Flash-back. 2004.
Accusé d'utilisation ordurière d'ondes publiques, le CRTC décidait de couper le sifflet à la station de Québec CHOI Radio X, où sévissait alors l'ineffable Jeff Fillion. Le 22 juillet, à grands coups de "Liberté!", 35 000 "X" descendaient dans les rues de la Vieille Capitale pour protester contre la décision du CRTC.
Only in Quebec City.
Tenez-vous bien, il paraîtrait que ce moment a marqué une étape importante dans l'évolution du Québec contemporain. Sérieux.
Un jeune journaliste de La Presse, Jean-François Cloutier, l'a écrit noir sur blanc à la page 32 de son essai Jeff Fillion et le malaise québécois.
Dans son bouquin, Cloutier prétend que la controverse suscitée par CHOI en 2004 illustre à merveille une tendance lourde, soit l'écart grandissant entre Montréal et les régions.
C'est de plus en plus évident: il y a deux Québec.
Celui de Montréal, avec son urbanité, sa population multiethnique, sa vigueur économique, sa célèbre "clique du Plateau" et son attitude d'insulaire qui lui fait regarder de haut tout ce qui ne commence pas par "514".
Puis, il y a le Québec "des régions", le ROQ (Rest of Québec) à forte majorité blanc, francophone, catholique et vieillissant. Un Québec dont la ville de Québec est indiscutablement la capitale.
Ainsi, plusieurs Montréalais ne se reconnaissent pas dans ce ROQ qui réélit Josée Verner et Maxime Bernier, qui boit les paroles d'André Arthur et défend Jeff Fillion jusque dans la rue.
Tenez, en janvier 2008 dans le magazine L'Actualité, Guy A. Lepage disait se définir avant tout comme Montréalais et déclarait: "J'ai plus de complicité et d'intérêts en commun avec des gens qui vivent à San Francisco, Barcelone, Stockholm ou New York qu'avec des gens des régions du Québec." Ce n'est pas rien.
En revanche, plusieurs personnes de Québec, Rivière-du-Loup, Saguenay ou ailleurs ont l'impression d'être laissés pour contre laissées-pour-compte.
Sans tout expliquer, on peut supposer que la montréalisation des médias n'est pas étrangère à ce désarroi. C'est que les médias de nos jours sont devenus les principales places publiques. "Au Québec, le petit écran a remplacé l'Église. […] Être coupé des médias aujourd'hui, c'est être coupé du monde", écrit Jean-François Cloutier dans son livre.
Or, quand on vit dans le ROQ, qu'on est inondé de nouvelles de Montréal, qu'un vox pop sur deux est enregistré devant le métro Mont-Royal et que les journaux locaux sont pauvres et/ou rares…, on peut fort bien se demander si on existe vraiment.
Dans un récent rapport sur l'état de la situation médiatique dans la province, le Conseil de presse du Québec s'est d'ailleurs fait dire par des citoyens de partout en région que les enjeux régionaux étaient souvent ignorés dans les médias nationaux. D'où cette perception qu'il ne se passe rien à l'extérieur de Montréal. "Pour être reconnus et acquérir une notoriété importante, lit-on dans ce rapport, les citoyens estiment devoir se déplacer vers les grands centres urbains."
Hors de l'île, point de salut.
Voilà peut-être ce qui explique une partie de l'incroyable popularité de Jeff Fillion. Malgré son style discutable, il donnait une tribune aux gens de Québec, canalisait les frustrations d'une population qui ne se sent pas entendue et confortait les "X" dans leur rancour envers Montréal et ses élites culturelles omniprésentes. Ainsi, selon Jean-François Cloutier, quand ces milliers de personnes ont pris d'assaut les rues de Québec pour sauver CHOI, c'était moins pour défendre les propos de Fillion que par crainte de perdre un "authentique média régional".
Si ce "malaise québécois" est un peu nourri par la montréalisation des médias, est-il loisible de penser qu'on pourrait aider à panser cette fracture en médiatisant davantage les régions?
Pourquoi pas un talk-show enregistré en direct de Sherbrooke ou de Québec? Pourquoi pas une télésérie mettant en vedette des jeunes sexués… de Jonquière?
Ceux qui détiennent des tribunes "nationales" devraient réaliser que nous sommes 7,7 millions de Québécois, et que 5,9 millions d'entre nous n'habitons pas l'île de Montréal.
Si les médias s'intéressaient plus souvent à ce qui se passe au-delà du quadrilatère Saint-Laurent/Sainte-Catherine/Papineau/Mont-Royal, on rapprocherait certainement ces deux Québec.
Et qui sait, peut-être que Guy A. Lepage se découvrirait des intérêts communs avec les gens de Québec… ou même d'Hérouxville?
Jeff Fillion et le malaise québécois, de Jean-François Cloutier, Éd. Liber, 2008, 148 p.
Ça me rend tout chose… Vous venez de lire ma 200e chronique Médias dans Voir! Merci à mon rédacteur en chef de me donner cette si belle tribune et à vous, lecteurs, pour vos nombreuses et nourrissantes réactions!
L’attrait de vivre en région, il faut le vivre soi-même pour comprendre ce que ça veut dire et ce que ça implique « médiatiquement ».
Sans vouloir contredire un peu sommairement la thèse de messieurs Cloutier et Proulx, je crois que ni l’effet Fillion ni une plus grande représentativité dans les médias nationaux ne sont responsables de l’éclatement progressif des repères géographiques québécois.
« Vous dites qu’il y a deux Québec », au Québec ?
