On sait peu de choses du richissime citoyen de Sagard, Paul Desmarais.
On sait toutefois que son empire, Power Corporation, possède notamment de grosses compagnies d'assurance et de services financiers (Great-West, London Life, Groupe Investors, Mackenzie), ainsi que Gesca, éditeur de sept quotidiens francophones (dont La Presse).
On sait aussi que le milliardaire est depuis toujours un fier défenseur du fédéralisme, et qu'il se plaît à fricoter avec les chefs politiques du Québec, du Canada et de la France.
Dans son "essai politique" Derrière L'État Desmarais: Power, Robin Philpot ne fait pas de grandes révélations. Il rassemble, dans un format pratique, à peu près tout ce qui est su ou soupçonné à propos des Desmarais. Une famille qui, selon cet indépendantiste notoire, "exerce une influence totalement disproportionnée sur la vie politique et économique du Québec".
Philpot prétend que Paul Desmarais réussit à "faire la pluie et le beau temps" grâce à ses nombreux amis politiciens à Québec et à Ottawa, mais aussi grâce à la "propagande subtile" véhiculée par ses journaux.
Il écrit: "L'état actuel du cartel médiatique au Québec où un homme, une famille, possède 70 % de la presse écrite n'existe, à notre connaissance, nulle part ailleurs. Le pouvoir que ce cartel lui donne est immensurable."
VRAIMENT?
D'abord, j'ignore de quelle boîte à friandises Robin Philpot sort ces 70 %.
Si l'on veut mesurer sérieusement l'influence d'un quotidien, regardons plutôt son lectorat.
Selon le Centre d'études sur les médias, les sept quotidiens de Gesca, La Presse et Le Soleil en tête, attirent non pas 70 %, mais 39,1 % du lectorat francophone (2007). De son côté, Quebecor accapare 41,8 % du lectorat avec seulement trois quotidiens (Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et le quotidien gratuit 24 heures).
Vous me permettrez donc de relativiser ce prétendu "pouvoir immensurable" avancé par M. Philpot.
D'autant plus que Gesca n'est pas très active à l'extérieur des journaux et du site Internet Cyberpresse. À vrai dire, à côté du titanique empire de Quebecor, Gesca a l'air d'une PME.
Robin Philpot rappelle que les éditoriaux de La Presse sont sympathiques à la cause du fédéralisme en général et du parti libéral en particulier. C'est connu. Mais il exagère en laissant croire que la main de Paul Desmarais va jusqu'à orienter la façon dont on traite l'information dans ce journal. Si c'était le cas, pensez-vous réellement que l'ensemble des 197 journalistes salariés de ce quotidien accepterait d'être ainsi contrôlés par Big Brother Desmarais… sans jamais dire un mot? Ces gens-là sont syndiqués. Si les journalistes du Journal de Montréal n'hésitent pas une seconde à dénoncer les ambitions convergentes de leur patron, pourquoi ceux de La Presse se tairaient-ils? Peut-être parce qu'ils n'ont rien à dire?
Par contre, là où j'abonde dans le sens de Robin Philpot, c'est au sujet du black-out entourant les finances de Gesca. C'est extrêmement douteux.
Depuis 2006, le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), fondé par Yves Michaud, se bat avec Power Corporation devant les tribunaux. En tant qu'actionnaire, le MÉDAC exige de consulter les états financiers de Gesca, scrupuleusement gardés secrets.
"Nous représentons des investisseurs qui n'obtiennent pas de réponses à leurs questions, dit Normand Caron, secrétaire général du MÉDAC. Les actionnaires de Power doivent savoir s'il y a un facteur de risque dans l'entreprise dans laquelle ils investissent."
Un premier juge a déjà donné raison au MÉDAC. La cause est actuellement en cour d'appel. "D'ici Noël, on devrait avoir une décision", ajoute M. Caron.
Si la Cour d'appel confirme le premier jugement, Power portera certainement la cause devant la Cour suprême. Et si la Cour suprême entend la cause et donne aussi raison au groupe d'Yves Michaud, Gesca pourrait être forcée d'ouvrir ses livres.
Et c'est là que les choses deviendraient intéressantes.
Si les actionnaires apprennent que Gesca n'est pas rentable, ils pourraient demander que Power Corporation se départisse de cette filiale.
Voilà qui serait réjouissant.
Car, si le pouvoir médiatique du clan Desmarais n'est pas aussi énorme que le prétend Philpot, la concentration de la propriété des médias demeure un réel problème.
Tout ce qui pourrait contribuer à la diluer est plus que bienvenu.
Derrière l'État Desmarais: Power
de Robin Philpot
Éd. Les Intouchables, 2008, 205 p.
Merci beaucoup pour cette mise au point éclairante, monsieur Proulx !
Et ce, même si le livre en question soutien une thèse qui m’endort, dans le meilleur scénario, ou me fait rire, dans le pire des cas.
—
Cela dit, j’aimerais insisté sur un aspect que vous jugez important dans votre pertinente chronique : la concentration des médias entre les mains d’un conglomérat capitaliste particulier et ses impacts sur la diversité et la qualité de l’information qui circule sur un territoire donné.
Ce qui m’intéresse, de ce point de vue, c’est le rôle de quatrième pouvoir que joue alors les médias dans l’appareil démocratique actuel.
Rappel des pouvoirs en place au Québec : le législatif, l’exécutif, le judiciaire.
Tous les trois assumés par l’État. Et les trois assumés par l’État de la plus anti-démocratique des manières – selon l’esprit des Lois élaborées par Monstesquieu (philophophe politique insistant sur la nécessité de la séparation des pouvoirs afin de garantir leur indépendance et leur efficacité dans leur rôle de serviteur de la population représentée par ces instances).
Ainsi, le législatif se confondant toujours avec l’exécutif en situation de gouvernement majoritaire, l’État québécois est déjà « retardé » ou bloqué dans le développement de son activité démocratique.
