Quand j'étais petit, le Marie-Antoinette était un restaurant à Sherbrooke où j'allais déjeuner les dimanches avec ma mère, ma grand-mère, ma cousine, mes tantes. On papotait comme ça autour d'une crêpe imbibée de sirop de poteau. Et pour moi, le temps s'arrêtait.<p>Attendez un instant. Qu'est-ce qui m'arrive tout à coup? Je fais du Stéphane Laporte, maintenant? Vivement les vacances des Fêtes…<p>Restons concentrés. Je veux vous parler du film <i>Marie-Antoinette</i>, que Télé-Québec diffuse en primeur cette semaine.<p>Non pas le récent délire à saveur vidéoclip de Sofia Coppola, mais bien le film propret signé Yves Simoneau (<i>Napoléon</i>) et Francis Leclerc (<i>Mémoires affectives</i>), mettant en vedette Karine Vanasse dans le rôle-titre et Olivier Aubin dans la peau de Louis XVI.<p><i>Marie-Antoinette</i>, c'est un film d'abord et avant tout tourné pour la télévision française, malgré la distribution et la réalisation québécoises. Les comédiens adoptent l'accent de nos cousins, même si l'on reconnaît le Drummondville dans le parler de certains.<p><i>Marie-Antoinette</i>, c'est un docufiction. En d'autres mots, un documentaire doublé d'une dramatisation minimale qui sert avant tout le contenu pédagogique. Le film a été scénarisé par Jean-Claude Carrière à partir des faits réels, et tout au long du métrage, la narration de Guy Nadon est omniprésente. Malgré toute l'admiration que j'ai pour mademoiselle Vanasse, ce n'est pas dans ce film qu'elle déploie toute l'étendue de son talent. Dans de nombreuses scènes, elle pose plus qu'elle ne joue.<p>Saluons tout de même l'audace de cette production. Ambitionner de raconter aux Français une partie de leur histoire, ce n'est pas banal. "Parce qu'on est tout de même québécois", a tenu à rappeler Francis Leclerc au visionnement de presse.<p>Francis Leclerc, c'est ce réalisateur de talent qui a récemment déclaré que la télévision québécoise était "ennuyante", "mauvaise", qu'elle "manquait d'originalité". La réplique avait nourri les chroniqueurs pendant quelques jours.<p>N'ayez crainte, il n'était pas au visionnement ce jour-là pour rééditer son plaidoyer en faveur d'une télévision plus audacieuse. Quoique indirectement, oui. Car <i>Marie-Antoinette</i> est bel et bien un exemple de télévision audacieuse.<p>Ce film a d'audacieux un aspect particulier de sa production: la technique. C'est que l'entièreté de l'histoire a été tournée dans des décors numériques. Les comédiens ont joué toutes les scènes devant un fond vert. Puis, grâce à la magie de l'infographie (gracieuseté d'Hybride), on a remplacé le vert par des arrière-plans illustrant différentes sections du château de Versailles: la cour extérieure, la chambre de la reine, le grand salon, la galerie des Glaces. Tout au long du film, 926 plans ont ainsi été créés de toutes pièces pour donner l'illusion que ce long métrage a bel et bien été tourné dans le théâtre original des aventures de Marie-Antoinette.<p>Le résultat est étonnant.<p>Ces prouesses techniques suffisent-elles à faire de <i>Marie-Antoinette</i> un film grandiose? Non.<p>Comprenez-moi bien, il ne s'agit pas d'un mauvais film. Loin de là. Prenons-le pour ce qu'il est: un document pédagogique honnête dont l'ambition est de raconter fidèlement la vie et la mort de Marie-Antoinette. Le tout dans un style respectant l'époque, sans musique de New Order et sans relecture de l'histoire par le réalisateur. La vie de Marie-Antoinette. <i>Straight pipe</i>. <p>Prenons aussi ce film pour ce qu'il représente. Grâce à l'expérience réussie de ce décor virtuel, on a prouvé qu'il était économique de créer des reconstitutions historiques. Ce film de 90 minutes a coûté 5 millions de dollars. Pour un résultat d'une telle qualité, c'est une aubaine.