Lors d'un événement mondain la semaine dernière, j'ai croisé l'auteur de Tout sur moi, Stéphane Bourguignon.
Tel un fan fini, j'ai déposé un moment mon sens critique pour mieux prendre mon courage à deux mains. Et je suis allé lui parler. "Bonjour, Monsieur. Félicitations pour votre beau programme, lui ai-je dit. Tout sur moi est mon coup de coeur de l'automne."
C'était d'un téteux consommé, mais c'était sincère. Oui, les "fausses-vraies" aventures de Macha Limonchik (dans le rôle de Macha Limonchik) m'ont complètement séduit. La comédie est diablement bien écrite, rudement bien jouée et unanimement goûtée par la critique.
Or, on s'explique mal pourquoi son auditoire s'effrite semaine après semaine. Il se situe toujours sous la barre des 400 000 téléspectateurs. En chiffres absolus, c'est du monde à la messe. Mais sur la planète télé, c'est une note très moyenne.
Critiques et observateurs ont avancé moult hypothèses pour tenter de trouver ce qui ne collait pas avec cette série. Serait-ce parce que Radio-Canada l'a placée devant les gros canons de TVA (Nos étés II, Le Négociateur II)? La série est-elle diffusée trop tard (21 h 30)? Est-elle trop audacieuse?
Stéphane Bourguignon, lui, croit qu'il s'agit d'un problème de promotion. Remarquez, tous les artistes ont l'impression que leurs oeuvres ne sont pas suffisamment promues… Scénario classique.
L'audimètre ne mesure pas la qualité d'une émission, bien entendu. Sauf que la cote d'écoute s'avère être à la télévision ce que le sang est au corps humain. Elle nourrit les organes vitaux. La quête d'auditoires colore, plus que toute autre considération philosophique, la programmation télévisuelle. Ainsi, une chaîne aux mauvaises cotes finit par avoir le teint blême.
Mais revenons à nos moutons. Pourquoi Tout sur moi n'attire-t-elle pas davantage? C'est peut-être l'époque.
En effet, la lune de miel avec le tube cathodique est terminée. Si la télé a été le média du 20e siècle, elle ne sera pas celui du 21e. Non seulement Internet lui ravit-il une partie de son influence, mais la télévision se tire dans le pied en se multipliant à outrance, morcelant ainsi son pain et son beurre: ses cotes d'écoute.
Résultat: dans le brouhaha médiatique actuel, le seul moyen d'attirer l'attention est de crier. Et c'est à qui criera le plus fort. Terminé, le temps où les télédiffuseurs n'avaient qu'à planter un téléroman aux intrigues quotidiennes pour appâter les masses.
De plus en plus, une simple bonne série ne suffit plus. Les télédiffuseurs doivent créer l'événement. Ils doivent sortir les paillettes, les canons, les grosses émotions. Ils doivent plus que jamais s'adresser au plus bas dénominateur commun. Ils doivent rendre leurs productions séduisantes, accessibles, prêtes à consommer.
Aussi les émissions qui gagnent les soirées télévisuelles au Québec sont-elles faites de ce bois. Les rebondissements préfabriqués d'Occupation double ou de Loft Story. Les valeurs sûres: Lance et compte, Le Négociateur et bientôt la télésérie sur Les Boys. Les entrevues dont tout le monde parle, les étoiles du Match des étoiles et les glorieux de L'Heure de gloire.
Dans cette course au plus bruyant, sale temps pour les discussions un brin laborieuses autour d'une table, ou les divertissements originaux et sans prétention.