Ensuite, au niveau judiciaire, aucun garde-fou fiable ne prévient la possibilité de nominations partisanes.
—
Bref, même politiquement parlant, au niveau structurel et constitutionnel, le Québec (sa population, autrement dit) est arriérée démocratiquement parlant comparé aux États-Unis.
Ce n’est qu’au niveau du quatrième pouvoir (celui que refuse de plus en plus d’assumer les médias) que le portrait s’assombrit.
Premièrement parce que structurellement, les médias de masse ne sont pas constitutés de manière à défendre l’intérêt supérieur de la population qu’elle « informe ». Le mass média, par définition, s’adresse à un public, constitué de consommateurs potentiels, pas à une population – constituée de citoyens actifs et réfléchis ayant à coeur la préservation de leurs Droits acquis les plus fondamentaux.
Première confusion des genres, donc.
Deuxièmement, au sein même de la profession, les acteurs de ce télé-théâtre de plus en plus interractif refusent de plus en plus de jouer les « chiens de garde de la démocratie ». Manque de temps et de ressources, objectif flou, objectivité discutable, etc., tout est bon pour se dédouaner et ne pas assumer ses responsabilités civiques.
Deuxième illusion d’optique, donc.
—
Finalement, y a-t-il un véritable problème chez les chantres du complot fédéraliste assité par le pouvoir économique incorporé ou affilié à la bourse ?
Oui, et le principal problème de cette thèse se résume simplement : est-on davantage en situation de pouvoir lorsqu’on achète un produit ou un discours ou lorsqu’on vote pour des gens qui ont comme profession de faire des discours ?
En d’autres termes, un citoyen averti est-il mieux servi par la converge de son pouvoir d’achat avec les autres membres de sa société ou avec le vote qu’il laisse tomber dans l’urne, au moment des élections, et qui va se noyer dans un système politique qui ne se rend même pas compte qu’il est dû pour être démocratiquement réformé ?
Bref, le pouvoir des médias est, d’après moi, bien plus conscient de l’intérêt du public que ne pourra jamais l’être ces politiciens qui jouent la carte du clientélisme pour mieux se faire élire ou conserver le pouvoir…
« Si les journalistes du Journal de Montréal n’hésitent pas une seconde à dénoncer les ambitions convergentes de leur patron, pourquoi ceux de La Presse se tairaient-ils? Peut-être parce qu’ils n’ont rien à dire? »
Lorsque Réjean Tremblay écrivait la série « Lance et Compte » pour Radio-Canada il était talonné par un chien de garde qui scrutait ses textes au cas où ces derniers pourraient contenir une forme de propagande souverainiste. Réjean Tremblay, qui était journaliste à La Presse au même moment a déjà mentionné ces faits. En ce qui a trait à l’autocensure des journalistes je vous inviterais à lire l’excellent essai de Noam Chomsky intitulé Propagande, média et démocratie. Après lecture vous comprendrez pourquoi la plupart des journalistes de la firme Gesca n’ont plus besoin d’être fouettés. De plus ce livre met à jour l’incroyable pression que les puissants font peser sur leurs ouailles. Dans ce contexte, toute dénonciation devient une entreprise infiniment héroïque. Voilà pourquoi nous n’en attendons à peu près pas parler.
La comparaison avec Quebecor est intéressante mais peu pertinente. Les implications politiques de cette multinationale n’ont pas le même teneur que celle de Gesca et, de ce fait, n’ont pas le même impact au niveau de la propagande.
Le calcul de Philpot (70%) mentionne le nombre de parutions quotidiennes au Québec soit le pourcentage de titres différents officiellement déclarés indépendamment du nombre de lecteur. Pour ce qui est du lectorat des quotidiens de Gesca il faudrait plutôt voir ce problème sous la forme de la diffusion de la nouvelle plutôt que sous la simple mathématique du nombre. Ainsi une nouvelle parue dans La Presse et répétée sur les ondes de Radio-Canada pour être ensuite rediffusée le lendemain dans le journal Métro rejoindra un public beaucoup plus large que l’on peut s’imaginer à première vue. Il n’y a qu’à penser aux fameux sondages CROP-La Presse (Sondages tout à fait partial en passant) pour nous apercevoir que les effets d’une nouvelle dépassent largement le simple lectorat d’un ensemble de quotidien.
D’accord M. Perron, donc: si je lançais 100 journaux qui avaient tous 10 lecteurs chacun, M. Philpot pourrait dire que je contrôle 90% de la presse écrite au Québec? Son calcul n’a rien de sérieux. On ne mesure pas l’influence d’un groupe en fonction du « nombre de titres ».
C’est n’importe quoi.
D’ailleurs, je l’ai fait le calcul, et Gesca n’arrive pas à 70%, même si on considère le nombre de titres.
Je n’ai certainement pas le goût de défendre les journalistes de La Presse. Je m’en sacre complètement. Tout ce qui m’intéresse, c’est éviter les dérives de théories du complot.
Or, j’avoue que La Presse ne fait pas grand-chose pour éviter ces mêmes dérives. Tenez, j’ai demandé une entrevue à André Pratte sur le sujet de l’État Desmarais et il n’a toujours pas accepté. Sa réponse; il n’avait pas lu le livre de M. Philpot, c’était sa réponse.
Deuxième point: si on ne peut pas comparer l’influence de Gesca à celle de Quebecor, je me demande bien à quoi on peut le comparer…
Certains militants souverainistes comme Mr Philpot considère que l’objectivité journalistique ne rime qu’avec une conviction souverainiste.
Du même calibre que Fox News qui se présente comme étant le seul média « Fair and Balanced » alors que tous les autres médias sont à leur yeux des organes de propagandes gauchiste.
En effet, La Presse est un journal ouvertement fédéraliste, tout comme Le Devoir est un journal ouvertement souverainiste; quoi de mal à ça?
