Pour ceux qui n'auraient pas le temps de lire cette chronique jusqu'à la fin, la voici résumée en 15 mots. "De nombreux produits culturels se présentent désormais en format mini. Symptôme d'un déficit d'attention social?"<p>Pour les autres, la version longue…<p>Des quotidiens gratuits qui se lisent en 20 minutes. De courtes capsules vidéo à télécharger sur votre téléphone cellulaire. Des films de durée YouTube. De grandes chansons de sept minutes ramenées à deux minutes. L'actualité de la semaine résumée dans un haïku…<p>Nous sommes à l'ère de la culture à grignoter, du divertissement en petites bouchées, du contenu comme collation. La <i>snack culture</i>, selon le magazine <i>Wired</i> (mars 2007), qui accorde à cette tendance un dossier central, découpé en courts segments faciles à lire…<p>"Nous dévorons désormais notre <i>pop culture</i> de la même façon que nous mangeons des friandises ou des croustilles: dans un format pratique, le plus souvent et le plus vite possible."<p>Des exemples de <i>snack culture</i>? <i>Wired</i> mentionne, entre autres, la mode des récapitulatifs présentés au début des séries télé complexes telles que <i>Lost</i>. "Chaque scène de ces <i>recaps</i> dure désormais moins de deux secondes." On y parle aussi de la mort de l'album au profit du téléchargement de chansons à l'unité, ainsi que du lucratif marché des sonneries de téléphone cellulaire (600 millions $ en 2006). Par ailleurs, Michael Cera (star de la défunte série <i>Arrested Development</i>) prépare actuellement une <i>sitcom</i> en version abrégée pour le Web (<i>bitcom</i>). La durée? Environ 11 minutes.<p>L'automne dernier, le réseau Fox Television a même été le premier à diffuser sur les ondes radiophoniques des messages publicitaires de deux secondes (nommés <i>blinks</i>). Deux secondes. Pas le temps de changer de poste!<p>On retrouve aussi, dans cette tendance vitaminée par les nouvelles technologies, une idée assez audacieuse: Radio SASS (pour <i>Short Attention Span System</i>). Il s'agit d'un système informatique conçu pour la radio, et qui permet de réduire la longueur d'une chanson à une durée de deux minutes. Ce système ne conserve que l'essentiel de la pièce, élimine quelques couplets, tronque le solo de guitare… Résultat: <i>Stairway to Heaven</i> en format abrégé. Une station radiophonique qui adopterait ce système (encore expérimental) pourrait donc enfiler une trentaine de chansons à l'heure sans que l'auditeur inattentif soit agacé par les compressions. On peut écouter deux heures de cette programmation destinée aux impatients sur <i><a href="http://www.radiosass.com" target="_blank">www.radiosass.com</a></i>.<p>D'où vient cette culture à grignoter? J'y vois deux raisons: l'abondance de l'offre de divertissement et l'érosion des temps libres. Nous vivons dans une société qui souffre d'un déficit d'attention, incapable de se concentrer sur quelque chose pour bien longtemps. D'où cette culture à grignoter, fertile en contenu vide, qui se gobe facilement.<p>Or, tout n'est pas perdu. Parallèlement à cette diète culturelle, il existe une culture… plus gastronomique! Les grands films sont de plus en plus longs. Certaines séries demandent aussi une attention soutenue. Qui a déjà regardé en rafale une saison complète de <i>24</i>? Comme l'indique Steven Johnson dans <i>Wired</i>: "La culture à grignoter est une illusion. La vérité, c'est que nous avons plus de hors-d'oeuvre qu'avant uniquement parce que le menu s'est allongé…"<p>Bon appétit.<p>ooo<p><b>TÉLÉ</b><p><table cellspacing="0" cellpadding="0" align="left"><tr><td><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2111/texte/media_chine_2111.jpg" align="left" alt="" /></td></tr><tr><td><font color="gray" size="1">Chongqing</font></td><tr></table> Chongqing (Chine) est en voie de devenir la plus grande ville du monde: 30 millions de personnes y vivent! Pensez-y, c'est tout juste 3 millions de moins que la population canadienne… Chaque année, cette mégapole accueille 200 000 nouveaux habitants. Un documentaire sur le boom de ce pôle économique chinois, qui met en évidence la détermination d'un peuple à exceller dans tous les domaines… <i>La plus grande ville du monde</i>, à <i>Ici… le monde</i>. Télé-Québec, le lundi 19 mars, 20 h 30.