Août 2004. 3000 fidèles de la station radiophonique de Québec CHOI FM débarquaient à Ottawa. À coups de "Liberté, je crie ton nom", ils venaient défendre le "droit" de Jeff Fillion de s'exprimer sur les ondes.
L'événement a remis sur la table l'épineuse question de la liberté d'expression. Jusqu'où a-t-on le droit de dire n'importe quoi? Le CRTC doit-il censurer la radio-poubelle? Tous les avis ont été entendus.
Au plus fort du débat, Anne-Marie Dussault, alors présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, en avait fait sourciller plus d'un en déclarant qu'elle se sentait comme "une avocate qui doit défendre un tueur en série". C'est que, pour elle, le CRTC allait créer un "dangereux précédent" en muselant Fillion.
Le CRTC avait le droit de ne pas renouveler la licence de CHOI. Les ondes radiophoniques sont un bien public. Ceux qui obtiennent le privilège de les utiliser doivent se conformer à certaines règles simples, ce que CHOI n'a pas fait.
Donc, le CRTC pouvait tout à fait interdire la baignade à un individu pris à pisser dans la piscine publique.
Seul hic, en exerçant son droit, le CRTC a commis, à mon avis, des dommages collatéraux plus importants encore. Dans l'esprit des "X" – les auditeurs de CHOI -, l'organisme réglementaire jouait le rôle du vil pouvoir étatique décidé à en finir avec le pauvre citoyen Fillion, lui qui s'était donné pour mission de "dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas"…
En voulant régler le cas de Fillion, le CRTC en a plutôt fait un martyr. Or, c'est souvent en créant des martyrs qu'on part des cultes… Prenez Jésus, mettons.
Canal D propose deux documentaires qui, par la bande, traitent de liberté d'expression.
Le premier, Victimes… de la radio-poubelle, porte justement sur les luttes de quelques personnes ayant subi les attaques gratuites des Arthur et Fillion de ce monde.
Le second est une enquête qui nous fait voir les coulisses du "rock de la haine". Un regard sur ces groupes musicaux qui prônent la suprématie de la race blanche, qui souhaitent l'élimination pure et simple des Noirs, des Juifs, des gais. En toile de fond, on découvre comment ces groupes sont financés par des partis d'extrême droite de plusieurs pays du monde, lesquels voient dans la musique un puissant moyen de recrutement.
J'en viens à la liberté d'expression. Aux États-Unis, ces groupes néonazis peuvent proférer ce qu'ils veulent sans être importunés par les autorités. C'est que le "freedom of speech" est solidement enchâssé dans la Constitution américaine. Or, ces groupes demeurent plus que marginaux aux États-Unis.
Les choses sont différentes en Allemagne. La musique à saveur "White Power" est farouchement surveillée. Les forces policières annulent des concerts. Les groupes sont censurés.
Résultat: les efforts des autorités allemandes pour interdire tout discours raciste n'ont fait qu'alimenter les théories de la conspiration. Pour les mouvements aryens, il est clair que le gouvernement est investi par des forces sionistes.
Du coup, on a donné à ces voix extrêmes des raisons de se plaindre. "Voyez comme le gouvernement nous réprime! Nous avons raison de le défier! Soyons forts!"
En Allemagne, lors d'élections régionales tenues en 2006, le NPD (un parti d'extrême droite proche des groupes néonazis) a récolté 7 % des voix et le droit de siéger dans cinq conseils municipaux de Berlin.
S'il est légitime de vouloir empêcher les petits Fillion – comme les gros néonazis – de répandre leurs conneries, en revanche, brimer leur liberté d'expression risque de les rendre plus crédibles, voire plus influents… Beau paradoxe.
Le Rock de la Haine, à Canal D le dimanche 29 octobre, 21h.
Victimes… de la radio-poubelle, à Canal D le jeudi 2 novembre, 21h.
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TÉLÉ
La série Humanima s'intéresse aux liens entre l'homme et la bête. Cette semaine, un reportage touchant sur Gloria Grow, une résidante de Carignan qui a ouvert un refuge pour animaux. Entre autres, elle héberge des chimpanzés ayant servi en recherche biomédicale. À TV5, le vendredi 27 octobre, 19h.
TÉLÉ
Tout le monde en parle fait relâche ce dimanche pour faire place au 28e Gala de l'ADISQ. Louis-José Houde anime. À Radio-Canada, le dimanche 29 octobre, 19h30.
WWW
Êtes-vous du type Anne-Marie Losique ou Éric Salvail? C'est le genre de sujet que l'on aborde dans cette nouvelle émission radiophonique en ligne, RadioRev3. Enregistrée dans une ambiance conviviale, l'émission fait une belle place à la musique émergente. www.radiorev3.com.
J’suis d’accord avec vous M.Proulx quand vous énoncé dans votre dernier paragraphe que, obliger quelqu’un à se taire, l’évincer, c’est le rendre plus crédiblel, il y a longtemps que je recherchais les mots exacts pour décrire ce qui s’est passé avec Choi, Arthur, Stern et cie.
