C'est un beau paradoxe. Si, en 2006, des fillettes peuvent se présenter en classe vêtues de l'uniforme officiel des guidounes de petite vertu, c'est en grande partie à cause des luttes féministes des années 70.
Tout à fait.
Car si les femmes ou les fillettes sont aujourd'hui libres d'interpréter leur féminité comme bon leur semble, c'est à cause du féminisme. Et si les femmes ont aujourd'hui le droit d'investir le marché du travail, de se faire avorter, d'être jurées ou de gober bêtement un oeuf dans le vinaigre au fond de la taverne la plus crado en ville, c'est encore et toujours à cause du féminisme.
Il y a encore du travail à faire, mais les femmes sont libres au Québec. Libres, donc, de porter des vêtements sexy. Est-ce un gain ou un effet pervers du féminisme? La question porte à réfléchir.
Ce qui m'étonne, cependant, c'est d'entendre des jeunes femmes au look plus que suggestif parler avec mépris des "féminissses". Un peu comme si ces dernières n'étaient que de tristes reliques frustrées, des fossiles vivants incapables de s'adapter au présent.
Un simple "merci" serait plus approprié, car sans ces femmes qui ont levé le poing, il y a plus de trois décennies, nos wannabe guidounes du 3e millénaire seraient encore considérées comme des choses appartenant à leurs maris, prisonnières de leurs casseroles, habillées en Môman Plouffe.
Deux émissions cette semaine abordent le thème du féminisme.
D'abord, le dernier épisode de Tout le monde en parlait, à Radio-Canada, nous replonge dans les combats du Front de libération des femmes. C'est fou combien on a évolué depuis! Oui, la révolution féministe a bel et bien fait entrer le Québec dans la modernité.
Ensuite, Jeux de société, à Canal Vie, examine le phénomène des "poupounes". S'habiller sexy: une forme de pouvoir sur son corps ou une soumission à l'homme? Malgré la pertinence des nombreux invités, aucune réponse n'est donnée.
Il faut toutefois entendre la "poupoune" en chef du Québec, Anne-Marie Losique, s'exprimer sur le sujet. Elle qui assume ses décolletés abyssaux, et qui dirige "une PME qui fait des millions", que pense-t-elle de l'hypersexualisation des femmes?
Eh bien, voilà: pour elle, le sujet n'a aucune espèce d'importance. Selon la productrice, on devrait plutôt parler des millions de femmes, ailleurs dans le monde, qui vivent dans des pays où la libération de la femme n'est pas même un vague sujet de discussion. "On ne parle jamais d'elles", selon Mme Losique.
Elle a raison: la situation des femmes en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique est à ce point pathétique que cela rend bien insignifiants nos petits débats sur la signification sociale des chandails bedaines.
J'y pense… Puisque qu'Anne-Marie Losique produit des émissions de télévision, pourquoi ne produirait-elle pas une série documentaire sur l'état des femmes dans le monde? Put your money where your mouth is, après tout…
Tout le monde en parlait, la lutte des femmes (1964-1975), à Radio-Canada, le mardi 5 septembre, 19h30
Jeux de société, la poupoune: pouvoir ou soumission, à Canal Vie, le lundi 4 septembre, 21h
Si vous souhaitez, vous aussi, qu'Anne-Marie Losique produise une série sur les femmes du monde, demandez-le-lui par courriel: [email protected].
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RADIO
C'est lundi prochain que Christiane Charette s'installe officiellement sur le trône de Marie-France Bazzo, réchauffé cet été par Patrick Masbourian. Pour sa première, une tournée des vedettes de la rentrée de Radio-Canada (radio et télé). Oui, car Quebecor Média n'a plus le monopole de la convergence désormais. Cette année, Radio-Canada saute aussi dans la parade. Christiane Charette, à la Première chaîne (95,1 FM), dès le lundi 4 septembre, 9h
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WWW
Le Panoptique, une revue mensuelle en ligne, concoctée par une vingtaine d'universitaires montréalais. Des textes bien fignolés qui abordent sept volets "nécessaires à la compréhension de l'expérience humaine", soit les arts et la littérature, l'économie, l'environnement, la politique, les sciences et la société. www.lepanoptique.com
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MAGAZINE
Dans la plus récente édition du magazine Harper's, l'histoire fascinante d'un jeune propagandiste américain en Irak. Aussi, une réflexion intelligente sur l'apprentissage de la lecture à l'ère des jeux vidéo… Harper's, septembre 2006.
Le féminisme! Il est vrai que depui les années 70, on a fait du chemin. Je le sais, je fais partie de ces femmes qui se sont démarquées, en allant sur le marché du travail pour gagner ma vie, alors que la plupart des femmes étaient clouées à la maison pour tenir maison et faire des enfants à la chaine (dans les années 60). Très peu pour moi… Le travail, l’autonomie, et un seul enfant. Finit la progéniture qui s’aligne un derrière l’autre.
Et je suis fière que les femmes, comme moi, se sont prises en main. Par contre, je suis moins fière, lorsque je vois ces jeunes filles de guidouner et retournent en arrière en se présentant comme des femmes-objets pour les hommes. Cela me désole toujours.
Et pour ce qui est de Anne-Marie Losique, je crois qu’elle aurait intérêt à produire des émissions effectivement sur le sort des femmes (je crois qu’elle va le faire d’ailleurs), au lieu de nous montrer des émissions télé-réalité adapté des américains, sur des anciennes vedettes déchues qui vivent dans un même loft, ou deux jeunes femmes nounounes qui ne savent pas traire des vaches. QUand même… un peu de dignité svp. !