Et bien qu'ils nous fassent passer de bons moments, sale temps aussi pour Macha et ses amis…
Tout sur moi, à Radio-Canada, 21 h 30
Cette semaine, Éric prend sous son aile un strip-teaseur gai qui fait un numéro déguisé en gorille…
ooo
WWW
Le mot n'est pas beau, mais c'est bien à une activité de propagande que se livre le Parti québécois avec cette campagne sur Internet intitulée La Nuit des longs couteaux. Dans un court clip à la sauce Alfred Hitchcock, on nous repasse la scène classique de la douche (tirée de Psycho). À la différence près que la victime est René Lévesque, alors que les assassins sont Jean Chrétien et les premiers ministres provinciaux qui ont signé, à la barbe du premier ministre québécois, l'acte constitutionnel de 1982. La solution proposée pour venger ce crime? La souveraineté du Québec… www.nuitdeslongscouteaux.com
TÉLÉVISION
Zone libre présente un portrait intime de l'auteur des Belles-Soeurs, Michel Tremblay. Traduites partout, les versions internationales de ses pièces suscitent la curiosité. Entre les mains de Michel Tremblay, à Radio-Canada, le vendredi 10 novembre, 21 h.
si la propagande pouvait toujours être aussi tongue-in-cheek…
La course aux côtes d’écoute, c’est ça le gros problème de notre télévision. Pour chaque millier de téléspectateurs, on évalu ce que coûtera (et rapportera) un 30 secondes de publicité. Comme si les commanditaires n’avaient pas suffisamment de visibilité, comme on dit dans le milieu.
Mais revenons à »Tout sur moi ». Ce qui fait le charme d’une série télé, c’est son penchant à sortir des sentiers. Et je crois bien que celle-ci réussi là où d’autres (valeurs sûres) comme »Lance et compte », »7e round », »La promesse », brillent par leur manque de profondeur et surtout d’imagination.
Que ce soit vu par 400,000 ou par 2 millions de personnes a peu d’importance. L’important c’est d’avoir un public fidèle, non pas un public qui regarde la télévision parce ce que ça met de la vie dans la maison et que ça nous évite de nous parler. Quand on y regarde de plus près, il doit sûrement y avoir plus de discussion après le visionnement de »Tout sur moi » que de »Lance et compte » (sauf si on anime »110 % »).
La nuit des longs couteaux semblent être un mauvais souvenir qu’on tente tous d’oublier et c’est dommage. J’enseigne auprès des jeunes et peu connaissent cette épisode assez troublante de notre histoire. ‘Je me souviens’ ne devrait pas servir seulement à couvrir nos plaques mais aussi de réfléchir sur ces moments marquants de notre histoire.
La nuit des longs couteaux fut le début de la déchéance du mouvement souvereigniste ou Trudeau et le autres ministres canadiens ont tourné le dos au Québec en lui enlevant son droit de veto.
Lévesque et son équipe croyait (naivement!) qu’une alliance avec les autres ministres était possible et qu’ensemble ils pourraientt faire céder Trudeau et obtenir plus de droits. On connaît la suite. Trudeau a machiné une entente en secret avec les autres ministres, isolant ainsi le Québec.
Lévesque s’en est jamais remis et le Parti Québecois a connu une crise interne qui persiste à ce jour. Que le PQ veuille maintenant nous rappeller les faits de manière controversée c’est une chose, mais n’oubliez jamais que c’est le PQ qui a pris le pari et qui a perdu. C’est le PQ qui a cru aux bonnes intentions des autres ministres canadiens et s’est fait avoir.
Sommes-nous comme peuple plus apte à réagir à une telle situation aujourd’hui? J’en doute. On s’est fait bafoué au Lake Meech et on a jamais réussi à se faire reconnaître comme peuple.
Quand je vois un Don Cherry se fait applaudir à tout rompre à la chambre des communes, je me dis que peu de choses ont changé.
Et nous petit peuple. On aime mieux se faire marcher dessus par les communautées religieuses, se moquer de nos grandes vedettes (Céline Dion, Jose Théodore) et se complaire dans la médiocrité.
Comment voulez-vous que les autes nous respectent quand nous on n’y arrive même pas? Petit peuple de zozos!
Le problème c’est dans la grille horaire.
Le charmant TOUT SUR MOI passe juste après l’imbuvable CA.
