Au bout d'un moment, j'ai cessé de compter les chroniques, les éditoriaux, les lettres ouvertes réclamant une campagne électorale centrée sur les "vrais enjeux" plutôt que sur les petites choses et autres gestes anodins…<p>Remarquez, on a un peu raison de se plaindre. Selon Influence Communication, au palmarès des dix sujets les plus couverts par les médias depuis le début de cette course, un seul est lié à un engagement ferme de la part d'un parti. Il s'agit de l'abolition des commissions scolaires. Cette proposition de l'ADQ a occupé 3,4 % de la couverture électorale, ce qui la place en 5e position des "enjeux" les plus médiatisés.<p>Quant aux autres sujets? La question nationale et les relations intergouvernementales ont ravi 13,62 % de l'espace médiatique alloué aux élections. Le débat des chefs a grignoté 9,77 % de la tarte, tandis que l'analyse des sondages est arrivée troisième avec 5,76 %. Les médias ont aussi beaucoup jasé d'homosexualité et d'homophobie avec André Boisclair (3,49 %), d'accommodements raisonnables (3,32 %), des propos sur les femmes et l'homosexualité du candidat adéquiste Jean-François Plante (3,05 %), du viaduc de la Concorde (2,86 %), du "génocide ou pas?" de Robin Philpot (2,19 %) et, bien sûr, du mont Orford (2,09 %).<p>Cumulés, ces dix "enjeux" ont mobilisé la moitié de la couverture électorale jusqu'ici. S'agissait-il de "vrais enjeux"? Et d'abord, qu'est-ce qu'un "vrai enjeu"?<p>Je pose la question car, voyez-vous, j'ai lu beaucoup plus de textes déplorant l'absence de vrais enjeux que de textes abordant clairement ces mêmes "vrais enjeux". Me suivez-vous?<p>J'ai donc tenté de cerner l'enjeu incontournable de cette campagne. Le vrai. En 2003, les choses étaient claires: la santé, les défusions. Cette fois-ci, on s'éparpille. Qu'est-ce qui compte? La santé? L'environnement? L'éducation? La dette? Les politiques familiales?<p>À force de chercher, j'en suis venu à une conclusion: les médias n'abordent pas les vrais enjeux tout simplement parce que cette élection manque terriblement de vrais enjeux.<p>Il y a bien sûr sur la table des sujets importants. Seulement, aucun n'électrise les foules. Un "vrai enjeu", pour moi, sera différent du "vrai enjeu" d'un fonctionnaire syndiqué de Sherbrooke, ou d'une retraitée de Rosemère.<p>En fait, cette campagne porte sur un paquet de petites choses. Mis à part l'idée d'un troisième référendum sur la souveraineté – projet qui ne séduit plus autant que jadis -, les grands partis nous présentent un menu varié d'améliorations à apporter au système. On coupera un peu ici, on ajoutera un peu là, on changera tel truc. Dans l'ensemble, hormis quelques flous artistiques en ce qui concerne le prix de la table d'hôte, tous les menus s'équivalent plus ou moins.<p>Cette absence de vrais enjeux se révèle d'ailleurs dans les intentions de vote. Les trois grands partis sont à peu près nez à nez dans les sondages. La population est divisée. Plutôt que de voter pour un programme, on se base sur le talent d'un chef, sur la notoriété de l'autre, sur les spéciaux du troisième…<p>Pour donner à cette course une apparence sportive, les médias n'ont donc pas d'autres choix que de couvrir des sujets qui rallieront le plus bas dénominateur commun: la "clip" colorée, le mot scandaleux, la pelure de banane. On peut toujours lancer la pierre aux médias, mais à mon avis, s'il y avait dans cette campagne de véritables enjeux rassembleurs, les journalistes en parleraient.<p>En attendant, il faut tout de même vendre des journaux. Or, quel titre vend le mieux, selon vous: "Philpot nie le génocide rwandais" ou "20 000 nouvelles places dans les CPE: le PQ conservera le tarif à 7 $, pas de hausses prévues non plus pour le PLQ"?<p><i>Élections 2007</i>, à Radio-Canada et TVA le lundi 26 mars, 20 h, et à TQS, 21 h 30.<p>À noter: Marie-France Bazzo aura sa soirée électorale alternative lors d'une édition spéciale de <i>Bazzo.tv</i>. À Télé-Québec, 20 h.