<p><br /><br /><b>TÉLÉ</b><p>Vous trouvez la campagne électorale ennuyante? Vous trouvez qu'on n'y aborde pas "les vrais enjeux"? Pour un débat constructif, il faut regarder cette émission spéciale à la CBC dans laquelle de jeunes candidats triés sur le volet présenteront leurs idées pour faire du Canada le "plus meilleur pays du monde". Grand prix: 50 000 $. Prenez-le comme une sorte de <i>Canadian Idol</i> politique. Animé par Rick Mercer, avec la participation d'une brochette d'anciens premiers ministres (Brian Mulroney, Paul Martin, Kim Campbell et Joe Clark). <i>The Next Great Prime Minister</i>, CBC, le dimanche 18 mars, 19 h.<p>
Du 22 au 25 février dernier j’ai passé 3 jours à Toronto, dans la chambre du Novotel Centre, il y avait un mini-bar, nous avons consommé 4 petites bouteilles d’eau de 375ml chacune pour la rondelette somme de 19.00$ additionnelle sur la facturation, petit format mais gros prix. Je suis assez vieux pour avoir connu les sacs de chips Meaple leaf à cinq cents, les palettes de chocolat au même prix, avec du vrai chocolat, aujourd’hui on vend des mini-bars de friendise (sans cacao) à un dollar pièce, avalées en une seule bouchée. Les courts métrages comme les documentaires sont de plus en plus populaires, les concerts de quarante-cinq minutes à l’heure du lunch ont la cote, les 5 à 7 de l’OSM ne comportent qu’une heure de musique, plus de la moitié des cd en vente offrent à peine 40 minutes de musique. les fleurs coupées ne passent pas la semaine, les revues à potins se retrouvent dans le bac à récupération à moitié lues, la consommation est rapide et de courte durée. Il y a des films qui ne restent que deux semaines en salle, les productions théâtrales changent aux trois semaines, on a à peine le temps de lire les critiques que déjà la promotion du spectacle suivant nous envahit. On manque de temps, on voudrait tout faire, ne rien manquer, même dans les télé-romans les préliminaires sont abrégés pour faire place à la publicité, aux aubaines de matelats et du viagra. Mardi au débat des chefs, personne n’a parlé de culture biologique ou intellectuelle, c’est vrai que la plupart du monde mange seul devant son téléviseur et rêve d’abondance en regardant « Le banquier » ou « La poule aux oeufs d’or » et la mini-lotto trouve encore preneurs.
Les Chinois sont peut-être réputé pour leur grande ville et pour leur population imposante, mais ils sont aussi reconnu pour avoir un très grand taux de suicide. Un taux élevé qui s’explique justement par le fait qu’ils veulent toujours être les meilleurs et qu’ils veulent performer partout. Ça risque d’être un reportage assez intéressant sur ce pays dont tout le monde a entendu parler, sans savoir de quoi il en retournait exactement. J’espère y apprendre des choses nouvelles et j’ai hâte aussi de voir comment est leur architecture. Parce qu’ils sont tellement nombreux, que ça ne doit pas être évident de circuler partout librement… Je pense que c’est un reportage à voir lundi à Télé-Québec.
Si nous vivons dans une société qui souffre d’un certain déficit d’attention, c’est aussi pour la simple et bonne raison qu’il y a énormément plus d’information à emmagasiner que dans le passé. En plus de cela, la technologie est sans cesse renouvelable et il faut toujours réapprendre à se servir d’outils de plus en plus modernes, de plus en plus souvent ! La culture qui se dit à grignoter est une culture de quantité et pas forcément de qualité. Mais, on pourras aussi dire : mieux vaut ça que rien du tout !