Résultat, les téléspectateur quittent radio-canada vers 9 heures. Et une fois partis, c’est pas facile de les faire revenir à 9h30, surtout quand le canal concurrent sort les gros canons pour conserver l’auditoire.
Gageons que replacer cette série dans une grille horaire plus appropriée, genre 7h30, donnerait sans aucun doute un nouveau souffle du coté des maudites cotes d’écoute.
quand j’ai commencé à écouter « Tout sur moi », je voulais tenter de trouver ci qui était vrai de ce qui était faux. Je trouve courageux les artistes qui acceptent de participer à cette émission en sachant qu’on leur fera jouer un rôle méchant, même si le personnage porte leur nom (qu’on pense à un Paul Hébert libidineux et à un Serge Postigo sex-aholic). Je trouve les situations drôles et je me fous de savoir si telle situation leur est arrivée ou non dans la vraie vie.
Pourquoi cette série n’attire pas plus de téléspectateurs? Les vedettes principales sont connues pour surtout avoir joué au théâtre, lieu qui semble honni par beaucoup (trop?) de téléspectateurs. De plus, ce ne sont pas de grosses vedettes de cinéma et de télévision comme le sont Rémy Girard et Gilles Renaud. Il est aussi encore de bon ton de mépriser Radio-Canada, comme si la qualité et le plaisir et l’accessibilité étaient des notions incompatibles.
Je n’ai qu’une chose à dire et c’est simple…
Si le Parti Québecois veut vraiment changer les choses, alors qu’ils s’engagent à déclarer l’indépendance du Québec le lendemain de son élection au pouvoir.
Ils ne seront peut-être jamais élus avec une promesse comme ça, mais ils seront crédibles pour la première fois depuis longtemps !!!
Je n’ai pas confiance au Parti Québecois pour faire du Québec un pays, point final !!! Et je le voudrais tellement ce beau pays… Ça manque à l’histoire du Québec…
La performance a atteint tous les niveaux de la société. Pourquoi est-ce que les scores d’audimat devraient en être préservés ? Pour que les séries de qualités sauvegardent leur place malgré les raz-de-marée causés par les méga-productions hyper publicisées ? Désolée, mais personne n’y échappe.
J’en suis la première a m’en attrister car j’ai vu ainsi périr des émissions que j’adorais. Tout ça parce qu’elles n’atteignaient pas les 800 000 de cotes d’écoute…
A croire que chaque émission devraient être des Ben Johnson et performer a tout prix, même si ça l’implique d’employer des moyens artificiels pour avancer plus vite vers le coeur des gens.
Comme dans tout, on oublie l’essentiel. Ici, on oublie de laisser la place à l’épanouissement. L’épanouissement des émissions de tous styles, pour répondre a tous les goûts, et a celui des émissions elles-mêmes, qui devraient avoir devant elles le temps de prendre racine dans l’intérêt d’un plus grand nombre.
Malgré la pression publique ( « Hein ? quoi ? t’écoutes pas ça toi ? ben c’est toi qui est dans le champ de pas aimer ça car on est plus d’un million a tripper là-dessus ! On est sûrement pas tous des niaiseux ! » ), malgré l’omniprésence de la publicité, je vais continuer a ne pas regarder vers les émisions creuses et racoleuses telles que le Loft ou Occupation Double. Je vais regarder là où les projecteurs ne vont pas forcément. Là où parfois, dans l’ombre des plus grands, il se cache des trésors à découvrir.
J’ai du mal a m’expliquer moi aussi pourquoi tout sur moi,n’attire pas plus de téléspectateurs.Dommage car c’est une très bonne série fictive-réalité,original drôle a souhait.Macha est délicieuse dans son propre rôle et j’adore le personnage de Éric.Moi c’est pas compliquéle lundi soir c’est c.a suivi de tout sur moi!
Personnellement je n’ai pas eu la chance de visionner cette émission cette saison. La raison est bien simple: c’est trop tard. Moi à 21h30 je me prépare tranquillement à aller dormir et, comme j’ai décroché de la télé vers 21h, je n’ai plus le goût de revenir par la suite. J’aime mieux lire, caticher mon chum ou encore prendre mon bain. Puis, vient le temps de faire les lunchs, ramasser un peu et tranquillement se diriger vers le nid d’amour.
