2 septembre 1986. Lancement officiel de notre première chaîne musicale en stéréo. MusiquePlus. Canal 20.
Cette chaîne, on la voulait audacieuse, moderne, urbaine. De la télé à la bonne franquette. Exaltation de la caméra à l'épaule, des "joies du direct".
En 1986, tout était à inventer. La vidéothèque de MusiquePlus comptait alors 24 clips québécois francophones. Vidéoclipement parlant, nous étions à l'âge de pierre.
MusiquePlus nous a fait faire un pas en avant. Plusieurs, en fait.
Pendant longtemps, cette chaîne a été LA référence musicale. La mienne, en tout cas.
Le week-end dernier, j'ai inséré dans mon magnétoscope un vieil enregistrement d'une émission spéciale soulignant les 10 ans d'existence de MusiquePlus. C'était en 1996. La télé des télés vivait encore ses belles années.
C'était l'époque faste où Claude Rajotte, pape de la critique, détruisait à la perceuse des disques qui préfèrent aujourd'hui garder l'anonymat.
En ces temps-là, le peuple votait chaque vendredi soir pour son "vidéo" favori au Combat des clips (0,50 $ par appel).
À l'antenne, on retrouvait des V.J. devenus célèbres depuis: Véronique Cloutier, Philippe Fehmiu, Marie Plourde, Geneviève Borne, Sonia Benezra, Denis Talbot, Paul Sarrasin (bon, lui n'est pas devenu grand-chose… mais il est toujours la voix officielle des autopromos de TQS).
C'était le bon vieux temps. Celui où MusiquePlus était capable de faire de la grande télé. C'était avant que la chaîne n'entre dans son Moyen Âge.
J'ai rencontré Claude Rajotte cet été. Il m'a raconté ce qui l'avait fait divorcer de M+ après 17 ans de mariage. "Je me suis demandé ce que je faisais à MusiquePlus le jour où j'ai fait une voix hors champ sur une publicité dans laquelle un Japonais faisait pisser son chien dans une tasse à mesurer. À ce moment, je me suis dit: "Où suis-je?""
En effet.
Plusieurs téléspectateurs ont dû se poser la même question en voyant défiler ces merdes en série que MusiquePlus s'est obstinée à mettre en ondes au cours des récentes saisons: Hogan a raison, Pimp mon char, Jackass, Les Osbourne et j'en passe des pires… Bien des gens ont décroché.
Au printemps dernier, MusiquePlus n'accaparait plus qu'un maigre 0,8 % des parts de marché chez les francophones au Québec (BBM). Une misère.
Or, le contenu débilitant n'explique pas à lui seul la fonte de l'auditoire.
Il y a aussi le contexte. Ah, ce foutu contexte!
Depuis Internet, YouTube et MySpace, MusiquePlus n'a plus le monopole du vidéoclip. Le public naturel de la chaîne s'est aussi retrouvé ailleurs, à Vrak.tv ou à Musimax…
En prenant le contrôle de la chaîne en 2007, Astral Media a donc mis son poing sur la table. Il faut que ça change! On a voulu que MusiquePlus cesse d'être l'ombre d'elle-même et redevienne non seulement une destination plus courue, mais aussi un diffuseur pertinent de culture musicale.
On a réfléchi, on a cherché, on a fait des focus groups, on a tout repensé… Et dès le 6 octobre, MusiquePlus entamera sa Renaissance.
Un nouveau logo. Une nouvelle image. Un nouveau public cible: les jeunes adultes de 18 à 34 ans. Une rupture avec le ton adolescent full cool. Mais surtout, un retour aux sources. Pendant trop longtemps, MusiquePlus a misé sur la portion "Plus" de son nom. Il était temps de revenir à "Musique".
Le canal 20 veut reprendre son rôle de chaîne musicale "riche et crédible".
Dans quelques jours, on verra donc à l'antenne de nouvelles productions originales.