Alors que certains militants souverainistes crient contre la « partialité » d’André Pratte ou d’Alain Dubuc, ils restent silencieux à propos des chroniques de Joseph Facal et de Bernard Landry dans le Journal de Montréal, de Mme Legault dans le présent journal, de Michel David, de Louise Beaudoin, de Lise Payette, dans Le Devoir… de Pierre Falardeau dans le ICI.
N’est-ce pas la base même d’un éditorial ou d’une chronique que d’exprimer une opinion ?
M. Proulx,
Pour ce qui est du fameux pourcentage il faudrait peut être poser la question à monsieur Philpot. Je suis comme vous, je cherche à comprendre. En ce qui concerne la théorie du complot il faudrait mentionner au lecteur qui suivent cette saga que Paul Desmarais n’a pas investi un sous au Québec depuis 1989. Il a aussi bénéficié de millions de dollars de subvention du gouvernement québécois, mis des centaines de personnes à pied et investi des millions dans les paradis fiscaux. En fait, il agit comme un canadien anglais typiquement québécophobe en ce sens qu’il nous donne l’impression de siphonner le maximum de capitaux possible pour les investir ailleurs afin de renforcer la thèse du Québec pauvre ne pouvant s’émanciper. Il n’y a rien de nouveau la dedans, le complot existe, la théorie n’est jamais totalement expliquée. C’est ce que Philpot tente de nous expliquer peut-être un peu maladroitement cependant.
Pour ce qui est de la comparaison avec Quebecor vous avez raison, nous pouvons comparer. Cette firme a reçu des millions en subventions des gouvernements, elle a mis plusieurs personnes à pied. Je n’ai pas de données sur leurs investissements dans le paradis fiscaux. Cependant Quebecor a investi énormément au Québec depuis deux décennies. Les publications de Quebecor offrent une couverture éditoriale plus discrète au niveau constitutionnel cependant, le divertissement et l’argent produit pour divertir les masses constituent l’essentiel de son intérêt. La différence sur le contrôle de l’information sur la question politique se situe à ce niveau.
Justement, j’aurai probablement l’occasion de lui poser la question puisque je passe mes prochaines soirées au Salon du livre, car lui et moi partageons au moins une chose: tous les deux nous avons publié notre dernier bouquin aux éditions Les Intouchables…
Ma chronique portait uniquement sur l’aspect médiatique de Power Corporation et Gesca. Je ne me sens pas la compétence de commenter de façon crédible Power Corp., surtout pas dans une chronique Médias de 4500 caractères avec espaces. D’où le pourquoi je suis d’accord pour dire qu’il reste nombre de questions en suspens concernant Power, mais je me concentrerai sur Gesca.
Dans le livre de Philpot, je tiens à le souligner, on apprend bien peu de choses de nouveau. Il s’agit surtout d’un collage de morceaux choisis de ce qui a déjà écrit sur les Desmarais. N’y cherchez pas un scoop de l’enfer. Mis à part qu’il a mis la main sur les portions censurées d’une entrevue que Paul Desmarais avait accordées.
L’influence de la famille Desmarais n’est pas que médiatique, elle est aussi politique et économique. Les liens qui unissent Paul Desmarais au milieu politique fédéral son connus. Mariage du fils Andrée à la fille de Jean Chrétien. Paul Desmarais est également l’ancien employeur de P.E. Trudeau, Jean Chrétien, Paul Martin, Brian Mulroney. Du patriarche au petit-fils, la somme de la contribution familiale au PLQ totalise plusieurs centaines de milliers de dollars. Légal mais sans partage.
Là où l’influence de Paul Desmarais devrait sonner l’alerte c’est sa participation et/ou celle de ses fils à de nombreuses associations dénoncées tel le clan Bilderberg « North American Competitiveness Council » qui définit le fameux Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité. Power Corporation collabore avec « The Carlyle Group », des organismes composés de personnages influents dans leur domaine, sélectionnés dans le but de se réunir et de prendre des décisions importantes en économie ou en politique sans aucun contrôle démocratique par des tiers. Premier gestionnaire mondial de portefeuilles, le Carlyle Group rassemble le gratin de la politique mondiale. Piloté par l’ancien secrétaire à la Défense Frank Carlucci, il comprend aussi bien George Bush père que les Ben Laden, George Soros, Mikhail Khodorkovsky ou John Major. Il s’est spécialisé dans la prise de contrôle de sociétés d’armement et de médias. Le groupe réalise 30% de retour sur investissement au risque de se voir régulièrement mis en cause dans des affaires d’initiés et de corruption.
La fille de Paul, Hélène Desmarais est l’une des personnalités les plus influentes dans le milieu québécois des affaires. Présidente du c.a. de l’Institut économique de Montréal, un think tank de droite associé au puissant Fraser Institute, ses interventions dans le domaine de la santé, de l’enseignement médical et de la recherche biomédicale sont nombreuses. En 1997, madame Desmarais préside une commission mandatée par la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec pour étudier l’industrie de la santé. Cette commission, formée d’une trentaine de spécialistes et de décideurs d’organismes privés et publics, proposera un plan d’action pour faire de l’industrie de la santé un pôle industriel international dans la grande région métropolitaine de Montréal. Remarquons le poids des mots : industrie de la santé.
Power Corporation, propriétaire des deux plus importantes compagnies d’assurances privées au Canada : la Great-West et la London Life, n’a de cesse d’étendre son influence médiatique, politique et économique dans le sens de la privatisation des services publics de santé, d’éducation et de la sphère environnementale. Exemple : le controversé port méthanier Rabaska dont Power contrôle un des principaux promoteurs, Gaz de France. Gesca n’est que l’arbre qui cache la forêt mais dont la ligne éditoriale est dans le droit fil des intérêts de la famille Desmarais et de ses nombreux amis investisseurs.
Sept sur dix = 70 % de la presse écrite de langue française
70 % de la presse écrite de langue française? D’où vient ce chiffre demande-t-on?