<p>Alors, maintenant qu'on a fait plaisir aux Français en racontant un pan de leur histoire, pourrait-on faire de même pour nous? Trop chères, on fait de moins en moins de séries historiques au Québec.<p>Avec des technologies pareilles, ne pourrait-on pas, nous aussi, nous payer de beaux voyages dans le temps?<p><i>Marie-Antoinette</i>, à Télé-Québec, le jeudi 21 décembre, 21 h.<p>Voyez aussi le <i>making of</i> du film: <i>Marie-Antoinette sur fond vert</i>, à Télé-Québec, le vendredi 22 décembre, 21 h.<p>ooo<p><b>WWW</b><p><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2051/texte/medias_la_veille2_2051.jpg" align="left" alt="" />Pour son cinquième épisode, le <i>Tivijournal</i> concocté par une joyeuse bande d'étudiants en journalisme de l'UQÀM y va d'une revue de l'année. Les nouvelles marquantes de 2006, des sketches parfois hilarants, des parodies de pubs. Un régal à visionner en ligne. <i><a href="http://www.tivijournal.com" target="_blank">http://www.tivijournal.com</a></i><p><b>TÉLÉ</b><p>Les bilans de l'année, on n'y échappe pas. Hormis <i>Le Bye Bye de RBO</i>, Éric Salvail prépare <i>On n'a pas toute la veillée</i> (à TVA, le dimanche 31 décembre, 20 h). Un party de deux heures dans la plus pure tradition de <i>Soirée canadienne</i>. L'Infoman Jean-René Dufort livre aussi sa traditionnelle revue de fin d'année, à Radio-Canada, le dimanche 31 décembre, 22 h.<b></b><p>
Enfin nous aurons de quoi nous installer en famille pour fêter et recapituler la dernière année devant la télévision. RBO qui fait le bye bye 2006, ça sera de la télé décapante, je l’espère comme dans le temps de RBO et des Bleus Poudres. Cette télé critique nous manque vraiment. Pour ce qui est de Eric Salvail, je ne suis pas un grand fan, mais au moins il saura mettre le party dans les maisons avec un émission traditionnelle de fin d’année. Infoman, toujours fidèle à lui-même malgré un essoufflement durant les 2 dernières années. J’ai bien hâte de voir tout ça.
Pour ce qui est de Marie-Antoinette, je pense que la production québécoise n’aurait rien a envier à celle de Hollywood de Sofia Coppola avec Kirsten Dunst. Karine Vanasse est l’étoile montante du Québec si elle peut encore monter tellement elle a du succès en ce moment. Ce film sera sans aucun doute dans l’oubli puisqu’il sera diffusé à Télé-Québec, quel dommage. En tout cas, il faut quand même continuer d’être audacieux dans nos choix de projet puisque nous n’avions rien à envier à personne côté cinéma et télévision.
Soyons fières de notre télévision et de notre cinéma et tout le monde de cette industrie!
J’aimerais souligner ce qui m’a marqué cette année…
Enfin pas tout, car il y en aurait beucoup trop long à dire.
Dans le merveilleux monde des médias, je viens d’apprendre que CBC ne diffusera plus les matchs de la ligue Canadienne de football à partir de la saison 2008, je ne sais pas pour vous mais moi je n’écoute plus les Canadiens à la télé depuis que les matchs sont diffusés juste sur le câble !!! Je veux rien savoir de payer pour le service du câble et je vais donc m’intéresser à d’autres choses que le sport ! Fini la télé gratuite ?
Le métro de Laval est presque prêt à recevoir les premiers usagers du transport en commun, c’est tout de même quelque chose. Pendant ce temps, je lisais ce matin que Montréal est au dernier rang des grands centres urbains du Canada pour l’affluence dans le transport en commun (avec une hausse inférieure à 1% au début de 2006). Je doute qu’ils vont en parler au «Bye bye» ou encore à Infoman.
Je suis pourtant certain que ça sera tout de même fort intéressant et comique, c’est un rendez-vous que j’espère ne pas manquer, surtout que je n’ai pas de magnétoscope !!! RBO aux commandes du «Bye bye» c’est comme un rêve qui se concrétise !!!
Je disais donc, pas de quoi se péter les bretelles pour ce qui est du transport en commun, le service est «ordinaire» sinon très mauvais et les tarifs ne cessent d’augmenter.
