Dimanche dernier, je suis allé y goûter, à cette différence…<p>En pénétrant dans l'établissement, j'ai tout de suite noté le soin apporté à la déco, un hommage à la culture et aux valeurs traditionnelles d'ici. Banquettes fuchsia avec dossiers bleu poudre, tables de mélamine beige, murs moutarde, fleurdelisé incrusté dans les carreaux bleu-vert du plancher. Au fond, une spectaculaire fresque montre un enfant en pyjama, assis en Indien, devant un drapeau du Québec évoquant un ciel azur. Onirique.<p>Même si je sentais que le décorateur avait éprouvé de la difficulté à bien canaliser sa créativité, j'ai dû admettre un fait: je venais de pénétrer dans un restaurant québécois. Pas chez Burger King.<p>Mais qu'en était-il de la cuisine? Au comptoir, deux cuistots libanais m'ont accueilli avec célérité. Coup d'oeil au menu trônant au-dessus des friteuses: fish'n'chips, pita au poulet, gyros, hot-dog Michigan, hamburger, pizza bambino, pizza hawaïenne, pizza "Belle Province".<p>J'en ai conclu assez vite que l'intitulé "Belle Province", accolé à plusieurs mets, indiquait en fait la présence de viande fumée. "Belle Province" synonyme de "smoked meat"? Logique.<p>Après quelques hésitations, j'ai commandé un hot-dog Michigan. Or, je m'attendais à "goûter la différence", comme le promet si éloquemment le slogan de cette mosquée du gras trans. Amère déception…<p>En réalité, il n'existe que de subtiles nuances entre La Belle Province et les autres chaînes américaines que sont McDonald's, Burger King ou Wendy's. En fait, La Belle Province fait comme les autres, mais en plus cheap.<p>Et c'est en goûtant cette différence que l'illumination m'est venue. Dans les restes de mon hot-dog Michigan, j'ai vu l'avenir. L'avenir de notre télé, qui commence à ressembler étrangement à La Belle Province. <p>La même chose qu'ailleurs, en plus cheap.<p>La déferlante d'émissions étrangères qui atterrissent ces jours-ci sur nos ondes me semble être un signe avant-coureur. Bien sûr, nos diffuseurs n'ont plus les moyens de financer des tas de séries lourdes et originales. Bien sûr, c'est l'été – la saison morte en télévision. Bien sûr, les séries américaines sont souvent excellentes…<p>Tout de même, il y a péril en la demeure. Je crains l'acculturation tranquille de notre petit écran.<p>Prenez Télé-Québec. Notre réseau public provincial mettra en ondes cet été quatre nouvelles séries de la BBC (<i>Les As de l'arnaque</i>, <i>La Reine vierge</i>, <i>Casanova</i>, <i>La Société fantôme</i>), ainsi qu'une série suédoise (<i>Wallander:</i> <i>enquêtes criminelles</i>). Radio-Canada diffusera quant à elle trois séries américaines: <i>Perdus</i>, <i>Beautés désespérées</i> et <i>Suspect no 1</i>. Heureusement, notre société d'État propose aussi deux nouvelles émissions "originales": <i>Legendre idéal</i> et la résurrection de <i>Que le meilleur gagne</i>. Je mets "originales" entre guillemets, car voyez-vous, ces deux concepts sont nés ailleurs. En Finlande pour le premier, en Angleterre pour le second.<p>À TVA, qui a dominé les cotes d'écoute cet hiver grâce au <i>Banquier</i> (un concept américain édulcoré à la sauce Snyder), on nous offrira quatre autres américaines. Deux dramatiques (<i>Dr House</i> et <i>Las Vegas</i>) et deux téléréalités (<i>Les Anges de la rénovation</i> et <i>Qui perd gagne</i>). TQS régurgite aussi une téléréalité de nos voisins d'en bas: <i>L'Île de la tentation</i>.<p>On se sent chez nous, non? Et je ne vous ai pas parlé du contenu étranger qui comble nos si belles chaînes spécialisées. Pour le faire, il faudrait presque recopier ici le <b>TV Hebdo</b>.<p>Bref, si j'en crois les restes de mon hot-dog Michigan, et si la tendance se maintient, notre télé pourrait bientôt ressembler au menu de La Belle Province. Un menu comme partout ailleurs, auquel on aura ajouté quelques classiques décorés de viande fumée, afin de donner l'illusion d'une certaine culture distincte.