Le Québec compte dix quotidiens de langue française avec une salle de rédaction, dont sept appartiennent à la famille Desmarais, soit La Presse, Le Soleil, Le Droit, Le Quotidien de Chicoutimi, Le Nouvelliste de Trois-Rivières, La Voix de L’Est et La Tribune de Sherbrooke. (Les trois autres sont Le Devoir, Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec). Sept sur dix = 70 %. Aussi simple que cela. En 2000, d’ailleurs, lorsque la famille Desmarais a mis sa main sur Le Soleil, Le Droit et Le Quotidien, c’est ce chiffre que les porte-parole gouvernement du Québec, qui ne s’est pas opposé à la transaction, a utilisé pour décrire la situation. Et tous les médias du Québec ont repris ce chiffre sans le contester.
Ce chiffre est un ordre de grandeur et comporte par conséquence des lacunes. Par exemple, il banalise l’influence de La Presse sur l’ensemble des médias d’information en le mettant sur un pied d’égalité avec Le Droit ou Le Journal de Québec. Or on sait que grâce notamment à des ententes secrètes de collaboration entre l’empire Desmarais et Radio-Canada, La Presse a une influence beaucoup plus importante sur les nouvelles que d’autres quotidiens. Mais ce chiffre est plus juste que les chiffres établissant le lectorat que Steve Proulx choisit d’utiliser, qui, eux, servent surtout à ventre de la publicité, non pas à établir l’influence sur l’ensemble de l’information au Québec. Les chiffres de Steve Proulx ont pour effet, entre autres, de banaliser le rôle de La Presse en mettant sur un pied d’égalité avec le journal gratuit 24 heures. Combien de fois a-t-on entendu Marc Laurendeau ou Paul Arcand dire à la radio : « Le 24 heures nous révèle en primeur ce matin… ». Jamais!
Par ailleurs, pour contrer ce problème de concentration des médias, problème réel selon Steve Proulx, les meilleures recommandations viennent de la commission royale sur les quotidiens Kent (1981), dont l’approche s’apparente à celle du livre Derrière l’État Desmarais.
Robin Philpot
Montréal
Le 21 novembre 2008.
Robin Philpot réagit à ma chronique sur son livre Derrière l’État Desmarais: Power . Je commente son
Sauf le respect que je dois à Steve Proulx, il me semble qu’il commet ici une erreur d’interprétation.
La phrase qu’il cite se lit ainsi : « L’état actuel du cartel médiatique au Québec où un homme, une famille, possède 70 % de la presse écrite n’existe, à notre connaissance, nulle part ailleurs. »
C’est donc les « avoirs » de l’empire Desmarais, de ses « propriétés », qui sont ici en question.
Certes, on peut peut-être, dans un autre ordre d’idée, vouloir évaluer l’influence par le biais des statistiques sur le lectorat. C’est une bonne idée, mais ça ne fait pas en sorte que le chiffre de 70%, qui concerne la proportion des quotidiens qui sont la propriété de l’empire Desmarais, doit être considéré comme sortant d’une boîte à surprise. C’est tout simplement autre chose. Je suis cependant d’avis que la proportion du lectorat (ou, en général, des cotes d’écoute) est plus apte à représenter l’influence des médias.
Je ne suis pas convaincu de la méthode de Robin Philpot pour établir son 70%. Est-il suffisant de compter le nombre de quotidiens, arriver au nombre de 10, et constater que Desmarais en possède 7?
À ce compte là, pourquoi ne pas évaluer le nombre de pages?
Pour établir la proportion des « propriétés » (et c’est le sens du mot « posséder » dans ce contexte), il me semble que c’est la valeur économique qui devrait servir de critère. Sur la totalité de la valeur des diverses entreprises de presse au Québec, l’empire Desmarais « vaut » combien?
J’ignore la réponse et je ne sais par ailleurs si Robin Philpot répond à cette question. Son intervention dans cette discussion n’en fait pas mention.
D’autre part, s’il faut évaluer l’influence de La Presse sur d’autres médias, comme Radio-Canada par le biais d’éventuelles ententes secrètes, c’est un portrait global de la situation qu’il faudrait brosser. Certes, le secret de cette entente peut choquer, mais uniquement parce que Radio-Canada est une société d’état… Ça ne dit rien sur le niveau d’influence de Gesca…
À vue de nez, cette éventuelle convergence (toute secrète qu’elle puisse être) n’est rien face à Astral Média ou les diverses tentacules de l’empire Québécor lorsqu’il s’agit d’évaluer l’influence des médias. C’est peut-être un peu triste, mais je crains fort que les chroniques de Natalie Petrowsky et les éditoriaux d’Alain Dubuc ne peuvent rivaliser avec les animateurs de radio énergie ou Julie Snyder. Si on questionnait des citoyens sur la rue, il y a fort à miser qu’ils pourraient nommer toutes les beautés du Banquier, mais aucun journaliste de La Presse…
… On parle bien sûr d’influence sur le public… Wag the dog comme disait l’autre.
Pour l’influence politique, sans doute que Desmarais se trouve en peloton de tête avec ses concurrents. Mais est-ce là un problème d’influence médiatique ou économique? Il vendrait du savon à vaisselle que ce serait la même chose.
@ Simon Jodoin:
Donc, on pourrait dire si je suis la logique de M. Philpot que Quebecor possède 20% seulement de la presse écrite francophone. Il me semble que ce chiffre minimise pas mal la présence de Quebecor dans le monde de la presse écrite.
70% est un chiffre-choc qui sert la démonstration que M. Philpot souhaite faire, soit prouver le pouvoir quasi hégémonique de Gesca sur la presse écrite.
Mais ce n’est pas parce qu’on possède 7 quotidiens sur 10 qu’on est plus puissant qu’un groupe qui ne possède que trois quotidiens, mais qui sont lus par 41,8% des gens qui lisent les journaux.
