"Dieu n'existe probablement pas. Alors, cessez de vous inquiéter et profitez de la vie." Pour les quatre prochaines semaines, c'est le message que portent sur leurs flancs dix autobus de la STM.
Cette pub, signée et payée par l'Association humaniste du Québec, s'inspire de campagnes identiques menées à Londres, Washington et dans trois grandes villes espagnoles.
"Nous voulons dire aux gens que c'est correct d'être athée, dit Michel Virard, le président de cet organisme qui compte un peu moins de 200 membres. Nous aimerions que la religion ne serve plus à l'épanouissement des personnes."
4,9 millions de Canadiens disent n'appartenir à aucune religion, selon le recensement de 2001. Parmi ceux-ci, 18 605 personnes ont clairement indiqué qu'elles étaient athées.
4,9 millions de non-croyants, c'est du monde à messe! Cela fait de l'absence de foi la troisième religion en importance au pays, après le catholicisme et le protestantisme.
Michel Virard veut attirer les athées du Québec dans sa gang. "Dans plusieurs régions, j'ai rencontré des athées qui se sentaient isolés, dit-il. Des gens adhèrent à l'Association en disant: "Enfin! Des gens qui pensent comme moi!" Puisque plusieurs athées se sentent dépossédés d'une identité, nous leur disons qu'ils n'ont pas de raison de souffrir."
Auprès de l'Association humaniste du Québec, les athées trouveront les ressources pour approfondir et construire leur vide spirituel.
Un athée croit que la vie sur Terre est le résultat non pas d'une intervention divine, mais d'une série de conditions gagnantes (de l'eau, de la lumière, une température adéquate et l'Évolution).
Ainsi, les humains ne sont que de simples organismes vivants qui naissent, se reproduisent et meurent. Tout comme les huîtres, les chats et les algues bleues.
Pour les athées, il n'y a ni Enfer, ni Paradis, ni vie après la mort, ni destin, ni Secret. Et l'humanité n'a aucun objectif précis à atteindre aux yeux de l'Univers. Elle existe, un point c'est tout.
L'athéisme a ses penseurs. L'éthologiste britannique Richard Dawkins a publié en 2006 The God Delusion (en français, Pour en finir avec Dieu). Un véritable exercice de déconstruction du "mythe" de Dieu qui s'est écoulé à plusieurs millions d'exemplaires.
Ces jours-ci, le journaliste Christopher Hitchens fait jaser au Québec avec la parution en français de son bouquin Dieu n'est pas grand (Belfond). Cet athée notoire en a plein le culte de la religion. Pour lui, elle empoisonne tout.
Avec ses sorties publiques et ses pubs sur les autobus, l'athéisme est officiellement parti en campagne. Dieu n'existe pas, il faut que ça se sache. Cela me fait penser à un truc qui vient d'une autre religion que je connais un peu. Ça s'appelait: "propager la Bonne Nouvelle".
***
Oui, on a tué, torturé, brûlé vif et massacré bien des humains au nom de Dieu. En revanche, depuis des millénaires, Dieu et ses produits dérivés ont inspiré des artistes, solidarisé des communautés, donné de l'espoir à un paquet de gens.
Où je veux en venir? L'homme a toujours su faire preuve du meilleur et du pire. Religion ou pas. Ainsi, je doute fort qu'un monde athée devienne subitement un monde de paix et d'amour fraternel.
S'il ne tue pas pour Dieu, l'homme tuera pour autre chose. On a tué pour la démocratie, pour des théories économiques, pour une couleur de peau, une origine, une langue. On a même tué pour une équipe de foot.
Le problème de fond n'est pas religieux, il est bêtement humain. C'est la mentalité de troupeau. Quand les hommes se regroupent autour d'une croyance, d'une idée, il y a un risque de dérive. Même lorsque la croyance est aussi positive qu'aimez-vous les uns les autres, il y a toujours cette possibilité que deux groupes finissent par s'affronter autour du thème: "Ma croyance est meilleure que la tienne, na!"
Avant cette semaine, je pensais que j'étais athée. Mais quand j'ai vu que l'athéisme voulait devenir une gang… j'ai débarqué.
Se prétendre athée et prôner la tolérance envers les autres religions, tout en levant des fonds afin de placarder des autobus pour dire que "Dieu n'existe probablement pas", ça me semble contradictoire comme approche. C'est chercher soit à provoquer ceux qui croient, soit à recruter des adhérents à la cause.