J’ai le vertige en pensant au nombre de personnes qui s’entassent à Chongqing. Dieu merci ont a de l’espace ici au Québec ! De lire ça, ça me fait doublement apprécier ma chance. N’empêche que je vais être présente lundi prochain devant ma télé. Je trouve ça fascinant ce genre de reportages. Toute une fenêtre sur le monde quoi ! Il me semble que s’il y aurait plus d’émissions comme ça on serait tous un peu moins drogués par les téléromans. Tous ces bidules inutiles qu’on consomme avidement alors qu’il y a tellement mieux a voir. Ou a savoir !
Les petites portions…ouin…c’est pas nouveau ça, ça fait passablement d’années que l’on nous sert ça aux bulletins de nouvelles ou plutôt de mini nouvelles.
Quant on se fait expliquer une guerre civile sur un autre continent en même pas 30 secondes…
La Chine…ouin…je me demande comment fonctionne le système de santé là-bas si il y en a un. Si ça marche pour 30 millions de chinois dans une même ville…ça devrait être applicable chez-nous non?
Notre cerveau va-t-il rapetisser pour autant? Les seins grossissent mais les gilets et les culottes rapetissent. À quand les petits prix et les petites taxes?
Tant qu’à vanter la rapidité à tout prix, prônons-la dans tous les domaines de notre vie. On a déjà le speed-dating parce qu’on n’a pas (ou ne veur pas prendre) le temps de bien connaître l’autre afin de savoir si on va passer beaucoup d’années ensemble. De toutes façons, comme on est à l’ère de la vitesse et du très court terme, une relation amoureuse ne devrait pas durer plus d’un an. Il y a plusieurs années, les femmes se plaignaient du problème d’éjaculation précoce de leur conjoint: allons-nous maintenant considérer cette situation comme idéale, afin de permettre aux hommes de ne pas consulter?
Il y a même des speed-entrevues pour les emplois. On ne prend plus le temps de bien connaître ses futurs employés: ça ne vaut pas la peine, car le lien d’emploi doit, lui aussi, être le plus court possible. On ne fait plus affaires avec des êtres humains, des individus qui ont des émotions, des espoirs et des attentes, mais qu’avec des ressources. Bizarrement, les PDG sont les seuls qui ont droit à avoir une longue carrière dans la même entreprise.
Aujourd’hui, plusieurs personnes veulent la pilule qui nourrit: on ne veut pas prendre le temps de manger, car c’est une perte de temps. Manger est un plaisir et diminue le temps qu’on devrait donner à notre entreprise. Tout comme dormir est une perte de temps.
Faut-il croire que les plaisirs de la vie doivent être le plus courts possible, afin de laisser le plus de temps au travail? L’être humain est-il disparu? Ne sommes-nous devenus que des machines?
La qualité de l’information en prend pour son rhume en raison de la quantité qui nous est offerte. Tout le monde veut être imformé sur tout, donc on coupe dans la profondeurs des informations. C’est triste mais c’est le prix à payer pour avoir une connaissance de l’actualité plus mondial … la mondialisation de l’information. Je ne crois pas que le public veut seulement grignoter l’information puisque maintenant il y a des canaux d’informations continue, l’intérêt est là. Pourquoi les 2 minutes du peuple ont autant de succès, c’est rapide et efficace. Imaginez seulement les 10 minutes du peuple, c’est sur que c’est un peu moins bon. C’est rendu pareil pour l’info en général, on est pas pour passer 10 minutes sur un accident d’auto!
Je pense qu’il y a tellement de trucs qui intéressent tout le monde que le truc qui accroche mérite plus d’attention. On dirait que s’est grignoté parce que les intérêts sont fragmentés, ainsi, les infos sont moins longues parce que ça va chercher moins de monde.
Les films sont rendus plus longs et pourtant les salles de cinéma n’ont jamais aussi bien fonctionné. Je pense que c’est un mythe et la population a seulement davantage de chose à parler que de la météo et du Canadien et c’est vraiment mieux comme ça.
Il n’y a rien de bien étonnant à ce qu’on peut lire ici. En un sens votre chronique est le prolongement de celle de David Dejardin publié cette semaine sur la dévalorisation de la culture et sur ses effets. À mon avis, la culture minute est une conséquence de cette perte de considération envers le travail artistique.