Par exemple, MP6 (du lundi au vendredi, 18 h), un rendez-vous culturel, humoristique et musical qui, nous dit-on, ressemblera aux émissions de retour à la maison des radios privées.
On note aussi État critique (vendredi, 22 h 30), une émission hebdomadaire… de critiques (chose de plus en plus rare à la télé). Animée par Anne-Marie Withenshaw (qui revient à MusiquePlus) en compagnie de Nicolas Tittley et de Sébastien Diaz.
Parmi les autres nouveautés: Bum à tout faire, un show de gars animé par Babu; Casse-gueule, une émission sur les sports extrêmes avec Izabelle Desjardins (une autre qui revient à MusiquePlus); Accorde ton look, où l'on aide des groupes de la relève à se trouver une image de scène.
Il y avait longtemps qu'un lancement de programmation à MusiquePlus n'avait été aussi prometteur.
Ils ont fait de grosses rénovations, nos voisins d'en dessous (oui, car les bureaux de Voir sont situés quelques étages au-dessus des studios de MusiquePlus).
En espérant que ces travaux augmentent la valeur du canal…
Le MusiquePlus nouveau, en ondes dès le 6 octobre.
La rigueur… Vous en parlez sur votre blogue, eh bien, Monsieur Ti-Proulx, la rigueur journalistique, puisque vous semblez aimer donner des leçons, c’est éviter d’envoyer
des cheap shots personnels (ex.: à Paul Sarrasin, dans votre dernière fiente journalistique)
alors que le sujet est tout autre (en l’occurence, le sujet de votre papier, c’était
la « RENAISSANCE » de Musique Plus). Par la bande, vous avez trouvez le moyen
d’envoyer un jab personnel à un ancien employé de cette chaine. Je vous rappelle les mots que vous avez choisis : selon vos dires, à la différence de quelques autres personnalités devenues plus célèbres, M. Sarrasin, lui, n’est « pas devenu grand-chose ».
À mon sens, là, vous avez manqué de rigueur… Sinon de jugement!
Pour cette semaine, ce que je vous souhaite, c’est d’être capable de vous regarder dans le miroir sans avoir mal au coeur…
Bonne Semaine, Monsieur Ti-Proulx.
Bon. Alors, qu’est-il devenu, Paul Sarrasin? Vous semblez en connaître plus que nous…
Vous conviendrez comme tout le monde que, parmi ceux que j’ai nommé, il semble être le seul à être tout de même un peu sorti de l’écran radar. C’est dommage (ou peut-être était-ce son choix), mais c’est pas mal la réalité.
Remarquez, j’aurais pu parler de Nathalie Richard ou de Juliette Powell (que deviennent-elles? La dernière fois que je les ai vues, c’est sur un réseau anglais, il me semble, quelqu’un en sait-il plus?)
Cela étant dit, j’écris ici une chronique, pas un article qui prétend à une « objectivité » sensément journalistique. J’émets des opinions, qui ne sont toujours que les miennes.
Libre à vous d’approuver ou de réprouver, ce que vous venez de faire.
Mais bon, pour faire référence au message que vous m’avez envoyé en privé, je n’ai pas l’intention de m’excuser.
Je n’ai rien contre Paul Sarrasin en particulier. Même qu’il était un de mes favoris à l’époque de MusiquePlus. J’ai un peu moins goûté ses chansons, par contre. Tout ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il est sorti du spotlight après MusiquePlus. Il est certainement devenu « autre chose », je conviens que j’aurais pu le formuler autrement. Mais mon travail ici n’est pas de tenter de ménager les moindres subtilités. On n’en sortirait pas.
Je crois qu’un changement chez Musique Plus était inévitable tant la programmation était rendu pathétique.
Par contre, je m’interroge un peu sur le public cible, les 18 à 34 ans… Il vont devoir travailler fort pour ramener les 25 ans et plus devant le petit écran. Les priorités de cette tranche d’âge ont changés et internet prend de plus en plus de place.