Je ne comprenais pas le chiffre de M. Philpot car il a éliminé de son calcul les journaux gratuits Métro et 24h. Qui existent et qui ont publiés et lus chaque jour. Il a aussi éliminé les journaux anglophones tels The Gazette pour se consacrer uniquement sur la presse francophone. Bref, il a fait beaucoup pour arriver à son chiffre-choc qu’il nous balance jusque dans le 4e de couverture de son livre et qui frappe l’imaginaire.
Or, c’est tout ce qu’il frappe, l’imaginaire. Car dans la réalité son argument numérique ne tient pas longtemps.
Le « nombre » de titres que possède un conglommérat ne dit pas grand-chose. Est-ce que ces titres sont lus? Déjà, on commence à parler sérieusement.
*
Saviez-vous que le groupe Glacier Ventures International possède 50% de la presse écrite anglophone au Québec?
Absolument, selon la logique de Philpot… mais en publiant The Record, un petit quotidien anglo des Cantons de l’est, lu par 4700 personnes chaque jour…
L’autre moitié, c’est The Gazette (134 000 lecteurs quotidiennement).
Suis-je le seul à voir le ridicule dans l’affirmation ci-haut?
Steve a écrit : « Suis-je le seul à voir le ridicule dans l’affirmation ci-haut? »
Non non. Si tu relis mon intervention, je suis d’accord avec toi. Je ne crois pas que la méthode que Robin Philpot explique ici pour parvenir à cette proportion soit utile ou juste. C’est un peu court, effectivement.
Comme je demandais, pourquoi le pas compter le nombre de page alors ?
Là où je vois une erreur d’interprétation de ta part, c’est que Robin Philpot, dans la citation que tu rapportes évalue la « propriété » (Desmarais possède 7 quotidiens sur 10) et que tu opposes à ces chiffres, pour les contredire, ceux du « lectorat » (les quotidiens de Desmarais sont lus par 39.1% de la population qui lit les journaux).
Les deux énoncés peuvent être vrais en même temps… Ou non. L’un ne contredit pas l’autre.
Mais un fait demeure, la méthode pour parvenir à une proportion de 70% n’est pas satisfaisante. Ça donne effectivement l’impression d’une image-choc.
J’insiste par ailleurs sur le fait que je n’ai pas lu le livre. Je commente uniquement les arguments que Robin Philpot présente un peu plus haut.
@+
S.
Foin des arguties casuistiques. Le Soleil de Québec est, pour quiconque l’analyse un tant soit peu, un journal fédéraliste, autrefois libéral et maintenant du côté de celui qui s’affirme avec le plus de force dans le clan fédéraliste. Ai-je besoin d’une thèse pour m’en convaincre ou m’en dissuader. Non, un simple regard suffit. Je n’ai pas besoin non plus de savantes analyses pour me convaincre que ce biais est la marque de commerce de tous les journaux de l’empire
Curieux débat bien stérile que celui ci qui s’intéresse à des questions byzantines du genre les anges seraient t’ils des êtres sexués?
Gesca: premier EMPIRE ÉDITORIAL
Selon la considération du point de vue éditorial, Gesca est le premier groupe de doctrines et d’opinions sociopolitique au Québec. Québécor produit du divertissement avec T.V.A, Le Journal de Montréal et de Québec, ses journaux à potin, la télécommunication de Vidéotron et ses magasins Archambault. Québécor est synonyme de divertissement, d’un grand empire de variétés au Québec. Gesca lui est le résultat de 7 journaux passablement politisés et presque à sens unique dont l’écho est amplifié par une entente avec le réseau de Radio Canada dont le mandat fédéral est premièrement de veiller à l’unité nationale canadienne. Du côté de la convergence économiste néolibérale et fédéraliste, Gesca-Radio Canada l’emporte haut la main. Vous ne verrez pas souvent de grandes enquêtes journalistiques dérangeantes de société dans les journaux de Gesca mais bien au contraire un catalogue de pseudos principes ou pseudos vertus dans l’art de bien vivre politiquement correctement sa vie et autres niaiseries. Bref, nous trouverons souvent dans La Presse au quotidien comme si de rien n’était la mise en valeur des bonnes normes pour apparaître civilisés afin de départager les bons des méchants.
Autre chose pour défendre l’idée ici que Gesca est l’équivalent de Fox news en tant que force de frappe idéologique. Il ne faut pas oublier qu’en régions, l’information surtout locale se fait plus rare. Or, les gens de Sherbrooke se retrouvent ainsi captifs de la Tribune par l’effet de la rareté, ceux de Gatineau-Hull sont captifs du Droit, ceux de Trois Rivières du Nouvelliste, ceux de Chicoutimi du Quotidien et même les gens de Québec sont limités avec le Soleil. Que leur reste t’il aux gens des régions pour s’informer, captifs qu’ils sont de l’apolitisme de Québécor mais surtout des poins de vue orientés que l’on retrouve dans les journaux de Gesca et secondairement de ceux des médias du réseau de Radio Canada comprenant chaînes télé, chaînes radios et site web. Aux gens des régions, il leur reste les livres des biblios municipales pour travailler leur esprit critique et surtout l’infinité du cyber espace encore faut t’il se rappeler qu’au Québec celui ci connaît ses limites en terme d’information. Heureusement que Voir. ca existe parce qu’autrement le portrait serait encore plus sombre. Parce qu’en gros en dehors de Voir avec ses limites, seul Le Devoir offre un contenu informatif officiel appréciable sur le web en dehors de sites personnels. Évidemment, il ne faut pas miser sur la Cyber Presse qui cherche à nous convaincre du snobisme de Pauline Marois!
Donc le problème avec Québécor c’est que cet empire nous abrutit à force de nous divertir tandis que le problème avec Gesca c’est l’effet de désinformation cumulatif qui occupe avec le temps une place malsaine dans nos cerveaux. Tout cela, cette concentration super médiatique c’est aussi le problème du CRTC qui permet la construction de petits ou grands géants en télé radiodiffusion comme Astral ou Corus.