<p>Goûtez la différence…<p>ooo<p><b>RADIO</b><p>La veille du Jour de la Terre (le 22 avril), la Première Chaîne présente une émission spéciale animée par <b>Laure Waridel</b> et <b>Jean Lemire</b>. Une agora médiatique pour trouver des solutions: peut-on sauver la planète dans le système économique et politique actuel? Parmi les invités: <b>Fred Pellerin</b>, <b>Jacques Languirand</b>, <b>Daniel Boucher</b>, <b>Yann</b> <b>Perreau</b>, <b>François</b> <b>Avard</b>. Et <b>Pierre</b> <b>Lebeau</b> "prête sa voix au Québec profond"… <i>48 minutes et 30 secondes pour sauver la Terre</i>, à la Première Chaîne (95,1 FM), le samedi 21 avril, 11 h.<p>
C’est rare qu’on a des concepts originaux autant dans nos restaurants que dans nos émissions de télé. Par contre, si on en a, ils sont vrais, ils nous ressemblent et ils pognent! Le Ashton par exemple, il est à la saveur de nous, peuple québécois. Et la p’tite vie de même que les Bougons et Vice caché. Des séries originales et dans lesquelles on se retrouve (ou on retrouve notre beau-frère, le voisin etc…). Même chose dans nos films québécois. Pourquoi fonctionne-t-il de plus en plus, parce qu’ils nous ressemblent. Pas besoin de Die hard ou beverly hills cop, on a Bon cop Bad cop. Pas besoin de ces films d’ados traduit comme Mean Girl, on a A vos marques…party. Ce sont des acteurs de chez nous, qui parlent comme nous, vivent des aventures comme nous sur des sujets qu’on connait. Et ça pogne en masse.
Alors svp, cessez de nous traduire les sitcoms et les drames américains, on peut les voir sur les autres chaines en anglais (chose que je fais régulièrement). Même chose pour les émissions comme le banquier ou autre jeux télévisés, on fait tellement cheap avec nos petits montants d’argent, contrairement à ce qui est présenté aux States. Come on! Julie Snider contre Howie Mandell?! Pourquoi choisir Julie… non merci, très peu pour moi.
Alors cessons de favoriser la télé copiée ou traduite et écoutons plutôt ce qui nous reste d’original (comme la revanche des Nerdz par exemple) et allons dans nos restaurants bien québécois ou canadien (Boston Pizza ne vous m’éprenez pas est typiquement canadien). Montrons que nous sommes tannés des produits dérivés.
Ah ! quel constat sévère et déprimant et qui manque de soleil! Avez-vous lu les descriptions jouissives , écrites il y a bien dix ans , d’Alain Gerber ,( le fou de notre festival de Jazz ), des rues de l’est de Montréal et de la faune qui s’y trouve ???
N’y a-t-il pas un restaurant la Belle Province , sur Sainte Catherine et Amherst ??? J e ne manque pas d’y manger « un smoked meat »lorsque mes pèlerinages trop peu fréquents m’amènent à Montréal. Et vous n’en disconvenez pas, c’est tout à votre honneur, mais il est juteux et excellent.
Hélas , le « smoked meat » étalon de chez Ben’s ayant disparu, c’est place à la relève. Donc , tout n’est pas perdu.
Colonisés ? Vous dites ! Mais notre petit écran ne l’est-il pas pas depuis longtemps, très longtemps, depuis toujours.. Colonisés « cheap » ah ! ca je n’aurais pas osé . Je vous trouve bien trop sévère et excessif. Néanmoins, ils sont de plus en plus nombreux à l’avoir éteint pour de bon.
Cependant souhaitons que votre article , bien tourné , fasse réfléchir , si cela se peut, ceux et celles qui ont tendance à la t.v. depuis toujours de « se pèter les bretelles » et de se gonfler pire que de l’hélium, mais de vanité .
Le Québec géographique est comme un losange dont la pointe se situe ( tiens chez Voir ) Bleury et Sainte Cath. Un côté c’est le fleuve, l’autre le Labrador et ensuite ,passé la Baie Déception, ( la bien nommée ), tout le territoire le long la baie d’Hudson .