Se voyant délaissé par une partie grandissante de la population, l’appareil culturel réagit, réveille ses vieux os et tente de se mêler à l’air du temps; à une société qui roule de plus en plus vite et qui consomme de façon toujours plus frénétique. Il cherche à se faire plus petit, moins exigeant. En un mot, il se montre conciliant envers un consommateur qui se répand dans une masse d’activités sans cesse grandissante sans pourtant accepter de concessions. Comme un aristocrate fauché, l’appareil culturel est contraint de faire des courbettes pour conserver sa place.
(Les mega-productions, elles, inversent les rôles. En se dressant sur leurs budgets faramineux et en osant exiger trois heures entières d’un consommateur si parcimonieux de son temps, elles jouent d’audace et attirent nombre de curieux qui viennent voir quel genre de création peut encore défier la règle de la culture éclair.)
Le temps passe vite et on est de plus en plus solliciter par des tonnes d’informaitons qui nous bombardent de partout. Journaux, télé, radio,internet, black berry, réunion, comité de toutes sortes, magazines, etc. Jamais nous n’aons le temps de tout lire et de tout savoir ce qui est »soit disant » important à retenir dans notre société.
Ouf! même les longs articles du Voir y passent et surtout lorsqu’il y a une centaine de commentaires c’est presque assuré que nous ne les lisons pas tous.
Nous voulons cependant être informé mais comment lorsque l’on manque de temps, en grignotant, en lisant les résumés et en se rendant lire le texte intégral si cela nous est important.
Nous n’avons plus le choix. C’est une société qui vit à un rythme effarant.
Tout en voulant être à la page on est en petits morceaux!
A l’heure du numérique et de tous ses dérivés y compris Internet, je me demande s’il faut rire ou pleurer sur la culture en général. Tout est en mutation, le présent est redéfini constamment parce qu’il change sans cesse. La concurence est omniprésente et vorace comme jamais. C’est au plus fort la poche, autrement les plus faibles s’éliminent d’eux-mêmes. Il faut être vite sur ses patins ou avoir beaucoup d’argent pour gagner le jack pot.
Même les chaînes de télé québécoises n’y échappent pas. Ou bien c’est la compétition carrément ouverte, ou bien c’est l’innovation incertaine donc menaçante pour les cotes d’écoute. Côté cinéma je m’y connais peu, mais j’ai été à peu près le seul à approuver Marc Cassivi qui a osé écrire que « Bon cop bad cop » ne fut pas aussi glorieux qu’on l’a prétendu. Je ne veux pas heurter les sensibilités en poursuivant le palmarès des titres gros comme le bras et qui n’ont tenu l’affiche que le temps que dure les roses…
Côté théâtre, j’ai vu dernièrement « Oscar et Mamie Rose » avec Rita Lafontaine. Est-ce représentatif pour une ville comme Montréal? Sans être à Brodway, il faut avoir du talent et de l’imagination pour tenir le coup au Québec en ce qui concerne la culture, je n’ose pas utiliser le mot ART. Bien sûr Montréal n’est ni New York, ni Paris. Les ressources qu’on y trouve là-bas ne se sont pas celles d’ici. Je déteste qu’on vante tant Toronto pour des aspects de vie culturelle qui ne sont pas ceux du Québec. D’ailleurs Toronto n’est pas une référence absolue et son identité culturelle n’est pas la nôtre. Elle a des ratés qu’on ignore. Ce n’est pas vrai que Toronto est mieux que Montréal côté musique et opéra.
On peut toujours gémir que le fédéral et le provincial ne sont pas à la hauteur des attentes culturelles tant pour Montréal, Québec ou Sherbrooke. Les besoins diffèrent mais les espoirs demeurent. Ce n’est pas un crime non plus que de rêver « big », sinon on tombe dans la morosité ce qui est encore pire pour le moral.
La société dans laquelle on vit roule vite, mais je trouve ca correct. Il faut profiter de la vie et disons que notre génération est ambitieuse et a pleins de projets. Cependant, il faut prendre le temps de vivre cette vie. Avec le travail, la famille et toutes les autres préocupations des années 2000, le Québécois moyen n’a pas de temps pour lui. C’est ce qui explique la durée de certaines activités. On a des films et des journaux condensés qui nous permettent de lire dans les bus et partout ailleurs rapidement. Bref, on a les moyens pour aller rapidement mais on devrait ralentir et profiter pleinement de ces choses.
