujet. Je suis d’accord que la guerre n’est pas une partie de plaisir, mais un enfant qui se fait violer par son père ne l’est pas plus et c’est une chose qui arrive très souvent. Il faut donc que les journalistes et ceux qui présentent les nouvelles soient neutres et c’est mieux pour tout le monde. Ils se doivent d’être impartial et c’est important qu’ils le soient d’après moi.
Je me demande parfois quand arrivera le moment ou nos dirigeants n’auront plus le coeur à la guerre. Ne sont-ils pas écoeurés de faire la guerre? De toute la souffrance qu’ils causent dans le monde?
J’aimerais que ce soit ça qui se passe, qu’ils soient tous atteint d’une écoeurantite aigüe comme ce qu’il nous font vivre.
Pour ce qui est des médias, comment feraient-ils pour vivre de bonne nouvelle?
Faut croire que lorsque ça va mal ça fait vivre, la guerre, la misère, la famine, les catastrophes etc…
Ce qui les ferait pleurer, ça serait peut-être qu’ils n’aient plus de job.
Le phénomène des blogues connait une popularité sans précédent. Même « Voir » y consacre maintenant une section spéciale. Bien sûr, quand des millions de personnes se connectent à la grande toile à tous les jours, il n’est pas étonnant que 1 personne sur la planète, au moins, s’intéresse au site d’une autre personne. Par contre, de là à croire que le phénomène du blogue représente un intérêt quelconque pour l’humanité, j’en doute. C’est un peu, à mon avis, comme les romans « harlequin » pour lesquels tout ce qui compte, c’est la quantité et non pas la qualité. Il sera intéressant de voir ce reportage, afin de comprendre un peu plus le phénomène.
Voilà, moi aussi j’en ai assez! Tout comme certains lecteurs je n’ai plus de larmes à verser. Les médias traditionnels carburent au sensationnel…je ne sais plus ce qui est vrai, ce qui est juste, ce qui est de l’ordre du spectacle.
-Pourtant n’y a-t-il pas des millions de morts depuis quelques années au Darfour ? Où sont les Kodak ?
-Plus de 40 millions d’infectés du SIDA dans le monde. 34 millions de ceux-ci se retrouvent en Afrique et en Asie du Sud. Mais où sont les Kodak ?
Pourtant les banques et les pharmaceutiques n’ont jamais autant fait de profits que dans les 10-15 dernières années…
Voilà quelques sujets qui méritent notre attention…mais bon…l’auditeur se blase, il a besoin de nouveauté, se disent les médias. Petite question: Pourquoi Al-Jazeera ne montre pas les mêmes images que CNN ?
Non, depuis que deux tours sont tombées en 2001, plus rien n’est pareil, tout est prétexte à la résignation d’accepter Big Brother dans nos vies. N’oublions pas que Big Brother voit tout…
Pour terminer, deux dernières questions: Pourquoi la mort de quelques Israélien ou de quelques Américains justifient-elles la mort de 100 fois plus d’humains ? Ça vaut combien un Israélien ou un Amerloque ?
Ah puis non j’ai plutôt le goût de rajouter…Combien de publicités de McDo, de Tim Horton, d’autos de toutes marques je devrai me taper afin de payer les salaires de tous ces commentateurs vedettes ?
Pourquoi les psychologues ne pleurent-ils pas lorsque les patients leur parlent de leurs malheurs? Pourquoi les riches gentlemen comme Bill Gates ne pleurent-ils pas devant la misère du monde? Pourquoi le banquier ne pleure-t-il pas devant un citoyen qui fait faillite? Oui on est tolérant et on banalise beaucoup dans notre société. La guerre c’est horrible tout comme le reste. Lorsque j’écoute un film comme trafic humain, je me dis que c’est bien comparable à une guerre.
La guerre des clans..la guerre des tuques.. la guerre a souvent été utilisée pour amuser les petits comme les grands. Mais dernièrement ce qui se passe au Liban ca n’a rien à voir avec le jeu. Oui c’est triste, oui ca fait peur de voir tout ce monde mourrir et s’entretuer. Les témoignages des proches des victimes et les images via les médias sont d’une grande terreur. Le journaliste aux sensations fortes fait son boulot du mieux qu’il peut. Les gens veulent savoir.
Tous ces synonymes s’appliquent à toutes les guerres, quelles qu’elles soient ! Il est bien vrai que les présentateurs de nouvelles semblent insensibles à toutes ces guerres tout autant qu’ils paraissent inébranlables lorsqu’ils nous font la lecture de l’arrestation du dernier pédophile ayant agressé une vingtaine de jeunes enfants ou le mari jaloux qui s’est suicidé après avoir tué sa femmes et ses gosses. Mais le sont-ils réellement ?
Toutefois ils sont des lecteurs avant tout et non pas des raconteurs de nouvelles. De plus, ces représentants médiatiques doivent malgré et avant tout, refléter l’image du média pour lequel ils en sont les porte-paroles. Effectivement, j’imagine très mal un Bernard Derome, en train de nous lire que le dernier attentat en Israël, un des plus lourds de conséquence à ce jour a fait des milliers de victimes innocentes et majoritairement des femmes et des enfants, les larmes aux yeux et le mouchoir à la main !
Mais si les guerres sont absurdes, les médias le sont tout autant sinon plus. La preuve, ils nous balancent une pub de voiture de l’année entre les nouvelles internationales et régionales, lesquelles ne sont guère plus réjouissantes les unes que les autres. Inconcevable, aberrant, révoltant ; pendant qu’on s’entretue sur les trois quarts de la planète, les médias ne pensent qu’à nous bombarder d’annonces publicitaires, il faut bien conserver la rentabilité du Téléjournal ! Et ne pas perdre de vue que c’est une émission avant tout alors … « the show must go on », c’est l’évidence même de tout bon spécialiste marketing avide de pouvoir et d’argent !
Notre Bernard Derome et notre Sophie Thibault nationaux se sont sûrement endurcis avec le temps car lire les nouvelles est avant tout leur « job ». Parait qu’il n’y a pas de sottes gens, il n’y a que de sots métiers ! Oups !
De toute façon lorsque nous sommes avides de nouvelles détaillées, nous n’avons qu’à opter pour les chaînes à nouvelles continues ou Internet évidemment.