Bref trois sur quatre de nos frontières donnent sur des forêts belles , touffues mais isolées , des lacs endormis , des océans plantureux et regorgeant de morues, de la glace et des banquises… Nous sommes une grande réseve…nous sommes les gardiens attentionnés, les bedeaux souriants d’un sanctuaire accueillant , quoi , « d’ une mosquée du gras trans » comme vous dites. A souhaiter que votre chronique bien sentie , « coups de plumeaux » , ait des suites.
C’est vraiment dommage que de voir le milieu artistique touché par cette invasion télévisuelle…mais si nous, le peuple ne regardions pas la télé, nous ne discuterions pas de ce problème.
Je considère les émissions étrangères mentionnées ici au même titre qu’un bon documentaire de la BBC…mais là, comme on parle de documentaire j’imagine que ce n’est plus la même chose…c’est éducatif.
Le jour de la terre…enfin mais bon…désolé, malgré que je respecte mon environnement immédiat en ne jetant rien au sol qui ne se décompose au delà de quelque jours, je suis de ceux qui crois fermement que la planète évolue et la situation actuelle y serait quand bien même il n’y aurait pas d’émission de gaz.
Alors les « programmes » pour sauver la planète et les animaux en voie d’extinction…je ne veux pas aller contre la nature.
Le grand physicien Stephen Hawkins a dit récemment que l’humain se devait de planifier une colonisation ailleurs, sur une autre planète justement parce qu’il n’y a rien à faire de plus ici…alors si on veut penser à nos enfants et aux leurs, commençons donc à regarder plus loin!
Comment ne pas se surprendre de la perte de notre culture artistique alors que notre nourriture provient de moins en moins de l’agriculture et de plus en plus de manipulation et de produits chimiques. Pour donner du goût, plutôt que d’utiliser des épices qui proviennent des plantes, nous préférons le gras et le sel. De plus, pour compenser le manque de goût, nous compensons par la grosseur des portions.
Et comme notre premier ministre semble se coller au président de nos voisins du sud, ne soyez pas surpris que notre gouvernement soit peu intéressé à soutenir la télévision et la radio publique: tout ce qui est bon ne peut provenir que des USA! Ne demandons ni à notre premier ministre provincial, ni au chef de l’opposition de l’Assemblée Nationale d’aider la télévision publique québécoise: ils ne croient qu’à l’entreprise privée!
Et les propriétaires de la télévision privée, chaîne traditionnelle ou spécialisée? Elles attendent les subventions (et protestent contre les publicités à Radio-Canada, quel beau manque de cohésion!). De plus, les chaînes spécialisées présentent de plus en plus des traductions de séries américaines. Et nous trouvons normal que nos impôts servent à traduire ces émissions pour ces chaînes!
Faut-il se surprendre que les autres entreprises suivent l’exemple de nos réseaux de télévision, soit d’exporter les emplois et d’envoyer nos travailleurs sur l’assurance-emploi (autrefois appelé le chômage), puis sur l’aide sociale? Quand déciderons-nous de nous réveiller, de réagir, puis d’agir?
Je comprends votre point, il est vrai que de plus en plus notre télé, que je n’écoute pratiquement pas, est une copie de nos voisins américains. Le summum ou plutôt l’horreur quand on pense que l’on fait des répliques des téléréalités américaines. Je préfèrerais de loin que l’on traduise des séries comme ’24’ ou ‘Lost’ qui ont la cote et qui me donne envie de passer une soirée devant la télé.
Mais que faites-vous de tous les téléromans québécois ? Il ne faut pas les oublier. Ces téléromans prennent une grande part du marché télévisuel québécois. Rumeurs, les Poupées Russes, L’auberge du chien noir, Lance et compte, Les Invincibles pour ne nommer que celles-là. Je vous le redis, je ne les regarde pas, j’en entends par contre parler, elles sont bel et bien présentes. La saveur québécoise est réelle et ces séries semblent le prouver.