Il y en a plus que ça.
L’Outaouais développe son identité de plus en plus. Le Saguenay, le fameux « royaume », également. La région de Québec devient de plus en plus la place forte d’une idéologie qui prend plaisir à aller systématiquement dans le sens contraire de l’idée du progrès que l’on développe dans les grandes villes du Québec, etc.
On pourrait continuer comme ça longtemps… en suivant simplement les point d’ancrage des Communications VOIR, par exemple.
N’y a-t-il pas six manières particulières d’être Québécois tout comme le ROC n’est plus aujourd’hui aussi monolithique ?
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Le ROC est une expression dépassée qui demeure bien pratique… mais essayer d’en fabriquer une autre (comme le ROQ) me semble encore plus risquée.
Pour ce qui est de l’aspect purement médiatique de la crise d’identité qui parcourt le Québec et le Canada dans son entier, je ne crois pas qu’un rayonnement plus représentatif ou fabriqué au pro-rata y changera quoique ce soit.
Ça me fait simplement penser à la thèse de François Vollant qui disait à peu près, dans le VOIR justement, suite au psychodrame médiatique des « accomodements raisonnables », que les amérindiens vivaient à l’ombre des préoccupations des autres Québécois de souche parce qu’on ne voyait pas d’autochtones à la Société Radio-Canada ou à Télé-Québec…
En fait, je crois plutôt que les progrès technologiques dans le domaine des médias permettent davantage aux intérêts locaux de se développer et de s’affirmer que ne peuvent le faire les médias nationaux traditionnels.
De plus en plus, il en coûte de moins en moins cher pour exister médiatiquement à l’extérieur de Montréal de manière indépendante de la métropole ou de la capitale nationale.
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L’avenir, d’après moi, ne se trouve pas dans une plus grande représentativité des couleurs régionales dans les médias généralistes nationaux mais bien dans la vivificationn des infrastructures médiatiques locales dans les différentes régions.
Mais le seul obstacle à cette perspective tient en une phrase : sommes-nous prêts à sous-estimer la valeur rassembleuse du national au détriment d’une identité régionale plus affirmée afin que chacun se sente vivre et respecté dans son petit coin de pays ?
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Bref, les médias ne sont qu’une extension de la volonté du « vivre ensemble » sur un territoire donné et, paradoxalement, plus nous pouvons interragir globalement avec les autres par le biais de la technologie des médias, plus nous nous replions sur des lieux de rencontres et d’actions locaux quand vient le temps de « changer le monde ».
Le défi, d’après moi, pour les micro-médias, ce n’est pas d’attirer le talent ou de générer des revenus ou de l’attention ; c’est de s’inscrire profondément dans le milieu qui leur permet de subsister, et de contribuer ainsi à des changements concrets dans la vie en société.
M. Boudrias: j’ai grandi moi-même dans une « région », Valcourt, en Estrie. Là-bas, même si on est assez près de Montréal, la rancoeur envers Montréal existe néanmoins.
Cela dit, votre analyse est absolument valable. Dans ma chronique Médias, j’ai surtout voulu couvrir l’aspect médiatique du malaise, mais Jean-François Cloutier est beaucoup plus général dans son livre…
Monsieur Proulx,
je me réjouis de cet article. Je dois avouer que votre perception de l’ouvrage de M Cloutier est tout à fait juste et ‘raisonnable’. J’aurais tout de même précisé que la notion de ‘ROQ’ tient sa source dans une très forte concentration des médias en général. GESCA et QUEBECOR n’ont que des intérêts pécuniers lorsqu’ils gèrent leurs publications. Nos télévisions n’y échappent pas non plus.
C’est connu, les journalistes régionaux perdent du terrain depuis déjà plusieurs années au profit des nouvelles nationales et internationales. Les grandes villes comme Montréal ont vite fait de constater que le régionalisme ne paie pas. La presse écrite est devenue d’abord et avant tout une question de sous. Les chefs de pupitre ont vite fait de museler les journalistes locaux au profit de ceux qui puisent leurs idées à même les agences de presse. Saviez-vous que 60% des articles de journaux publiés proviennent de ces agences? Comment une agence telle AFP ou REUTERS pourrait-elle bien vouloir parler d’évènements régionaux si ce n’est qu’occasionnellement ou à contre-courant de la directive habituelle?
Il en va de même de ces animateurs et animatrices de télé qui ont vite oublié leurs racines une fois leur ascension autorisée dans ces grandes boîtes de diffusion telles Radio-Canada, Télé-Québec et autres.
Le Québec n’a aucun problème d’identité. Le vrai problème se situe plutôt au niveau de nos vedettes et de nos riches et puissants gens d’affaires qui sont prêts à sacrifier cette culture qui nous est propre au profit des cotes boursières. Une culture n’est pas que musicale, théâtrale ou autre, c’est l’avenir d’un peuple qu’elle interpelle et le nationalisme en est partie intégrante. Un nationalisme dénué de régionalisme est voué à l’échec.
S’il est un combat que nous devons mener c’est bien celui de s’insurger contre toutes ces manigances au lieu de les regarder se produire au quotidien. Le ‘ROQ’ a bien raison de s’émouvoir.
Pendant ce temps, Hérouxville se porte bien:)
Vous souvenez-vous d’avoir vu un soulèvement populaire d’aussi grande envergure au Québec?
La marche contre le retrait de la licence de radiodiffusion de CHOI était avant tout une manifestation contre la pensée unique que tentaient d’imposer les médias montréalais dans toute la province. Une pensée qui se traduisait par un discours marqué par la peur de la différence et du changement.