Et ne me dites pas que c’est pire ailleurs dans le monde (car ça dépend où), je vous dis qu’à Montréal j’ai trop souvent la face étampée dans la vitre de la porte du métro (aux heures où je prend le métro). et je suis tanné d’attendre l’autobus. je prévois l’achat d’une voiture, moi qui ne jure que par le transport en commun !!! C’est super bon pour l’environnement, toutes ces voitures sur les ponts matin et soir !!!
Pour conclure, une autre nouvelle qui ne sera pas dans le «bye bye», Centraide a récolté 51 501 472 $ lors de sa récente campagne. C’est environ 175 000 donateurs… Oui nous sommes généreux !!!
Parce que nous sommes ce que nous sommes, on serait capable de regarder le film que pour la technique, que pour regarder ou Mlle Vanasse pose comme pour un catalogue Sears, vaut mieux je pense enregistrer le film pour pouvoir l’écouter pour ce qu’il est, un document informatif et non qu’un document informatique.
Mais je ne comprends pas pourquoi tout de suite on crie haut et fort que le Québec ne se servira pas de cette technique pour se faire des films historiques de sa propre histoire. Si vraiment c’est donné.
Mais bon, je pense que pour les comédiens, cela doit être beaucoup plus facile, intéressant, stimulant de jouer dans de vrais décors, ou même des décors montés de toute pièce que de jouer devant un fond vert. Peut-être que Mlle Vanasse aurait moins eu l’air de poser quoique peut-être qu’il en était ainsi de Marie-Antoinette. À vérifier.
J’ai visionné hier soir le film Marie-Antoinette. S’il est vrai que Karine Vanasse n’est pas à la mesure de son talent ( elle n,est tout de même pas mauvaise; juste un peu trop théâtrale), Olivier Aubin, lui, m’a permis de mieux comprendre la personnalité de Louis-XVl. Son jeu était tout en nuances, très sobre, très bien. Des grands pans de l’histoire sont oubliés, mais évidemment, on doit faire des choix quand on veut que ça tienne en une heure et demie.
C’est réjouissant de savoir que ce film sera visionné par nos « cousins » français; une oeuvre québécoise qui raconte l’Histoire de France à des Français, il fallait le faire. Mais au-delà de cela, il y a effectivement les prouesses techniques qui font qu’on a vraiment l’impression d’être à Versailles. J’aime les films historiques. Celui-là frôle le documentaire, mais j,ai quand même bien apprécié.
J’ai hâte, comme tout le monde d’ailleurs, aux émission de fin d’année.
J’ai vu le télé film de Francis Leclerc hier soir et franchement, j’ai été éblouie. Française d’origine, à l’école, on s’est fait gaver à fond la caisse avec les anecdotes sur la révolution française, les droits de l’homme et du citoyen et le renversement de l’aristocratie et du clergé, tout ça parti de France, phare de la démocratie ayant inspiré le monde entier…Dans cette histoire-là,on a quelque peu escamoté le massacre de milliers de gens et autant que les discours articulés des révolutionnaires et aussi le retour de la royauté, prémices de la mégalomanie d’un Napoléon, par exemple. Mais ceci n’était pas le propos.
On voit ici un portrait rapproché,oh! combien ésthète et sensible d’une reine tête -en-l’air et futile,(oh combien fabuleuse Karine Vanasse, sublime Paul Savoie, touchant Louis Aubin..). On assiste aussi au quotidien noyé dans l’inconscience, des nantis coupés de la réalité du monde ordinaire, qui, enragé par les injustices, forcera tôt ou tard les portes des plus nantis. Aujourd’hui encore, verrons-nous un jour des débordements justifiés de ce type, alors que 20% des individus détiennent encore 80% des richesses collectives?
Quoi qu’il en soit, ce docu-fiction et sa nouvelle technique, économique mais superbe de réalisme(et j’ai vu Les Tuileries et Versailles,on s’y croyait…sauf les couleurs, un peu flash par moment…), tout ceci m’a, une fois de plus convaincu du génie créatif de mes nouveaux compatriotes, et contrairement à la conquête de l’Amérique (tout le Canada pourrait être français, fichtre!), alors si mal orchestrée, ça n’a pas été ruineux pour notre TV Nationale très capable d’audace, on l’a revu ici . Bravo! Bis!