Non cet été je ne retournerai pas la télé en direction du balcon, parce que le bal qu’on nous offre est étranger, étrange comme la téléréalité, les soaps américains, les quiz empruntés. que du réchauffé durant la canicule, alors on va sortir du cocon télévisuel, vive les festivals, les pique-niques dans les parcs, les pistes cyclabes et les terrasses où on peut fumer en liberté et l’été c’est le temps des vacances improvisées, les ballades en décapotable, le tourisme en moto, les motels au passage, les spectacles au Parc Maisonneuve, aux Plaines d’Abraham et les tamtams du Mont Royal, les femmes désespérées peuvent bien batifoller en rediffusé, moi je marche, je pédale, je parcours la belle province, Charlebois, Lanaudière, le canal Lachine, le lac Saint-Jean, les bleuets, la route des vins, le chant des oiseaux, le champs des vaches, la nature plein écran comme un cinéma-maison d’hiver. Diverses activités s’offrent à nous, sans pauses commerciales, un livre à la main, loin de la maudite manette de zapage, rencontrer du monde nouveau en vie et intéressant, manger santé dans les marchés publics, loin loin des rôteux gresseux, à cueuillir des fruits mûrs et des légumes frais non emballés, l’été c’est plein de possibilités, il fait chaud, la pluie nous lave le cerveau, participe-actions et grand air, le bedon fond et le coeur se transforme, on retrouvera la Sony quand les feuilles vont tombées, on tentera de digérer un smoke meat accompagné par un coke0fontaine, dans un ancien garage, angle Sainte-Catherine et Bourbonnières converti en fast food La Belle Province, et en regardant toutes mes photos de l’été, je me dirai « Je me souviens » même si la graisse du comptoir abîme mes clichés, quelle maigre consolation.
Tout d’abord j’aime bien votre approche de comparer notre télévision à un restaurant . Bien souvent nos restaurants de quartier sont hyper-spécialisé : cuisine canadienne , spaghetti , mets chinois , poulet et smoked meat et bien entendu le tout cuisiné par un grec qui baragouine le français .
Soyons honnête . Que désire le bon peuple ? Du Price is right version québécoise où au lieu d’un motorisé de vingt huit pieds Pierre Lalonde remettra une tente quatre places courtoisie de Canadian Tire . Un banquier avec une Julie hystérique ? Des téléromans d’ici où , va-t-on savoir enfin qui harcèle Virginie ? Un possible StarAcadémie 4 ?
Prenez juste les séries Perdu et La grande évasion . Les États-Unis arrêtent les soirs de diffusion . Même grosses cotes d’écoute en France . Pourquoi le bon peuple du Québec serait différent ? Nous aussi on veut savoir c’est quoi le maudit secret qui se cache derrière cette île mystérieuse et puis est-ce qu’il va enfin s’évader de cette prison vu qu’il a les plans tatoués sur le corps ? Que dire quand les re-re-re-re-re-reprises Des Belles Histoires des Pays d’En-Haut et Symphorien se classent bien dans les cotes d’écoute ?
Il serait utopique de penser que nous allons avoir un jour un contenu 100% québécois . Pour terminer , La Reine Vierge , Casanova , Les as de l’arnaque à Télé-Québec sont des séries intéressantes . La société fantôme qui relate la vie d’un chef de la pègre londonienne devrait m’intéresser .
Ne cherchez pas de midi à quatorze heures l’explication de ces invasions étrangères sur nos écrans. C’est le bacon, mais pas celui de La Belle Province. Le bacon dans le sens $$$. L’achat de ces séries étrangères coûte beaucoup moins chère que les productions locales même les plus navrantes concentrées à TVA. Aucune chaîne locale ne pourrait produre des séries de l’envergure des hrillers américains ou brittish. Même nos voisins canadians n’échappent pas à le règle malgré leur marché plus gros que le nôtre mais encore trop maigre pour délier les grosses bourses. Les chaînes spécialisées – particulirement Séries Plus – font des affaires d’or avec des séries pas piquées des vers malgré tout. Coroner Da Vinci (prod canadienne faite à Vancouver), CSI Vegas, CSI Miami, Intelligences (encore une prod à Vancouver) et autres policières semblables me semblent agréables à visionner. Du beat et de l’intelligence, même si on y retrouve une certaine mentalité américaine. sont pas si nuls que Bush après tout, non ? Alors faute de mieux, vive les 24, les soprano, les Six feet under et autres « étrangetés ».