<p>ooo<p><b>RADIO</b><p>Au lendemain des élections, à <i>Pensée libre</i>, on discute de stratégies de séduction par l'image. Dans ce monde marchand, pour vendre des produits autant que des idées politiques ou des causes environnementales, il faut bien les emballer. Entre autres invités: Pauline Marois et le publicitaire Jean-Jacques Strélisky. À la Première Chaîne (95,1 FM), le mardi 27 mars, 20 h.<p>ooo<p><b>TÉLÉ</b><p><table cellspacing="0" cellpadding="0" align="left"><tr><td><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2112/texte/media_artdunu06_2112.jpg" align="left" alt="" /></td></tr><tr><td><font color="gray" size="1"><i>L'Art du nu</i></font></td><tr></table>On considère souvent les modèles comme passifs dans le monde de l'art. Trois films indépendants nous présentent l'art du nu du point de vue du dénudé. Fascinant. <i>L'Art du nu</i>, à ARTV, le jeudi 22 mars, le vendredi 23 mars et le samedi 24 mars, 21 h.<p><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Présentement dans la campagne électorale, les trois chef sont nez à nez, mais le 26 mars après le scrutin il y en aura deux qui auront le nez dans le derrière des autres et la médaille d’or sera bien terne, il y aura des records de cote d’écoute pour ce show-réalité, les discours des perdants, les ministres qui tombent, les châteaux forts de chaque parti amputés, les commentaires cyniques du parisien rapatrié Claude Charron, je prédis un gouvernement minoritaire parce que les vrais enjeux sont en berne, les élus vont représenter la population, d’un côté de la Chambre il y aura ceux qui dépensent et de l’autre ceux qui chialent, comme chez les riches et les pauvres, les petits nouveaux qui vont prêter serment pour la première fois devant la chaise roulante vont s’assoir plein de bonnes intentions, pour ensuite être figés dans la ligne de parti, et entrer dans le moule jusqu’à ce que le gouvernement tombe, ils auront tout juste le temps de parler et de mentir, n’est-ce pas la vraie signification du Parlement, PARLE MENS.
Pendant cette campagne électorale, on ne nous a servi que des entrées. On parle peu du plat de résistance. Et pourtant il est de taille. Voulons-nous un Québec souverain? Voulons-nous le statu quo? Voulons-nous un Québec de gauche? Voulons-nous un Québec simplement vert? C’est à l’une de ces questions que nous répondrons oui le 26 mars. Choisirons-nous vraiment l’une de ces options ou si nous voterons pour un simple changement d’acteurs politiques? Devant le peu d’intérêt soulevé par les quatre choix proposés, nous condamnons nos politiciens à ne nous entretenir que de problèmes administratifs : comment administrer la gestion du mont Orford, comment administrer les attentes dans les hôpitaux, comment administrer les écoles chez Mario Dumont, comment administrer le financement des universités chez les autres. On promet aussi d’aider les organismes pour qu’ils réussissent à bien s’administrer comme les MRC. La construction des aqueducs est nécessaire, mais comme disait le frère Marie-Victorin à Camilien Houde pour fêter le 300e anniversaire de la ville de Montréal en 1942 : « Vous n’allez tout même pas nous offrir des égouts pour cette occasion. » Et c’est ainsi que nous avons eu le Jardin botanique. Bref, ce sont des élections faites pour tenter de satisfaire les administrateurs publics. Où sont les Lesages, Drapeaux et Lévesques? Et même Duplessis que l’on a condamné injustement? C’est lui qui est l’origine du Québec moderne. Il a électrifié la province, il a fait construire partiellement les premières autoroutes (15, 20, 40), il est à l’origine de l’université de Sherbrooke, etc. Ce n’était pas un autonomisme à la Dumont. C’était un bâtisseur à la défense du catholicisme et du français. Le 26 mars, nous choisirons en fait un simple administrateur sans songer peut-être à son option politique.