Si je m’intéresse à un projet audacieux, c’est que son propos se voudra un brin irrévérencieux. C’est qu’on abordera le propos sous un angle un peu inédit. Si faire de la télé audacieuse veut dire s’installer devant un écran vert et utiliser la technologie actuelle, je préfère encore me taper des reprises des Dames de Coeur.
On peut bien se targuer de faire la leçon aux Français. Pour une fois, ce sera à notre tour de le faire. Mais si on avait vraiment voulu leur faire la leçon, on aurait adapté le niveau de langue pour qu’il reflète le français de cette époque. On n’aurait pas forcé les Québécois à parler le français tel qu’il se parle actuellement. On aurait inclus des expressions que nous avons gardé mais qui sont disparues de la langue courante chez nos cousins.
Aussi, je ne vois pas de quelle façon ce film est un docufiction. De quelle façon peut-on parler de documentaire si tous les protagonistes sont décédés? À moins de n’utiliser des images d’archives, ce film est une fiction. Les scénaristes auront beau s’en tenir à des documents d’époque ou d’archives pour bâtir leur histoire, reste que cette histoire sera filtrée à travers le regard des artisans qui choisiront quelles parties de l’histoire ils conserveront. Si le fait de s’appeler docufiction est uniquement basé sur le fait de s’en tenir à des faits d’histoire, pourrait-on dire que le film Maurice Richard est un docufiction? Ou encore mieux: que le film Karla soit un docufiction parce que basé sur des faits véridiques.
Ce film peut avoir toutes les qualités du monde, il ne sera jamais un documentaire. À moins qu’ils n’aient réussi à faire parler la tête décapitée de Marie-Antoinette. À moins qu’ils n’aient réussi à retrouver la tête de Marie-Antoinette et qu’ils ne l’aient placé devant un écran vert pour reconstituer le reste de son corps. Alors là, on pourra parler d’audace. On pourra parler de coup de génie et ils pourront faire de même avec nos Cordélia à nous.
Les revues humoristiques de fin d’année ne cessent de décevoir d’une année à l’autre. Beaucoup de personnes profitent des lignes ouvertes à la radio le lendemain pour exprimer leur déception. Cette année, avec RBO dans le portrait, je ne pense pas que les téléspectateurs vont rire plus mais que plutôt ils s’attendent à voir un ou des sketches controversés. N’oubliez pas qu’un certain Guy A. Lepage participe à l’émission, lui qui a déjà lancé le trophée d’un artiste en croyant faire un geste d’éclat. Je crois que c’est malheureusement le seul intérêt à regarder ce nouveau bye bye.
Les plus vieux d’entre nous se souviendront de la série D’Iberville avec Albert Millaire dans le rôle titre . C’était il y a quarante ans , notre cinéma commençait à renaître , la télévision sortait des studios . Lors d’une visite à l’Ile d’Orléans on pouvait visiter les décors , ce bateau peint en bleu d’un coté et rouge de l’autre pour simuler français et anglais , ces canons en carton pate , ces façades de maisons .
Il y en a eu d’autres au fil du temps , avec plus ou moins de succès . Nouvelle France , un flop monumental . Par contre avec la méthode du fond vert , nos cinéastes ou réalisateurs de télévision pourraient nous faire revivre à moindre frais ces héros qui ont eu le mérite de voir leurs noms imprimés dans nos livres d’histoire .
Dans un autre ordre d’idées , je ne peux condamner toutes ces émissions de fin d’année qui sont souvent le seul réconfort de bien des gens seuls qui préfèreront Rock et Belles Oreilles ou encore Éric Salvail à la deux cent quatorzième rediffusios de Un violon sur le Toit ou encore de Top Gun quand Tom Cruise avait vingt-trois ans .
Le hasard veut que je viens tout juste de regarder le making of de Marie-Antoinette au lendemain de la première diffusion du dit « document pédagogique honnête », tout en « yeuxtant » l’article sur les Têtes à claques paru dans le journal concurrent, un espèce de miroir de là-bas… (Ceux qui renient l’appellation docu-fiction puisque tous sont morts et la vision personnelle de l’auteur… Jésus de Nazareth de Zeffirelli, est-ce une fiction?)