Je vous remercie de m’avoir fait découvrir ce petit bijou sur la Nuit des longs couteaux , car c’est bien vrai que les québécois se sont fait poignarder dans le dos par ceux qui ont tout fait pour nous faire perdre le premier référendum en nous promettant mer et monde et surtout en nous disant qu’ils nous aimaient et de demeurer dans la grande famille canadienne , alors que lors du banquet nous n’étions même pas invités vu que nous sommes depuis toujours le mouton noir ou le rejeton honteux que l’on veut cacher .
Je profite de cette allusion à Alfred pour revenir sur la déchéance de la télévision . Il y a dix ou quinze ans notre ordinateur ne servait qu’à du traitement de texte , à jouer au solitaire ou encore à s’émerveiller devant les quelques scènes animées de Encarta . Nous étions encore de fidèles téléspectateurs qui avions besoin de notre dose quotidienne du petit écran , sauf que de plus en plus , malgré l’abondance des canaux et la spécialisation de ceux-ci , nous sommes plus ouverts au monde et le petit écran dont on ne peut plus se passer est un moniteur d’ordinateur .
Permettez-moi de douter de ces fameuses côtes d’écoutes des émissions québécoises. Je suis désolée, mais de plus en plus, ces côtes d’écoutes ne tiennent compte que des gens qui n’écoutent que la télé en français. Une personne comme moi, qui écoute environ 70% d’émissions américaines, et 30% du Québec, on ne me permettrait pas d’avoir un de ces bidules Neilson ou autre pour calculer les heures d’écoutes.
Et lorsque je suis invitée à faire des groupes de discussion pour des sondages de pub, on m’avertit que pour être choisi il faut que j’Écoute la télé francophone en majorité. Donc selon moi, il y a pleins de gens qui comprennent assez bien l’anglais pour écouter autre chose que la télé québécoise et le font.
Et pour en revenir à TOUT SUR MOI, il fait partie du 30% de télé québécois que j’écoute, avec Tout le monde en parle, sketch show, les missions de Patrice et la revanche des Nerdz. C’est le seul téléroman que j’écoute, car c’est frais, nouveau, divertissant, et ils savent nous surprendre à tous les coups. Le fait d’être casé après C.A., ne les aide pas. Également, il y a des gens qui ne change jamais le canal de télé. ILs ploguent leur télé sur TVA pour la journée. Et pourtant, il n’y a pas grand chose d’intéressant sur TVA. J’ai remarqué que la PUB pour TVA est de plus en plus présente partout. Comme les émissions de télés sont de plus en plus poche (télé-réalité surtout), ils compensent leur mauvais produit par de la publicité dans les revues et journaux qu’ils possèdent et tentent de faire de leurs émissions des MODES!
TOUT SUR MOI ne bénéficie pas d’autant de pub, mais selon moi est écouté par des gens qui adorent l’émission plutôt que ceux qui regardent des shows de télé-réalité pour voir jusqu’où le ridicule peut aller, ou pour être IN.
Tout comme LA VIE, LA VIE, cette série deviendra un série-culte une fois en DVD.
Pour ceux qui écoutent la série : Je crois que c’est CLAUDE LEGAULT l’homme au visage et voix cachée, amant de Macha.
C’est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de publicité pour cette émission, mais je pense aussi qu’elle n’est pas dans la bonne case horaire. Le lundi il y a beaucoup de trop de choix à la télévision et même si j’écoute CA qui est à 9h00 après je ferme ma télévision. J’ai ma dose de télé et je n’ai pas envie d’écouter autre chose. Peut-être que si c’était le mardi par exemple ou il n’y a rien de spécial l’intérêt serait plus présent, mais c’est ma théorie pour le moment que la case horaire est mal choisie. Parce que je suis certaine que ce n’est pas une mauvaise émission parce qu’il semble y avoir des acteurs intéressants, mais il faudrait peut-être la passer en rediffusion pour voir si c’est ça le problème ou bien si les gens ne sont simplement pas intéressé par cette série. On se casse peut-être la tête pour rien!!