La chaîne ARTV a réussi à capter mon attention et je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre que de regarder ce reportage. Ça peut être très intéressant de connaître le point de vue de la personne qui se retrouve nue devant des gens pour se faire peindre ou encore simplement pour faire une oeuvre d’art. À quoi peut bien penser cette personne pendant qu’elle tient la pause, qu’elle est sa relation avec les autres personnes présentes et comment elle se sent quand elle doit parler de son métier. Des questions que je me pose et j’espère pouvoir y trouver quelques réponses.
Enfin quelque chose d’autre que de la politique à se mettre sous la dent..des corps nus qui vont nous porter plus loin encore que ce que le cirque de l’Assemblée Nationale nous fait subir depuis presque un mois maintenant.
La campagne électorale a beau être vide d’idées, elle est très intéressante au point de vue de la stratégie.
Non, les gens ne voteront pas pour les meilleures idées cette fois-ci mais feront un vote pour faire passer un message. D’après moi ce sera : nous ne voulons pas d’un autre référendum, ou nous ne voulons pas passer quatre autres années comme celles qu’on vient de passer ou les deux autres partis ont fait leur possible, on veut voir si l’autre fera mieux. Bref, je crois que les gens ne voteront pas pour un parti mais contre un parti.
La « twist » de cette élection, c’est qu’on se retrouve avec trois partis presque nez à nez. Du coup, on votant, on lance une pierre contre un parti pour laisser le champ libre à l’autre. Un choix qui pèsera lourd.
Voilà qui me fait m’interroger sur si les gens votent dans cette ligne de pensée et que les idées de cette campagne sont rares, est-ce à dire que notre société va relativement bien ou qu’elle n’a pas de rêves?
Nous sommes environs 7 millions d’habitants au Québec. Comme nous n’avons pas tous les mêmes priorités, devrions-nous former 7 millions de partis politiques? En éliminant les bébés, les enfants et les adolescents qui n’ont pas le droit de vote, on peut réduire le nombre de parti à 3 ou 4 millions, donc 3 ou 4 millions de priorités ou d’enjeux différents. J’exagère, mais à peine.
On n’est pas intéressé par le programme d’un parti, mais seulement la protion du programme qui me concerne. Si je paie des impôts, je souhaite une baisse d’impôt et je souhaite une hausse des tarifs, et je méprise les pauvres. Si je suis malade, tout doit aller à la santé et je me fous de l’éducation: de toutes façons, ça fait longtemps que j’ai terminé mes études et le nombre de jeunes diminue. Si je suis jeune et aux études, tout doit aller en éducation: de toutes façons, les vieux et les malades sont improductifs, pourquoi ne pas les laisser mourir?
Ah! Qu’il est donc facile de ne penser qu’à soi! Mais nous sommes 7 millions d’humains vivant au Québec. Il est plus difficile de penser au mieux-être de tant de personnes. Il est tellement plus simple d’écouter et de faire plaisir aux lobbys! Tant que nous penserons en fonctions des plus petits groupes plutôt qu’en fonction de collectivités et communautés, les campagnes électorales seront toujours aussi peu élégantes et inintéressantes!
La campagne électorale qui se déroule présentement est une campagne unique dans l’histoire du Québec et surtout depuis la création du Parti Québécois.
Avant même que le Parti québécois soit porté au pouvoir, Robert Bourassa, à l’époque Premier ministre et chef du libéral, voyait les conflits que le débat souverainiste pouvait apporter. M. Bourassa souhaitait que les débats au Québec se fassent entre conservateurs (au sens propre du terme) et progressistes. Mais la division depuis ce temps-là s’est toujours tracée autrement. Par contre, la position dite autonomiste de l’ADQ vient dans un sens neutraliser ce débat parce que les leaders fédéralistes et souverainistes passent leur temps à s’attaquer à cette vision, sans trop se lancer des flèches eux-mêmes. Mais quand même une constitution et citoyenneté québécoises tout en gardant des relations diplomatiques avec Ottawa? C’était miraculeux de juste voir ce parlement reconnaître la nation.