La situation n’a guère changée depuis: les budgets de recherche et d’enquête sont à la baisse, les mêmes analystes qu’on fait passer pour des experts sont de toutes les tribunes des grands médias, les spins sont de moins en moins subtiles et de plus en plus étirés dans le temps, etc.
Pis encore, je considère que les médias de masse d’aujourd’hui sont un obstacle à l’intelligence et contribue à plonger le Québec dans une grande noirceur économique, rien de moins.
@ Jonathan Boyer:
Un soulèvement populaire d’aussi grande envergure au Québec?
Dans ma jeune vie, je m’en souviens d’au moins un. Le 15 février 2003, 150 000 personnes manifestaient contre la participation du Canada à la Guerre en Irak dans le centre-ville de Montréal.
En quantité réelle, c’est une manifestation quatre fois plus importante que celle en faveur de CHOI à Québec.
En proportion de la population, par contre, ce sont deux manifestations d’ampleur semblables.
J'aime Steve Proulx . Pour ses talents exceptionnels de flûtiste mais avant tout pour ses billets
Au printemps dernier, pendant dix longues semaines, ma blonde m’a forcé à manger chaque matin des Cheerios
Jean-François Cloutier n’a rien inventé et Guy A. Lepage, malgré ses exagérations, n’est pas si loin de la vérité! Ce « clivage » a toujours existé et ne sera jamais comblé. Pourquoi, croyez-vous entre autres, que le mandat de Télé-Québec (ex-Radio-Québec) fut complètement chamboulé pour devenir tout à fait « neutre » en étant amputé de ses stations régionales affiliées? Je crois également que l’analyse de M. Boudrias à cet égard est tout à fait réaliste et j’irai même plus loin en affirmant que la souveraineté du Québec a toujours relevé de cette même « utopie » de croire qu’une majorité appréciable de Québécois, dont les intérêts sont si divergents, puissent un jour se rassembler sans conteste dans cette cause commune, alors que plus que jamais auparavant ils ne se « reconnaissent » même plus entre eux!
Diviser le « peuple montréalais » du ROQ est exactement ce que souhaitaient certains partitionnistes du West Island du Montreal. Vous vous en souvenez ?
Continons à élargir un soi-disant « fossé », un peu grossi quant à moi, entre Montréal et le ROQ et on donne de bons arguments aux partitionnistes.
C’est beau de montrer les différences entre régions québécoises mais qu’on n’oublie jamais que certains ennemis de l’Indépendance du Québec s’en servent avec une belle rhétorique guerrière …
Silence dans la salle …
Le spectre de la partition fait décidément peur ! Faisons trembler encore davantage les Steve Proulx et compagnie : proposons un Canada uni, un Montréal uni au ROC. Divisons le Québec : détachons le Montréal du ROQ. Morcelons encore une fois un peuple … Votons pour un Canada uni avec le Grand Montréal tellement plus proche du ROC que du ROQ …
Si on aime ça ! Si on est incapable de dire qu’on n’aime pas ça ! Si les Steve Proulx et compagnie sont incapables d’intégrer un peu de politique dans leur analyse d’une analyse sociale du Québec !
Suis-je parano ? Peut-être mais à force de ne pas l’être les petits rhétoriciens de première qui parlent de partition du Québec (ok ils sont plutôt silencieux en ce moment …) continueront de le faire !
Le spectre de la partition fait décidément peur …
@ M. Dubé.
Y a-t-il vraiment un spectre de la partition au Québec? à Montréal? Certains avaient évoqué l’idée en 1995 au moment du deuxième référendum sur la souveraineté, mais après?
Alors que même l’idée de la souveraineté du Québec ne fait plus partie des discours des souverainistes, comment voulez-vous que les idées des partitionnistes aient une quelconque popularité par les temps qui courent?
La « partitionnistes du West Island » se sentent-ils menacés pour les 10, 15 ou même 20 prochaines années?
Donc, le spectre, il ne m’effraie pas outre-mesure en ce moment.
D’autres ici auraient-ils de meilleures raisons que moi d’avoir peur?
Merci de la réponse.
Ma réponse : le spectre de la partition a été à demi-enterré par la reconnaissance de la nation québécoise par Harper en 2006. On niait l’existence même de la nation québécoise pour le bien de l’existence de la canadian nation/ nation canadienne, on s’en souvient n’est-ce pas ?! La reconnaissance de la nation québécoise, SECONDAIRE AUX COMBATS SOUVERAINISTES, a calmé le jeu oui vous avez raison M. Proulx.
Je tenais simplement à rappeler de ne pas trop insister sur une « division » entre Montréal et le ROQ, qui existe oui, mais qui EXISTE MOINS QU’ENTRE UN QUÉBEC ET UN ROC OU UN QUÉBEC ET UN ROA (Rest Of America) … because la langue, si ce n’était que ça ! Il est utile de se souvenir que le « montrealer people » était évoqué très sérieusement par des journalistes « sérieux », dans le Globe and Mail genre, il y a quelques années.
Sinon, dans tous les pays du monde, la Métropole et les régions vivent une certaine opposition. Le cas de Montréal et du « ROQ » n’est pas pantoute exceptionnel.