C'est parce que les religions génèrent une mentalité de troupeau qu'elles ont fini par écrire de sombres pages de l'Histoire. Tu crois comme nous ou tu crèves.
Ça m'étonnerait beaucoup que Dieu existe, mais je ne ressens pas le besoin de me coller à d'autres athées pour réconforter ma foi en l'inexistence de Dieu. Être athée, à mon avis, c'est d'abord refuser tout réflexe religieux.
Celui de partir en croisade, par exemple.
Par définition, être athée, c’est ne pas admettre l’existence de Dieu. Or, tout comme le religieux, il croit posséder la vérité.
Mais ni l’un ni l’autre ne possède la vérité. C’est pour ça qu’être athée, c’est un peu comme être religieux.
Le doute, c’est ça qu’il faut.
L’agnosticisme, c’est dire que l’absolu n’est pas atteignable, qu’on ne peut pas détenir la vérité parfaite.
Vous chercherez la définition dans le dictionnaire si vous doutez…
Promouvoir l’athéisme en y allant d’un slogan clairement agnostique est un problème de logique évident.
Ça ne tient pas, sous l’angle de la logique, mais ça s’explique dans le domaine du « politiquement correct » : imaginez, on ne peut pas prouver l’inexistence de dieu alors, pour ne pas offenser les croyants qui font dans le prosélytisme explosif ou catatrophiste sans s’excuser avec exemptions d’impôts, on a opté pour une version soft de l’athéisme.
Ce qu’on ne dit pas… et ce que vous évitez d’aborder de front, monsieur Proulx, c’est que l’on peut, oui, tuer au nom de la démocratie… ou, autrement dit, risquer sa vie pour la liberté, l’égalité et la fraternité entre les humanistes afin d’assurer un futur aux générations qui viennnet.
Le problème avec le prosélytisme actuel, en pleine recrudescence et qui cherche à discréditer le doute à la base de la Science, et non l’inverse comme dans les religions monothéistes (la Foi aveugle est à la base de la puissance de la Communauté Religieuse), c’est qu’il méprise la VIE telle que tout le monde l’expérimente au profit d’une vie après la MORT sur laquelle TOUT le monde spécule – même le pape !
Ainsi, il ne faudrait quand même pas charrier, svp.
Essayez d’appliquer le principe des Croisades aux athées sous prétextes que les chrétiens s’en sont donné à coeur joie dans le Moyen-Orient et continue d’avoir du fun aujourd’hui sous la forme plus ancienne (le judaisme) et plus récente (l’islam) de la même folie de dieu, je trouve ça très court comme manière de raisonner.
Je suis d’autant plus surpris de vos nuances, monsieur Proulx, que vous êtes journaliste de formation. Les faits se confondraient-ils dans votre esprit avec les mythes, les légendes et les contes sous prétextes que ça réconforte les enfants ?
Parce qu’il faut le dire, la recrudescence du sentiment religieux en Occident tient lieu de placebo à une société de consommation infantilisée qui a transformée tous ses rituels religieux en fête commerciale.
NoWel, Pâques, la SAINT-Valentin, etc. Tout est prétexte à faire un achat ET, en plus, l’église est devenu un fournisseur de services lors de réceptions matrimoniales ou mortuaires…
Misère…
C’est quand je lis des affirmations aplat-ventristes comme ça, qui nie insconsciemment le chemin parcouru depuis les Lumières, que je me remémore un autre vieux schnoque, Confucius, qui disait
BIEN AVANT JÉSUS
à l’un de ses disciples qui désespéraient du royaume, de sa femme, de ses enfants et de sa vie et qui voulait se suicider :
« Toi qui ne sait rien de la Vie encore, que peux-tu prétendre savoir de la Mort ? »
C’est ce que je voulais vous communiquer, comme un conseil d’ami.
Oui, on peut tuer pour autre chose que ce qui est tout et partout.
Je suis d’accord.