Attention, monsieur Proulx, il existe plusieurs sorte de féminisme : le féminisme radical, le féminisme soi-disant réaliste (que j’appelle personnellement le féminisme « né-pour-un-petit-pain »)
Bien qu’étant moi-même féministe libérale, donc, pour le CHOIX de la femme, je suis fortement en faveur du retour du port de l’uniforme au secondaire (autant pour les filles que les garçons, ceci dit). Je présume que tout est une question de nuances, n’est-ce pas ? Autant je suis pour le choix de la femme, autant je suis pour une éthique de scolarisation permettant à l’élève d’apprendre dans un contexte approprié. J’ai moi-même porté l’uniforme et ne m’en suis nullement sentie brimée.
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Quant au reste, je crois que si les jeunes adolescentes hypersexualisées beuglent contre le féminisme, c’est qu’elles sont ignorantes et associent automatiquement « féministe » et « castratrice ». Il n’y a rien de mal à être ignorant : on l’est tous sur des sujets donnés. Seulement le cas échéant, on se ferme la geule et on va se renseigner avant de se prononcer sur le sujet afin de ne pas passer pour un(e) imbécile achevé(e).
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Bref, je me réjouie que deux émissions de télévisions soient consacrées au sujet du féminisme, et vous pouvez être sûrs que je ne les raterai pas.
Balivernes que c`est la faute des féministes qi les fillettes se prennent pour des femmes avant leur temps.
Le féminisme est arrivé dans nos vies et a permis qu`on choisisse d`avoir ou pas des enfants, d`être maître de son corps, de travailler, de voter, de se faire respecter.
Pourquoi alors assiste-t-on à ces petites filles qui ,bien inconsciemment, affichent une sexualité invitanteParce qu`elles veulent de l`attention, elles veulent qu`on les aime, elles veulent qu`on les regarde.Depuis qu`elles sont toutes petites que c`est ce qu`elles voient dans les pub télé, dans les revues, dans les émissions qu`elles regardent bien souvent sans la présence d`un adulte responsable. Elles se sont malheureusement élevées seules ces mignonnes petites. Peut-on les blâmer ensuite de vouloir imiter ce qu`elle ont vu partout autour d`elles?
C`est à nous parents de montrer à nos enfants ce que veut dire avoir de la classe et savoir se présenter, être jolie et féminine sans avoir l`air délurée.
Il fut un temps où les Québécoises étaient reconnues comme de belles femmes. Je ne crois pas que ce soit le cas aujourd`hui. Obésité, chevelure prismacolor, trous dans le nez……on a des croûtes à manger pour les générations qui sont dans les poussettes!
Effectivement, on ne parle pas assez de la situation des droits des femmes à travers le monde. J’ai l’impression qu’elles sont souvent oubliées lors des débats sur les grands conflits mondiaux alors qu’elles sont souvent victimes des pires injustices. Cependant, ce n’est pas parce qu’il existe des situations pires ailleurs qu’on devrait s’interdire les réflexions que suscitent notre propre société actuelle. Lorsqu’il est question d’hypersexualisations des jeunes filles, qu’il est difficile de nier, s’agit-il de liberté ou sont-elles plutôt prisionnières de leur image? Il y en a probablement des deux côtés mais il faut avouer que les modèles sociaux présentés à ces jeunes (magasines, vidéoclips, cinéma, etc.) qui sont à l’âge ou l’on est certainement le plus influencables, ont un réel impact sur leurs comportement. Par contre, bien que les féministes aient encouragées cette liberté de choix, elles ont également dénoncé l’objectification du corps de la femme. Certaines théories prétendent que cette hypersexualisation du corps des femmes est lié à un backlash au féminisme; les femmes envahissent de plus en plus toutes les sphères de la société, mais on les objectifie d’autant plus dans leurs corps. De plus, ces jeunes ne veulent pas s’identifier aux féministes qui ont été dépeintes par certains médias de masse (la plupart encore tous contrôlés par des hommes) comme étant anti-sexy et frustrées. Cette image serait-elle un autre backlash au féminisme? Comme vous le dites si bien, le féminisme a entraîné le Québec dans la modernité et on attend un tel mouvement dans les pays ou les droits des femmes sont pratiquement inexistants. Le mouvement féministe n’est pas parfait, mais entre l’excision et la violence, et les discussions sur les dérapages potentiels du féminisme et la perte de certains privilèges masculins, je préfère le deuxième.
Le féminisme a apporté de nombreuses avancées dans la vie des femmes. La liberté de choix en est une. La femme peut aujourd’hui s’habiller comme elle le désire et elle en profite. Est-ce qu’il y a du mal là-dans? Je dois avouer que certaines femmes s’habillent comme je n’oserais jamais le faire pour sortir. Mais je me dis que si elles, elles se sentent bien dans leur peau habillé comme ça et qu’elles ont le corps pour s’habiller aussi sexy, c’est à elles de décider. De là à parler de guidounes? Je pense que c’est une question de perception. Si la femme le fait pour les bonnes raisons je ne vois pas le problème. Si elle le fait parce qu’elle se sent bien, qu’elle se sent belle. Si ça peut la rendre heureuse pourquoi pas? Il faut toutes sortes de personnes pour former le monde. On ne peut pas apprécier tous les genres. Les femmes ont été longtemps obligées de se plier aux exigences des autres. Elles peuvent maintenant décider par elles-mêmes leur façon de parler, de penser et de s’habiller… pourquoi ne pas en profiter quand on sait qu’ailleurs dans le monde ce n’est pas toujours le cas? D’excellents reportages que je ne manquerai pas d’écouter.