Quand on veut à tout prix faire taire quelqu’un c’est qu’il y a anguille sous roche, il faut aller au-delà des paroles reprochées et se demander…….?Pourquoi? on veut tant faire disparaitre de la planète ces méchants « Néonazis ».
Est-ce des médisances ou en savent-ils trop ????
Le CRTC ressemble étrangement à la Mafia Italienne, on s’arrange pour que tu fermes ta gueule, la différence c’est qu’on ne t’enlève pas la vie mais on peut t’empêcher de vivre !!!
LIBERTÉ
Il y a un paradoxe de plus entre Québec et Montréal concernant les animateurs radiophoniques, des Fillion et des Arthur pure laine mitée on n’en a pas à Montréal, faut admettre les contreverses que soulèvent les Gilles Proulx et les psy unijambistes visionnaires de bibites, quant à Stéphane Gendron, le fou du roi c.-à-d. le fou de lui-même, il fait de la vitesse dans les deux villes et se fout des contraventions, et que dire de tous ces humoristes devenus clowns à la radio qu’ils soient trop de bonne heure ou des grandes gueules qui improvisent des jeux de mots spontannés durant les commerciaux, moi je suis accro aux aurores à « C’est bien meilleur le matin », « Christiane Charette en Direct », Monique Giroux et tous les autres Michel Desnoyers qui me renseignent et me font grandir, sans descendre personne, sans partir de rumeurs, sans provoquer de contreverses, il faudrait plus de René Homier Roy, de France Joli, de Raymond Cloutier et de Grégory Charles acharnés au travail de qualité, alors plus jamais le CRTC n’aurait à sévir, finis les faux martyrs, le culte des petits christs sacrifiés, fini le lavage de linges sales en ondes et les propos irrévérencieux, racistes, sexistes, le cul en tête.
Je crois que vous avez parfaitement raison, brimer la liberté d’expression de gens comme André Arthur et Jeff Fillion risque de les rendre plus crédibles et du moins d’en rallier plus d’un à leur cause.
Je vous dis ceci et pourtant, je suis une auditrice assidue de cette station de radio depuis les tout début de Jeff Fillion à cette station. J’y étais également avant son arrivée.
Bien que j’ai souvent trouvé qu’il dépassait les bornes dans ses commentaires à l’occasion, je trouvais effectivement qu’il apportait souvent de bons débats.
Et lorsque la guerre a débuté entre le CRTC et la station Radio X de Choi, j’ai vu des gens qui d’habitude n’écoutaient pas cette station, devenir des assidus, ou du moins écouter à l’occasion pour être à la mode, être dans la gang. Ce fut la folie furieuse à Québec. Tout le monde avait son sticker dans la vitre de son char en support à la station (moi aussi).
Maintenant que le CRTC a accordé la nouvelle licence à Radio Nord qui a acheté CHOI et que Jeff est parti, je crois que cette station va redevenir comme les autres radios, sans trop d’éclat.
Pour ce qui est d’André Arthur, c’est drôle que maintenant les gens l’écoutent et ne critiquent plus ce qu’il dit depuis qu’il s’est fait élire…
Pour ce qui est de Jeff Fillion, il a amené sa petite clique avec lui sur la radio satellite et internet et comme je trouve qu’il est très coloré, j’ai suivi également, histoire de savoir comment se terminera sa saga.
Oui le CRTC avait le droit et l’obligation de ne pas renouveler la licence de CHOI-FM, car il y a une limite à respecter entre la « liberté d’expression » et le « salissage public ».
Tout le monde a droit à une vie privée et tout le monde a des qualités et des défauts et surtout tout le monde a droit au respect. Jeff Fillion a poussé beaucoup trop loin son pouvoir d’animateur en salissant volontaire et à plusieurs reprises les artistes, les personnalités publiques. André Arthur aussi a eu ce genre de comportement et maintenant qu’il est une personnalité publique autre qu’animateur, apprécierait-il subir le même sort qu’il a fait subir à plusieurs personnes ? C’est ce que nous verrons aucours des prochains mois, des prochaines années, il a intérêt à bien se tenir car je ne crois pas que les erreurs qu’il pourrait commettre ou bêtises qu’il pourrait dire seront tenues secrètes.
Le CRTC doit faire respecter le code d’éthique professionnel et sévir quand il y a un non respect. Ça ne brime en rien la liberté d’expression mais ça permet de faire respecter les gens.
Avec Filion, on ne nage pas dans la subtilité. Il me semble pourtant qu’on ne devrait pas avoir à argumenter ad nauseam puisque la simple sentence si souvent répétée dans ma prime jeunesse devrait suffir à pouvoir définir les limites de la liberté d’expression :
« La liberté de l’un se termine là où celle de l’autre commence. »
Facile, claire et limpide, cette maxime que nos profs du primaire avaient l’habitude de nous répéter devrait avoir été intégré à un degré plus profond que celui de la simple répartie pour clouer le bec. Donc, chacun devrait avoir autant le droit au respect que le droit à l’expression.
Élémentaire, mon cher Watson !