Cependant, sans considérer sa vision intergouvernementale utopique, l’ADQ a mis une droite sur l’échiquier politique du Québec pour la première fois depuis l’Union nationale. Le Québec est considérer comme étant une des sociétés les plus à gauche en Amérique du Nord, mais c’est plutôt Montréal qui dégage cette image et les régions plus conservatrices s’en trouvent exclues. On l’a constaté concrètement l’année passé, 25% des Québécois ont voté pour le fédéralisme d’ouverture et le Parti conservateur de Stephen Harper.
D’accord ou pas avec la droite de Mario Dumont, ce dernier réussit quand même à créer des débats au Québec sur les besoins et aspirations des Québécois. Cette campagne-ci est peut-être vide, mais j’y vois un passage vers un Québec plus juste, plus fort. Mais autant social-démocrate, malgré le fait que je crois que ce changement se fera par l’entremise d’une plus forte ADQ.
Voilà la question, une reformulation moderne de la célèbre question existentielle de William Shakespeare (1564-1616), To Be Or Not To Be. De la sorte, monsieur Proulx, puisque le véritable enjeu de toute campagne électorale est d’abord de se faire élire et donc de réussir à vendre sa salade, on ne s’étonnera pas qu’on mette l’accent sur des insignifiances faciles à comprendre par le bon peuple. Ce n’est pas le moment de vouloir faire son éducation ou de décortiquer par le menu des dossiers complexes auxquels, de toute façon, personne ne comprend goutte sauf une petite poignée d’experts et d’éditorialistes – et encore!
Le bon peuple est beaucoup plus réceptif aux discours racoleurs. Qu’on lui promette une babiole ou deux, il sera conquis. Qu’on lui montre la tache sur la manche d’un adversaire, il en gloussera de plaisir. Qu’on lui dise qu’il mérite mieux que ce qu’il a présentement, il sera entièrement d’accord. Et, à la fin, il élira le politicien qui lui aura le plus répété qu’il est le plus beau et le plus fin. Et on voudrait, avec ça, tout foutre par terre en parlant de vrais enjeux? Dites donc, ça ne va pas la tête? Tout politicien le moindrement qualifié pour ce rôle sait que ce qui importe le plus n’est pas d’avoir des idées valables mais, plutôt, de savoir les vendre.
Alors, monsieur Proulx, voilà pourquoi les niaiseries retiennent préférablement l’attention. Et c’est ainsi que le bon peuple continue encore et encore à avaler des couleuvres, sans s’en rendre compte sur le coup, car il est sur le moment trop subjugué par le tour de passe-passe qu’on lui présente à grand renfort de guirlandes et de fanfares.
À la décharge des politiciens, j’ajouterais toutefois que même les plus honnêtes et consciencieux – car il y en a, et plus qu’on pourrait le penser – n’ont pas le choix d’agir de la sorte, sinon c’est la défaite assurée. Bien triste métier…
Quand on en est rendu à trouver Jean Lapierre sympathique , on se demande où en est rendue la fièvre électorale . Comme tout semble joué d’avance dans les comtés montréalais où l’ADQ a jeté la serviette se contentant de prendre n’importe qui comme candidat qui veut bien se sacrifier sans avoir à faire une campagne , avoir un local ou même des pancartes sans oublier une équipe , non , juste un nom sur un bulletin de vote , mais qui est payant quand même pour le parti , car chaque vote remporte cinquante sous qui seront réinvestis pour la prochaine fois et comme on prévoit un gouvernement minoritaire , la prochaine fois sera bientôt .
Même chose pour le parti québécois . On tente bien de rallier les nostalgiques et de ramener les égarés , mais bon , on verra . Les Libéraux ne prennent même pas la peine de faire campagne , on se contente des mêmes vieilles peurs , du vote anglophone et ethnique .