Tout fait d’accord avec vous. Le fastfood, demeurera toujours du fastfood, quel que soit le nom, du restaurant. D’ailleurs, il est tout à fait remarquable, que cette chaîne de restauration, soit une «franchise» attribuée à d’autres Ethnies, un peu partout, dans toutes les régions. Plutôt ironique, n’est-ce pas? «La Belle Province»? À quoi, fallait-il s’attendre au juste? Un menu, avec : «beans, poutine, tarte au sucre, etc.» Pire, tout ce cirque de décoration de, Fleur de Lys, à toutes les sauces? Était-ce, pour appâter les méchants séparatistes, du Québec? Un peu, comme le bon fromage du «P’tit Québec, juste pour nous autres»? Une chance, que le ridicule ne tue pas, car il y a belle lurette, que nous serions, toute une troupe, en train d’agoniser! «Goutez la différence», qu’il n’existe pas, de différence! Félicitations, d’avoir eu le courage d’aborder, un tel sujet. Car voyez-vous, vous pouvez le dénoncer!!!
Puisque vous parlez de menu permettez-moi de vous partagez un souvenir heureux d’un menu que j’avais proposé à mon fils lorsqu’il avait à peine 3 ou 4 ans. Bon, l’heure du dîner arrivait et comme j’avais pris la bonne habitude de lui faire quelques suggestions ( j’ignore ce qui a pu m’inspirer celles-ci ).
Je lui demande donc :
» Qu’est-ce que tu préférerais à manger : Aimerais-tu manger une bonne claque sur la gueule ou bien un bon coup de pied au derrière ou encore préférerais-tu manger une bonne volée , ah oui j’ai juste un choix de dessert et il devrait arrivé dans une heure environ et c’est un bon paquet de bêtise. »
Ha! Ha! Ha! A partir de là je ne me souviens pas combien d’heures j’ai pu rire mais ça été assez long. Vous vous doutez bien que ça n’était que pour rire. Pauvre chou à la crème que je me suis dit à la fin une chance pour lui que je ne pense pas vraiment comme ça.
Pas que je veuille vous coupez l’appétit mais voyez-vous la différence ? Votre Michigan au fond c’est pas si mal. J’imagine qu’il peut en être de même pour le menu TV. Personnellement pour les choix d’émissions l’été j’aime mieux que ça ne soit pas trop intéressant parce que je passe tout l’automne et l’hiver à surveiller les sujets d’émissions de Zone libre enquêtes, Enjeux, Les grands reportages, Ici le monde, Les grands documentaires etc… de plus je les enregistre et c’est sans compter les films, je vous assure que lorsque qu’arrive l’été et bien je fais de l’air et j’ai même pas besoin de me le faire dire.
Notre télé comme la télé américaine, la musique américaine nage dans la facilité et le retour rapide sur l’investissement. Cette poutine de téléréalité nous dégoute de plus en plus à chaque jour. Son succès vient de sa facilité. Pas besoin de créativité, ni d’une grande distribution qui coute cher. Tout ce qu’il faut c’est une gang de zoufs prêts à tout pour leur moment éphémère de gloire. Loft Story, le Banquier, Occupation Double, Star Académie sont relativement peu couteux à réaliser et rapportent gros. Pour le contenu, on repassera.
On retrouve le même phénomène à la radio ou la musique nouvelle est remplacé par des postes rétro ou d’information. Cette été sur nos écrans, on se retrouvera avec une série de ‘sequels’ comme Spider man 4, Die Hard 4 et autres.
Notre culture est un reflet de notre société de consommation. Tout est rapide et sans saveur!
Si on n’arrive pas à sauver notre télévision maison, sauvons au moins notre planète ! Je vais écouter avec intérêt cette émission cri d’alerte « Sauver la terre » (parce que l’on ne peut se sauver de la Terre … ) samedi. Il y a là des invités colorés vert. Cela ne risque pas d’être ennuyant, du Fred Pellerin qui se frotte à du Languirand en passant par du François Avard, nous n’avons pas affaire à des gens qui ont la langue dans leur poche. Si on peut glaner encore quelques trucs, ou se décider à prendre quelques nouvelles habitudes pour ménager nos choux gras, eh bien, cela sera toujours ça de pris.