Mais ça m’étonnerais qu’elle ( Anne-Marie Losique ) y donne suite. Sans compter que je ne suis pas certaine que sa perception serait à hauteur de Femme.
D’ailleurs le feminisme n’était pas là pour revendiquer le droit d’être poupoune mais le droit au respect, à l’égalité entre les sexes, l’équité salariale, le droit à l’éducation , le droit de vivre etc…
Celles qui sont montées au front sont bien plus celles qui se situent entre la sainte vierge et la putain.Elles sont vraiment à remercier.
Je ne manquerais donc pas ces deux émissions.
Merci pour l’info.
Vous n’êtes pas sérieux lorsque vous affirmez que si «des fillettes peuvent se présenter en classe vêtues de l’uniforme officiel des guidounes de petite vertu, c’est en grande partie à cause des luttes féministes des années 70» ? C’est de l’ironie, de l’humour noir, au mieux de la provocation ?
Le mouvement de libération de la femme, c’était bien autre chose. Les féministes, en plus de s’affranchir de la discrimination sexiste et de revendiquer leur place dans la sphère publique, ont voulu s’approprier leur corps pour le soustraire au joug de l’industrie publicitaire qui faisait de la femme un objet de consommation. Pour redonner aux femmes le pouvoir sur les décisions concernant l’utilisation de leur corps. Procréation, accouchement, avortement.
Absolument le contraire de ce que ces petites lolitas véhiculent. Une forme d’exhibitionnisme inconséquent. Si les féministes ont bravé l’incompréhension, les insultes et les risées c’est pour que ces futures femmes n’aient pas à être traitées comme des mineures ou des incapables. Si ça leur dit de redevenir de dociles et soumises esclaves de l’industrie du vêtement, il faut au moins qu’elles sachent que si des femmes leur ont ouvert des portes, c’était dans le but de leur éviter de tomber dans le piège où elles s’en vont tête première : redevenir des objets de consommation, cherchant l’approbation du regard des hommes pour exister.
Anne-Marie Losique dit assumer sa féminité et l’image pornographique qu’elle projette. Ce n’est toutefois pas une raison pour banaliser l’hypersexualisation des fillettes. En quoi ce sophisme peut-il servir la situation des femmes vivant ailleurs, dans des pays sous domination patriarcale ? Proposer qu’elle produise une série de documentaires sur leur condition ? Oui, là je crois que vous êtes sarcastique. Ça me fait penser à Madona que l’on cite comme modèle d’émancipation féminine. C’est pas parce qu’elle a un QI de 160 que le jugement vient avec, vous savez.
Il est vrai que le féminisme a défoncé à grand fracas la porte des conventions. Après le pantalon et le rejet du soutien-gorge, les possibilités ont connu une explosion exponentielle.
Pour ma part, j’estime que le confort doit prédominer. En contrepartie, il me faut admettre que l’image que l’on projette a un impact non négligeable sur nos interlocuteurs. Est-ce un hasard si le médecin spécialiste se montre beaucoup plus patient et avenant lorsque j’ai pris soin de me mettre en beauté, par rapport à la première fois où il m’a vue, toute dépenaillée. J’aimerais répondre que oui mais, malheureusement, j’en doute.
Et ce n’est pas si particulier à notre ère. Il s’agit plutôt d’une réaction typiquement humaine qui existe depuis que le monde est monde. L’emballage influe sur la perception et l’attitude des gens à notre égard. Ceci étant, il ne faut pas se restreindre à un unique style. Si telle allure convient au travail, telle autre dans le quotidien, rien n’empêche d’avoir envie de plaire de manière plus manifeste en certaines occasions.
Il n’y a de problème que lorsqu’on se retrouve prisonnière d’une seule et même allure en toutes circonstances. C’est la situation des fillettes qui n’ont pas la maturité requise pour discerner les moments où la séduction s’avère inappropriée. Elles souhaitent plaire en tout temps, sans être consciente de l’implication sous-jacente du regard masculin.
La femme qui sait moduler sa tenue aux différents contextes affirme, en sus de son charme, une certaine sagesse. Cela contribue à ses attraits auprès des gens qui cherchent la compagnie d’un être riche et entier. En matière de tenue vestimentaire comme dans les autres sphères de la vie, la modération a bien meilleur goût : une base de confort, un peu de classe, un zeste d’audace et une pointe de séduction, portés tour à tour ou, parfois, en simultané, éviter d’étaler à outrance et en permanence, n’est-ce pas là la recette du bien-être et de l’équilibre?