Sauf que l’on ne parle jamais des vrais enjeux , car vous avez raison , les enjeux ne sont pas les mêmes sur le Plateau qu’à Tadoussac . Soixante pour cent du bon peuple ne veut pas d’un autre référendum que nous allons perdre de toute façon , mais le PQ doit , c’est sa raison d’être , en promettre un . Avec l’ADQ , nous vivrons dans un monde idéal et les idées de droite comme de retourner les assistés sociaux au travail recueillent bien des appuis . Pour des promesses qui ne seront pas tenues et pour les accomodements votons Charest .
Enfin, on pourra se faire une opinion, si ce n’est pas déjà fait, sur l’art du nu? Depuis toujours, le corps humain, fut une source d’inspiration sous toutes ses formes (…) Que ce soit, par la peinture, la sculpture, et la photographie, etc. Et, comme toujours, le sujet principal fut objectivé, volontairement ou pas? Enfin, on pourra entendre s’exprimer, ces individus, qui acceptent de rester des heures, bâillonnées, et sans bouger. Fascinant, au plus au point.
Les partis politiques sont dans l’impossibilité de gérer l’information dans cette campagne électorale. Il y a deux branches dans les communications politiques à considérer: l’agenda-building et l’agenda-setting. Le premier est, comme son nom le dit, de construire les thèmes qui seront traités par les médias. Or, en ce moment, c’est les médias qui décident de quoi ils parlent, c’est vraiment un manque de leadership de la part des chefs. Le second est l’agenda -setting, une fois que les thèmes sont construits, il faut influencer la façon dont ils seront traités par les médias. Dans cette campagne, les partis politiques ne font que se laisser dirigés par l’agenda-building des médias. C’est complètement paradoxal, les médias sont supposés rapporter les nouvelles, pas les construire.
Je peux comprendre que Boisclair est dépassé par les événements, c’est une recrue, mais les deux autres, je ne comprends pas. Pourquoi a-t-on parlé de propos homophobes, du port du hijab au soccer, des femmes qui ne vont pas se dévoiler pour voter, de l’absence du parti marginal au débat. C’est parce que les débats sont vides d’idées et les médias doivent remplir le temps d’antenne. Aucun de nos politiciens n’est vraiment une source de nouvelles, ils sont davantage des images que des leaders et c’est le problème de cette campagne, ils sont tous dans le mode attente. Il faut foncer pour avoir quelques chose!
Oh la la! Alors les médias sont victimes du manque d’enjeux dans cette campagne. Ils sont par conséquent obligés de « donner à cette course une apparence sportive ». Mais qui a demandé aux médias d’en faire un tel cirque?
Je vous cite: « Les médias n’ont donc pas d’autres choix que de couvrir des sujets qui rallieront le plus bas dénominateur commun ». Mais quelle arrogance! Avez-vous une si basse opinion du public et de votre lectorat, Mr Proulx? La vérité est que les journalistes ont sauté dans les différents junkets de parti – autobus et buffet compris – à pieds joints. Les couvertures sont beaucoup plus axées sur le surfage de l’énergie d’une campagne que sur l’information. Et c’est dommage.
On choisit qui va mener la nation québécoise pour les quelques prochaines années. La direction que prendra notre société est en jeu. C’est quand même quelque chose d’important. En lice sont quelques personnages qui vont bluffer – et parfois carrément mentir – pour obtenir nos votes. C’est la méthode connue.Les médias devraient, comme citoyens corporatif responsables, aider à éclairer l’électorat… plutôt que de chercher à en tirer des ratings et du tirage.
Je vous cite une dernière fois: « En attendant, il faut tout de même vendre des journaux ». Est-ce la la vocation des médias, vendre de la copie? Ou est-ce informer?
Je suis frappée par L’Art du Nu suivant l’exposé de l’art du nu de nos politiciens dans cette campagne.