Quant à ce qui est de « dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas », c’est d’une prétention tout-à-fait outrante ! Sait-il ce que, moi, je pense ? Non. Alors qu’il assume ! Ce qu’il vomit sur les ondes, c’est SON opinion, pas la mienne. De plus, entre dire ce qu’on pense et dénigrer systématiquement quelques souffre-douleurs pour hypercompenser je ne sais quel complexe, il y a une marge. Les gens qui ont du tact disent aussi tout ce qu’ils pensent, mais de façon ô combien plus agréable !
Mais la diplomatie demande de la subtilité, de l’intelligence, et n’est pas à la portée de tous, hélas !
La liberté des uns prend fin ou commence celle des autres. Bel idéalisme dont chacun aurait une égale liberté. Mais il semble que certain on plus de liberté que d’autre. La presse donné a certain ne l’est pas toujours de façon désintéresser mais plutôt selon une idéologie particulière. Le nerf de celle-ci plus souvent qu’autrement c’est le pouvoir et l’argent. Enfin!!
Beau discours non! Je m’en rend compte c’est du radotage gauchiste, un vil penchant humaniste. (sic!) Mais ne fait-on pas toute un plat depuis quelque années de cette liberté d’expression! Les entreprises qui commerces veulent plus de liberté, se plaignent de toute les limites qu’on leurs imposent. Elles obtiennent des libertés (free trade). Serait-ce un exemple qui vient du commerce car les individus veulent plus de liberté d’expression mais ne savent plus quel commerce en faire! Wow! Ta liberté d’expression brime le commerce de la mienne!
Si on remonte pas si longtemps en arrière, a l’époque de Duplessis et de Jean Drapeau, n’y entendions nous pas ce qui nous semble aujourd’hui des calamités, ce qui étaient sans conséquence à l’époque. Il y avait oui des blessures personnels mais la presse n’y portant pas trop d’intérêt le blessé ne traînait pas sa plaie sur toutes les tribunes. Paradoxale aussi le fait que plus on réclame la liberté d’expression plus il faut de lois pour l’encadrer. Ce qui entraîne plus de poursuite pour toute banalité touchant cette liberté. L’exemple doit encore venir du commerce car pour avoir la liberté il faut qu’il passe au tribunal afin de vendre de la vache folle, du bois d’ouvre qui n’existe plus, de l’amiante qui tue et toute les brocantes que nous invente la sciences. Ha liberté, liberté tu me tues!
J’ai toujours considéré des Jeff Filion et des André Arthur comme des taxeurs de cour d’école. Au lieu d’utiliser la force, il utilise leur micro pour s’en prendre à des gens qu’ils croient plus faibles ou minables. Et comme tout bon taxeur, il s’entoure de gens qui les protègent, les encouragent. Notre réaction devant ses gens là en est souvent une de lâcheté. On préfère en rire ou faire comme si rien n’était. Les gens qui se font insultés préfèrent se taire en espérant que ces taxeurs des ondes en trouvent d’autres à descendre comme ce fut le cas de la mairesse Boucher et plusieurs artistes. Ça prit une femme forte en Sophie Chiasson pour tenir tête à la machine CHOI FM et reprendre sa dignité car lorsqu’on sort un taxeur de sa zone privilegiée (la cour d’école ou derrière le micro) il devient beaucoup moins brave et cinglant. On a tenté de la salir de la démolir (on le fait encore!) mais elle a réussit à gagner, mais non sans peine.
Filion,Proulx et Arthur ont droit à leurs opinions et tous ont un certain talent comme animateurs mais lorsque leurs propos dérapent et deviennent des attaques personnelles, blessantes et sans fondement, alors la victime doit avoir un recours.
On dit à nos jeunes de dénoncer les taxeurs, de ne pas se laisser intimider. Il faudrait que nous comme adultes ayont le même réflexe. La liberté d’expression nous donnent pas le droit de tenir des propos haineux ou racistes.
Le Canal D nous amène dans un vrai débat , car on peut bien monter aux barricades pour défendre la liberté d’expression , mais peut-on défendre la liberté de salissage gratuit fait uniquement pour détruire quelqu’un ou quelque chose et qui sert juste à mousser les cotes d’écoute ?
Ce n’est pas un secret pour personne d’apprendre que des groupes musicaux sont subventionnés par en dessous par des groupuscules d’extrême droite . N’oublions pas que ces gens tirent sur tout ce qui n’est pas conforme à leur fière appartenance de WASP (White Anglo Saxon Protestant) . Comme nous sommes des ‘papistes catholiques’ nous sommes aussi une tache en Amérique du Nord et nous devons nous attendre à être éliminés par ces néo-nazis qui se pensent supérieurs .
Le gros problême vient surtout du fait de savoir qui décidera ce qui est bien ou mal . Par contre comme ma liberté commence où finit celle de mon voisin , il ne faut pas ouvrir nos ondes à n’importe qui ou n’importe quoi , car rappelez-vous au Rwanda quand la radio nationale donnait l’ordre de tuer leurs voisins qui n’étaient pas de la bonne origine ethnique .
Un débat qui n’est pas fini et des émissions à regarder pour l’alimenter .
D’où viennent ces vagues suprémacistes blanches?