Je ne suis pas la seule à en parler et à le dénoncer ( j’ai lu au moins trois articles sur le sujet l’ année dernière et celui-ci cette année), mais avec la rentrée des classes, on ne sait plus à quels seins se vouer ! Les derniers feux de l’été ne se sont pas encore éteints et malgré tout, certaines jeunes filles tentent pathétiquement d’enflammer le sexe « fort » . Dans les corridors des collèges, errent des jeunes sylphides à la poitrine offerte, presque totalement dénudée. St-Hubert, priez pour nous ! Ce matin, j’étais très angoissée pour l’une d’elles qui, à chaque mouvement des épaules risquait de provoquer le même scandale que Lucie Laurier. Comment cette jeune fille peut-elle croire que la tenue qu’elle porte est une tenue convenable dans une institution d’enseignement supérieur ? Pourquoi n’en ressent-elle aucune gêne ? Je suis une femme et cette jeune fille me dérange en cela que ses protubérances mammaires double D presque totalement découvertes accrochent le regard, mon regard de femme hétérosexuelle. On ne peut faire autrement. Je suis heureuse de ne pas être un professeur masculin (est-ce sexiste ?), (d’ailleurs les collègues masculins se disent très mal à l’aise devant ce phénomène) ou encore un étudiant dont les hormones bouillonnent à plein (est-ce âgiste ?). Vous pensez que j’exagère ? Ici, non. Je suis profondément choquée par l’habillement de certaines jeunes femmes qui se demandent ensuite pourquoi on leur accorde peu de crédibilité et qui sont déçues des comportements des hommes. Nous sommes ici dans une institution d’enseignement. D’accord, je concède que je suis un tantinet moralisatrice, mais où est la limite et y en a-t-il une ? D’où leur vient ce goût pour l’exhibitionnisme ? Avons-nous tous une responsabilité morale par rapport à cette mode vestimentaire ? L’approuvons-nous ? Et ce serait le féminisme qui aurait causé cela ? Ayoye!
Nous avons tous été jeunes. Nous avons presque tous voulu être beau et bien dans notre peau. Quel garçon n’a pas voulu montré que ses muscles se développaient ? Quelle fillette n’a pas voulu être admiré par le plus beau gars de la classe ?
Les fillettes sont fieres de devenir de petites ados et de futurs femmes. Elles ont envis de montrer qu’elles sont devenue grandes. Je n’est aucune misère de voir une fillette de dix ans avec son nombril à l’air.
J’ai juste de la misère avec certain hommes qui ne serendent pas compte qu’ils regardent une fille de dix ans. Pourquoi empêcher nos jeunes de vivre leur jeunesse. Pourquoi les empêcher d’avoir les cheveux multicolor, le pantalon taille basse, le chandail bédaine et des petits percing.
Une fois que nous auront obligé les fillettes à se rabiller, que feront nous ? Nous allons demander aux femmes de ne plus porter la jupe ? Nous allons demander à ces femmes de cacher ce sein que je ne saurais voir ? Nous allons demander aux gens de tous s’habiller pareille ?
Le problème c’est que certains hommes ne respectent pas la jeunesse et les femmes. C’est prédateurs sautent sur ce qui est vulnérable. Ils ne s’attaqueraient jamais à une femme qui connait ses droits et qui demande le respect. À bien y penser, peut-être qu’ils s’attaqueraient à cette femme. Car ils sont désiquilibrés.
Laissons nos fillettes vivre leur jeunesse. Si nous les empêchons, elles le feront à 50 ans. Ils faut plutôt enfermer ces hommes qui ne savent pas vivre en société ?
Ah, le féminisme! Pour moi, ce mot-là ne signifie rien, sinon que des débats et des prises de bec. C’est un terme politisé, presque tabou, dont chacun possède sa propre définition. C’est catégoriser les femmes en plusieurs compartiments, les isoler, les rendre différentes, pour le meilleur ou pour le pire. On a donc affaire à un terrain plutôt glissant.
Les discussions à propos du féminisme cesseront lorsqu’on aura compris qu’hommes et femmes existent pour se compléter. Oublions ici le »sexe fort » et le »sexe faible ». C’est tout simplement une question de personnalité. Oui, biologiquement parlant, un homme ne pourra jamais donner naissance à un enfant, mais je crois qu’il peut ressentir des émotions au même degré. L’éducation à travers les époques et les stéréotypes ont grandement contribué au mythe de »l’homme fort qui ne pleure jamais ».
Il faudrait, une fois pour toute, abandonner tous les stéréotypes sexistes qui existent (et il y en a une tonne) : autrement dit, tourner la roue à l’envers. Réinventer tout ce qui a été dit sur les femmes à travers les époques, repenser la place de l’homme dans la société. Les résutats seraient, je crois, surprenants. L’homme et la femme ne se regarderaient plus jamais de la même façon… Peut-être seraient-ils enfin ensemble, sur la même marche du podium!
Il y a dans les propos de cette chronique un fâcheux mélange des questions. Faire de la tenue souhaitée et affichée par plusieurs jeunes femmes la résultante des combats féministes est un contre sens. Ces femmes ont lutté, il me semble, pour devenir en tous points l’égal des hommes, donc pour des objectifs vérifiables tant sur les points juridiques qu’économiques ou politiques. La tenue vestimentaire a aussi été considérée comme un moyen de provocation, mais nullement comme un enjeu en lui-même. Il serait paradoxal que cette tenue vestimentaire soit maintenant interprétée comme un enjeu primordial des luttes féministes, d’autant plus que certaines tenues dénotent, au contraire de l’attitude qui se veut le symbole de l’égalité avec les hommes, un retour aux vielles définitions de la femme d’avant les luttes féministes. D’ailleurs, même dans les pays où les femmes doivent adopter des tenues dictées par la tradition qui en font des objets de seconde zone, leurs tenues dans le privé se rapprochent de celles que ces jeunes filles croient être le privilège de leur libération ou encore, se retrouvent sur des scènes pour danser dans des tenues qui n’ont rien à envier à ces jeunes filles qui se croient modernes. En fait, non seulement ces tenues modernes ne sont pas la conséquence du féminisme, mais elles en sont la perversion puisqu’elles sont le symbole d’un asservissement de la femme sur des rôles que la tradition ne renie pas, bien au contraire. Mais cela n’est pas une raison pour replonger encore plus creux dans la tradition en imposant des uniformes auxquels il ne manquerait plus que le voile. Un code vestimentaire compris de part et d’autre serait à mon sens plus intelligent. Mais si certaines sont incapables de comprendre la portée de leurs gestes en les enfreignant et bien, tant pis pour elles.