Pourquoi ce manque de sens et d’essence ? se demande-t-on tous. J’avance deux raisons. La première, la peur. La peur de se tromper. Plus on parle, plus on expose des idées, plus il y a de chances de se tromper et se faire tomber dessus. Vaut mieux ne rien dire que se tromper semble le principe à suivre pour arracher la victoire (avec un petit v). L’image des chats qui guettent le faux pas des souris me hante. Ou celle du joueur de cartes (au 500) laissant les autres miser gros et se fracasser la margoulette, gagnant par défaut.
Gagner par défaut. N’y a-t-il pas plus lâche que gagner par défaut ? Un manque flagrant de courage des trois partis parce que la course est serrée.
La deuxième raison est d’ordre plus large. On a jamais tant eu la démonstration que les politiciens sont les prêtres d’une paroisse et que cette paroisse ne s’étend pas à la planète Terre. Le rouge, le bleu, le rouge-bleu devraient tendre vers le Vert.
La Terre devrait être l’enjeu principal car c’est elle qui aura le dernier mot de cette campagne et de toutes celles à venir.
Je suis très conscient que l’on ne peut pas entièrement blâmer les médias pour cette maigre campagne électoral, les partis politique ont leurs torts.
J’en demande peut-être trop et j’ai peut-être tort, mais je crois que les journalistes sont un peu les messagers du peuple, c’est eux qui suivent les chefs des partis. Avec le style de question qu’ils posent, ils ont un grand impact sur l’orientation des conférences de presse. Alors si j’analyse, le type de question qui sont posé aux chefs, ça tourne toujours autour des sujets référé par votre sondage. À quelque part les chefs de partis ne peuvent pas faire mauvaise figure sur une question, alors ils se concentrent à répondre à ces sujets impertinents.
J’aimerais bien voir des journalistes, qui connaissent bien le plan politique des différents partis et qui puissent demander des éclaircissement, des exemples et des réponses, et non pas de toujours essayer d’alimenter la guerre de mot enfantine.
Je pense effectivement qu’il n’y a aucune discussion sur les vrais enjeux, car il n’y a justement pas de vrais enjeux. Et les commissions scolaires, sont la seule idée neuve de toutes ces campagnes électorales, et c’est pour cela qu’on en parlait.
Ces élections-ci, il n’y a pas de gros bâtons comme Les DÉFUSIONS, ou le RÉFÉRENDUM qui est devenu une vieille histoire à oublier. Il n’y a pas de grands plans pour l’avenir, pourquoi ? Parce que de plus en plus, les partis politiques ne voient plus les choses de la même façon. Ils regardent ce qu’il y a à faire, dans un terme de 4 ans. Sans plus. Pas de gros projets d’avenir, dans 10 ans, dans 15 ans. Pourquoi ? Parce qu’ils se disent qu’ils ne seront plus au pouvoir dans 10 ans ? ou parce qu’aucun d’eux n’est capable d’avoir de visions à long terme, d’idées géniales de restructuration à long terme ?
Une chose est certaine, ceux qui seront élus, seront minoritaires, et ils auront peu de marge de manoeuvre. Ils pourront alors dire qu’ils n’ont peu accomplir de grandes choses car ils avaient les mains liés par l’opposition. Encore une belle excuse pour ne rien faire et ne pas chercher de vrais solutions à nos problèmes.
Le problème dans notre fabuleux pays c’est qu’on ne travaille pas dans le même sens, tout est matière à comptétion. On aurait grandement avantage à tous se pencher sur les mêmes enjeux et former un gouvernement minoritaire avec des gouvernements alentours aux aguets. Je m’explique. Ils sont tous là à essayer de trouver LA distinction qui fera en sorte que le Parti sera différent, original. Mais le problème c’est que les vrais enjeux n’ont pas besoin d’originalité. Ce qui est primordial ce sont: la santé, la famille, l’éducation et le travail. Le reste découle de tout ca. Or, ca donne quoi d’essayer de se démarquer avec autres choses? Selon moi les Partis auraient avantage à s’allier au lieu de compétitionner. On aurait donc droit à un « projet des chefs » au lieu du « débat des chefs » qui selon ne vaut pas du tout l’attention qu’on lui porte puisqu’ils n’ont même pas daigner inviter tous les chefs.