Commentaire sur la THÉORIE du COMPLOT.
Et ici c’est pas de théorie de complot qu’il s’agit c’est d’un simple constat que l’information également tout comme (la santé maintenant de nouveau) devient la chasse gardée d’hommes d’affaires qui sont l’équivalent moderne des seigneurs féodaux du moyen âge. Des gens égoïstes qui ne s’intéressent qu’à leurs intérêts privés. La théorie du complot dont on nous prévient de ses dangers est un avatar de la théorie du totalitarisme très éprise par son antimarxisme militant. En nous demandant de faire mise en garde contre les théories du complot, on nous fait sentir les ombres des procès staliniens et de leurs crimes. C’est très bien mais pas au point de nos aveugler sur la réalité de d’autres phénomènes sociaux et politiques qui n’ont rien avoir avec le stalinisme ou le nazisme sanguinaire et nihiliste mais qui par rapport à leurs niveaux de réalité n’en n’existent pas moins. Théorie du complot ou pas, l’exercice du pouvoir humain est universel, le pouvoir peut prendre des formes diverses et il s’avère très difficile même dans notre civilisation plus démocratique que d’autres qui nous sont contemporaines ou du passé d’en réduire la portée toxique.
Et en l’occurrence ici le pouvoir de la presse connaît par rapport à son niveau de réalité son caractère toxique. Voilà l’enjeu. C’est pourquoi statistiques étroites ou pas, sur le fond, le livre de Robin Philpot apparaît plus que pertinent voire salutaire.
Oui, la réflexion existe bel et bien en région, comme il est coutume de dire parfois, les bibliothèques aussi. Nul besoin de s’en référer à des journaux, particulièrement ceux de Gesca qui donnent envie de hurler à ceux qui ne sont pas fédéralistes, pour se faire une idée politique et sociale et dont le seul mérite est de gaspiller nos forêts inutilement, du moins du point de vue du lecteur suffisamment intelligent pour bien voir de quoi il retourne, soit d’une entreprise idéologique à but lucratif.
J’ai donc réservé le livre de Robin Philpot à ma bibliothèque municipale et ai bien hâte de le lire. après quoi, je me réserve le plaisir de le commenter…
Il faudrait peut-être que quelqu’un dise à Robin Philpot, pour qui posséder 7 quotidiens est synonyme de posséder, je cite 70% de la presse écrite au Québec, que le Québec compte pas juste des quotidiens, mais plusieurs dizaines d’hebdomadaires, dont plusieurs ont un tirage supérieur à certains quotidiens de Gesca, et des magazines comme L’actualité qui, aux dernières nouvelles, faisait aussi partie de la presse écrite.
Très bon point, Monsieur Lacombe.
Bien d’accord avec vous, M. Proulx! J’ai aussi beaucoup de difficulté à comprendre ceux qui considèrent les Québécois comme « d’innocentes et perpétuelles victimes » à la merci de ces « maîtres » quels qu’ils soient! Nonobstant les « influences » de toutes sortes, personne au Québec n’a jamais été soumis dans l’isoloir à la « contrainte des armes » et chaque électeur de bonne foi a toujours voté selon « son âme et conscience »! J’ai toujours considéré profondément méprisante cette attitude de certains qui supputent allègrement que le « Québécois moyen » n’a jamais été assez « brillant et informé » pour décider par lui-même de sa propre destinée!
Un journaliste de La Presse (dont je tairai le nom pour des raisons évidentes) m'envoie ce petit
Non M. Proulx, vous n’êtes pas le seul à trouver que M. Philpot exagère. Ce serait trop demander à un candidat péquiste défait en 2007 de trouver quoi ce soit de bien à dire sur la famille Desmarais.
Si vous aviez lu son livre sur le Rwanda, disons qu’il est un des seuls sur notre planète à nier qu’il y a eu génocide.
Effectivement M. Philpot se veut un spécialiste de la théorie du complot et est un expert mondial sur la victimisation des Québécois par l’ennemi héréditaire le Canadien-anglais. Il tire une bonne partie de son autorité morale du fait qu’il est lui-même issu du Canada anglais ( it takes one to know one).
M. David Lépine : » Effectivement M. Philpot se veut un spécialiste de la théorie du complot et est un expert mondial sur la victimisation des Québécois par l’ennemi héréditaire le Canadien-anglais. »
Tant et aussi longtemps que des pseudo-experts en victimisation québécoise tel que David Lépine SERA INCAPABLE DE COMPRENDRE QU’AU TOURNANT DU MILIEU DU 19e SIÈCLE LA VICTIMISATION DES CANADIENS A ENTRAÎNÉ LE PASSAGE AU NOM CANADIEN FRANÇAIS, IL Y AURA DES David Lépine POUR SE PLAINDRE ET GÉMIR ET SE VICTIMISER DE LA VICTIMISATION QUÉBÉCOISE.
Je l’ai écrit en majuscules pour que vous tentiez une compréhension en sachant d’avance que vous en êtes incapable …
Pourquoi un peuple change de nom M. David Lépine ? Pou’ le fun ? Parce qu’il aime la victimisation ? La solution pour sortir du cercle vicieux de la victimisation, vous la connaissez M. Lépine. Vous connaissez aussi le danger d’en sortir. N’en rajoutez pas s’il vous plaît. Cessez de vous plaindre.
Libérez-nous des experts en victimisation québécoise tel que David Lépine. Merci à M. Philpot d’être Québécois, d’avoir choisi le PAYS DU QUÉBEC. Demandez pardon à M. Philpot s’il vous plaît M. David Lépine.