Je fréquente des femmes superbes qui assument pleinement leurs féminités. Lorsqu’elles sortent, elles vont se vêtir avec élégance afin de mettre en valeur leur beauté et leur charme. Elle sont des femmes de tête qui font une travail exigeant. Elles ont du caractère et peuvent maîtriser des situations stressantes. Elles assument leur vie, payent leur maison, leur auto et fréquentent leur réseau social avec assiduité. Ce sont des femmes vraiment épatantes.
Mais elles n’ont pas d’homme dans leur vie et ce n’est pas faute de le désirer. Pourtant elle sont superbes, de vraies belles femmes. Pourquoi en est-il ainsi? Question difficile à résoudre car il n’y a pas qu’une seule réponse. Je présume que leur indépendance financière leur confère une autonomie qui les rendent exigeantes dans le choix d’un conjoint. Ce que je remarque aussi c’est qu’elles ne veulent pas faire de concession. En ce sens ont peut dire qu’elles sont intolérantes vis-à-vis des exigences qui les confrontes à leurs différences. Puis-je dire qu’elles sont moins aptes aux relations intimes puisque de mon point de vue de telles relations exigent toujours des concessions. Vrai ou non l’émancipation des femmes a du moins pour corollaire d’avoir laissé à ces chères Venus la possibilité de choisir alors qu’autrefois elles auraient été contraintes dans une relation continue.
Je peux dire aussi qu’elles assument ce que l’on nomme l’hypersexulité lorsqu’elles mettent à profit leur charme. Par contre sur ce point je demeure perplexe, car ce ne sont pas toutes les femmes qui assument cela avec autant d’assurance. Beaucoup de femmes plus fragiles ce laissent entraîner dans cette dynamique de la séduction que beaucoup d’hommes exploitent. Pour cette raison en particulier, je peux dire que l’émancipation des femmes a réussi pour certaines mais que ce n’est pas terminé. L’homme doit encore apprendre que sa virilité n’a pas à s’exprimé dans la violence.
Nous ne sommes que de la marchandise, des ressources humaines, des consommateurs… en public.
En privé, on fait bien ce que l’on veut. C’est-à-dire que ma blonde se montre pas les seins et le string en public. Autrement ce ne serait pas ma blonde. Puis, si j’aimais les filles qui se montrent presque nues en public, j’aurais peut-être une blonde comme ça. En fait, le reste du monde peut bien faire ce qui veut. De plus, je peux bien penser que les filles qui se montrent le cul et le stirng sont des salopes si le coeur m’en dit. C,est la liberté d’expression.
Quoiqu’il en soit, je n’ai pas d’enfants, mais si j’en avais, jamais je laisserais ma fille s’habiller comme une pute et se maquiller à 6 ans. Honte aux parents qui permettent ça.
On peut faire un débat de société ad vitam eternam. Y,a une seule vérité: il est crissemnet temps que les Québécois et Québécoises maturent. Ça va faire la mentalité hippie.
En fait, le féminisme a seulement donné un peu plus de pouvoir aux femmes, mais le reste se sont les femmes qui l’ont fait. Les stars, les magazines et la mode sont tous coupables d’avoir fait des fillettes se qu’elles sont devenue. Les stars influences énormément les jeunes filles par leur allure, leur charisme mais aussi par leurs vêtements. Les magazines n’ont fait qu’empirer ce qui existait déjà. La mode…pourquoi faut-il a tout prix être à la mode? Suivez votre propre mode et vous serez beaucoup plus «fashion» que tous les autres petits moutons qui la suive. Je ne crois pas le féministe soit directement la cause de ce problème. La faute est à tous ceux qui ont exagéré. Ce n’est ni un gain ni un effet pervers. Le féminisme nous a aidé à prendre notre place dans une société dominé par les hommes mais je n’y peut rien si certaines femmes, magazines, stars en ont profité pour s’enrichir. En influencant les fillettes il est clair qu’elles vont encouragé la mode sexy mais il est aussi très clair que les compagnies feront d’énormes profits. Je dirais même, sans être féministe,que certains hommes peuvent être à l’origine du problème!
À la Première chaîne de la radio de la SRC, 95,1 FM, deux heures par jour, cinq jours par semaine, je suis tout excité, j’imagine déjà sa voix dans mes écouteurs pendant que je m’adonne à mon hobby préféré: envoyer des textes à Voir.ca pour sortir certains soirs. Christiane Charette ne s’empare pas du trône de Marie-France Bazzo, laquelle a décidé de transporter toutes ses royautés en concentration à Télé-Québec, je retournerai à l’enregistrement de l’émission « Il va y avoir du sport » et je lui souhaite tout le succès déjà anticipé. Le changement çà fait du bien à l’une, le retour de l’autre ce sont des retrouvailles d’amour, de complicité retrouvée et des cotes d’écoute à la hausse, c’est prévisible. Mes avant-midis d’automne avec la dame en noir seront colorés, je vais goûter tous ses mots, savourer tous ses invités et participer humblement en communiquant à l’occasion mes opinions sur son site internet. J’ai hâte, je fais le décompte depuis des semaines, le 4 septembre, c’est lundi prochain enfin.