JPD
Un Montréalais aimant bien les régions du QUébec (Gaspésie, Cantons-de-l’Est, Laurentides, Bois-Francs …)
Totalement hors sujet, mais dans la phrase suivante :
« En revanche, plusieurs personnes de Québec, Rivière-du-Loup, Saguenay ou ailleurs ont l’impression d’être laissés pour contre. » c’est plutôt l’expression laissés-pour-compte (avec ou sans trait d’union).
ah oui, j’oubliais l’accord… laissé*es.
@ Jean Pierre Dubé
Sans être « exceptionnelle », l’opposition entre Montréal et le ROQ (ou le RDQ, si vous préférez l’appellation française), elle n’en demeure pas moins un casse-tête politique pour les partis dirigés par Jean Charest, Pauline Marois, Mario Dumont et, pourquoi pas ?, celui dirigé par Françoise David.
Pour Jean Charest, il s’agit d’un véritable défi puisque le PLQ représente le seul et véritable VIEUX PARTI au Québec. Il doit donc prouver que sa longévité est un gage de progrès (ou de succès économiques) et politique (en ramassant à la petite cuillère un peu plus de « pouvoir » auprès du fédéral en multipliant les accords à la pièce). Raison pour laquelle monsieur Bachand déclarait récemment que le PQ et l’ADQ sont déconnectés de la réalité en parlant de souveraineté et de constitution en ce moment.
Mais de quoi parle-t-on, aujourd’hui, au PQ, lorsqu’on parle de souveraineté ? Fondamentalement, d’un nationalisme du « croit ou meurs » défendu par des vieux routiers de la politique – ou quelques nouvelles figures de l’espace médiatique – essayant de faire avancer une cause que l’on dit susceptible de mourir avec ceux qui l’ont portée jadis au pouvoir avant d’échouer à deux reprises lorsqu’est venu le temps de la « matérialiser ». D’ailleurs, matérialiser l’émancipation de la classe moyenne québécoise, telle est la plus grande réalisation du PQ jusqu’ici.
Et lorsqu’on regarde du côté du parti qui traite les deux autres partis majeurs de « vieux partis », de quel énième négociation constitutionnelle parle-t-on ? On parle du Rapport Allaire ou simplement des Accords du Lac Meech ? Comment Mario Dumont, qui a été successivement « indépendantiste », puis « attentiste » pour finalement se présenter aujourd’hui avec un « autonomisme » opportuniste croit-il être en mesure d’aller aussi loin ou plus loin que Robert Bourassa avec le concours de Stephen Harper – dans la situation minoritaire dans laquelle se trouve toujours ce dernier ?!
Et finalement, vous avez le Québec Solidaire, dirigé par l’ancienne présidente de la FFQ qui cherche à faire progresser socialement le Québec en se reposant sur des valeurs de gauche qui n’ont jamais été véritablement respectée ou développée par les Centristes du PQ – qui croyaient qu’il s’agissait d’avoir les représentants des syndicats de leur côté pour être en mesure de défendre à la fois la classe affaire, la classe moyenne et la classe ouvrière en même temps en chantant « Gens du pays »…
Bref, d’après moi, la question du ROC est indissociable de celle du ROQ et les divisions RÉELLES dans les différentes visions que les Québécois se font d’eux-mêmes et de la société dans laquelle ils veulent vivre nous ramène exactement à l’époque de Duplessis.
A l’époque de l’UNION NATIONALE… Allez relire son « petit cathéchisme des électeur » et vous allez mieux comprendre la tendance « conservatrice » du Saguenay. Jetez un coup d’oeil au travail de Ferron « sous le ciel de Québec » et vous comprendrez mieux l’énigme de la VIEILLE CAPITALE.
La culture, c’est beaucoup plus que les poèmes au bacon de Falardeau… et c’est un ti-Q de l’Est de Montréal qui vous le dit, bien assis sur une chaise dans l’Ouest de l’Ile. ;-)
Merci Mme Aguilar!
Je m’en veux quand je commets des erreurs pareilles!!
Merci de votre réponse M. Boudrias. Permettez-moi quelques commentaires sur les vôtres.
D’abord votre commentaire : » Pour ce qui est de l’aspect purement médiatique de la crise d’identité qui parcourt le Québec et le Canada dans son entier, je ne crois pas qu’un rayonnement plus représentatif ou fabriqué au pro-rata y changera quoique ce soit. »
Personnellement, j’ai toujours cru que le ROC (le Rest Of Canada) a un ben plus gros problème identitaire, immense en fait, que le Québec ! Étrange, très étrange ce silence sur cette situation ! Tu retrouves des tonnes et des tonnes de pseudo-experts sur le Québec qui parle de « problème identitaire collectif » MAIS AUCUN SUR LE PLUS GROS PROBLÈME IDENTITAIRE DU ROC ET DU CANADA ! Pourquoi ? Parce que le ROC est à moitié assimilé par les USA. Son multiculturalisme, celui du Québécois Trudeau en fait, est la banlieu nord-est d’un melting-pot impérial ! Faudrait le dire un peu plus … pour arrêter de se flageller toute la gang au Québec et dans le RDQ (Reste du QUébec) !
Je pense que le Dumont est plus futé qu’on le croit même s’il est franchement trop populiste. J’aime pas son autonomisme bien sûr mais il se positionne comme il peut. Que le PQ ramasse tous les souverainistes et indépendantistes qui connaissent le cul-de-sac de son autonomisme ! Anyway, on la veut la Constitution du Québec non ? Alors, pourquoi chercher de s’insérer dans une autre ?!!?
Le Mystère de Québec oui en effet ! J’ai plutôt lu récemment un ouvrage des Cahiers des Dix : très éclairant !