Il n’y a pas que MusiquePlus qui ait besoin de « revamper » son image et de « recibler » son auditoire. Musimax, par exemple, ne me semble plus opérer à l’intérieur de son créneau depuis fort longtemps.
Peut-être ai-je mal compris – depuis le début – mais j’ai toujours pensé que Musimax visait un public plus âgé, un public de ma génération, soit ceux et celles qui étaient déjà là au cours des années soixante. Et que les clips montrés ainsi que le contenu en général porteraient surtout sur ces artistes auxquels nous sommes nombreux à nous intéresser depuis des décennies.
Mais Musimax n’évolue nullement dans ce créneau. En fait, Musimax me semble se trouver exactement là où voudrait apparemment se repositionner MusiquePlus, soit le marché des 18-34 ans. Espérons donc que cela incitera Musimax à se rappeler des « boomers » et à nous servir enfin la programmation attendue.
Peut-être que, frustré que je suis, j’aimerais ça juste avoir le même genre de tribune
dans le même genre de canard que vous, qui sait?…
Quant à Paul Sarrasin, non, je ne le connais pas davantage que vous… Ce que je connais de lui, c’est sa vie publique… Je sais qu’il a été VJ à Musique Pluche, je sais qu’il fait des voix hors champs (notamment dans les musicographies de Musiimax)… et je sais aussi qu’il a tenté, sans beaucoup de succès, de faire de lui un gars de scène, qu’il a commis quelques chansons et on dirait que la chute de sa crédibilité publique coïncide avec son trip/essai avec la vie d’artiste… Mais au moins, il a essayé… Certains trippeux de musique s’assayent à la chose artistique… D’autres s’acoquinent à la manne festive et se font VP (on pense à Saulnier, par exemple, ex critique de la scène musicale qui est devenu « quelque chose »…
Chacun son chemin, et est ce bien nécessaire de vômir sur ceux dont la route est plus chaotique, moins rectiligne? Je me souviens, oui, oui, je me souviens, d’avoir vu à la télé la belle Marie Plourde manifester sa gêne d’avoir figuré dans un clip du dit Sarrasin. Ça aussi, en passant, c’était assez cheap, merci. Si mon souvenir est juste, elle avait dit, sur un ton humoristique, c’est vrai, que de se revoir dans ce clip de Sarrasin, c’était lui enlevait de la « crédibilité »… Quelque chose comme ça… Elle parlait d’un ancien collègue tout de même…
Pour les excuses demandées, je vais vous laisser avec votre conscience et votre éthique personnelle.
Montpetit, somewhere over the rainbow.
(Issu de Granddictionnaire.com)
blogue n. m.
Équivalent(s)
English blog
Définition :
Site Web personnel tenu par un ou plusieurs blogueurs qui s’expriment librement et selon une certaine périodicité, sous la forme de billets ou d’articles, informatifs ou intimistes, datés, à la manière d’un journal de bord, signés et classés par ordre antéchronologique, parfois enrichis d’hyperliens, d’images ou de sons, et pouvant faire l’objet de commentaires laissés par les lecteurs. .
Sous-entrée(s) :
synonyme(s)
carnet Web n. m.
cybercarnet n. m.
terme(s) non retenu(s)
blog
weblog
weblogue
journal Web
webjournal
joueb
jourel
bloc-notes
bloc
Note(s) :
Le blogue, qui est créé et animé généralement par une seule personne, mais qui peut aussi être écrit par plusieurs auteurs, se caractérise par sa facilité de publication, sa grande liberté éditoriale et sa capacité d’interaction avec le lectorat. Dans les blogues, on peut donner son point de vue, publier des billets (courts textes) ou des articles (textes plus longs) dont le contenu et la forme, très libres, restent à l’entière discrétion des auteurs, qui peuvent ainsi communiquer leurs idées et leurs impressions sur une multitude de sujets. Les billets sont parfois accompagnés de liens externes, de photos, de dessins ou de sons. Les visiteurs ont généralement la possibilité de laisser un commentaire ou de compléter l’information. On y trouve souvent des liens qui renvoient ceux-ci vers d’autres sites, soit vers des blogues amis ou des sites de référence choisis.