C’est incroyable qu’après tout le mal causé par les blancs, certains continuent de faire le mal en en voulant aux autres ethnies, aux différences. Comment peut-on détester quelqu’un qui a encore plus de raison de nous détester… colonialisme, esclavagisme, guerre, domination.
En intégrant le concept de liberté d’expression à ce phénomène, on ne peut que se rendre à l’évidence de la compléxité du phénomène. Nous sommes biens loin des considérations morales d’Hannah Arendt. L’inaptitude à penser ne semble plus être la seul cause du mal; la communication y est-elle aussi intégrée.
Le contrôle étatique semble nécessaire dans les communications publiques; mais crier à la censure et à la conspiration lorsqu’on nous coupe le micro est l’arme ultime contre ces mesures. C’est un peu comme dire « you are with us or against us », c’est diviser le monde en deux: ceux qui pensent comme moi et ceux qui veulent nous empêcher de penser ainsi.
C’est déplorable, mais compréhensible; lorsque s’autojustifient tes actions par la haine de l’autre, tu ne peux qu’avoir entièrement raison (selon toi) et voir ceux qui ne pensent pas comme toi comme une nuisance. Assez discuté, je vais me lire Hannah Arendt une autre fois et écouter ses reportages! Bonne semaine télé!
Je vais écouter autre chose que mon traditionnel Tout le monde en parle le dimanche pour faire place au gala de l’ADISQ animé par le très drôle Louis-José Houde. Un gala qui devrait être assez intéressant côté animation et j’ai bien hâte si mes prédictions sont bonnes. J’ai aussi hâte de voir le ton qui sera donné à ce gala parce que l’animateur n’aura pas eu beaucoup de temps pour ce préparé, parce qu’à l’origine ça devait être Véronique Cloutier qui l’anime. Mais ça sera sûrement un bel évènement et surtout une fête comique. Il ne reste plus qu’à attendre pour voir les tenues que porteront les artistes!!!
Mais ce qui est carrément inacceptable c’est d’utiliser la liberté d’expression pour faire de la diffamation quelque chose de quotidien !!!
En ce qui me concerne, Jeff Fillion a pleinement mérité ce qui lui est arrivé. Et CHOI FM a pleinement mérité que le CRTC prenne position contre eux.
Y a radio-poubelle et radio-poubelle. Et on va pas commencer à se comparer aux États-Unis… eux ils ont le droit d’avoir un «gun» presque en tout temps sauf pour prendre l’avion ou passer un contrôle de sécurité dans certains endroits… eux ils ont des Présidents qui ont été assassinés, sans oublier Martin Luther King et j’en passe…
Jeff Fillion n’est pas un martyr. c’est un tyran qui s’est fait dire par le CRTC : tu peux continuer si tu veux mais tu ne pourras pas continuer ici à CHOI FM.
Louis-José Houde sera certainement excellent en animateur de l’ADISQ… je suis assurée qu’il sera très bon, comme à l’habitude.
Et pour ce qui est de Humanima, quelle série touchante! Les chimpanzés sont des créatures drôlement intelligentes et il est tout à fait désolant de constater le sort qui leur est réservé plus souvent qu’autrement. Je me promet d’écouter l’émission et de saluer le courage de cette femme qui a ouvert un refuge pour les héberger. Les humains sont bien contents des services que ces animaux rendent à la science, mais lorsqu’ils ne sont plus utiles, ils les abandonnent. Nous devrions avoir plus de respect pour ces bêtes formidables.
Lorsque vous avancez qu’aux Etats-Unis certains groupes peuvent exprimer toute la haine et proférer toutes les insanités qu’ils souhaitent sans être importunés grâce à la liberté d’expression, on peut le percevoir comme un privilège. On peut aussi croire qu’au pays de la libre entreprise, tout ce qui rapporte a sa place. Pourtant Chose Stern a dû lui aussi quitter les ondes poubelles, s’cusez, publiques. Il se retrouve lui aussi sur la radio satellite et internet. Quand bien même, ces pollueurs attirent leurs fans sur des chaînes payantes, ça ne signifie pas qu’ils sont crédibles. Juste qu’ils sont en bizzzness
Dans le cas de CHOI, il y avait un marché à exploiter et avec Jeff Fillion, les commanditaires avaient fidélisé un créneau de la population pour qui une «grande gueule», c’est un «winner». Ceux qui n’étaient pas d’accord avec cette pollution des ondes publiques, eux, étaient des «loosers». Le CRTC devaient gérer les nombreuses plaintes. Et encore, faut-il savoir que porter plainte devant les tribunaux pour diffamation n’est pas à la portée de tous.
Ce n’est pas de la paranoïa que de retirer leur pouvoir à des tyrans et à des mal engueulés. C’est aussi une autre forme de liberté de choix. La liberté de ton, ce n’est pas la liberté d’abuser de sa tribune pour proférer des propos haineux. Ni la liberté d’opinion, celle de proférer des attaques personnelles.
Tant que nos institutions protégeront le droit du public à une radio intelligente et de bon goût, je ne me sentirai pas brimée.