Pour ce qui est de Ferron, j’ai pas lu Le Ciel de Québec. Je le connais dans les grandes lignes. Je préfère HUBERT AQUIN. Ça varge un peu plus dans l’dash … Changeons « Canada français » par « Québec » dans son célèbre « La fatigue culturelle du Canada français » (1962) et on a un texte tout à fait d’actualité.
Une autre petite Révolution tranquille les copains ? Comme le souhaite le Dubuc de La Presse ! Pourquoi pas ? Non, pas d’autre Révolution tranquille en fait non …. PLUTÔT LA FIN DE LA RÉVOLUTION QUÉBÉCOISE : L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC.
Comme le Québec est déjà un PAYS dans la Réalité socio-historique, cela ne devrait plus être ben ben difficile de l’imposer dans la Réalité géo-politique … à moins bien sûr que toute l’Amérique se ligue contre le Québec ! Pas impossible, on est tellement dangereux !
Le malaise Montréal-ROQ est un malaise parmi tant d’autres… il est certain que si on s’attarde au problème identitaire du Québec, le malaise est bien plus du genre Québec-français vs Montréal-canadien… en fait, la ville de Québec a oublié une chose importante: on ne vit plus en France, on vit au Canada, un autre continent, de nouvelles réalités… la « clique du Plateau » est une implantation de Québec dans la métropole, implantation qui a vu le jour suite à la révolution tranquille…
Pour la question des médias, il en va tout autrement… le monde des médias ne répond plus, comme à ses débuts, aux impératifs politiques, mais bien économiques… pour une représentativité médiatique, il faut que ce soit rentable…
Au fait, il faut aussi souligner que, si le ROQ se plaint continuellement de sa « petite présence » dans les médias généralistes, que dire des francophones hors-Québec… il fut un temps où le téléjournal de 18h donnait les nouvelles de l’ensemble du Canada… après le premier référendum, le 18h a été décentralisé et les régions ont eu leur place… à ce moment le téléjournal 22h a pris la relève… jusqu’au référendum de 96… depuis 2000, impossible d’avoir des nouvelles du ROC…
Je suis canadien-français, originaire de l’Ontario française et je trouve que les québécois se plaignent, comme à l’habitude, le ventre plein… et c’est ce qui fait la différence entre Montréal et Québec, Québec qui commence à avoir un ascendant de plus en plus fort sur le ROQ… à Montréal, comme ailleurs au Canada-Français, on a toujours chercher à vivre en bon voisinage… certes, il peut y avoir des désaccords, mais on cherche à trouver une solution acceptable dans la mesure du possible… alors qu’à Québec, pas de compromis… et ça gueule tout le temps…
Moi je suis de ceux qui était content que Fillion et CHOI se fasse couper l’herbe sous le pied… parce que ça donne rien de toujours gueuler… arrêtez de faire comme les français et prenez-vous en main… ce qui ne veut pas dire la séparation, mais cherchez un compromis acceptable pour tous…
En réponse à Jules-Hubert Beaulieu :
» Le malaise Montréal-ROQ est un malaise parmi tant d’autres… il est certain que si on s’attarde au problème identitaire du Québec, le malaise est bien plus du genre Québec-français vs Montréal-canadien… en fait, la ville de Québec a oublié une chose importante: on ne vit plus en France, on vit au Canada, un autre continent, de nouvelles réalités… la « clique du Plateau » est une implantation de Québec dans la métropole, implantation qui a vu le jour suite à la révolution tranquille…
Je suis canadien-français, originaire de l’Ontario française et je trouve que les québécois se plaignent, comme à l’habitude, le ventre plein… et c’est ce qui fait la différence entre Montréal et Québec, Québec qui commence à avoir un ascendant de plus en plus fort sur le ROQ… »
Cher M. Beaulieu, Montréal EST LA MÉTROPOLE QUÉBÉCOISE. Pas une ville canadian parmi d’autres. Ok en 1642 c’était LA DEUXIÈME MÉTROPOLE CANADIENNE … mais pu aujourd’hui : MÉTROPOLE QUÉBÉCOISE. Ge that in your head ! Désolé pour ma brusquerie mais y’a comme des choses qui doivent être claires.
J’ai du respect pour les « Canadiens français » (heu… c’est pas une expression démodée ça !? on dit pas franco-Ontarien maintenant ?!) mais quand ils répètent un mépris anti-québécois qui ne leur appartient pas, je réplique !
La Clique du Plateau n’est que MONTRÉALAISE. Vous trahissez votre méconnaissance du Québec M. Beaulieu, renseignez-vous un peu. Une transposition de la ville de Québec ?!!? Quelle étrange interprétation. La Clique du Château c’était à Montréal, la Clique du Plateau aussi …
Les Québécois se plaignent le ventre plein ?!? Pour le ROC, la solution est simple : le ROC la rejette depuis 50 ans. Que le ROC et l’Ontario francophone endurent…
Monsieur Jules-Hubert Beaulieu soulève brièvement la question des francophones hors-Québec, avec raison.
Et, curieusement, ces mêmes nationalistes québécois qui s’offusquent des propos du président français Sarkozy (qui ne vouerait pas un amour aussi inconditionnel que désiré aux Québécois) ne s’intéressent pour leur part nullement au sort des autres francophones au Canada.
Pénible petit pays d’exclusion qu’on nous concocte, les yeux fermés, à ce qu’il semble…
Bien sûr, il faudrait d’abord voir à raccommoder un peu l’éventuel petit pays lui-même, tendre vers davantage d’intérêts et d’objectifs communs entre nous-mêmes. Mais la boîte à couture a apparemment été rangée on ne sait trop où.