Et puis, pour revenir à notre télévision d’été (en passant, où se cache la télévision de printemps ?), je me cantonnerai aux talk show, Bons Baisers de France ou les entretiens intimes avec Janette. Parfois, je regarde « Les squelettes dans un placard », comme quoi il y a toujours moyen de dénicher du « fait maison ». On y fait de belles rencontres de par chez nous et on reçoit de la visite d’ailleurs. C’est ma solution : acheter du fait ici et regarder du fait ici afin de briser l’infernal cercle vicieux. Et quand à être dans le « fast-food », rappelez-vous : plus de gens en mangent, plus elles sont fraîches !
Notre télé est devunue aussi indigeste que la majorité des restaurants fast-foods qui ont innondé notre belle province depuis deux décennies.
Indécente quand je pense au Banquier, débilisante quand je tombe su l`émission de service de madame Clodine Desrochers le matin et dangeureuse quand j`entends les Grandes Gueules et Éric Salvail dans une cacophonie dont on ne peut absolument rien comprendre d`intelligent.Cependant……
Notre télé est divertissante quand je regarde Le March des Étoiles où le respect est de mise et l`élocution agréable, éducative quand je découvre les régions visitées durant les tournages de La petite Séduction, et stimulante quand semaine après semaine, L`épicerie me renseigne sur le plan de l`alimentation et de la consommation.
Tout est relatif. Nous avons des choix à faire. Attention aux généralités.Àprès tout, qui est le maître de la zapette?
Votre texte donne le goût d’y aller. même de faire un long détour pour apprécier à mon tour.
J’aimerais mois aussi goûter la différence !!! Ce qui est pittoresque m’attire «depuis belle lurette»
Au fait, pendant que j’y pense, pourquoi dit-on «depuis belle lurette» ? S’agirait-il d’une simple déformation de «depuis belle heurette» ???
Depuis Mathusalem, je m’intéresse à ce qui est pittoresque et aussi à tout ce qui est pittoresque à mes yeux !!!
Ce restaurant «La Belle Province» va recevoir ma visite bientôt…
Surtout que la dernière fois que j’ai eu le malheur d’acheter un repas chez McDonald’s, ça ne s’est pas très bien passé après avoir mangé. Et ce n’est pas pour alimenter des légendes urbaines ou parler contre ce restaurant en général, c’est juste parce que je vous raconte, sans donner de détails, ce qui m’est arrivé cette semaine. Je sais que j’ai l’estomac fragile mais bon, c’est jamais le fun !!! J’aime manger chez McDonald’s, mon père a déjà travaillé dans un McDo, quand j’étais jeune enfant. Oui, oui je le jure !!! C’est parfois plate à dire mais McDonald’s, c’est beaucoup de souvenirs de ma jeunesse.
Revenons à «La Belle Province», déjà le nom du restaurant est très sympathique !!!
Je vais y aller pour voir la «spectaculaire fresque montre un enfant en pyjama, assis en Indien». Je vais y aller pour goûter au fish’n’chips.
J’aime bien le menu chez Wendy’s, mais là j’ai un problème, depuis la fermeture d’un Wendy’s au centre-ville de Montréal, près du cinéma Paramount, j’ai aucune idée où se trouve les restaurants qui existent encore !!!
Pour ce qui est de la télé, je déplore qu’il faut désormais être abonné du câble pour se mettre quelque chose sous la dent. Radio-Canada fait de très belles choses (déniche par exemple de très bons reportages faits à l’étranger) mais c’est souvent présenté en exclusivité à RDI. LCN, Canal Évasion, Canal D, RDS, Canal vie…
Oui, il y a de la vie sur le câble, autrement c’est mort !!!
Le cinéma a commencé avec le cinéma muet. Pas besoin d’avoir une belle voix. L’idée, c’est de pouvoir évoquer certaines émotions avec son faciès ou avec son corps. Il ne faut pas avoir peur de recevoir des coups parce que tout passe dans l’action, dans le visuel.
On s’en tenait au noir et blanc. Donc, nul besoin de se creuser les méninges pour créer un arc-en-ciel de couleurs. Tout est blanc, noir ou gris.
Puis, la venue du cinéma parlé et en couleurs. Pour les comédiens, il faut savoir tout faire. Il faut pouvoir être physique, avoir une voix agréable à l’oreille, être juste et nuancé dans son interprétation.