Le gala de l’Adisq n’a jamais été une grande fête de la musique pour moi; pensez-y: on honore ceux de la musique qui sont aimés de l’industrie. Rien de très fêtard pour les auditeurs et le public de cette musique. Rien de plus hypocrite. Mais bref, je crois que cette année, ça va changer pour moi. Du moins pour cette année, puisque l’animateur saura, je crois, inverser la situation et au moins rendre le tout amusant et pétillant. Il ne doit exister personne de mieux que Louis-José Houde pour cacher n’importe quoi d’hypocrite, ou du moins essayer de le faire oublier. Rien à voir avec un homme qui lance un trophé ou un autre qui est… ennuyant. Bref, cette année, je serai au rendez-vous, et rirai de coeur grâce à Louis-José Houde!
Paradoxalement, j’ai très envie d’écouter le documentaire « Le Rock de la haine » et d’un autre côté, j’ai très peur de ce que je vais y apprendre. Je sais très bien que des groupes d’extrême-droite sévissent encore dans notre société pourtant d’apparence tolérante, mais j’ai peur de découvrir une ampleur beaucoup plus importante encore… Je ne m’explique pas comment des gens peuvent en arriver à une telle intolérance, une telle haine d’autrui, cela dépasse mon entendement! Je suis suprise qu’aux États-Unis, ces groupes soient marginaux comme semble dire Steve Proulx. Pourtant, les États-Unis, terre de prédilection du Klu Klux Klan et de certains républicains intégristes … Enfin, heureusement il existe des groupes comme Rock’n’Rights (branche d’Amnistie Internationale) qui vont sensibiliser les amateurs de musique dans les shows et qui réussissent, à leur manière, à contrer les effets des groupes néo-nazis.
Comme le remarque judicieusement Noam Chomsky dans un extrait de Manufacturing consent, la liberté d’expression ne peut s,appliquer sur une base sélective. Soit on est pour, soit on est contre. En fait, la liberté d’expression à pour fonction même de permettre aux citoyens avec lesquels vous êtes en désaccord de s’exprimer. Staline, Hitler et Mao étaient tout-à-fait favorables à liberté d’expression pour ceux qui pensaient comme eux!
Si quelqu’un exprime une connerie, rien de plus simple que d’utiliser notre liberté d’expression pour démontrer l’incohérence de son raisonnement. Dans le cas de Fillion et Arthur, c’est particulièrement facile.
Je suis d’accord mais il faut quand même apporter certaines nuances. Je suis d’accord sur le fait qu’il ne faut pas créer un martyr afin de lui donner encore plus de crédibilité. Au fond, toute l’affaire a dû faire son bonheur. Il était connu, certes. Mais il l’est maintenant encore plus. C’est ce qu’il veut. Toucher le plus de gens. En rejoindre le plus. Il est maintenat connu du québec au grand complet. Il est presque devenu victime du CRTC. Bon. Il est clair que le CRTC doit rester ferme et de ne pas donner de passe droit. Le sort de Fillion était donc légitime. Ce qui a fait qu’il est devenu une vedette est la non-sensibilisation du public à cet égard. La CRTC aurait dû parallèlement commencer une campagne de sensibilisation sur la liberté d’expresion. Une liberté qui comporte ses limites. Et il le faut. Le CRTC s’est tenu ferme dans cette histoire mais aurait quand même dû travailler au premier plan de la chose et de voler la vedette à Fillion.
Au lieu d’être paranoïaque, en écoutant les ondes de la radio, vive la télé! Surtout, avec la série : «Humanima», un super reportage, qui nous démontrera peut-être bien nos liens, indissociables, entre l’être humain et l’animal! On connaît déjà tous les services, que la fondation : «Mira» peut faire! Et dernièrement, j’ai même vu un reportage où, l’on pouvait, à notre grand étonnement, voir des chiens, détecter des maladies, tel que des cancers, bien avant que tous les médecins, s’en rendent compte. En fait, nous en sommes encore aux premiers balbutiements, dans la connaissance de tous les bienfaits des animaux. «Peut-être qu’un jour viendra, où nous l’animal domestique, sera plus qu’un animal de compagnie, mais un être vivant indispensable pour tous les humains.» (K. Lorenz).
Vous avez bien raison de dire que la censure que voulait imposer le CRTC n’a fait qu’empirer la situation.
Même si Filion tenait des propos dégoûtants, ce n’aurait pas dû être dans un régime démocratique le rôle d’un organisme de fonctionnaires de prendre des décisions discrétionnaires concernant la liberté d’expression. Les partisans de la radio-poubelle ont fait la même lecture, qui me semble juste, et n’ont jamais reconnu la légitimité de la décision, d’où la vaste protestation.
Ce rôle, ce sont les tribunaux qui l’ont. C’est à eux que revient de juger les cas à partir des lois et de la jurisprudence. D’ailleurs, lorsque Sophie Chiasson a gagné son point en Cour, cela a cloué le bec à tout le monde et la décision n’a jamais été remise en question par les auditeurs.
Bien sûr, faire appel à la Justice est une procédure pénible, surtout lorsqu’il est question de diffamation publique. Faciliter le recours aux tribunaux et augmenter les peines lorsqu’il y a culpabilité devraient être des mesures à envisager dans ces cas extrêmes.