Rien de mieux qu’une jeune nymphette portant string et fausse poitrine siliconée pour nous envoyer cette phrase dans les dents. « Si je me trémousse en montrant mes fesses pour un agent qui profite de mon désir d’être vedette à tout prix, c’est pour bien démontrer le girl power! » Ainsi, Britney en aurait à remontrer à Lise Payette!
Je trouve dommage que nous ayons si peu de féministes qui se définissent comme telles au Québec. Comme si le mot était associé à jamais aux jambes poilues et à la mauvaise hygiène. Si je pense aux féministes, je dois me tourner vers ces femmes d’une autre génération. Probablement est-ce parce que tant de choses étaient à changer à cette époque. De nos jours, le seul nom qui me vient en tête est Audrey Benoît. Une ex-mannequin, auteure et comédienne qui s’assume en tant que femme et en tant que féministe. Mais la liste reste plutôt courte.
Les féministes doivent être au retour de balancier. Se sentant bien installées, elles en oublient les luttes qu’elles ont dû mener. Elles tentent de se distancier du mouvement parce qu’elles craignent que les hommes ne puivent continuer à les suivre. Dans le fond, c’est peut-être comme ça que les hommes sont parvenus à gagner. En permettant aux femmes un discours égalitaire mais en exerçant une pression par derrière. « Faites ce que vous voulez, mais n’en parler pas ».
Don’t ask, don’t tell comme diraient les Américains.
Comme toutes les grandes idéologies, le féminisme est capable du meilleur comme du pire. L’hypersexualisation des adolescentes en est une belle illustration. Oui, il s’agit d’un exercice de liberté, mais il se fait trop souvent au prix du respect de soi et de la dignité. Mais, est-ce la faute du féminisme ou de la mollesse de l’éducation que nous offrons à nos enfants ?
Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne paye pas de « g-string » à ma fille !
Ainsi, les jeunes filles d’aujourd’hui parlent avec mépris des féministes.
Eh bien, celles-ci goûtent à leur propre médecine, ayant elles-mêmes décrit avec dégoût la vie de leurs mères dans les années 1950, dépendantes du mari et du curé qui menaient leur existence.
D’ailleurs, c’est toute cette génération qui a été méprisée par les jeunes de la Révolution Tranquille. On lui a accolé l’étiquette de porteurs d’eau et de gens soumis aux patrons et aux anglais à une époque que l’on a qualifiée de « Grande noirceur ». On analyse maintenant avec plus de nuances cette période, parce qu’elle comportait les germes qui ont mené aux grands changements nécessaires des années 1960 et qu’elle était mue par des valeurs de sens du devoir et du travail qui ont été perdues par la suite en bonne partie et qui nous manquent encore.
Rien de surprenant à ce que la génération actuelle des jeunes filles fassent de même avec leurs mères féministes. L’ingratitude des jeunes est un phénomène normal qui se transmet de génération en génération. Les victoires de leurs mères sont maintenant un acquis. Pour elles, les remerciements ont déjà été faits ou sont inutiles. Elles ont un plus grand nombre de choix dans la vie et comptent les utiliser comme elles le veulent.
Ce qu’elles ne supportent surtout pas par contre, à tort ou à raison, c’est de recevoir des leçons de morale et d’histoire par des femmes qui ont vécu leur jeunesse à une autre époque.
Anne -Marie Losique représente certaines femmes libérées du Québec moderne. Provocante et séduisante a des fins mercantiles et assez honnête pour l’avouer. Ce qui n’est peut-être pas le cas des Madonna de ce monde. Par contre je ne suis pas certain que ce » genre » de féministe est celui que les femmes de pays totalitaire et archaïque on besoin pour se libérer du patriarcat qu’elles subissent.
J’ai beaucoup de respect pour les premières femmes féministes du Québec et de l’Amérique. Ces pionnières par leur lutte et leur courage ont contribuée a faire du Québec une société moderne , une société plus équitable . Bien sûr , parmis elles il y a eu quelques extrémistes , mais comme n’importe quel mouvement de libération parfois il faut parler fort pour ce faire entendre.
Ce que j’aime d’ Anne- Marie Losique c’est l’estime qu’elle semble avoir d’elle même, d’aimer être séduisante et provocante , du peu de cas qu’elle fait de ses détracteurs et cette volonté de continuer son bonshomme de chemin en se » crissant » des » qu’en dira t’on » …..!!!!
Ok, c’est bien drôle de rire de Miss Losique et tout ce qu’elle dit peut être transformé en blague, mais pour une fois qu’elle dit quelque chose d’un peu intelligent, laissons la donc tranquille.
Maintenant, dans le sujet de débat… les féministes contre l’hypersexualisation. C’est un sujet délicat parce que chaque personne a sa définition de ce qui est trop sexy. Pour certains, une épaule dénudée est choquant, alors que pour d’autres un string qui sort et une énorme craque de seins est normal pour aller à l’école.
Je soutient complètement que ce n’est pas normal que des filles de 8 ans portent des strings. Mais franchement, y en a-t-il tant que ça? On exagère pas un peu sur le sujet? J’ai été animatrice de camps de jours les deux derniers étés à Lachine (Montréal) et sur 200 enfants, je n’ai pas connu un seul cas de fille de 9 ans qui se maquillait ou portait des talons hauts. La plupart sont habillées par leurs parents (bien simplement) et n’ont pas peur de se salir et de courir dans le sable. Les pires portent des gougounes et s’assoient sur le gazon. Bref, pas de scandale comme les médias ne cessent de le répéter à chaque rentrée scolaire.