Le défi technologique était tel qu’il aurait été étonnant, caractère pédagogique du film ou non, qu’une actrice comme Karinne Vanasse puisse faire autrement que « poser » mieux plutôt que de jouer; juste la dernière scène de 20 secondes a dû être répétée et tournée des centaines de fois pour arriver à fondre le débit de paroles d’une des 4 Marie-Antoinette dans l’autre, sans compter les jeux d’éclairage pour ajouter à la difficulté. Enfin, ce n’est pas compliqué, il fallait qu’elle reste immobile et fixée au même endroit sur sa chaise pour que le fondu réussisse. D’où le lien avec les Têtes à claques; pour construire ses personnages, François Beaudet doit fixer ou arrimer sa tête de façon telle que ses yeux et sa bouches puissent être filmés de façon à s’intégrer dans le même espace physique de ses poupées inertes, seuls l’expression de ses yeux, l’intonation de sa voix et les fausses dents de toutes sortes créant l’animation du personnage.
Malheureusement pour Marie-Antoinette, le making of confirme ce que j’avais senti, les acteurs ne sont que des « catins » pour les deux réalisateurs, trop occupés à insérer les éléments dans un tout; le jeu des comédiens en souffre au point que même les yeux d’un vendeur de Willy Waller ont plus d’expression que ceux du roi ou de Marie-Antoinette, et ce n’est pas de leur faute. Les acteurs avouent leur docilité extrême pour accomplir en 15 jours de production le dit exploit; de cette totale coopération et compréhension de ceux-ci, le producteur a sauvé des sous mais on y perd au change…
Marie-Antoinette, très peu pour moi. Et pourtant, j’adore Karine Vanasse. Mais l’histoire de Marie-Antoinette ? ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Je préfère de beaucoup le restaurant du même nom. Bien que cela semble spectaculaire et audacieux d’avoir recréer tous les décors par la suite, et d’avoir filmé les comédiens devant des fonds vert, cela m’impressionne peu. La technologie est à se point développé maintenant qu’on peut faire à peu près n’importe quoi.
Si au moins on avait raconté une de nos histoires du Québec, pas celle d’ailleurs.
Pour ce qui est du 31 décembre, j’ai déjà planifié de préparer mon bon vieux vidéo pour enregistrer la veillée d’Éric Salvail, histoire de voir s’il va y avoir d’autres petits bijoux comme la débandade de la famille Dion. Jean-René, lui, cela vaut toujours la peine de savoir ce qu’il nous réserve comme rétrospective. Et à 23hres, on s’installe pour regarder RBO, mais on enregistre quand même, au cas où on manquerait une bonne blague.
Belles prouesses technologiques pleines de promesesses. Ainis aucune remise de tournage, pas de pluie, pas de froid, pas de neige, ni jour ni nuit, le tout tourné en vase clos aseptiser. Cette asseptie de l’mage tout semble figé, pas de vent, pas d’oiseaux, pas de cris, pas de bruits de fonds, comme devant les photos sur mon ordi, statique sans mouvement, sans vie. Va falloir trouver les bons trucs pour donner de la vie et du dynamisme à l’ensemble. Des images trop lèchées, rien ne transpire pas même le bruit du vent. J’ai aimé voir cette production à la télé, car il s’agit bien d’une production télévisuelle sans plus et à ce titre c’est une belle réussite.
La part des choses me fait réagir, nul doute Karine Vanasse est une très bonne actrice, elle a obtenu le Jutra de la meilleure actrice pour son rôle de Donalda, dans « Un homme et son péché », mais du côté charme, c.à-d. la beauté du visage, la Donalda du petit écran à son époque Andrée Champagne était la plus belle jeune fille à incarner l’épouse de Séraphin Poudrier et là avec la technologie elle joue Marie-Antoinette comme si nous étions à Versailles, le jeux est excellent, mais la beauté incontestable d’Isabelle Blais dans les mêmes costumes et toutes ces perruques m’aurait transporté aux portes de la Révolution Française, avec toute l’esthétique de cette reine d’une beauté incontestée, mais je ne suis pas agent de casting, juste un voyeur au mérite.