On travaille donc à la scie, depuis un bon moment.
Je ne crois pas que la voie de la démocratie au regard de son expression médiatique doive passer par plus de régionalisme. Au contraire, c’est de fenêtres sur l’universel dont nous avons besoin et que la concentration des propriétaires directs ou indirects des médias asphyxient à qui mieux mieux. Donner aux événements et aux nouvelles tout leur poids démocratique en en montrant les tenants et aboutissants implique que peu importe son point d’ancrage ou sa provenance, le citoyen se sent concerné parce qu’il aura le sentiment que c’est de lui et de ses problèmes dont on parle en définitive car il aura l’intuition que tous les événements se touchent et s’entremêlent dans le tissu humain tissé serré de cette planète. Bien sur, il se sentira davantage concerné si ces médias daignent parler proprement de ses réseaux politiques plus immédiats.
Mais de cela, ces médias s’en gardent bien, leurs propriétaires et leurs serviteurs sachant très bien qu’il leur faille éviter à tout prix de favoriser la conscience de leurs intérêts propres chez les citoyens, celle de leur appartenance sociale ou celle de leur identité culturelle. C’est ainsi que pour ma part, je suis incapable de lire un journal de Québec, particulièrement celui de Gesca, sans que l’envie d’en chiffonner les pages ne me prenne tant il est biaisé dans un sens qui me répugne, soit la défense peu subtile du statu quo fédéraliste et en général, toutes les attitudes qui flattent les pouvoirs existants. Quant au ondes de la Radio, elles n’y pénètrent que lorsqu’elles colportent les sons de la musique et des paroles poétiques des chansons sur un espace qui se veut celui de la musique. Il ne faudrait donc pas croire qu’à Québec, nous sommes tous branchés sur les ondes de Choi.
Et tant qu’à vouloir se placer du côté de l’universel, pourquoi ne pas se rappeler que si la Nouvelle France fut un jour cédée à l’Angleterre, c’était parce que la France avait perdu la guerre de sept ans en Europe et que si maintenant elle se fait si frileuse envers le Québec avec Sarkosy, c’est parce que sa position dans le monde des rapports de force sur la planète s’est encore détériorée depuis…
« Suis-je parano ? Peut-être mais à force de ne pas l’être les petits rhétoriciens de première qui parlent de partition du Québec (ok ils sont plutôt silencieux en ce moment …) continueront de le faire ! » J-P Dubé
Est-ce que les fédéralistes auraient autant droit que vous d’être parano étant donné votre volonté de partitionner le Canada malgré le refus répété des Québécois ?
« Personnellement, j’ai toujours cru que le ROC (le Rest Of Canada) a un ben plus gros problème identitaire, immense en fait, que le Québec ! » J-P Dubé
J’adore ce genre de légende urbaine qui émane de nombreux souverainistes. Je vous conseille d’aller à Vancouver ou Toronto voir sur place avant de passer des jugements pré-conçus.
En réponse à David Lépine :
– My advice : don’t think sovereignists are idiots ! I’ve been to Toronto, Vancouver and elsewhere in the world. Cette manie qu’ont les anti-séparatissses de prendre leurs compatriotes comme des idiots !! C’est toujours fascinant ! Étudier un peu d’histoire, de sociologie, de philosophie M. Lépine … La feuille d’érable fut d’abord autochtone puis canadienne (donc québécoise) avant d’être « Maple leaf forever » et CANADIAN/CANADIENNE … L’hymne national canadian/canadien homologué par le PET en 1980 fut d’abord canadien (français) en 1880, écrite pour la Saint-Jean-Baptiste …
Do you know YOUR CANADA M. Lépine ? Geeee …. et ils veulent le défendre contre les méchants séparatisssses ! Allez les copains fédéraux, un peu de tonus ! Vous allez perdre « votre » pays …
En réponse à M. Lépine (encore) :
Non, les fédéralistes n’ont pas le droit d’être paranos ! Ça fait longtemps que les souverainistes seraient passés à l’action révolutionnaire sanglante s’ils ne respectaient pas profondément LA DÉMOCRATIE ET LA PAIX.
Vous vous souvenez les années 1960 ? Les années 1970 ? Ne parlait-on pas d’une certaine Révolution ?
Non, les fédéralistes peuvent dormir ben tranquilles, les souverainistes sont doux comme des agneaux. Le mouvement « nationaliste », et/ou indépendantiste, québécois est dans les plus pacifiques, peut-être le plus pacifique, AU MONDE !
Ceci dit, oui déconstruire le plusssse meilleur pays au monde peut faire mal à du monde. On comprend M. Lépine …
« Le mouvement « nationaliste », et/ou indépendantiste, québécois est dans les plus pacifiques, peut-être le plus pacifique, AU MONDE ! » J-P Dubé
Effectivement vous avez tout à fait raison. C’est peut-être une des raisons de son insuccès. Soulever une population à la révolution nécessite un véritable joug à s’enlever sur le dos et surtout ça doit presser de le faire. On doit être prêt à la violence si on est à ce point malmenés. Pensez-vous vraimennt que les colons américains respectaient la démocratie et la paix lors de leur soulèvement révolutionnaire, et que dire de Danton et Robespierre, pour ne nommer que deux.
Le mouvement souverainiste a réussi à éliminer la plupart de ce qui restait de la domination anglaise. Ce qui reste est une insécurité culturelle, la peur de disparaître comme peuple francophone.