Mais essayer de raisonner un communiste sera toujours plus facile que de raisonner un homme qui a perdu la Raison et le goût de la Vie telle que je la connais POUR SÛR, parce qu’il est devenu un fou de dieu…
Un conseil : allez VOIR du côté des Témoins de Jéhovah, des Scientologues et de tous les islamistes qui foisonnent actuellement et demander leur de vous dire ce qu’est le paradis et que vaut la vie sur terre… si ça vous donne le goût de manger une Bounty, moi pas. Ça me donne le goût de vomir sur tout un paquet de conneries qui servent encore aujourd’hui :
1) à envoyer des palestieniens au casse-pipe pour l’Iran et le parti de Dieu ;
2) à lapider des filles-mères qui essaient de se faire avorter ;
3) à démoniser des femmes qui n’ont besoin que de divorcer de leur mari pour recouvrer leur liberté mais qui, s’ils le faisaient, se feraient ostraciser par leur communauté « religieuse » – qui n’a d’humaniste que le terme de relation avec dieu mais très peu de rapport avec les relations humaines équitables.
Bref, je suis tout à fait révolté de VOIR qu’on prend autant de place sur la place publique pour défendre des gens qui demain mépriseront votre droit de parole lorsqu’ils leur prendra la fantaisie de vous bannir de la cité des hommes pour édifier la cité de dieu.
Il y a des limites à être raisonnable… et là, en interdisant (en IN-TER-DI-SANT) à ces gens-là d’afficher une phrase qui ressemble à s’y méprendre à une vérité défendable et discutable dans le cadre d’une société libre et démocratique (ce qui est dans le préambule de la constitution de ce pays qu’on appelle Canada) dans une ville comme Halifax et dans la capitale du pays, on dérape mais à un point tel que ça en est révoltant.
Mais, c’est vrai, Camus est mort dans une décapotable et l’homme révolté n’est plus de saison en philosophie ICI et en Algérie… .là ou il est pourtant né.
—
Ah pis de la marde, je suis trop en crisse… je continue !
Saviez-vous qu’une citoyenne de ce pays (qui aurait vécu son enfance dans un pays du maghreb, par exemple) et qui aurait la bonne idée d’aller de VOIR sa famille dans un village d’Algérie – choisissons ce pays au hasard – se ferait traité de Canadienne par ses « amis de Médéa » ?
Et saviez-vous que ce « canadienne » sonnerait comme « chienne » dans leur bouche de « bons musulmans » par ce que celle-ci se présenterait en jupe et oserait interrompre un homme en public ?
Et ce, sans parler des femmes divorcées qu’on traite comme des prostituées ailleurs dans ces même pays, qui ont pourtant éberger le savoir des Lumières pendant la période féodale européenne…
Cherchez l’erreur.
Ce sont les humanistes ou les athées ou les agnostiques qui se font traité de « croisés » par un journaliste quatre jour avant la journée internationale de la femme ???
Jamais entendu parler, pourtant, un humaniste, un athée ou un agnostique basée son machisme sur la non-existence de dieu pour asseoir son pouvoir sur une femme.
Serait-ce maintenant une pratique acceptée ou même tolérée à la FPJQ ?
Certainement pas !
—
Je vous aime bien monsieur Proulx, mais là… permettez-moi de vous brassez un peu afin que vous vous rendiez compte à quel point la Raison ET le féminisme a encore bien des pays à « conquérir » par la force de ses convictions avant de s’écraser devant les bondieuseries de tout un chacun.
Merci de votre compréhension et de votre patience.
Moi, je n’en ai plus face à ceux qui méprisent les valeurs qui sont inscrits à même la Constitution de ce pays sous prétexte de multiculturalisme…
Averroès lui-même se faisait chier dessus par des « bons musulmans » de son époque et ça n’a pas vraiment changer aujourd’hui là où il est né et à risquer sa vie à enseigner ce qui s’harmonisait avec sa religion.
Pas ce qui s’opposait à la voie de dieu.
Car si nous avons un problème en Occident, c’est celui-là : opposer tout et son contraire.
Mais je préfère défendre la vision dualiste de Descartes au manichéisme des marchands de paradis à la fin de vos jours.
Ces gens-là ont autant le droit de se faire dire que les vendeurs de thermopompe qu’ils n’ont pas le monopole de la chaleur humaine sur le globe !
Je te trouve pas mal relativiste, Steve (Proulx). Mettre sur un même pied d’égalité l’affirmation athée et l’évangélisme, c’est un peu fort. Il y a une différence entre énoncer un fait scientifique et la propagation de la foi aveugle.