Pour ce qui attrait à l’émission The Next Great Prime Minister, je trouve l’idée géniale. Le concept de Canadian Idol est très populaire et apprécié. Je pense que le nouveau concept plaira tout autant et aidera les jeunes à s’intéresser un peu plus à la politique. De plus, le fait d’avoir des politiciens de renom comme Paul Martin et Brian Mulroney (des anciens Premier-Ministre) donne un côté plus sérieux et assez crédible à cette nouvelle télé-réalité canadienne !
La technologie devait nous faciliter les choses: la société du loisir nous disait-on. Faut bien se rendre à l’évidence, la technologie n’a fait qu’accélérer notre rythme de vie. Pour la suivre il faut couper les coins ronds et cette consommation fast food ne se tient pas seulement au niveau de la publicité. L’information aussi nous arrive par petis flash rapides. Quand on regarde les nouvelles à la télé, on voit souvent défiler en bas un résumé des nouvelles dans un autre coin les prévisons météo, bref on nous submerge de petits brins d’information disparates.
Notre société est de plus en plus superficielle et virtuelle comme le monde technologique qui nous entoure. C’est un phénomène inquietant!
Dans un des «quotidiens gratuits qui se lisent en 20 minutes», j’ai lu que le député néo-démocrate Bill Blaikie ne sera pas candidat aux prochaines élections fédérales. Peut-être que la majorité d’entre nous s’en fiche totalement, mais là où ça devient intéressant c’est que l’on parle ici du membre le plus ancien de la chambre des communes. Ce député a été élu pour la première fois en 1979.
Je lève donc mon chapeau à ce citoyen et je lui souhaite bonne chance pour ses futurs projets. C’est bien mérité je crois !!!
Avant de passer à un autre sujet, j’aimerais dire que la mort de l’album au profit du téléchargement de chansons à l’unité, ce n’est pas une bonne chose !!! Pour moi c’est comme si on voulait me vendre un roman complet mais un chapitre à la fois (5 dollars le chapitre, un chapitre à la fois) !!! C’est comme si on me vendait le journal en 3 sections vendues séparément !!! Bref, quand je vais voir un film au cinéma, je vais généralement voir une oeuvre complète (sauf s’il s’agit d’une trilogie et encore.), je ne m’imagine pas payer 12 dollars pour un film de 40 minutes (sauf si c’est un film sur écran IMAX et encore là ça me fâche, c’est si vite passé) !!!
Je suis peut-être conservateur mais je n’aime vraiment pas cette idée de télécharger et de payer à l’unité !!! Je suis contre la technolgie Radio SASS (Short Attention Span System)…
Pendant ce temps dans le merveilleux monde de la culture. des arts. et de la musique qui fait vibrer.
Le groupe «Polar eyes» attire de plus en plus mon attention. Ce groupe de musique montréalais a beaucoup d’énergie et offre de bonnes performances spectacle après spectacle… Rien de parfait, mais un groupe à découvrir. Vendredi prochain, le 23 mars 2007, ils seront au bar underground de Montréal, l’Hémisphère Gauche. Du même coup, vous pourriez assister au lancement du EP de Sunyata, bref une pierre deux coups !!!
J’espère lire bientôt un petit article sur ce groupe dans le journal Voir ou encore le Hour.
Nous sommes tous atteints du syndrome de « ne rien manquer ». Est-ce possible de tout englober, tout voir, tout goûter ? Peut-on marier ou s’accotter à tous les hommes pour ne pas en manquer un ?
Il y a des choix à faire dans une vie. Un choix implique d’éliminer tout ce que l’on pas choisi et semblerait-il que l’idée soit devenue insupportable. Pourquoi manger en plus petites bouchées, écouter à plus petites doses et voir par petits flashs ? Pour engloutir plus. Et ne pas avoir à faire de choix.
Choisir de ne pas faire de choix, c’est déjà en faire un.
Je nous souhaite de ne pas mourir d’avoir tellement goûté goulûment à tout, à tous et à n’importe quoi, passant inévitablement à côté de la profondeur.