Mais cette menace n’est plus due à une hégémonie anglo-canadienne quelquonque, mais plutôt à des forces démographiques continentales et même mondiales favorisant la langue anglaise comme outil de communication. Difficle de blâmer les Torontois parce que le Rwanda remplace le français par l’anglais comme langue officielle et langue d’enseignement.
Vouloir combattre les anglos de Westmount , Toronto ou ailleurs au Canada afin de sauver la nation est se tromper royalement de cible. C’est peut-être compréhensible étant donné notre histoire, mais c’est une bien mauvaise stratégie à moyen et à long terme. De plus ça ne mobilise nullement les jeunes qui n’ont rien connu de cette domination qui fut la honte de leurs parents et grands-parents.
Qui est prêt à utiliser la violence pour se libérer d’une domination à peine ressentie ? Certainement pas les plus vieux qui se souviennent encore des « maudites grosses Anglaises de chez Eaton » Ils sont trop occupés à comptabiliser leurs REERs. Les jeunes n’ont jamais connu ça. Ils veulent réussir et voient l’anglais comme un outil indispensable à la réussite dans un pays voué à l’exportation.
Ironiser sur le » plussssse meilleur pays du monde » est une grosse perte d’énergie qui pourrait être canalisée sur les vrais enjeux. C’est ce que je reproche au mouvement souverainiste. Tant que le projet ne mobilisera pas la société dans toutes ses dimensions, ce sera un combat futile qui ne fait qu’appauvrir et affaiblir le Québec.
Tant que les porte-parole du mouvement colportent les mêmes vieilles rancunes , la mobilisation générale sera impossible. Libérez-nous des Larose, Falardeau, Michaud, Parizeau et compagnie. On attend le changement de la garde.
» Effectivement vous avez tout à fait raison. C’est peut-être une des raisons de son insuccès. »
Mais M. Lépine, le mouvement souverainiste a plein de succès ! » 40 ans de victoires » comme le dit le PQ aujourd’hui. Sans menace séparatissses pas de PET en 1968 et redéfinition du Canada ! Sans référendum de 1980 pas de rapatriement de la Constitution canadienne ! L’hypocrisie fédéraliste c’est l’incapacité de le reconnaître …
Ça fait du bien de discuter avec un fédéraliste cultivé qui ne ressasse pas les mêmes vieilles rancunes anti-séparatissses. L’ironique « plussse meilleur pays » c’est simplement pour rappeler l’existence d’un NATIONALISME CANADIEN. On l’oublie souvent dans le calcul de l’analyse politique canadienne ! Le PET brassait du nationalisme canadien, le saviez-vous M. Lépine ? J’espère que oui car sinon vous connaissez drôlement mal votre Canada.
» Tant que les porte-parole du mouvement colportent les mêmes vieilles rancunes , la mobilisation générale sera impossible. Libérez-nous des Larose, Falardeau, Michaud, Parizeau et compagnie. On attend le changement de la garde. »
Il arrive, il arrive… mais un peu de respect tout de même pour les aînés M. Lépine ! Nous n’allons pas « nous libérer » des souverainistes que vous citez, nous allons PORTER LEUR LIBERTÉ PLUS LOIN …
Le nationalisme québécois s’est instauré par-dessus le nationalisme canadien français, on l’a appelé « néo-nationalisme ». Le multinationalisme québécois s’instaurera par-dessus le nationalisme québécois, on l’appellera « post-néo-nationalisme » !
» Le Québec n’est pas une nation. C’est une entité multinationale. » – Pierre E. Trudeau
En réponse au grandiloquent M. Claude Perrier :
» Et, curieusement, ces mêmes nationalistes québécois qui s’offusquent des propos du président français Sarkozy (qui ne vouerait pas un amour aussi inconditionnel que désiré aux Québécois) ne s’intéressent pour leur part nullement au sort des autres francophones au Canada. Pénible petit pays d’exclusion qu’on nous concocte, les yeux fermés, à ce qu’il semble… »
C’est pas un Jean Chrétien qui disait « assimilation just a fact of life » ?!? Mais oui M. Perrier, les souverainistes seraient responsables du transfert linguistique des francophones hors-Québec vers l’America ! Pénible commentaire qui mérite un cynisme massacrant !
Pénible commentaire aussi le vôtre qui parle de « pénible petit pays d’exclusion » ! Qu’on nous libère l’esprit de ces provinciaux parvenus comme vous qui méprisez un soi-disant provincialisme québécois tout en souhaitant absolument à ce que la Belle Province le demeure ! Pénible M. Perrier, très pénible commentaire …
Vive le Québec libre de ses provinciaux parvenus …
PS Désolé pour la boutade et merci de me servir de défouloir. C’est le prix d’une Question Nationale ou Question Constitutionnelle ou Question du Québec non réglée ! Y’a pas de pays parfait, le Québec ne le sera pas plus qu’un autre mais autant sinon plus que le Canada « le plussse meilleur pays du monde » !
M. Jean-Pierre Dubé,
Si vous arrêtez de parler du défunt Pierre Trudeau, je vais aussi cesser de parler des dinosaures souverainistes, dont la plupart sont toujours vivants et actifs.