Et associer l’athisme à la religion, c’est tellement vieux comme argument que c’en est même plus drôle. Quand je regarde les discussions sur l’athéisme aux USA et en Angleterre, je trouve qu’on a un sérieux retard au Québec.
Allez-y M. Sirkowski Fréchette: élevez le débat qu’on rattrape notre « retard »…
February 26th, 2009
Community Garden
http://www.ottawaxpress.ca/news/news.aspx?iIDArticle=16707
Atheist bus vs. Virgin ads
by Sara Falconer
Très bonne conclusion: « Ça m’étonnerait beaucoup que Dieu existe, mais je ne ressens pas le besoin de me coller à d’autres athées pour réconforter ma foi en l’inexistence de Dieu. Être athée, à mon avis, c’est d’abord refuser tout réflexe religieux.
Celui de partir en croisade, par exemple. »
Mais je trouve que tu te perds un peu avant. Ton style commence à ressembler à celui de Pat Lagacé, ce n’est pas un compliment. N’écris pas trop vite.
Tu es un des seuls chroniqueurs québécois que je lis. Je suis content de ta nouvelle orientation plus vague, mais watch out : il est mieux de construire un peu plus que de répeter plus ou moins la même choses avec des phrases différentes.
-=-
Pourquoi commenter le sujet quand on peut commenter l’article? Je peux élaborer si tu veux, mais je crois que tu comprends ce que je veux dire.
Au plaisir de te lire encore,
avec respect.
Si l’homme n’avait pas à manifester sur la place publique, son appartenance ou sa non-appartenance à une religion ou à une autre, il n’y aurait aucune catégorie de croyants ou de non-croyants.
Si l’homme avec sa petite voix intérieure s’était contenté d’être intra-religieux, la plupart des grandes guerres auraient pu être évitées.
Le problème vient toujours de la question de l’autre qui doute, et qui veut savoir s’il est le seul à douter.
Si nous étions tous athées, Dieu serait-il obligé de croire en nous?
C’est avec un ravissement non dissimulé que je prends acte de la magnifique initiative des HUMANISTES concernant la croyance en Dieu. Tout cela est surtout symbolique (une dizaine d’autobus) mais il arrive que les symboles soient significatifs et stimulants.
Pendant des siècles de nombreuses personnes croyant en Dieu ont imposé leur foi à des sociétés entières et aujourd’hui il est enfin permis de dire que Dieu (notez bien la majuscule) n’existe probablement pas.
Personnellement j’ai, entre 1955 et 1963, parcouru la longue odyssée du cours classique dans un pensionnat religieux. Pendant ces années nous, les étudiants, avons dû rédiger, à quelques reprises, de longues dissertations dans lesquelles nous nous devions d’expliquer pourquoi HORS DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE IL N’Y A PAS DE SALUT. Évidemment il s’agissait aussi d’un exercice d’écriture mais la conclusion et les arguments du texte nous étaient imposés dès le point de départ (jusqu’au point d’arrivée).
Aujourd’hui je me préoccupe très peu des croyances religieuses, agnostiques ou athées. Ce sont les êtres humains qui, dans l’ensemble, m’intéressent. Cela fait que j’essaie d’éviter les fanatiques de tout acabit. Il y a des croyants auxquels la foi donne des ailes humanistes et «progressistes». Je pense, par exemple, au chanoine (et sociologue) Jacques Grand’Maison. La foi, lorsqu’elle est dynamique, ouverte et féconde, illumine certains êtres humains. Par contre il y a des êtres humains que la foi rend obscurantistes et ténébreux.
Au cours des trois dernières années la religion m’a hélas rattrapé d’une manière plus obscure qu’éclairante. La fille de ma conjointe a épousé il y a sept ans un États-Unien originaire de la Caroline du Sud. Le jour du mariage il y a eu une entente en deux points fondamentaux: lorsqu’il y aurait des enfants, ils apprendraient le français et on leur parlerait éventuellement de la religion lorsqu’ils auraient six ou sept ans. Le mariage s’est concrétisé et ma «belle-fille» est allée vivre dans un ténébreux petit village de la Caroline du Sud, à deux heures de la ville de Charleston. Lorsqu’un enfant, une petite fille, a finalement vu le jour, tout s’est rapidement détérioré. Le mari, homme très religieux (protestant), a décidé que, dès la tendre enfance, la petite serait «évangélisée» et il a oublié d’apprendre le français (tel que promis).