Tout cela arriverait peut-être moins souvent si la culture de l’injure n’était pas aussi répandue dans la société. Ce sont surtout les politiciens qui écopent. On peut le voir facilement sur les blogues de Internet et sur les pancartes lors de manifestations : Charest : pourri, Harper : faciste, Bush : assassin, etc.
Cela n’est pas nouveau. On se souvient tous par exemple du manifeste du FLQ en 1970 lors de la crise d’octobre comprenant entre autres injures : « Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard, Trudeau la tapette ». Paraît-il que ce manifeste avait été reçu avec sympathie dans la population. Très édifiant.
Pas plus tard que cette semaine, Jean Charest a été l’objet d’une diffamation à l’effet que « son chalet de North Hatley avait été offert par d’obscurs décideurs fédéralistes ».
Non, les animateurs de radio-poubelle ne doivent pas se sentir si monstrueux lorsqu’ils entendent l’opinion publique.
La liberté est un bien que nous défendons farouchement et avec raison. Rien de plus insidieux que de placer une petite caméra au coin d’une rue pour, supposément, pouvoir capter les conducteurs fautifs. Mais ces mêmes petites caméras ne pourraient-elles pas aussi devenir des moyens de surveiller allées et venues des citoyens. Même chose pour la liberté d’expression. On empêche un gênant de parler mais n’ouvre-t-on pas la porte à d’autres gênants qu’on aimerait museler.
Pour moi, ce qui devient un argument en faveur du bâillon appliqué à CHOI est la haine qu’elle semble entretenir. Car si nous avons droit à la liberté d’expression, le discours haineux est lui, interdit. Ou le discours qui incite à la haine. Mais je ne veux pas revenir sur le cas spécifique de CHOI, tout ayant été dit sur cette station.
Mais est-ce bien pire de s’attaquer à Sophie Chiasson par le biais de la radio que de s’attaquer à Marie Carmen, à Belgazou ou à tout autre personnalité publique par le biais de l’humour. Car si on parle de vies brisées, même si le cas de Mme Chiasson est plus criant et si on célèbre sa victoire, n’empêche que plusieurs autres cibles doivent vivre le même fardeau. Si nous pouvons trouver drôle la farce méchante sur Mitsou dans notre salon, cette même farce serait beaucoup moins drôle si elle était à nos dépends et surtout, si elle était répétitive au point d’être reprise en choeur par l’ensemble du Québec.
D’un côté, on ne veut pas transformer un promoteur de la haine en martyr, lui faisant ainsi davantage de publicité et un plus grand public. Mais de l’autre, on ne veut pas non plus le rendre si facilement accessible que les gens puissent tomber dessus par hasard et ainsi se créer une plus grande visibilité.
Au Québec, la culture de la tolérance qui nous habite fait en sorte que nous ne sautons pas sur la première occasion pour bailloner quelqu’un. Mais nous savons aussi protéger les plus démunis et ne pas laisser gagner les « bullies » impunément.
On aime ou n’aime pas. Ceux qui n’aiment pas Jeff sont souvent ceux qui sont contre ces propos. Pourquoi les gens qui ne l’aiment pas lui porte tant d’attention. Vous n’avez rien d’autre à faire. Contrairement à ce qu’un bon nombre de personne pense, il ne passait pas ces émissions à diffamer. Il avait plutôt un opinion divergente avec beaucoup de personnes et celles-ci attendait les petits pas de côtés pour lui taper dessus. Jamais ces personnes ne sont revenus sur l’essentiel de ses thèmes préférés: non à la cigarette, non à la drogue, faites faire de l’exercice à vos jeunes, suivez l’économie, soyez fier, travailler plus fort. Mais malheureusement ce ne sont pas des concepts qui plaisent au québécois. Non, on préfère le socialisme mais avec l’argent d’Ottawa, et après on veut se séparer. Un bien petit peuple… mais que voulez-vous, il fait peur avec ses idées alors on tape sur ces erreurs et on parle de radio poubelle. Moi j’ai bien aimé Christiane Charette quand elle a dit à Sophie Chiasson qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle en faisant autant et qu’elle aurait laissé le tout aller. Je ne crois pas que Sophie Chiasson est une femme qui mérite d’être autant adulé, elle a de la misère à passer par dessus une phrase et partout ou elle va, elle la refait jouer. Est-ce du sado-maso ?
La liberté de presse et la censure sont des thèmes qui ont souvent fait jaser. Pour ma part, je crois que même si tout le monde a droit à son opinion, toute opinion n’est peut-être pas bonne à dire. En revanche, je suis persuadée qu’il est possible de parler d’une infinité de sujets publiquement, et ce, sans qu’il y ait controverse. Tout est dans la façon de s’exprimer. Ne nions pas qu’affirmer quelque chose de façon calme, respectueuse et avec des mots appropriés aide énormément à faire passer un message en douceur.
Malheureusement, je ne crois pas que Jeff Filion avait beaucoup de respect pour ses victimes. Cet homme m’a semblé avoir énormément de difficulté à s’exprimer de façon civilisée. Son seul et unique but était de provoquer ses auditeurs. Certes il a réussi, mais il a dû en payer le prix.