«De nombreux produits culturels se présentent désormais en format mini. Symptôme d’un déficit d’attention social?» Le croyez-vous vraiment? N’est-ce pas plutôt, le reflet d’un manque temps, manque de stabilité? Courir entre le travail, ou les études, aller chercher les enfants à la garderie, sans parler, de faire l’épicerie etc. Au moins, en court format, les gens continuent à s’intéresser! Cela doit être, dans l’air du temps! Le printemps n’arrive pas assez vite. Que cela ne tienne, nous avancerons l’heure de trois semaines. Grignoter, est au moins avoir la volonté, de s’y intéresser, malgré tout! Là, où se posera un gros problème, ce sera l’arrêt total de toute consommation culturelle!
Voilà.
C’est ce qui résume l’actualité en cette journée du mois de mars.
Demain, vous apprendrez le nom du candidat qui a gagné les élections provinciales.
Crispies mini = 90 calories.
Yogourt silhouette 0% = 43 calories.
Mini Lindt 35 g = 100 calories.
Format mini, saveur mini. compromis maxi…
J’ai hâte de me garrocher dans le dessert pour vrai !!!
Allons au fond des choses. Analysons. Posons des questions.
Arrêtons d’effleurer , de minoucher, de flatter les sujets. Soyons conscients!
Vive les gâteaux au chocolat et f*** la diète d’informations…
La rapidité de nos vies, la performance requise au travail et le développement de la société de consommation, font que la culture doit s’adapter à ce changement, tant bien que mal. Mais à tête reposée, avec le goût de contempler une oeuvre et de savourer sa finesse, la paix revient et nos sens reprennent leur place. Le Web et les cellulaires ont changé la donne, mais se limite au domaine pratique.
Sans essence suffisante, une culture ne peut nourrir son peuple. Il ne faut pas croire que tout se résume à quelques minutes de sa vie. Avec le temps, on finit par s’attarder aux valeurs précieuses et par laisser tomber les artifices.
Tant « Les têtes à claques » me font rire et touchent mon besoin d’absurde, tant mon association au plaisir ou au rire, ne devient pas une culture pour autant. Il ne faut pas confondre les us et coutumes avec la culture, il s’agit de deux mondes bien différents.
Malgré que les humoristes ont pris une part importante sur les scènes du Québec, touchant ainsi une certaine dimension culturelle, le théâtre, la danse, le cinéma et autres formes d’art, conservent une part importante de notre représentation culturelle et ne devraient pas mourir pour autant.
Ha ben on dira ce qu’on voudra, les québécois ont l’art de se créer leur propre stress. On court, on court, on court. Métro-boulot-go go go. Notre société de consommation fait qu’on ne prend pas beaucoup de temps pour s’arrêter. Les européens ont compris qu’il fallait prendre du temps pour soi: la preuve, la petite sieste de l’après-midi existe encore. Ici, il n’y a que les enfants, les malades et les personnes âgées qui peuvent se payer ca…et encore…
Tout cet énervement fait qu’on veut tout, tout de suite. Impatients? À voir le nombre de rage au volant je serais porté à dire oui. Il faut donc penser à changer notre mode de vie. Je ne suis pas encore rendu à la simplicité volontaire, mais disons que y’a plusieurs principes zen qui me rejoignent. Pensons à notre santé.
Je ne vois rien d’inquiétant dans ce phénomène. On a qu’à regarder toutes les autres sphères de la société, ce phénomène est présent partout. Il y a une demande pour ce type de culture rapide, alors le client est servit. Nous sommes dans une société où lorsqu’il y a un besoin nous le satisfaisons immédiatement, alors c’est tout simplement ce qui se passe. Ne vous inquiété pas pour la disparition des ouvres longue durée, il y aura toujours une demande pour les ouvres originaux. C’est simplement une tendance.
Je trouve effectivement que nous avons une sur-abondance de l’offre de divertissement et nous manquons de plus en plus de temps libres. Par contre, il ne faut pas penser qu’on ne prend que des hors-d’oeuvres à manger. C’est juste que vu qu’on a moins de temps, on le garde pour les choses les plus intéressantes qui s’offrent à nous. Et bien qu’il y a une panoplie exubérante de produits offerts, on prend souvent des résumés de produits dilués et on coupe-court à ce qui est plate. D’où l’idée de prendre les meilleurs moments et les mettre sur Youtube. Par exemple, la gaffe monumentale de la famille Dion à On a pas toute la soirée, cela valait la peine de le voir, par contre, le reste de cette émission, n’en valait pas la chandelle, et on aurait perdu notre précieux temps à l’écouter.