Pour les étudiants des écoles de théâtre de 2007, il semble que seule la voix sera nécessaire. On peut avoir le visage pustulant, être borgne ou avoir 7 bras, l’important, c’est que la voix soit agréable. Il semble que le comédien québécois de l’avenir devra surtout apprendre à lire une bande sur laquelle apparaîtra la traduction du discours du personnage à l’écran. Ce sera de la post-synchro ou du doublage.
Le comédien québécois qui aura envie de jouer, d’interpréter, devra alors s’en tenir au théâtre et parfois au cinéma. La télévision lui deviendra de plus en plus étrangère. On le verra parfois dans des jeux télévisés débiles. En fait, le comédien de demain investira davantage de temps à se créer une personnalité de télé-réalité qu’à travailler son art. Son temps d’exposition sera plus grand (bien que plus éphémère) en tentant de devenir le prochain à frencher le chum de l’autre à la télé plutôt que d’apprendre à bien rendre son Hamlet.
Fini la chirurgie esthétique pour tenter d’avoir la gueule appropriée pour la télévision. Pour le comédien québécois, ce sont les cordes vocales qu’on choisit de charcuter. On ajoutera quelques octaves à son répertoire pour s’assurer d’être la voix qu’on voudra avoir pour doubler toutes ses séries étrangères. On aplanira sa voix pour qu’elle soit le plus doucereuse possible.
Personne ne m’oblige à me restaurer dans ces endroits de nourriture grasse et dégueulasse, à mon goût, comme personne ne m’oblige à regarder ces émissions faites ailleurs et réchauffées à la sauce québécoise. Je ne me suis jamais sentie gênée d’avouer mon inculture face à certaines séries télévisées tout comme mon aversion extrême du junk-food, il s’agit même là d’assez bonnes occasions de blaguer en groupe. Profitons de la belle saison pour jouir de notre belle Province; marchons, courrons, jardinons, parlons avec les nôtres et surtout, prenons le goût du silence si agréable laissé par un téléviseur fermé.
Bon été.
Quand on pense « La Belle Province », on pense aussi à cet autre mets qui nous distingue, la fameuse poutine, qui n’est qu’un élément américanisé de la cuisine européenne (les frites) auquel on a ajouté une touche locale. En général, c’est de la sauce brune et épaisse avec du fromage en grains. Si vous allez dans la région de Québec, vous pourrez y goûter d’autres variations tout aussi épeurantes : saucisse hot-dog, boeuf haché, petits pois…
Le lien que vous avez fait entre « La Belle Pro » et notre chère télé québécoise est aussi juste qu’il est troublant. Je ne regarde presque plus la télé car elle ne me ressemble pas. Elle ne me ressemble plus. Ce n’est pas que je suis un des plus grands adeptes de la boîte à images, mais il y avait (et il y a encore) certaines émissions qui m’intéressaient. Depuis quelques années, on n’invente presque plus. La création a fait place aux concepts d’ailleurs auxquelles on y ajoute notre sauce brune et nos crottes de fromage. Je consomme la télé d’aujourd’hui, surtout en été, comme je mange de la poutine : rarement, parce que ça m’alourdit et m’abrutise trop. Si je veux voir Beauté Désespérées ou Dr. House, je peux la voir ailleurs, en version originale.
Qu’on ne diffuse pas beaucoup de nouvelles émissions en été, je peux comprendre. Le public n’y est pas aussi nombreux, et quelque part c’est tant mieux). Mais pourquoi ne pas diffuser plutôt les joyaux de notre télé ou de notre cinéma. Nous avons produit de belles séries et de films magistraux dans un passé pas si lointain. Les bobines sont là, à amasser de la poussière dans les sous-sols. Pourquoi ne pas les repasser et, en faisant une pierre deux coups, en faire profiter nos créateurs d’ici au lieu de la grosse machine étatsunienne qui n’en a rien à foutre de notre argent de Monopoly. Le Québec n’est pas juste une chaîne de restaurants à poutine. C’est aussi une pléiade de restos et bistros imaginatifs et raffinés. Nos télédiffuseurs devraient essayer de les imiter.
Pas pour rien que vous êtes déçu ! Des hot-dogs Michigan ! Ça vient des États-Unis, les hot-dogs Michigan. Ben oui ! C’est américain !!! C’est un Monsieur George Todoroff de Jackson, Michigan qui a crée la sauce en 1914.