Quand vous vantez les grands succès souverainistes, j’aimerais vous rappeler gentiment que n’eût été des joutes référendaires perdantes, le Québec aurait encore son droit de veto de facto sur la constitution canadienne et occuperait une place plus importante au sein de la fédération. Ce sont les souverainistes qui ont joué « quitte ou double » avec les pouvoirs du Québec en provoquant des référenda qu’on savait perdus d’avance. ( si Lucien Bouchard n’avait pas été sanctifié en 1995, le résultat aurait té similaire à celui du 1980).
La perte des référenda a eu comme conséquence directe l’affaiblissement politique du Québec au sein du Canada, sans parler de la saignée démographique et économique que nous avons connu entre 1975 et 1985 provoquée en partie par la menace de sécession.
Et qu’avons nous eu en échange de toutes ces pertes? Nous sommes encore une province avec des pouvoirs diminués, notre poids politique, démographique et économique ne cesse de rapetisser, et le comble c’est que la souveraineté n’a jamais été aussi inatteignable que depuis la révolution tranquille.
Tout cela et vous criez victoire! Vous trouvez que votre stratégie est encore bonne. Continuons avec les mêmes choses et on va avoir des résultats différents? Vous me faites penser au vendeur de bouffe animale qui jure que son produit est le meilleur pour la santé des chiens, sauf que les chiens ne veulent pas la manger. Vous aurez intérêt à revoir votre produit, la population ne mange pas de votre pain.
Au lieu de se questionner, on accuse ceux qui n’aiment pas le produit de tous les torts. « Ils n’ont pas encore compris, ils sont toujours colonisés etc etc. ». Et on recommence avec une commission ambulante, un nouveau pamphlet, les 1000 jours avant la souveraineté, le budget de l’an Un etc et j’en passe.
Expliquez-moi pourquoi un Gérald Larose est encore le président du conseil de la souveraineté? Un syndicaliste dont le marteau et l’enclume sont toujours semi-visibles sur ses uniformes de bedo défroqué, qui crache son venim sur tout qui n’est pas rigoureusement pur et dur ? Pourquoi un Pierre Falardeau, qui accuse David Suzuki d’être un colonialiste anglais en des termes racistes ( japanouille à barbiche), pourquoi lui donne-t-on une tribune et que la frange go-gauchisante l’applaudit si chaleureusement ?
Et de grâce ne me mettez plus PET comme grand coupable, ça fait 10 ans qu’il est mort. Lâchez -moi les victoires morales et injectez un souffle nouveau dans votre projet, peut-être , et je dis bien peut-être, que cela pourra redevenir pertinent.
Ceux, qui comme moi, croient en l’avenir de notre destin comme peuple francophone, pensons que justement l’avenir de notre langue est beaucoup trop important pour le laisser dans les seules mains des souverainistes. Votre recette n’a pas marché, le gâteau n’a pas levé. Changez donc la recette ou bien sortez de la cuisine svp.
Heu … si vous m’aviez bien lu, c’est que je suis un souverainiste trudeauiste M. Lépine ! Je suis de ceux qui jugent que PET a bien fait de couler l’Accord du Lac Meech. Comme je disais plus tôt : faudrait cesser de prendre les souverainistes pour des imbéciles !
L’affaiblissement du Québec au sein du Canada ? Voici une pensée typiquement fédéraliste. Vous voulez une Belle Grosse Province qui écrase les autres ? C’est ça ? Nous voulons un Pays donc un Canada débarassé du Québec … Distinction paradigmatique d’où la dialectique souverainiste-fédéraliste …
Au contraire M. Lépine, il faut BEAUCOUP parler de Trudeau ! D’ailleurs, son fils Justin suscite déjà les discussions de cuisine, de taverne non ? Réjouissons-nous.
M. Lépine : » La perte des référenda a eu comme conséquence directe l’affaiblissement politique du Québec au sein du Canada, sans parler de la saignée démographique et économique que nous avons connu entre 1975 et 1985 provoquée en partie par la menace de sécession. »
Ne demandez pas au peuple québécois de se flageller, faites-le vous-mêmes … La saignée économique c’est d’abord les amis « Anglais » qui furent incapables de se faire à l’idée d’une Belle Province francophone s’assumant telle … Ils pouvaient rester. Certains sont restés. Ils sont aujourd’hui parfaitement bilingues et sont très heureux de dire à travers l’America that they come from Montreeeal … Flagellez-vous M. Lépine, ne demandez pas à tout un peuple de le faire. Libérez-nous des provinciaux parvenus, on disait hein ?
Quand on demande à quelqu’un pourquoi il se donne des coups de marteau sur la tête et il répond: »parce que ça me fait tellement du bien quand j’arrête » quoi répondre?
» Quand on demande à quelqu’un pourquoi il se donne des coups de marteau sur la tête et il répond: »parce que ça me fait tellement du bien quand j’arrête » quoi répondre? »
Évidemment, si je ne la comprends pas, je suis un imbécile ! Le fédéraliste épuisé dans l’échange dialectique a souvent recours à la pop-psychologie 101 quand il n’a plus d’argument politique et/ou historique. Bravo, vous vous surpassez ! Pas autant cependant que d’autres qui vont parler de psychiatrie pour le souverainiste … » Je suis soumis à une expertise psychiatrique … » disait Hubert Aquin en 1964, au moment même ou il écrivait son chef d’oeuvre littéraire Prochain Épisode. Est-ce vous qui avez enfermé le génie québécois Aquin au fait M. Lépine ? Et surtout, après, ressassez-nous votre pop-psychologie 101.
Oui je frappe sur votre ‘tite tête M. Lépine. C’est le prix à payer d’une Question constitutionnelle non réglée … Désolé. Endurez.