» Balayons les Canadiens de la surface de la Terre. » – Adam Thom
Renaud Séguin : » Alors que certains militants souverainistes crient contre la « partialité » d’André Pratte ou d’Alain Dubuc, ils restent silencieux à propos des chroniques de Joseph Facal et de Bernard Landry dans le Journal de Montréal, de Mme Legault dans le présent journal, de Michel David, de Louise Beaudoin, de Lise Payette, dans Le Devoir… de Pierre Falardeau dans le ICI. »
Tous en prison, ils devraient être ! Oui, vous avez raison. Foutez-nous tous ces souverainistes infiltrés dans les médias québécois en prison … qu’on fasse l’Indépendance du Québec une fois pour toutes !
J’accuse tous les chroniqueurs et journalistes souverainistes des médias québécois DE HAUTE TRAHISON ENVERS LE CANADA ET SA MAJESTÉ GOUVERNEURE GÉNÉRALE MICHAËLLE JEAN ! J’espère M. Renaud Séguin que vous approuvez cette démarche sinon je serai obligé de vous accusez de pleurnichage anti-souverainiste …
Hmmm … décidément pas de tout repose ce niaisage constitutionnelle qui dure depuis un demi-siècle en cette terre …
M. Proulx, votre critique des chiffres de M. Philpot peut bien être juste, vous savez comme tout le monde l’influence d’un géant médiatique. Que les Québécois soient libres de leurs opinions, bien libres de ce que La Pratte peut bien dire, n’y change rien : ce livre de M. Philpot était nécessaire. Merci à lui de provoquer des discussions autour de l’influence de Gesca.
» Faire de la colonisation culturelle comme vous le faites, monsieur Lemelin, sous l’égide et au profit de la Power Corporation, mérite d’être dénoncé. L’édition québécoise (c’est l’expérience que j’ai vécue aux Éditions La Presse) est contrée dans la mesure même ou elle se veut québécoise. Tout ce qui tend à valoriser le Québec comme entité politique indépendante ou comme culture nationale – et cela même au niveau des productions scientifiques – a été depuis quelques mois brutalement rejeté par vos émissaires. » – Hubert Aquin, Pourquoi je suis désenchanté du monde merveilleux de Roger Lemelin, 1976
Monsieur Dubé.
Ce que je disais, et vos propos confirme ma pensée, c’est que certains militants souverainistes ont de la difficulté à admettre que les opinions des fédéralistes peuvent être tout aussi valables et honnêtes que les leurs. Bref, que l’objectivité n’est pas, par essence, qu’indépendantiste !
Pour présenter la question autrement:
En quoi André Pratte fait-il de la propagande et pas son ami
Joseph Facal ?
En quoi Alain Dubuc est-il plus partial et moins honnête que Michel David et Bernard Landry ?
Je persiste à croire qu’il y a au Québec autant de tribunes publiques pour les indépendantistes, que pour les fédéralistes. C’est très bien ainsi. C’est même très sain que d’avoir accès à une multiplicité d’opinions celles de Mme Legault autant que celles de Mme Frulla. Grâce à internet, c’est encore plus facile !
@ Renaud Séguin
Ah cette sale manie de considérer les souverainistes comme des imbéciles finis ! Vos propos confirment aussi ma pensée cher M. Séguin.
Le fédéralisme a ses avantages théoriques of course ! Aux fédéralistes canadians/canadiens de les exposer ! Les Québécois qui considèrent LE QUÉBEC COMME LEUR PAYS ont mieux à faire… Aux politiciens d’Ottawa de gosser kékchose de satisfaisant pour accommoder UN PAYS DANS UN PAYS…
Sinon, si vous saviez le nombre de beaux discours fédéralistes rhétoriciens que j’ai entendu dans le temps fort DES COMMANDITES avec les mots suivants : « unité », « objectivité », « réalité », « Realpolitik » … Rhétorique pour rhétorique, objectivité pour objectivité, pays pour pays, propagande pour propagande … c’est encore le plus fort qui l’emporte, Realpolitik as usual ! Sinon, oui le boeuf américain peut écraser assez vulgairement la grenouille québécoise à tout moment mais on répliquera « et alors ?! » La fière dignité commande de ne pas se laisser écraser. Aux fédéralistes canadians/ canadiens de faire leur job pour que cela n’arrive pas s’ils chient dans leurs culottes … Qu’ils envoient l’armée canadian/canadienne, au lieu de l’armée américaine, à Montréal au moindre PET de travers …
» J’ai jamais pensé que je pourrais être aussi fier d’être Québécois. » – René Lévesque
Dois-je être surpris de constater que pour certains souverainistes, toute conversation sur à peu près n’importe quel sujet se transforme en guerre viscérale contre l’envahisseur?
On parlerait de recettes pour le temps des fêtes ou de la mode des maillots de bain dans les années 30 que certains trouveraient le moyen d’y glisser le scandale des commandites et la haute trahison de Michaëlle Jean…
S.
M. Dubé,
Je crois que vous dérapez un peu . Je ne suis pas un spécialiste en victimisation. Je ne nie pas l’histoire non plus. Mais sincèrement, je crois que quand quelqu’un qui croit à sa cause, tel un R. Philpot, quand cette personne exagère de façon outrageuse elle perd beaucoup de sa crédibilité et nuit à sa propre cause.
Vous pouvez me prouver noir sur blanc tous les bienfaits de l’indépendance du Québec, vous pouvez me citer ad nauseam tous les chantres de la cause, vous pouvez vous-même déboulonner la statue de MacDonald, vous pouvez accuser de traîtrise tous ceux qui pensent le contraire de vous, tout cela ne changera rien tant et aussi longtemps qu’une majorité de Québécois n’y souscrivent pas.
Votre discours rallie à peine le tiers de la population, c’est difficile à accepter, je vous le concède, mais c’est une réalité que vous semblez incapable d’accepter. Ce que je reproche le plus au mouvement souverainiste est son incapacité de changer son produit face à une clientèle disons hostile.