Je suis entièrement d’accord avec l’idée de permettre aux journalistes de nous faire part de leurs convictions et de la perception qu’ils ont de certaines choses. Par contre, quand la liberté devient blessante et provocante, je crois qu’elle n’a pas lieu d’être!
À mon avis, le CRTC ne devrait pas empêcher des gens de s’exprimer, même s’ils ont des idées extrêmes, à moins qu’ils ne suscitent carrément la haine et qu’ils créent ainsi le risque d’ameuter le peuple.
Mais concernant Jeff Filion, laissons-le s’exprimer. Par contre, s’il va trop loin, ayons recours aux tribunaux et poursuivons-le. Ainsi, il pourra raconter ce qu’il veut et ce, tant qu’il en aura les moyens. Après avoir payé quelques dizaines de milliers de dollars d’amendes pour diffamation, il finira peut-être par se calmer tout seul.
Le grand acquis de la modernité, sa grandeur et son charme, c’est l’éclat nouveau avec lequel nous jugeons naturel le droit à une vie meilleure pour tous, depuis les Lumières jusqu’à l’écriture même des mots sous vos yeux.
Et comment y parvient-on? Par l’instruction sociale et par l’emploi des connaissances scientifiques. On répand le savoir passé et présent ET on promeut la découverte et l’assimilation du savoir futur. Concrètement, la démocratisation de l’information est l’unique FLEURON certain de notre époque. Jamais auparavant, l’individu a pu s’exprimer aussi librement qu’aujourd’hui.
Nous gens du pays ne sommes jamais autant libres, contrairement à plusieurs coins pas si reculés que ça de notre planète. DÉFENDRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION consiste pour nous Québécois à promouvoir l’instruction ailleurs dans le monde pour que tous puissent rêver également à un monde meilleur. DÉFENDRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, c’est donner l’opportunité à des idées nouvelles, importantes pour l’essor social et la santé culturelle, de se faire entendre. DÉFENDRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, c’est aussi aider les gens moins nantis et éduqués à s’exprimer mieux pour que leur voix soit justement écoutée. DÉFENDRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, c’est également protéger, conforter et exhorter la pluralité des voix afin que règne la diversité d’opinions. Mais PAR-DESSUS TOUT, DÉFENDRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, c’est assumer individuellement la responsabilité morale de nos mots et de nos gestes, car nous sommes les derniers juges de cette liberté que nous chérissons si fort.
Je vous en prie de tout mon coeur, soyons à la hauteur de tous ceux et celles qui ont sacrifié leur vie à cette cause honorable.
Au Canada, la prérogative première du CRTC est de défendre la liberté d’expression de la manière que j’ai présentée. Elle devrait paraître comme telle dans notre constitution. La gestion commercante et tout autre mandat du CRTC devront se conformer d’abord à sa prérogative première.
À ses Jeff Filion et Cie. Cette culture de la haine n’engendre que des problèmes. Dans la société soit tu fais partis des problèmes soit tu fais partis des solutions pour le mieux être de la collectivité. Puis des problèmes c’est pas ça qui manquent.
Donc muselez un chien qui ne cesse d’aboyer, signe que la morsure s’annonce, est probablement un geste de prévention.
Pour ma part je n’accorde pas plus de crédibilité à leur jappement de la liberté d’expression qu’à leur propos.
Wouf! Wouf! qu’ils s’étouffent.
Dans une société démocratique la liberté d’expression est garantie par des lois, des chartres, et même par des constitutions.
Chez nous, elle n’est limitée que par les lois sur la diffamation et la litérature haineuse.
En principe cette liberté est presque absolue.
Cependant, nous savons que la censure s’exerce dans des pratiques plus ou moins secrètes.
Certains disent qu’il faudrait la restreinde.
Je ne suis pas de cet avis, mais je comprend qu’on en vienne à cette conclusion quand on voit les débordements auquels s’adonnent certains journalistes, hommes publics et médias.
Des réputations sont à jamais ternies par de fausses informations, au nom de la liberté
d’expression.
Il faut faire la différence entre droit et privilège!
Quand on se penche sur le cas d’animateurs-poubelles, c’est possiblement passer à côté du vrai problème que de se concentrer sur le meilleur moyen de les ramener dans le droit chemin. Ces agitateurs ne connaissent comme chemin que celui qui mène tout droit à la démesure de la plus futile nature. Ces agitateurs ne sont pas contrôlables. Et, si on en élimine un de temps à autre, un nouveau surgira ailleurs.