La situation s’est détériorée. Le mec est devenu de plus en plus menaçant et intolérant. Un jour, il y a trois ans, ma belle-fille a dû se sauver en amenant la petite. Nous avons dû, ma conjointe, moi-même et d’autres personnes, aller régulièrement en Caroline du Sud pour assurer la sécurité de ma belle-fille. Depuis, ce sont les querelles juridiques qui ne cessent de se multiplier. Il y a même eu en cour, un débat surréaliste dans lequel le mari demandait la garde totale de la petite parce que la mère est non-croyante. Il a fallu que ma belle-fille réplique en soulignant que le père avait caché son orientation sexuelle, plus homosexuelle qu’hétérosexuelle. En 2007, dans un procès, on a assisté à un grand combat: homoxexualité VS athéisme.
En passant j’ai eu à parcourir régulièrement la Caroline du Sud en dehors des grands centres urbains et il y a, un peu partout, des affiches proclamant OUR SIN KILLED JESUS. C’est là un des aspects ahurissants des religions chrétiennes. Nous sommes tous en état de péché dès notre premier cri, plus ou moins primal. QUAND MÊME!
Personnellement je me méfie donc des religions tout en sachant que parfois elles illuminent certains êtres humains. Quant au message véhiculé par une dizaine d’autobus, je l’interprète comme signifiant qu’il ne s’agit pas de promouvoir un monde athée. Il s’agit plutôt de «rêver» d’un monde caractérisé par la liberté de conscience et par la liberté de pensée.
Je trouve aussi que Steve Proulx noie un peu le poisson en ramenant le tout à une simple question d’«hommerie». Les religions, très souvent, ont entraîné l’obscurantisme et l’horreur. Mais, comme je l’ai déjà dit, il est arrivé que la croyance en Dieu favorise un humanisme très positif. Je pense, par exemple, au courant, maintenant affaibli, de la THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION qui a amené de nombreux prêtres latino-américains à défendre des valeurs sociales et politiques très libératrices.
J’en ai trop dit! Je retourne à mon mutisme et je m’engage à respecter tous les êtres respectables, athées, agnostiques ou croyants.
JSB
Petit message bref.
Allez voir un moine Bouddhiste et dites-lui qu’il médite pour rien. Fort à parier qu’il éclatera de rire et qu’il vous prendra en pitié. Qu’est-ce qu’il sait que vous ne savez pas? Peu importe…
Sachez que les religions dogmatiques sont selon-moi très fermées d’esprit voir stupides, tout-à-fait d’accord. Par contre, il n’y a rien d’irrationnel en une quelconque forme de croyance ou en une quelconque cosmogonie, ou même à croire que Dieu est un algorithme et que notre cerveau est un oscillateur quantique. Les concepts mystiques ne sont en aucun point incompatibles avec la science . Même Hubert Reeves ouvre la possibilité d’un quelconque forme de sens, d’un absolu si vous préférez. Allez donc vous attaquer aux vrais problèmes, la violence, la pollution, le manque d’éthique corporative ou les crosses gouvernementales etc… La religion, ou la spiritualité (terme que je préfère grandement) ne sont pas les problèmes, c’est la stupidité qui l’est. Et moi Steve, je suis d’accord avec ton article, tu es un bon athé.
C’est là où je trouve qu’il y a un clash générationnel qui explique peut-être ma position par rapport à la religion.
À 31 ans, élevé dans un milieu croyant à temps partiel et non pratiquant, je n’ai jamais vu la religion catholique comme une oppression. Au contraire de vous et de plusieurs personnes de votre âge, M. Baribeau.
Pour moi, un curé, c’est un monsieur qui venait nous voir de temps en temps chez les louveteaux, qui était plutôt sympathique et qui nous parlait de partage, d’amour, de fraternité etc. Il nous parlait d’un Dieu amour qu’on devrait accepter dans notre coeur et patati patata.
J’ai cru en Dieu pendant un petit moment dans ma jeunesse, mais j’ai vite arrêté. J’ai gardé les valeurs de base judéo-chrétienne, mais je ne sens pas le besoin d’aller me confesser, d’aller à la messe, de prier. Tout simplement parce que je crois aux vertus du message de Dieu, mais je ne crois pas en l’existence d’un Dieu.