Dans la définition, l’adjectif antéchronologique veut dire que les textes du blogue sont classés par ordre chronologique inverse, c’est-à-dire que le plus récent texte publié apparaît toujours en premier, en haut de la page d’accueil. Le terme blogue, forme francisée de blog, a été proposé par l’Office québécois de la langue française, en octobre 2000, sur le modèle de bogue, pour remplacer les termes anglais weblog (de web et log « journal, carnet ») et blog, très employés en français. Le mot blogue a permis la création de plusieurs dérivés, dont bloguer, blogueur et blogage, qui sont de plus en plus répandus. Bien qu’elle soit souvent utilisée par des francophones, la graphie blog (emprunt intégral à l’anglais), qui est mal adaptée sur le plan morphologique (le suffixe -og n’existe pas naturellement en français), n’a pas été retenue et est déconseillée en français. Il en est de même pour la graphie weblog. La graphie weblogue, correspondant à la forme anglaise d’origine web log, n’a pas été retenue pour désigner le présent concept, car elle vient concurrencer inutilement le terme blogue et ses synonymes, carnet Web et cybercarnet, adoptés par un grand nombre d’internautes francophones. Les termes journal Web et webjournal, parfois utilisés comme équivalents français de blog, n’ont pas été retenus pour désigner ce concept. En effet, comme ils désignent déjà un journal publié sur le Web par une organisation, leur utilisation pourrait prêter à confusion. Bien qu’amusant, le mot-valise joueb (contraction de journal et de Web) n’a pas été retenu en raison d’une concurrence inutile avec blogue et de son lien avec journal Web, terme non retenu pour le présent concept. Il en est de même pour jourel (mot-valise formé de journal et d’électronique), qui d’ailleurs existe déjà comme nom propre (patronyme). Il faut savoir qu’un blogue n’est pas un journal électronique, ni un journal Web, comme peuvent l’être Le Soleil ou Le Monde lorsqu’ils sont publiés sur un support électronique ou en ligne. Un blogue a la « forme » d’un journal personnel et non d’un journal au sens de « publication périodique consacrée à l’actualité », et son contenu n’est pas toujours celui que l’on trouve dans un journal personnel (propos sur sa vie privée). En France, le terme bloc-notes et sa forme abrégée bloc ont été adoptés, le 20 mai 2005, par la Commission générale de terminologie et de néologie, comme équivalents français de blog. En raison de leur manque de précision, de leur inaptitude à produire des dérivés adéquats et d’une concurrence inutile avec le terme blogue, déjà utilisé par un grand nombre de francophones, ces deux termes n’ont pas été retenus pour désigner le présent concept. De plus, le terme bloc-notes (ou ordinateur bloc-notes) est déjà utilisé en informatique pour traduire notebook (ou notebook computer) et désigne un petit ordinateur portatif dont les dimensions s’apparentent à celles d’une feuille de papier A4. Bloc-notes ( en anglais) est aussi le nom d’un accessoire de Windows, un traitement de texte élémentaire avec lequel on peut créer des documents simples. Il y a là risque de confusion.
Juste vous mentionner M. Proulx, jai eu une petite pensee pour vous lautre jour…
Je suis un fan FINI de l’hilarant stephen colbert (vous devez connaitre, jimagine). Son invite d’il y a environ deux semaines parlait d’un phenomene que vous avez aborde dans une de vos chronique les plus interessantes des derniers mois. C’est cette incapacite de se concentrer sur quelque chose (un livre par exemple) qui est due en partie a la maniere dont on consomme les nouveaux medias (lire internet).
Je nai pas ete capable de vous trouver le link mais c’est un americain et le titre contient le mot internet. Si ca se trouve, c’est peut-etre le gars que vous aviez vous-meme cite au printemps dernier…Si vous trouvez le livre, repondez-moi, ca m’interesse beaucoup cette idee-là.
Au plaisir.