Gouvernement minoritaire à Ottawa, possibilité d’un gouvernement minoritaire à Québec : cette situation inédite au Québec démontre la volatilité du vote et le danger d’une campagne électorale trop brève au mois de mars. Un gouvernement minoritaire n’est pas un mal en soi. Au contraire, cela redonne un certain pouvoir aux citoyens et les partis politiques doivent en tenir compte. Le problème est ailleurs. Depuis quelques années, tant au fédéral qu’au provincial, les élections se jouent à peine sur trente jours. On constate que tous les partis politiques acceptent cette orientation. Cette brièveté des campagnes électorales, autant que ses effets, ont été peu analysés.
Pour ma part, l’incapacité des partis a mobilisé de façon durable des militants bénévoles et l’indifférence partielle de l’électorat expliquent ce choix. On mise alors sur les médias: surtout les journaux et la télévision; le débat des chefs et les assemblées électorales sont souvent « paquetées », toutes ces mises en scène visent à capter l’attention des médias. Les journalistes accompagnent les chefs en tournée comme les reporters de guerre embarqués avec les soldats américains en Irak. Il faut plus de distance pour ne pas être enterré par le « bruit ».
L’électeur ne se déplace plus et les militants se font de plus en plus rares. On pourrait même ajouter que tout le monde veut faire cela le plus vite possible et après, on passe à autre chose. L’exercice démocratique de voter demande, selon moi, un temps de réflexion, qu’une course (cela porte bien son nom) électorale ne favorise pas. La brièveté ouvre la porte à des débats superficiels, la recherche de bourdes plus ou moins importantes, l’image plutôt que le contenu, la nouvelle plutôt que l’idée. Pour contrer cette dérive, je propose diverses solutions :
1) des élections à date fixe.
2 une campagne d’au moins huit semaines. Cela se fait en « France, États-Unis… »
3) un mode de scrutin avec une proportionnelle modérée.
Vous avez raison de dire que cette campagne électorale manque terriblement d’enjeux, en fait de vrais enjeux, de gros enjeux. La principale raison que je vois à cette situation est que le gouvernement Charest a décidé de lancer la campagne électorale au moment le plus opportun pour son parti. Donc, dans son cas, il ne peut (et ne veut) que parler de son bilan, des choses accomplies, et non du futur, du moins pas trop. Du côté péquiste, on retrouve un parti plus ou moins désorganisé, avec un chef contesté, qui essaie de ramasser le plus de votes indépendantistes. À part la souveraineté et un potentiel référendum, qui est par surcroît mentionné du bout des lèvres, il ne tient pas nécessairement à aborder d’autres gros enjeux. Reste l’ADQ qui elle semble prête à parler de vrais enjeux, mais au départ de la campagne, tout le monde prenait ce parti plus ou moins au sérieux. Ça a changé depuis, mais il est très tard dans la campagne pour que ça soit le temps d’aborder ces vrais enjeux, quels qu’ils soient.
Ce qui fait qu’on a eu une campagne assez intéressante car les partis sont nez-à-nez. Mais tout ce qu’on tente de faire, c’est démolir les autres partis, sans attaquer des questions de fond. Tout comme les opinions sont très fractionnées, comme le sera probablement le vote, les questions abordées au cours de la campagne l’ont été toutes autant.
Les résultats se feront connaître le soir du 26 mars, mais honnêtement, je ne crois pas qu’on assistera à un évènement qui passera à l’histoire…
Il n’est pas évident de tracer la frontière entre le nu et le simple voyeurisme. Parce que, dans le fond, voir du nu « artistique » n’est-il pas une façon de se donner bonne conscience, tout en se « rinsant » l’oeil, comme disait mon grand père!!! Ceci dit, on ne peut pas non plus nier que certaines oeuvres mettant en vedette la nudité ne peuvent pas passer pour autre chose que de l’art. Je pense entre autres à ce photographe qui demandait à des centaines de sujets de poser nus (ce qui fut fait près de la Place des Arts, entre autres) et où le nombre de nus est si important qu’on ne s’attache pas au détail mais à la perspective générale. Par contre, j’ai déjà vu des expositions où les artistes ne se gênaient pas pour montrer des modèles nus dans des poses très suggestives. Et souvent, on apprenait que l’artiste était, en même temps, amoureux de son modèle. Chocking! En attendant, on verra bien ce que ARTV aura à nous raconter sur ce sujet!