Cette nuit des longs couteaux est toujours là pour nous rappeler la mauvaise foi de ceux qui ne reconnaîtront jamais notre existence en tant que peuple distinct. Pourtant, ils ont reconnu de facto le caractère distinct du Québec en l’isolant de la sorte, comme si le fait de le considérer simplement comme un égal constituait déjà pour eux un geste impossible à poser. Ce caractère distinct, leur pratique de la politique nous rappelle constamment que cela est une évidence pour eux, mais par la négative, car c’est en tant que peuple conquis et nation soumise qu’ils nous voient. Il ne peut donc être question pour eux de reconnaître, ne serait-ce du bout des lèvres, ni de traiter en égal ce peuple qu’ils estiment devoir maintenir dans un statut d’infériorité et dont toutes les actions pour affirmer une quelconque différence sont vues comme étant suspectes. Certains considèrent que le Québec a été naïf quand il a cru dans la bonne volonté de ses partenaires provinciaux et dans leur désir de le traiter en égal. Je leur rétorque que ceux qui croient encore que le Québec avait un réel droit de veto constitutionnel sont encore plus naïfs. Croient-ils vraiment que ce droit aurait empêché le rapatriement unilatéral de la Constitution canadienne par les provinces anglophones et leur gouvernement central. Elle l’aurait été tout autant malgré ce droit et le Québec se serait contenté de ne pas y apposer sa signature, comme cela est présentement le cas, ce qui est l’affirmation que son droit de veto ne peut être considéré perdu par une entourloupette à la Trudeau du genre de celle qu’il se permettait quand la reine lui tournait le dos. Mais nous devons nous rendre compte que pour les auteurs de la Constitution canadienne et leurs descendants, ce droit n’a jamais véritablement existé. Nous sommes une réserve de plus dans le paysage canadien.
J’aime bien cet auteur québécois. J’ai lu deux de ces livres et je dois dire que je les ai bien aimé. Je n’ai toutefois pas eu le temps de regarder ses séries télévisées mais si elles sont à l’image de ce qu’il écrit, je suis certain qu’elles doivent être très bonnes. J’ai simplement regarder quelques épisodes de la vie la vie mais depuis il a produit beaucoup d’autres choses. M. Bourguignon est un bon jeune auteur qui connaîtra beaucoup de succès car on se reconnaît tous un peu a l’intérieur de ce qu’il écrit ce qui donne une autre dimension à ses romans. Je le conseille beaucoup et je suis bien content de voir que la critique est bonne a son égard
Cette semaine : «Zone Libre » nous présente enfin, un reportage, de Michel tremblay. «Portrait intime de l’auteur des Belles-soeurs», et combien d’autres pièces théâtrales, de romans distribués, dans à peu près, tous les pays, du monde! On l’aime, ou on le déteste au plus au point! Il ne laisse personne indifférent, de par son franc parler, de par ses opinions, et mêmes certains propos! Mais, tout le monde s’entend, pour lui reconnaître son immense talent! Précurseur dans l’âme, et authentique depuis toujours, il demeure l’emblème des marginaux, très représentatif, de toute une société! D’ailleurs, il n’a pas finit de nous impressionner. Il restera, toujours l’éternel enfant, prisonnier d’un corps d’adulte!!!
Tout sur moi est une délicieuse émission. Personnages simples et attachants, comédiens qui interprètent très bien leurs propres rôles, scénarios qui font sourire… Toutes les conditions gagnantes pour un succès… à 19h30!