Vous vous plaignez constamment que le Canada ne change pas, qu’il est hostile aux aspirations des Québécois tout en défendant un Philpot qui vit encore en 1956 dans un monde de bons ( les Québécois) et de méchants ( les Canadiens-anglais). Vous exigez que les fédéralistes fassent la preuve des bienfaits du Canada alors que vous êtes incapables de convaincre vos concitoyens des bienfaits d’un Québec indépendant. C’est vous qui avez le fardeau de la preuve puisque c’est vous qui prônez un changement révolutionnaire.
Vous radotez sur les commandites comme s’il n’y avait pas eu d’abus dans le camp souverainiste. Comme si un gouvernement péquiste n’avait jamais fait de propagande avec les deniers publics.
« Les Québécois qui considèrent LE QUÉBEC COMME LEUR PAYS ont mieux à faire… » dites-vous, et bien vous pourriez arrêter de vous plaindre, ça sera un bon début.
@ Simon Jodoin
Vous avez raison, la Question Constitution est bien futile. Cela dit, votre hébétude de constater une Question Nationale encore sur le tapis en 2008 m’est bien égale ! Travaillez à doter le Québec d’une CONSTITUTION et je vous le jure, vous n’entendrez plus parler de ti-souverainiste fatigants comme moi de toute éternité … J’ai mieux à faire moi aussi.
Sinon, parlons un peu de la pluie et du beau temps, de Kant, de Nietzsche, de saint Augustin … C’est un peu moins futile en effet ! À vous la parole …
Au fait, c’est qui l' »envahisseur » en question ? Vous ? Votre cynisme désespérant ?
Quand j’entends des Simon Jodoin et compagnie pleurnicher d’entendre parler des souverainistes, j’ai juste le goût de faire comme Trudeau et compagnie … m’envoler à Ottawa et jouer les agents doubles pour mieux donner des taloches aux ti-provinciaux de sa trempe.
Désolé M. Jodoin. Mes répliques sont le prix à payer d’un niaisage constitutionnel. Ouaip, Ottawa … Je crois que j’irai rejoindre le Justin Ti-PET. Il aura besoin d’aide. Et surtout M. Jodoin, quand les taloches pleuvront, ne pleurez pas …
@ M. Lépine
Vous vous faites pseudo-expert en victimisation québécoise. C’est mon opinion et c’est pourquoi je me fais BOURREAU envers vous. That’s it, that’s all. Désolé pour les inconvénients.
Je respecte comme d’autres la DÉMOCRATIE QUÉBÉCOISE, celle qui a tranché en 1980 et 1995. Cela dit, si vous connaissiez un peu mieux l’Histoire, vous sauriez que LES RÉVOLUTIONS DANS LE MONDE se sont réalisés avec bien moins que 49,5% d’appui.
Cessez de parler de « réalité » s’il vous plaît M. Lépine. Le PAYS DU QUÉBEC est déjà RÉEL DANS LA RÉALITÉ au-delà de toutes les conneries qu’on dira, au-delà d’un statut provincial. Si vous dites le contraire, je vous accuse de provincialiser davantage le Québec et continue de jouer les bourreaux avec vous.
Vous m’attribuez une vision dichotomique du Canada-Québec qui en dit plus long SUR VOUS que sur moi. S’il vous plaît M. Lépine, cessez de prendre les souverainistes pour des imbéciles … car vous faite du tort À TOUS LES QUÉBÉCOIS ET AU QUÉBEC par extension.
À propagandes égales, Ottawa a plus d’argent que Québec. Si vous me dites le contraire, vous vivez dans de belles illusions. On parle d’Ottawa vs Québec, pas des fédéralites vs souverainistes ici, quand il est question des Commandites. » Ce livre est ma réponse aux Minutes du Patrimoine. » – Normand Lester, 2001
Je me plains de plaignards comme vous et M. Simon Jodoin oui. Y a-t-il un problème ? J’en vois pas. Si j’établis le QUébec comme mon pays, je continue de construire ce pays. Cessez de vous plaindre de ces constructeurs de pays, c’est mon conseil. Je n’ai nullement le fardeau de la preuve, j’agis. Aux fédéralites de parler comme Pratte le fait bien lui, concédons-le.
Sinon, besides an english-speaking America, le Canadien d’avant-hier, le Canadien-français d’hier et le Québécois d’aujourd’hui DÉRAPE TOUJOURS. Get that in your tiny head M. Lépine et cessez de pleurnicher. Désolé pour le ton péremptoire, c’est la fatigue politique … à la solution impossible comme vous le dites. Continuons …
@ David Lépine
Je me rappelle qu’il y a quelques mois déjà, vous m’aviez conseillé (j’oublie en quels mots) de ne pas me fatiguer inutilement à discuter lorsque, de toute évidence, cela ne mène nulle part.
Puis-je à présent vous renvoyer le conseil?
Bien respectueusement.
@ Claude Perrier
Bonne suggestion mais je ne ferais pas cela à votre place car si vous vous la fermez, les souverainistes, enragés ou non, continueront d’occuper tout le terrain.
On n’en sort pas, c’est pourquoi on va en sortir …
@ David Lépine
Tout ce que je vous demande est un minimum de justice. Répliquez autant aux Québec Bashers qu’aux « victimisants ». Éclairez une soi-disante une « victimisation souverainiste » plus que de la condamner. Si vous ne le faites pas, je continue d’être votre bourreau qui ramène constamment les fantômes du passé … ce que vous détestez manifestement !
C’est le prix d’un no man’s land constitutionnel, que vous connaissez bien par ailleurs.
@ Claude Perrier
J’en rajoute. C’est tellement agréable. Si vous tenez au Canada tel qu’il est, vous me répondez M. Perrier. Si vous y tenez pas plus qu’il n’en faut, vous vous la fermez et conseillez à d’autres, comme vous le faites ici, d’en faire autant.
Enfin, un conseil comme un autre …
Bien respectueusement
Évidemment, c'est LA nouvelle dont tout le monde parle dans le petit monde des médias aujourd'hui
Influence Communication révélait pour le compte du magazine Trente que La Presse occupait 50% de l’attention médiatique comme source de référence pour d’autres médias.