Si quelqu’un travaille pour une commission scolaire, il serait surprenant que cette personne soit favorable à l’idée de perdre son emploi, un emploi qui en général est un emploi de qualité faut-il le préciser !!!
Moi, lundi j’ai voté ADQ pour cette proposition.
La question nationale et les relations intergouvernementales ??? J’ai voté ADQ pour sa vision d’un Québec qui se respecte. Pas parce que les résultats sont garantis, parce que une approche plus réaliste en ce moment. L’autonomie.
L’homosexualité, je suis contre, mais jamais je ne ferais de cela l’unique raison de ne pas donner mon vote à André Boisclair ou autre candidat homosexuel.
Je crois que je peux être contre l’homosexualité sans pour autant faire preuve d’homophobie. J’ai le droit à mes propres valeurs en autant que je respecte le droit des autres.
Accommodements raisonnables, j’ai voté ADQ parce que Mario Dumont est le seul chef à s’être exprimé clairement sur la question dans les dernières semaines.
Au sujet des femmes ? Je suis pour l’égalité, point à la ligne. Je déplore que le nombre de femmes députés a diminué, suite aux dernières élections.
Le viaduc de la Concorde, le rapport se fait attendre. souhaitons que c’est le dernier viaduc qui tombe ainsi.
Génocide ou pas ? Si l’ONU et la communauté Internationale a dit que c’était un génocide, c’est que c’était effectivement un génocide.
Le mont Orford, c’est là que mon père passait du temps avec moi pendant les vacances d’été quand j’étais jeune. Que de beaux souvenirs. Je n’apprécie pas ce qui se passe là-bas grâce aux Libéraux.
Longue vie à l’ADQ !
J’avais tort et je dois me remettre en question, j’ai jugé ,en me fiant aux écrits de journalistes complaisant qui malheureusement ne font plus (pas tous) leurs travail d’analyse en profondeur pour aller vraiment au fond des choses, et au-delà de ça il y un constat que je dois faire …c’est à quel point j’étais déconnecté (je crois qu’en vieillissant nous sommes en mesure d’avouer des réalités du quotidien dont nous savons l’existence, mais dont nous ne voulons pas entendre parler) et je ne crois pas être le seul. Ces faits sont qu’il était clair que Boisclair ne serait pas en mesure de convaincre l’électorat de par son langage qui n’est compris que de certaines gens donc qui ne rejoint pas la masse. Cette masse il faut s’en rendre compte elle est la voix du peuple (la majorité). Que les idées que véhiculait le PQ n’étaient pas très nouvelles. Que la notion de peuple a été reprise par M.Dumont au dépens du PQ (sans que ce dernier ne réagisse (que ce passe-t-il au PQ).Comme d’autres partis le PQ s’est tranquillement assis sur ces lauriers sans tenir compte que nous vivons dans un monde en constante évolution et que nous devons s’y adapter, et ce, d’une façon efficace et responsable sans gaspiller.
Ma réponse est sans équivoque ,,,dû aux idées véhiculées à l’intérieur du parti par des gens qui sont complètement déconnectés de la réalité et qui flotte encore sur des idéaux que nous n’avons plus les moyens d’assumés, qui en 2007 n’ont plus leurs places il s’est installés tranquillement un clivage certain avec ce que désire le peuple (la majorité) et la réalisation de leurs aspirations.
Allons au fond des choses ,donnons une chance aux coureurs que sont tous les députés adéquistes et appronfondissons leurs programme , apprenons à bien connaître les gens de leurs parti, ce qu’ils sont et ce qu’ils comptent faire. Arrêtons de prendre pour acquis que nous disent certains journalistes superficiels. Après seulement, nous pourrons vraiment porter jugement !!!