Je n’ai que de bons mots pour cette si sympathique série que je suis avec joie depuis le début, mais je peux voir comment elle n’attire que 400,000 téléspectateurs. Je crois vraiment que c’est une question de case horaire. La plupart des émissions, à cette heure, durent une heure et débutent donc à 21h. À moins d’apprécier le combo formé avec C.A. (ce qui ne fait pas nécessairement l’unanimité), il faut un minimum de volonté pour abandonner une émission au beau milieu pour synthoniser Radio-Can, surtout pour une émission qui ne contient ni suspence (on sourit beaucoup, mais on ne se tient pas sur le bout de sa chaise), ni « continuité » entre les épisodes (on peut en manquer un et garder le fil)…
Mettez Rumeurs à 21h30, voir!
Vous semblez déçu du fait qu’il ne suffit plus de planter un téléroman aux intrigues quotidiennes pour appâter les masses. Pourtant, on n’a pas à le déplorer, les téléséries ne sont qu’une composante de l’industrie du divertissement. C’est un genre qui a le droit d’exister, qui procure une certaine forme d’hébétude propice à la relaxation, mais qui devrait idéalement n’être consommé qu’à petites doses. On ne parle pas ici de chefs-d’ouvres de l’humanité.
Il y a même une certaine justice à ce que l’auditoire des téléséries diminue. Qu’elles recueillent des centaines de milliers d’auditeurs à chaque semaine, plutôt que des millions comme auparavant, c’est encore trop comparativement à des bijoux de films comme « Les invasions barbares » ou « Gaz bar blues » par exemple qui ont fait à peine le score hebdomadaire d’une télésérie, même si la qualité artistique, la critique sociale et le travail d’écriture sont d’un tout autre niveau.
Lorsqu’un film dure plus de deux heures, on dit souvent qu’il aurait eu avantage à ce qu’il soit plus ramassé. Imaginez maintenant les longueurs que peuvent comporter les téléséries d’une heure par semaine pendant treize semaines par année pendant cinq années. D’ailleurs, vous déplaceriez-vous à l’extérieur de la maison et paieriez-vous 10 $ pour aller voir deux épisodes de « Tout sur moi » ou autres « La vie, la vie » ?
Vous voulez vraiment vous faire raconter gratuitement pendant plusieurs heures un récit fascinant, sans placement de produits, sans pauses publicitaires, à votre rythme, aux moments qui vous conviennent, avec des personnages bien campés, avec des intrigues crédibles, avec une réflexion stimulante sur le sens de la vie ou autre sujet transcendant, avec une écriture de qualité ? La solution est simple : emprunter un roman à la bibliothèque la plus près de chez-vous. La littérature regorge de véritables chefs-d’ouvre.
« Tout sur moi » s’avère une série forte, courageuse et …très téméraire!
Jamais la télé n’aurait osée diffusé une série comme celle-ci il y a quelques années. Son coté avant-gardiste, et disons le franchement, dédié à l’élite télévisuelle n’a rien pour attirer le grand public. Ses intrigues se situant ouvertement entre la fiction et la réalité, les spectateurs ne comprennent pas vraiment où se situe la marge entre comédie et réalité.
Je n’Aurais jamias cru que Radio-Canada aurait l’audace de donner toute sa confiance à Stéphane Bourguignon afin de créer une oeuvre aussi dérangeante dans l’univers de la télévision Québécoise.
Pour moi, cette série est l’ultime avènement de la saison 2006-2007. Cette série mériterait qu’on s’y attarde à plus d’une reprise. Longue vie aux comédiens « Personnages » de « tout sur moi »
je n’aurai pas l’occasion de visionner cette émission, (Pour la critiquer) car elle est présentée
un soir de mon conditionnement physique.
Je préfère le gymnase et les altères aux tubes cathodiques et émissions endormantes.
Nous savons tous que tout ce qui demande réflexion et analyse n’a pas la cote.
Il n’y a que les fausses émissions stupides que sont les télé-réalités, c’est-à-dire, celles qui
font appel à la passivité des « téléphages ».
Le plaisir de l’un c’est de voir l’autre se casser le cou, chantait Félix Leclerc.
Laquelle ou lequel sera évincé du groupe?