Cela dit, nous sommes dans un monde où un paquet de gens croient en Dieu. Ça les aide d’y croire. Parfait. Or, nous ne sommes plus dans une société où la religion est oppressante. L’athéisme est en train de gagner par défaut, tranquillement. Il n’y a nul besoin d’une campagne de promotion pour accélérer les choses.
La religion n’est déjà plus un problème au Québec. Chercher à convaincre ceux qui croient encore que Dieu n’existe pas, c’est d’abord improductif (ils ne cesseront pas de croire), ça pourrait même forcer des croyants à se radicaliser… à penser que le monde est contre eux. À terme, c’est ainsi qu’on crée des extrémistes.
Enfin, c’est mon petit point de vue.
C’est ce que je fait.
Il est certain, Steve Proulx, que, dans le Québec de l’année 2009, la religion n’est pas un problème majeur. Il y a bien d’autres priorités que celle qui consisterait à s’attaquer à la religion. Sur ce point, en dépit de mon âge, je suis d’accord avec vous. J’ai d’autres combats à mener que le combat anti-religieux. Mais je me réjouis quand même de la position des HUMANISTES parce que je pense qu’à l’échelle planétaire la religion ne cesse de poser de gros problèmes à cause des dogmatismes (et des haines) qu’elle charrie assez souvent (pas toujours).
Mais je dirai, dans un propos un peu cliché, que les religions monothéistes me font suer, très souvent. Il y a des courants philosophiques (je pense, par exemple, au bouddhisme) qui me semblent plus prometteurs, moins destructeurs.
Quoi qu’il en soit le message véhiculé par les autobus n’est qu’une légère manifestation du malaise éprouvé par certaines personnes. Pendant longtemps on «nous» a contraints à «croire» que Dieu existe. Alors, il ne faut pas faire un drame avec un texte plus «probabiliste» que «dogmatique» et indiscutable.
C’est mon point de vue, lequel rejoint partiellement le vôtre, Steve Proulx!
JSB
Personnellement je ne vois pas les « bus athées » comme un genre de prosélytisme et je suis bien contente qu’on est adopté l’idée au Canada. Il y a, au Canada, une montée insidieuse de l’intégrisme religieux, même chez nos politiciens. Moi je vois ces pubs comme un message pour réaffirmer la présence de ceux qui ne coient pas ou qui ne veulent pas entendre parler de la religion surtout jumelée à la politique. « Hé! nous sommes là aussi, si vous succombez aux pressions de groupes religieux vous risquez aussi de perdre quelques électeurs! »
Et puis, permettez-moi un commentaire. J’ai fréquenté assez de gens très croyants dans ma vie pour en avoir soupé de la religion! Laissez-moi vous dire que beaucoup de ces gens ne se gênent pas pour se montrer incrédules et vous faire sentir comme une merde si vous leur dites être heureuse dans votre doute personnel, je l’ai vécu plusieurs fois! J’ai aussi vu le ravage que l’exclusion peut faire chez des gens qui quittent une religion « très fermée ». Lisez certains pamphlets (mormons, évangélistes, Jéhova, nommez-les!), vous allez vous sentir comme un vulgaire criminel prêt à entraîner les gens dans le péché! C’est insultant, comme si la société n’avait pas de code de conduite sans Dieu! Comme si, dans le Monde, c’est le « free for all » et cette propagande est plus près de chez nous qu’on peut le croire. Moi, je vois ces bus comme un message d’espoir pour bien des gens qui pourraient en avoir besoin, et oserais-je le dire, comme une petite vengeance personnelle, ben oui!
ÉMILIE MICHAUD!
Votre point de vue est très intéressant!
JSB
Un élément que vous ne semblez pas avoir pris en compte Mr. Proulx me semble fort important. Le slogan en question utilise fort judicieusement le mot « probablement ». Juste en cela, les promoteurs de cette campagne se distinguent de toutes les religions puisqu’ils ne clament pas de conviction absolue incontestable.
Pour le meilleur ou pour le pire, qui dit « Religion » dit conviction absolue, ne serait que celle qu’il y a un Dieu justement. Bien sûr, le cheminements spirituels de plusieurs croyants est parsemés de doutes, mais ils en reviennent toujours à la « foi », qui ne peut qu’exister que lorsqu’elle défie la logique.