À partir d’un certain âge, les filles deviennent assez responsables elles-mêmes pour juger de leur habillement. Elles comprennent qu il y a moyen d’être jolie sans tout montrer. Aussi, il faut comprendre que oui les féministes des années 70 ont révolutionné le Québec, mais qu’aujourd’hui elles n’ont plus la même place et influence dans la société. Je me rapelle lors de la récente grève étudiante, les filles féministes du Cégep Saint-Laurent ont crée un comité féministe de la grève… car elles se sentaient opprimées par les garçons qui supposément prennaient trop de place dans la résolution du conflit. C’est RIDICULE!!
Être féministe aujourd’hui veut dire affirmer son égalité face aux hommes, pas besoin de faire pousser ses poils d’aisselles pour le faire, suffit d’intelligence!
Oui les féministes ont peut-être fait beaucoup pour faire avancer la cause des femmes dans bien des domaines, mais de là à dire que les petites filles habillées en guidoune le font à cause de ce mouvement, il y a un grand pas que je ne veux pas franchir. Le féministe n’a rien à voir là-dedans et il n’y a pas de quoi être fier quand on les voit habillés de cette manière. Ce n’est pas pareil quand c’est une femme qui s’habille ainsi comme Anne-Marie Losique parce qu’elle peut l’assumer, ce qui n’est pas le cas de la petite fille. Elle le fait parce que ses idoles le font, mais une femme peut l’assumer parce qu’elle est bien dans son attitude et son corps.
Je pense que le féministe continuera de faire parler les gens et vont alimenter les débats avec des propos du genre. Oui vous avez fait avancer la cause des femmes et on vous en remercie, mais il ne faut pas descendre trop bas non plus.
Un des clichés les plus usés que je connaisse est celui qui « déplore » que les jeunes filles ne s’identifient pas au féminisme.
Des hommes s’en gargarisaient déjà avant la naissance de Steve Proulx.
Trente ans plus tard – trente ans de diabolisation mur à mur de ce mouvement – comment s’étonner que des jeunes filles ne se précipitent pas pour s’identifier à ce qu’on continue à dépeindre comme un épouvantail… au point de lui attribuer aujourd’hui l’origine de la sexualisation des jeunes filles. un phénomène que les féministes dénoncent activement depuis leur confrontation des schèmes de la pornographie. Au point d’être qualifiées par d’autres mâles chroniqueurs d’être prudes, puritaines, anti-sexe, rabat-joie, etc.
Pas étonnant que de tels feux croisés découragent l’identification.
Mais ces attaques ont toujours existé.
Les hommes ne se sont jamais embarrassés de contradictions pour infliger aux femmes des procès contradictoires: « Forte, vous me combattiez, Faible, vous me méprisiez » comme chante Anne Sylvestre (http://www.chez.com/charlottem/textes/Chansons/sorciere.htm)
Donc, rien de nouveau sous le soleil – on exige encore des femmes qu’elles soient confiantes ET cochonnes … et on les blâme encore quoi qu’elles soient.
D’ailleurs, bien rares sont les femmes qui sont féministes à l’adolescence. On ne naît pas féministe, on le devient à l’épreuve du sexisme, un peu mieux déguisé aujourd’hui sous un vernis de libéralisme, sous la prétention que les choses ont bien changé…
Il me semble, personnellement, pour avoir écouté des femmes en parler, que c’est l’expérience du mensonge social, de l’inégalité persistante, de la violence toujours tolérée, du double discours d’une libération récupérée par les vendeurs de sexe, bref, c’est l’expérience des limites du rêve vendu aux petites filles – et de l’amour menteur – qui, graduellement, apprend aux jeunes femmes ce pourquoi on a fait tant d’efforts pour les détourner de l’expérience de leurs aînées.
Un défit à relever? Prendre le trône de quelqu’un d’autre? Même pas! Je ne crois pas, que cela aille été fait dans cette intention. Madame Marie-France Bazzo, avait terminé sont mandat, qu’elle avait d’ailleurs très bien fait. Mais, voilà, il faut parfois, passer à autres choses, aller ailleurs. Et c’est Madame Christiane Charrette qui continuera, à défendre l’émission. Elle est de taille pour le faire, ayant l’expérience, le savoir, et tous acquis nécessaires. De plus, ce n’est pas le charme, ni la gentillesse qui lui feront défauts. En somme, l’une ou l’autre sont d’excellentes animatrices de TV. C’est donc un certain plaisir, pour ne pas dire, un plaisir certain, que nous accueillerons Madame Charrette, toute en souhaitant, que l’on cesse de les comparer, ou de vouloir mettre de la compétition, là, où il n’y en a pas!!!
A voir et à entendre tout ce qui se dit ces jours-ci, je pense que je suis la seule à ne pas m’être ennuyée de Madame Charette. Nos atomes ne doivent rien avoir de crochus. Je suis une fidèle auditrice de la radio de Radio-Canada, de mon réveil à mon retour à la maison.
A l’émission de Marie-France Bazzo, j’ai appris beaucoup de choses dans tellement de domaines différents et j’ai situé mon opinion au travers de celles des grands courants. Avec Christiane Charette, je sens qu’il y a trop d’attentes des autres face à elle, on en parle comme s’il s’agissait de la perfection au niveau des entrevues. Nous avons à la télé le dieu Guy A. Lepage et nous aurons à la radio la reine Mme Charette. Je pense que je ne suivrai pas la vague déferlante et que de 9 à 11h30, j’irai écouter du côté de la chaîne culturelle de Radio-Canada.