Si l’on veut mieux gérer la situation – car c’est vraiment le mieux que l’on puisse faire, tenter de gérer – on s’intéressera surtout aux agités, ceux qu’agitent les agitateurs. Beaucoup d’agitation ici, tout à coup… Donc, on cherchera le pourquoi de la fascination du fan club de ces animateurs-poubelles. N’y a-t-il pas des recherches qui ont été faites sur la question? On fait des études sur quantité de choses parfaitement inutiles et sans le moindre intérêt, jour après jour. N’en a-t-on pas fait une qui nous permettrait enfin de comprendre pourquoi des individus sont accros aux déchets? Et je ne fais pas allusion à Pôpa, ici. Celui-là, c’est un cas bien différent…
Enfin, quand en août 2004, comme l’écrit Steve Proulx, « 3000 fidèles de la station radiophonique CHOI FM débarquaient à Ottawa », quelqu’un a-t-il pris la peine d’analyser le troupeau? Souffrait-il d’une quelconque déficience apparente? Le mal était-il guérissable? Au fond, la question est de savoir s’il est possible d’immuniser tous et chacun, les plus à risque d’abord, contre les ravages des ondes-poubelle. Et, quand on aura mis au point un vaccin efficace, les vidangeurs n’auront d’autre choix que de se recycler.
Steve écrit: Dans l’esprit des « X » – les auditeurs de CHOI -, l’organisme réglementaire jouait le rôle du vil pouvoir étatique décidé à en finir avec le pauvre citoyen Fillion (…)
En voulant régler le cas de Fillion, le CRTC en a plutôt fait un martyr. »
Attention à ne pas glisser de « la perspective des X » à une lecture objective!
Ce n’est pas le groupe agressé ou la société qui créent et nourrissent la propagande haineuse en tentant de la limiter.
Les Fillion, Arthur, Proulx, Gendron, Rush Limbaugh et autres tribuns de la radio-poubelle se sont TOUJOURS présentés à leurs auditeurs comme les tenants d’un courageux franc-parler, drapés dans la libarté d’expression, face à un gouvernement corrompu, aux méchants censeurs, à la « mafia du Plateau Mont-Royal », à un Islam caricaturé, à une gauche perverse, aux fémiNazies ou à de fielleux profiteurs du Béesse…
Les masculinistes ne font pas autre chose en propageant leurs propos négationnistes de l’oppression des femmes sous prétexte d’une condition masculine qui ferait des hommes – batteurs de femmes et violeurs d’enfant inclus – les vraies victimes d’un balancier toujours décrit comme bloqué à l’extrême-gauche de sa course…
Propos marginaux, minoritaires, menacés? Allons donc… Gesca et la direction de Radio-Canada mettent jusement leurs immenses ressources à l’appui de ce discours: http://www.lesconferences-lapresse-radio-canada.ca/2006/accueil.html
Il ne faudrait pas que leur stratégie de se dire victimes de toute contrainte à leurs propos haineux en vienne à nous baîllonner nous-mêmes face à des inepties… au nom des libertés que certains réactionnaires tentent de battre en brèche.
Ce serait ça qui serait réellement paradoxal.
Comme disait ma mère , il ya des limites à ta liberté : « Elle finit là où celle de l’autre commence. »
Facile à répéter, mais pas facile à évaluer.
Le CRTC fait office de juridiction dans le domaine des communications tout comme le ministère de la justice le fait pour nos comportements. En tant que société, nous avons posé certaines balises en ce qui a trait aux choses acceptables et celles qui ne le sont pas.
La station de radio en question, tout comme M. Filion étaient bel et bien au courant de leur situation. Ils avaint reçus tous les avertissements à maintes reprises . Ils ont choisi de défier l’autorité tout en jouant les jeunes vierges offensées. Mal , leur en prit.
Dommage pour tous ceux qui ont cru dans cette station. Selon moi , ils ont tout simplement été manipulés. Ils sont trop impliqués émotivement pour juger de la situation et de plus n’ont certe pas le recul nécessaire.
Quand un juge envoie quelqu’un en prison il le brime non seulement de sa liberté d’expression mais de sa liberté tout court ! C’est la conséquence de ne pas savoir user de sa liberté à bon escient ! Si l’on se laisse influencer par le fait que ça déplait à certaines personnes , parce qu’elles manifestent fortement leur désaccord, alors aussi bien revenir à la dictature, car ça lui ressemblera: » Au plus fort, la poche! » dirait ma grand-mère .
Ça me semble très extrémiste de prétendre que la liberté d’expression peut être absolue. La liberté de vivre une vie paisible et heureuse, remplie de rire, d’amitiés et d’amour m’apparait un droit diablement plus fondamental que le droit de calomnier publiquement et d’attaquer la vie personnel de n’importe qui.
Dommage pour les professionnels de la haine et de la chicane, je ne peux vous appuyer.
Je crois que le problème de Québec-CHOI-Fillion s’est gonflé démesurément par l’approche lente et mollasse du CRTC. Certains gestionnaires croient que le temps règle tout, mais pendant ce temps les séquelles se développent… Parlez-en aux victimes.
La liberté d’expression est un droit fondamental clairement défini dans la Charte. Mais, dans le mode actuel, je crois que l’on aurait autant besoin d’une charte des responsabilités qu’une charte des droits. L’une ne devrait pas aller sans l’autre, à mon humble avis. Les gens deviennent de plus en plus égocentriques, superficiels, antisociaux.
Je n’éprouve que du mépris pour les Jeff Fillion, André Arthur, Louis Champagne, etc… Ils sont totalement irrespectueux et brisent la vie de certaines personnes. J’aspire à un monde plus civilisé !