Ils peuvent même voter sans se déplacer de leur douillet fauteuil, avec leur inutile cellulaire.
Cela s’appelle participer !
Il faut trouver un coupable, un otage, un responsable. Responsable de quoi? Ils n’en savent rien. Leurs propos sont insignifiants et vides de sens. Les cotes d’écoute montent en flèche, les commanditaires jubilent, et les consommateurs paient pour ces abrutissantes émissions.
On ne bouge plus et on ne lit plus, parce que ça demande réflexions et efforts.
Il n’est pas surprenant que 43% du budget Québécois aille pour la maladie.
Ce n’est pas fini!!!
Si CA se veut le Sex and the City québécois, Tout sur Moi semble être le Curb Your Enthusiasm local. Et ces séries – qui ne rejoignaient pas tout le monde au US, étant diffusée sur la quelque peu élitiste HBO, semblent avoir le même accueuil à l’antenne de Rad-Can. Sur HBO, elles attirent qu’une part d’un large bassin de population, car elles sont très ciblées démographiquement. En adaptant (plagiant?!) l’approche HBO dans un plus petit bassin, on ne peut que s’attendre à de similaires rèsultats… toute proportions gardées. Cette attitude HBO-isante, on la voyait aussi chez la série Cover Girls. Ou
Désolé… Pour faire mouche avec un produit qui se veut marginal, il faut un grand bassin de la bonne démographie. Et la recette HBO – souvent reprise par Rad-Can – est par définition marginale. Et obtient des résultats margineaux.
L’autre problême, c’est peut-être que l’on a justement pas l’impression de voir un acteur au travail quand il et elle « joue » lui-même à l’écran, comme lors de la vie rêvée de Mario Jean, ou encore Trois Fois Rien. Du quotidien, on en a tous, Parfois, la télé se doit de fournir du rêve, vous savez. Pas un succédané de rêve; car il y a différence..
Moi qui ai la conscience aiguë de mon identité québécoise, plus éclatante et sous-cutanée que celle du pure laine, je suis fasciné de retrouver parmi nous tant de grandeur! Le Québec d’aujourd’hui est un canevas sur lequel sont fixés les efforts cumulatifs des « grands bâtisseurs » et penseurs, fleurons achevés, épanouis et exceptionnels qui jalonnent notre tissu social.
Le présent, à mi-chemin entre passé et futur, est pour moi l’occasion d’un constat aisé : Le Québec a un bel avenir devant soi, les jalons plus réguliers et toujours plus rapprochés sont des phares et des monuments nombreux, hétéroclites et rassembleurs, ils élèvent l’âme québécoise et lui lèguent des repères toujours plus beaux et brillants sur le sentier du devenir.
..si j’arrêtais ici mon commentaire, plus d’un parmi vous serez perplexes sur le sens et le contenu de mon message, bien que l’essentiel y soit. Je ne vous tiendrais pas rigueur..
J’ai 1059 caractères disponibles pour développer ma pensée… oups 998
Michel Tremblay, c’est un peu le Johann Wolfgang von Goethe allemand à nous, en littérature, mais c’est surtout sa sensibilité et sa sincérité à tout rompre qui sont pour moi une source infinie d’admiration. Il est un chef-d’oeuvre ambulant. Sa vie a plus de valeur que la somme récurrente de ses oeuvres. Il nous a affranchi de la culpabilité et de la faiblesse. C’est un exorciste né! Faire naître la beauté intemporelle de la honte et de la laideur? C’est avoir le pouvoir de changer la mentalité de tout un peuple, de lui redonner sa noblesse, de lui faire plus léger sur notre interminable voyage collectif.
J’aimerais pouvoir le lui dire en personne. J’ai découvert hier mon héros québécois moderne! Heureusement qu’il ne soit pas né posthume comme un certain Nietzsche. Mais il y a tellement d’amerturme et de tristesse dans sa voix, hier. J’aimerais tellement exorciser toute cette peine et lui faire voir une vie tellement plus belle… comme il l’a fait pour nous.