Pas une surprise que les pré-ados ne trippent pas féministe. S’il s’était agi de provoquer une révolution anti-capitaliste et anti-patriarcale, elles auraient pu embarquer. Mais, sinon, quelle jeune de 11-12-13 ans a envie d’adhérer à une liste interminable d’interdits moraux? Chez les Romains, pour calmer le peuple, on offrait du pain et des jeux. Aujourd’hui, pour pas que les femmes deviennent trop revendicatrices, on leur propose du q et du jus.
Le féminisme peine à assurer sa survie simplement parce que le mouvement s’est approprié tous les rouages du patriarcat et de l’oppression. Exemple: Margaret Thatcher. Ou encore les femmes qui militent pour leur place aux c.a. Bonne idée en théorie, mais si, pendant ce temps, leur fille adolescente est en train de se shooter derrière un conteneur, qui intervient pour elle?
Je n’ai jamais compris cette obsession des femmes militantes pour la vie sexuelle de leurs consoeurs. À les écouter, la moralité implique pas de camisole trop voyante ni trop transparente, pas de seins trop gros ni trop petits ni trop mouillés, avoir du sexe seulement quand on a de l’amour, et encore seulement avec un condom fourni par l’infirmière de l’école, mais seulement après l’école, pas de jupes trop courtes ou trop attrayantes, pas de prostitution, pas de bretelles trop minces, pas de musique rock, pas de films d’horreur, pas de skate, pas d’alcool, pas de tabac. Wowww une femme tellement idéale que même Walt Disney n’a pas songé à la créer. Deux ans d’anorexie en prime avec ça?
Évidemment, l’habillement des jeunes est parfois un peu extrême. Mais, sérieusement, je doute que le principal problème social au Québec soit une orgie de poitrines à moitié dénudées. En premier lieu, la plupart ne sont pas assez jolies (désolé, c’était *la* phrase macho) Ensuite, imagineriez-vous un couple gai, où Paolo dit à son chum: « Ouach… tu portes des pantalons de cuir. Comme c’est dégradant!! »
Sauf si je fais la femme dans le couple, ben non tsé…
Et oui!Tout simplement « merci » serait plus qu’approprié…Ce mot qui ne semble plus faire partie du vocabulaire.La reconnaissance pour les acquis obtenus par les luttes des femmes qui les ont précédé au lieu de les dénigrer.C’est en s’acharnant à oublier l’histoire que les jeunes femmes d’aujourd’hui risquent de provoquer des retours en arrière.Elles ont tellement eu « tout cuit dans le bec » qu’elles ne réalisent pas la chance qu’elles ont,comme on peut le voir dans cette émission de « Tout le monde en parlait »,de devenir jurés dans un procès,d’embrasser la carrière de leur choix,de se présenter en politique,de se faire avorter ou d’avoir droit à la contraception,de tout banalement signer un bail ou d’avoir leur propre compte de banque…et cette année enfin,la reconnaissance qu’à travail égal/salaire égal et l’obtention de l’équité salariale.Si on songe que les 1ères luttes féminines datent des années 60,cette « reconnaissance » aura pris exactement 46 ans…Non,jeunes filles,les femmes qui vous ont précédé n’ont pas seulement lancer leur soutien-gorge en l’air.Elles se sont battues, ont marché,ont été en prison et tout ça pour constater que leurs filles dédaignent le terme de féministe,qu’elles veulent un retour à la maison,qu’elles font face à des censeurs (masculins pour la plupart) qui les accusent de « briser la famille » comme au bon vieux temps.
Et aujourd’hui,avec l’hypersexualisation,j’avoue être dépassée.J’ai toujours cru que le viol était un crime asexué et que toutes les femmes quel que soit leur âge ou leur statut social pouvaient en être victimes et en ce sens j’ai participé à quelques marches de « La rue,la nuit,Femmes sans peur » qui avaient pour but de nous réapproprier un territoire mais lorsque je vois des jeunes de 12-13 ans vêtues commes des « putes »,je me dis que quelque part,elles donnent prises à un vieux stéréotype qui fait partie de l’imaginaire des mâles depuis belle lurette et de celui malheureusement des juges et qui se nomme …provocation.
Ce que vous dites sur les femmes libérées, me fait tout de suite penser au film indien Water, que j’ai récemment vu. C’est un film basé sur une page véridique de l’histoire indienne. C’est à propos de l’isolement forcés de jeunes filles devenues veuves à un très jeune âge, et totalement rejetées par la société durant le reste de leur vie. Ce que je trouve d’autant plus déplorable c’est de savoir qu’un tel sort est encore réservée à bien d’autres femmes à travers le monde où leur liberté est sérieusement amputée au détriment de celle des hommes. Donc, quand je vois cela, et même si le résultat n’est pas toujours parfait, il ne me reste tout de même plus qu’une seule chose à faire, soit de saluer celles (les féministes) qui nous ont aidées à améliorer notre statut de femme!
Plus ça va plus les jeunes filles sont de plus en plus jeune à porter des vêtements les métamorphosant en objet. La condition féminine a beaucoup évolué, mais sur ce point c’est plutôt indignant, un véritable combat entre les femmes à savoir qui sera la plus provocatrice afin d’attirer les regards. Mais bon, seul le futur nous diras si cette tendance durera.
À propos de l’hypersexualisation de la société dénoncée dans un rapport du Conseil du statut de la femme