La mort du couple royal qui marquait la fin de la monarchie en France ainsi que l’entrée de la Révolution dans une phase encore plus critique pour elle, toutes les puissances couronnées de l’Europe s’étant dressées contre elle, est un sujet des plus difficile à traiter par des Français, tout autant que peut l’être celle de la famille du Tsar pour des Russes. Si la perspective alors adoptée pour relater ces événements est celle qui part d’un point de vue révolutionnaire, alors c’est toute la droite française qui monte aux barricades et c’est l’inverse qui se produit si le point de vue adopté pour le faire est celui du droit de la monarchie à régner, ne serait que de manière symbolique. Ils auront donc trouvé un terrain de réalisation en principe neutre, tout en sachant que la perspective ne serait pas trop teintée de sympathies monarchiques en raison de la démarche pédagogique adoptée par les réalisateurs.
Or c’est bien là justement ce recul par rapport au sujet, cette volonté manifeste de corriger, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, qui fait que ce film est un peu fade. Jamais les grands enjeux de la révolution ne sont vraiment présents et jamais non plus la morgue de cette aristocratie pour le peuple de France, surtout chez Marie-Antoinette , ne nous est révélée précisément. Nous gardons beaucoup plus l’impression de nous trouver dans les salons somptueux des grands bourgeois du 19e siècle qu’à la cour dissolue de cette monarchie sortante. Mais cet aspect là des choses, les Français n’en avaient probablement cure, eux qui voulaient éviter les controverses que l’on sait autour de ce sujet épineux.
Dans tout cet article de la section « ‘Média » de cette semaine, une petite nouvelle attire mon attention: ces étudiants de l’UQAM qui ont fait une revue de l’année et l’ont diffusée sur le Web. Pour moi, la révolution médiatique en 2006, c’est cette nouvelle qui la démontre. Il est maintenant possible pour à peu près n’importe qui de s’afficher sur le Web et donc le monde. À partir de là, le bouche à oreille, ou plutôt le courriel à courriel publicise à une vitesse foudroyante les liens digne d’intérêt. Et voilà qu’à une fraction du prix d’une émission de télé, on a droit à son 5 minutes de gloire.
Je crois que nous n’avons pas encore saisi toute la signification et la portée de ce changement révolutionnaire, qu’on appelle aussi le Web 2. Il ouvre des portes fascinantes qui nous mèneront à des confins de possibilités de diffusion qu’il est difficile d’imaginer aujourd’hui. C’est à surveiller de près!
Le vert aura marqué l’année 2006. D’abord en servant de porte-étendard pour la renaissance du PLC. Ensuite en rendant les docu-fictions plus ambitieux. Et, finalement, en symbolisant l’Islam également, cette couleur nous rappelle la crise provoquée par la montée du Hamas et du Hezbollah dans le monde arabe.
Comme quoi, tout dépendant du contexte, le « fond vert » peut être interpréter de manières divergentes… et donner des résultats totalement tout aussi surprenants.
En parlant de surprises, ça me fait toujours rire de voir les initiales « PC » utilisées pour identifier le parti politique fédéral qui fait le moins de cas de l’environnement en ce moment: le Nouveau Parti Conservateur du Canada. Alors, pour être plus juste et plus précis, au lieu de donner les initiales du Parti Communiste à la formation de Stephen Harper, on devrait plutôt utiliser les initiales: NPCC.
Et cette précision d’apparence banale est nécessaire pour comprendre la raison pour laquelle le parti dirigé par Stephen Harper n’est pas devenu immédiatement un parti d’union nationale canadienne. C’est simple: il a oublié le « P » du « progressisme » canadien, lors de la fusion des derniers éléments du Parti Progressiste Conservateur avec l’Alliance Canadienne.
Alors, est-ce vraiment un hasard si le terme vendeur « conservateur » survit à la fusion de deux partis conservateurs, mais la notion fraternelle d’ALLIANCE « coast to coast » disparaît avec l’évaporation du terme « progressiste »?
***
D’autre part, n’est-il pas révélateur que la fusion du jeu théâtral avec les moyens numériques peut métamorphoser une couleur reliées traditionnellement et superstitieusement au malheur en métamorphosant une forme d’art ancienne en une forme d’expression artistique moderne voyant son pouvoir d’évocation amplifié?
***
Finalement, le vert que l’on voit sur tous les drapeaux nationaux et religieux arabes, représentant la couleur de l’Islam, saura-t-elle être symbole d’espoir ou de malheurs en 2007?
Merci d’avoir évoqué le défunt restaurant Marie-Antoinette. J’y ai également passé de très bons moments et je l’avais pour ainsi dire oublié.
Marie-Antoinette avec Karine Vanasse sera certainement un très beau et un très bon film à regarder.