Merci Michel
Si le Québec en tant que peuple fondateur a été ignoré lors des tractations qui ont entouré la signature de l’Acte constitutionnel, c’est P.E.Trudeau qui en porte l’odieux. Si les provinces on renié leur signature, c’est également leur trahison que retiendra l’Histoire. La frontière géographique qui sépare le Québec de la capitale fédérale où s’est tramé ce complot ignoble est bcp moins large que l’absence de fair-play qui a caractérisé ces négociations. À moins que le fait de se méfier d’une signature lors de négociations soit une condition préalable à leur réussite, ceux qui sont tentés de blâmer René Lévesque et son équipe n’ont sans doute pas compris que seule la souveraineté du Québec pourrait mettre un terme à toutes ces tentatives ratées de faire reconnaître la spécificité de la nation québécoise. Avec tous les pouvoirs qui s’y rattachent.
En parlant de spécificité, le visionnement de l’émission Entre les mains de Michel Tremblay m’a rappelé, si besoin était, à quel point ce prolifique dramaturge, traduit dans une vingtaine de langues et produit dans plus de 60 villes a su imposer la voix de son milieu dans le concert de la dramaturgie mondiale. La connivence universelle qu’il a su établir en restituant à ses personnages un langage qui longtemps faisait honte, a conféré une identité à notre langue parlée. Michel Tremblay a pris le risque de faire reconnaître le «joual» comme toute langue vernaculaire. Si nous nous sommes reconnus à l’époque dans cet univers de laissés pour compte c’est qu’il a osé sortir de l’ombre et révéler l’essence d’un peuple. C’est l’audace qui sans doute manque aux Québécois pour adapter leur histoire nationale au concert actuel des nations.
Cette biographie qui retrace le parcours international des pièces de Tremblay est enrichi de témoignages, de documents d’archives et d’un touchant dialogue émaillé de confidence avec le réalisateur. En reprise samedi, à 22h sur RDI.
Je suis aussi un fan fini de Tout sur moi comme je l’avais été de La vie, la vie. Deux émissions intelligentes où je ris et m’exclame à voix haute, moi qui ne le fait jamais, surtout pas devant des comédies québécoises que je considère ineptes en général. Trouvant l’émission géniale, je ne me serais jamais douté qu’elle attirait aussi peu qu’un documentaire animal sur Télé-Québec.
Peut-être faudrait-il à M. Bourguignon son propre magazine, son propre journal et sa propre chaîne de médias pour arriver à rivaliser avec des émissions aussi « riches » que les émissions de baise en direct. C’est gênant de constater qu’au Québec, on préfère voir et entendre un quotient intellectuel qui frise la débilité plutôt qu’une émission, qui malgré sa qualité de divertissement, reste intelligente. C’est gênant de constater que les québécois préfèrent parler de la dernière bitcherie de Chose-Bine plutôt que de chercher à s’exposer à de la nouveauté. Parce qu’on ne peut pas nous sortir l’arguement que Tout sur moi est difficile d’accès, hermétique ou pour initiés seulement. Il s’agit d’une comédie dramatique que même Chose-Bine la bitch est capable de saisir et d’apprécier.
On en vient à croire que les québécois ne suivent que le gros cash.
Les gens vont se déplacer pour des comédies musciales à gros budget, qu’elles soient bonnes ou non.
Les gens vont visionner des émissions dont le buget publicitaire dépasse le PNB du Congo en associant intérêt et gros budget.
Les gens vont voir des pièces de théâtre où on a payé le gros prix pour avoir une vedette, délaissant ainsi les projets qui se permettent une véritable recherche.
Les gens vont choisir le livre vendu à 3 millions d’exemplaires, croyant que plus le nombre de volumes vendus est grand, meilleure est l’intrigue.
Et les gens n’achètent ni toiles ni sculptures et ne visitent pas les galeries d’exposition parce qu’on n’arrive jamais à les médiatiser à un point tel que les gens les croiront incontournables.