Bref, on va pas à La Belle Province pour manger des hot-dogs Michigan. On va à La Belle Province pour des hot-dogs « steamés, all-dressed ou moutarde-chou » !!! Du bon vieux hot-dog ordinaire ! Comme j’en mangeais v’là 35 ans chez Normand Patate, sur la rue Verdun, à Verdun ! Pis, deuxièmement, on va à La Belle Province pour les frites ! Des belles grosses frites brunes, juteuses, grasses, puis on l’espère cuites dans de la vieille huile ! C’est pour ça qu’on va chez La Belle Province !
C’est pas santé ? On l’sait !!! Y’a t-il quelqu’un d’assez innocent pour croire que du « junk food » ça peut être santé ? NONNNNNNNNNNNN ça existe pas du « junk food » santé !!! Plus c’est cochon plus c’est bon avec le « junk food ». Pis ceux qui veulent manger des hot-dogs santé, ben allez au Commensal. Peut-être qu’ils ont du pain bio avec de la saucisse au tofu ?
C’est simple, La Belle Province, c’est les seuls qui font encore des hot-dogs ordinaires, des hamburger ordinaires, des frites grasses ordinaires comme y s’fesait dans l’temps…
C’est juste ça La Belle Province… mais maudit qu’y sont bons leurs hot-dogs steamés moutarde-chou ! J’cré ben que j’vais aller m’en acheter un ou deux pour souper.
Qui me suit ? Bon appétit !
La majorité des chaînes de fast-food ont une étiquette étasunienne. Le roi du hamburger demeure chez nos voisins du sud et voyage à travers la planète. Quelques chaînes québécoises tentent de survivre, dont « La belle province » en essayant de nous séduire et en recherchant notre complicité patriotique. On n’invente rien comme recette gagnante, on reprend la même sauce et on ajoute un supplément de frites maison gratuitement. Popeye et Marie-Antoinette nous ont quitté, Ashton tient le fort. Et on ne va évidemment pas à cet endroit pour perdre des calories ou pour se refaire une santé.
Quant au fast-food télévisuel, on recherche l’économie en important des séries toutes faites et le service est rapide. On y incorpore des publicités à volonté et on tente de rentabiliser les émissions au maximum. Publique ou privée, la télévision québécoise vise l’économie et cherche à maximiser les profits. Peut-on croire que celle d’ailleurs se veut plus
intéressante ?
La série « Suspect no 1 » m’avait beaucoup plu. Helen Mirren y interprétait brillament le rôle principal et l’intrigue se voulait très captivante. En espérant tout simplement qu’il ne s’agisse pas de reprise, car l’intérêt s’envolerait en fumée.
Et l’été nous convie à sortir de la maison pour profiter de la vie qui reprend son cours. Donc, on ferme la télé et mange plus de hamburgers qu’à l’habitude, si ce n’est pas ceux de son BBQ, ce sera ceux des chaînes de fast-food, sur une terrasse de préférence.
Sérieusement vous avez tout dit dans votre article sur le problème majeur de la télévision québécoise. C’est littéralement des émissions prisent ailleurs qui sont traduites en français. Où est la créativité? Disons simplement que ça fait peur pour l’avenir. Comment réussira t’ont à produire de bon auteur si nous faisons que copier ce qui se fait ailleurs, sans leur faire confiance?
Ce qui a de plus inquiétant dans tous ça, c’est que toutes ces émission énumérées auront la cote. Honte à la télévision québécoise.
Les restaurants de fast-food ont la cote on dirait bien ces temps-ci et même si je ne comprend pas toujours pourquoi, il faut bien se rendre à l’évidence que le monde aime les choses qui fonctionne. Quand un resto a beaucoup de succès aux États-Unis par exemple, c’est presque sûr qu’il y en aura ici au Québec, parce que les propriétaires y voient un gros signe de piastres en signant le contrat. C’est la même chose du côté de la télévision, on reprend les gros succès du côté américain et on adapte le tout pour ici ou bien on fait un doublage tout simplement. C’est ce qui marche en ce moment et dans un sens tant mieux parce qu’on peut en profiter nous aussi. Je regarde religieusement Beautés Désespérées à tous les mardis et je ne m’en cache pas. Pour l’instant c’est la formule gagnante et on prend ce qui nous intéresse. Ça changera bien avec les années.