Et concernant les rétrospective de l’année, On n’a pas toute la veillée promet une soirée divertissante. Cependant, elle aura de la compétition face à Le Bye Bye de RBO. Une soirée de zappage est donc à prévoir!!!
Je déteste ces sept carrés de comédiens, de résaux de télévision et de crotes d’écoute. Les réseaux de télévisions vont se battre pour nous garder devant nos petits écrans.
Pourtant, la veille de Noel, éa Noel et pour le décompte du jour de l’an ont doit être avec les amis et la famille.
Une partie de ma famille est Voir, voir vous. J’ai appris à vous lire et à vous écouter. Grace à ce beau média virtuel qui m’informe fidelement et qui est toujours là, beau temps mauvais temps. J’ai vu que d’anciens vrais amis étaient inscrits à ce beau site. Je pourrai peut-être un jour dire par écris à ces anciens amis que je regrete mon erreur. Je le pense réellement. Aussi que je suis heureux que ces gens ont de beaux talents que je ne connaissais pas. Faut croire qu’ont avait une belle passion commune et que maintenant nous pouvons écrire en paix.
J’en profite pour souhaiter une bonne année à tous les lecteurs et participants du journal Voir et du même coup à la gagne du site Voir. Merci à toute cette belle équipe de gens qui travaillent de près ou de loin à Voir et Voir.ca. Je serai parmi vous pour longtemps.
C’est quand même étonnant de constater qu’un téléfilm, ou un docu-fiction comme on le dit dans l’article, tourné pour la télévision française soit une production presqu’entièrement québécoise. Il faut croire que notre industrie du cinéma et de la télévision a quand même quelque chose à offrir au reste du monde.
Et ce qui est encore plus étonnant, du moins pour les néophytes comme moi en ce qui concerne les technologies cinématographiques, c’est qu’il ait été tourné entièrement sur fond vert, et donc que les décors sont entièrement recréés par ordinateurs. TQS nous y a habitué avec son grand journal, et cette technique est utilisée abondamment dans presque tout les films qui ont besoins d’ajouter des effets spéciaux. Mais c’est la première fois que j’entends parler qu’un film au complet est réaliser avec cette technique.
J’ai hâte de voir ce film pour constater si ça va vraiment paraître naturel. Car avec ces techniques, on peut souvent détecter la supercherie lorsqu’on y regarde de près (de très près, je dois avouer…). Mais j’imagine que c’est beaucoup moins dispendieux de cette façon pour recréer des décors d’époques, particulièrement lorsqu’on fait toute la production au Québec. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de châteaux dans le coin.
En tout cas, je savais que le Québec a déjà été rouge, et bleu, mais il faut croire qu’on s’enligne maintenant vers un Québec plus écologique, un Québec « vert »…
Comme toujours, j’écouterai cette émission en différée, c’est que j’y prends goût! Sans blague, avec le déluge, on se déplacera bientôt en radeau? Dimanche le 31 décembre, mais oui, la veille du jour de l’An 2007! On fera un véritable bilan de l’année qui se terminera! Je crois que cela vaut la peine, d’être vu, pour plusieurs raisons. D’une part, se faire étonner par des points très forts, dont on n’avait peut-être pas si remarqué (c’est souvent mon cas). Et d’autre part, pour avoir un point d’appui critique, plus ou moins objectif, de tout ce que l’on vit. Souvent, il nous arrive, de vivre le même évènement, mais de divers points de vues, et sous divers angles. Là, cela devient très intéressant! Les principes, les valeurs, les pôles tous comme les axes sont bien souvent à l’opposé, de notre champ de vision!
Nous arrivons à l’un des moments clés de l’année avec les revues annuelles reprises selon la vision des équipes de production des différentes stations de télé…
Il sera intéressant de voir quelle station mettra l’accent sur quel évènement et de quelle manière…ça sent l’éditorial à plein nez!
Et ensuite, s’enclenchera dans les chaumières les discussion politiques de mises car à chaque année, c’est ce qui est retenu lors des réunions de familles dans les discussions des beaux-frères et belles-soeurs qui auront épuisés les sujets tournant autour de leurs acquisitions matérielles de l’année ou du voyage « dans l’sud » pour avoir un beau teint aux fêtes…
Vivement la belle saison…
« éteinds donc ta tv, faut pas rester encabané ». Qui diable restera sagement à la maison un 31 décembre pour écouter les fameuses rétrospectives de l’année??? Ne seriez-vous pas mieux dans un party de familles ou d’amis ou encore dans un bar pour célibataires endimanchés??