Alors comme on a peu de temps (Personnellement, j’ai environ 1 heure par jour maximum pour regarder la télé le soir), alors j’enregistre ce qui me tente le plus et je fast-foward ce qui ne me tente pas. Je suis pressée, alors je vais à l’essentiel.
Par contre, pour les chansons coupées à deux minutes, je ne pense pas que ce soit une bonne solution. La musique cela détend, cela est mis en bruit de fond bien souvent, alors pourquoi écourter les chansons pour en mettre plus ?
De nos jours, tout va très vite. Et même trop vite. On est toujours à courir après le temps. Certains ont même à peine le temps de manger, d’où la prolifération des restaurants « fast food ». Alors, s’arrêter pour lire un livre, regarder une pièce de théâtre, aller voir un spectacle, il y a de moins en moins de gens qui ont le temps de faire ça. Alors qu’à cela ne tienne, la culture doit s’adapter à ce rythme effréné et s’arranger pour qu’on ait le temps d’en consommer. La solution de « compresser » cette culture pour nous la reservir sous une forme condensée qui s’ingurgite en vitesse fait réfléchir.
Certains peuvent trouver ça intéressant, mais ce n’est pas mon cas. Il y a des choses qui ne peuvent se faire en vitesse, au risque de perdre tout sens. Et c’est le cas dela culture. Présenter un résumé d’une pièce de théâtre ou d’un livre par exemple ne peut absolument pas servir de remplacement à regarder cette pièce ou à lire le livre. Le plaisir ne vient pas de la connaissance du contenu, mais bien découvrir de la façon dont ce contenu est présenté.
C’est vrai que la vie va de plus en plus vite, mais malgré tout, il faut apprendre à ne pas se laisser prendre au piège, et se donner des moments pour prendre le temps de vivre. Et la culture est une très bonne excuse pour ça. Alors pas question de « fast food » quand il s’agit de culture.
Je suis donc confirmée dans ma crainte d’être extra-terrestre…
Car mon amour perdure alors que la mode est aux séparations, je prends le temps d’écouter mes enfants et de les élever alors que la mode est au ritalin(qui, j’ai apppris dernièrement, fait effet pendant 12 HEURES maintenant.)…
Car mes toiles prennent des heures et des heures à parfaire (certaines m’ont déja prises plus d’une centaine d’heures et sont loin d’être terminées), le film que j’écris avec mon père, qui se veut une trilogie, prendra bien encore quelques années à sculpter et étoffer et à inventer mais il sera comme nous le voulons…génial, mes chansons ont de la difficultés à ne pas durer 8 minutes car quand je pars, je me laisse aller…
Les reliures que je fais ne sont pas compétitives du tout avec l’usine et ses chaînes mécaniques et infatiguables…mais quand on les prend dans nos mains, ça dégage de l’énergie!
Quand je pense aux peintres qui avaient autrefois le contrat de peindre des fresques gigantesques dans les plafonds des cathédrales. Encore aujourd’hui, je suis certaine, on lève les yeux au ciel pour les admirer.
Quand je pense à ma grand-mère qui tricotait des pièces uniques et exceptionnelles pendant ses longs soirs d’ennuis, pour nous ses petits-enfants et qui aujourd’hui sont portés par ses petits-enfants, qui les feront porter, un jour peut-être, à leurs propres enfants…
Cette mode de vite fait, vite vu, vite mangé, vite on passe à autre chose, me semble totalement illusoire et triste car son héritage n’est que du vent…et c’est de ce vent qu’hériteront les générations qui suivent…
« Au paradis, paraît-il mes amis, c’est pas la place pour les souliers vernis…dépêchez-vous de salir vos souliers si vous voulez être pardonnés. »FL
……………….
Je m’assume et continue à étirer le bonheur que j’ai de la vie…et à salir mes souliers, avec science et art!