Le 31 décembre pour moi c’est le party de l’année. C’est le temps de se souler entouré de personnes que l’on aime et d’étrangers aussi histoire de s’ouvrir aux autres. C’est le temps des becs, du cruisage, des chansons traditionnels. Le 31 décembre c’est l’arrivée d’une autre année, une manière de dire bye à l’année qui vient de passer. Non?
On s’aperçoit qu’on est vieux quand on trouve que les émissions sont faites pour les 20-40 ans et qu’on dépasse ça, soi-même. Mais on est parfois resté jeune de cour et on va s’ajuster.
Infoman: qui fait assez bien son travail dans l’ensemble. Mais nous avons le droit nous autres aussi d’avoir la switch à bitch, n’est-ce pas? En dehors du kodak, prière de nous abstenir: Infoman veut du temps pour lui ou pour d’autres, mais pas pour ses fans. Le piton « on », on peut lui parler; si « off », passez votre chemin. On se trompe tous de penser qu’ils font une carrière publique et qu’ils devraient se coller un sourire aussitôt
qu’ils ne sont plus dans leur appart.
«On n’a pas toute la veillée!»: ce sera probablement le plus réussi aux dires de l’ensemble parce qu’il n’y a aucune attente et une émission de ce genre touche tous les âges. Malgré la bourde d’Éric Salvail faite sur les Français, cela devrait passer comme un couteau dans
la glycine de l’antisudorifique.
«Bye Bye avec RBO»: le plus attendu de tous. Le plus difficile à plaire.beaucoup trop d’attente et c’est d’ailleurs ce qui a souvent jeté les Bye Bye par terre! Mais je ris dans la barbe que je n’ai pas, juste à penser que c’est à leur tour d’être sur la chaise, plus honteuse,
(vieille expression qui ne s’applique plus.) mais sur «l’électrique»:s’ils ne refont que ce que Rock et Belles Oreilles faisaient dans le temps, ils se feront taxés de «pas évolués». Et si les gens ne retrouvent pas assez leurs farces du temps, ça ne fera pas non plus. J’espère
qu’ils auront été assez intelligents pour faire deux parties: une à l’ancienne, et l’autre à la moderne, au genre qu’ils sont devenus actuellement. J’ai hâte de voir!
Les plus vieux,les gens malades, resteront à la maison bien au chaud et bien branchés à la tv; les parties de famille ayant eu lieu surtout à la Noël; toutes les folies ont été faites du temps de la jeunesse. On ouvrira le champagne avec quelqu’un qu’on aime et on ne se
soûlera pas.
Plusieurs jours après l’avoir enregistrée (vive le magnétoscope!), j’ai finalement écouté l’émission sur Marie-Antoinette et la Révolution française. Qu’y entend-on, entres autres informations? Seul le tiers-état, soient les marchands et le peuple, payait des impôts, le haut-clergé et la noblesse en étant exemptés. Le tiers-état vivait dans la misère pendant tellement d’années et le pouvoir s’en est foutu, ce qui entraîna ladite révolution.
Étrangement, dans ce paradis qu’est le capitalisme sauvage, les plus riches dirigeants d’entreprises réussissent à obtenir des différents ordres de gouvernement démocratiquement élu (contrairement au roi, nommé de droit divin) nombre de déductions fiscales, surtout dans les paradis du sud, appelés paradis fiscaux (je n’avais jamais pensé que la fiscalité avait quelque chose à voir avec le Sud). Plus ça va, plus les gens se retrouvent sans emploi ou travaillent à un salaire ridicule. Il semble que les banques alimentaires voient augmenter leur clientèle. Serait-ce le signe qu’une révolution aussi violente puisse réapparaître aujourd’hui? Les tours d’ivoire de nos dirigeants politiques et d’entreprises ont-elles remplacé le Château de Versailles? Nos dirigeants continueront-ils à nous mépriser au point d’allumer l’étincelle de la violence? J’ose espérer qu’ils se réveilleront à temps, mais j’en doute. Malheureusement.