Finalement, il faut aussi mentionner que cette campagne est moins une croisade pour répandre la nouvelle que Dieu n’existe pas mais plutôt que contrairement à ce que l’on entends le Québec n’est pas que peuplés de Catholiques passifs.
D’ailleurs, la question de la prière dans les conseils municipaux ne nous démontre-elle pas que dans certains endroits du Québec n’ont pas la religion reste présente à des endroits où elle ne devrait pas l’être.
« C’est là où je trouve qu’il y a un clash générationnel qui explique peut-être ma position par rapport à la religion. »
– Steve Proulx
C’est bizarre, mais je suis presque de votre âge et j’ai vécu le même genre de rapport avec la religion à l’école mais je n’en n’arrive pas du tout à la même conclusion que vous.
Je crois (eh oui, on croit quand même lorsqu’on argumente) que JS Baribeau soulève à propos le protestantisme militant du Sud des États-Unis.
Je trouve que Émilie Michaud soulève également la recrudescence des mouvements religieux, notamment dans la « bible belt » de l’Alberta, qui donne lieu à bien des errances concernant l’éducation en général et la théorie de l’évolution en particulier.
De plus, que fait-on du design intelligent ? Est-ce qu’on l’accepte comme prémisse logique et rationnelle pour remettre en question la Raison et soutenir le retour en force du créationisme ?
Plus près de nous, au Québec, n’y a-t-il pas carrément des écoles de rang perdu dans certaines municipalités qui vont jusqu’à brainswasher les étudiants complètement, lors de leurs premières annnées d’apprentissage et leur causant des retards graves en regard du cursus « normal » enseigné dans le reste du réseau approuvé par le MÉQ ?
—
Cela dit, j’admire également comme JSB le travail de Jacques Grand’Maison et il est clair que la revue Voie Ouvrière (ancêtre du défunt organe de presse Recto Verso) n’aurait jamais vu le jour sans la participation active de certains prêtres québécois ou autres activistes missionnaires.
Mais, honnêtement, lorsqu’on vient me dire que les agnostiques et les athées terrorisent les gens qui ont la Foi, intimident ces derniers avec la Science ou adoptent une attitude intolérante à l’égard de toute forme de spiritualité, il y a une marge que je ne suis pas prêt à franchir.
Et je ne dis pas que votre billet allait dans ce sens, monsieur Proulx.
J’ai eu un excellent prof d’enseignement religieux catholique mais ça ne m’a pas empêché de lui remettre une copie sur le mouvement luthérien et ça ne l’a pas empêché de me donner ma seule note parfaite du secondaire.
Alors, quoi ?
Ben, je crois que la tolérance envers la religion telle qu’on la pratique en ce moment – dans l’ignorance béate des textes fondateurs spirutuels et l’alignement théologique de ses différents rites de passages (les sacrements) – si celle-ci n’est vécue que par procuration ou de manière accessoire, cela ouvre la porte à tous les sectarismes nouveau genre (comme la scientologie ou le mouvement raelien) et, surtout, ça nous détourne de certaines propagande discutables qui crient au loup constamment (les Témoins de Jéhovah qui veulent nous réveiller depuis des décennies en obligeant leurs fidèles à ne pas voter, entre autres stupidiités) ou les islmistes qui abusent de leur pouvoir communautaire pour supplanter le désir de liberté de leurs « fidèles » fuyant la dictature théologique en instaurant ICI des règles de vie qui sont venues très près d’être reconnues en Ontario (avec la charia) et qui se sont heurtées fort heureusement à un vote unanime à l’Assemblée Nationale grâce, surtout, à Fatima Houda-Pépin.
Alors, non, je ne crois pas qu’il y a de croisade des athées en ce moment.
La Croisade continue par contre du côté des croyants fervent de prosélytisme et qui m’abordent sans rire en me disant que le Coran est le dernier chapitre de la trilogie du monothéisme…
Il y a de quoi rester vigilant et je ne me cacherai certainement pas derrière une posture non-antagoniste pour éviter l’affrontement.
Car c’est du choc des idées que naît la lumière.
Et je rends grâce à tous ceux qui se sont battus avant moi pour empêcher un curé de paroisse de me dire quoi faire, quoi penser et de quelle main me torcher.
Voilà.
Très heureux de VOIR que la religion est toujours d’actualité et que je ne suis pas le seul à croire qu’il y a des limites à ne pas franchir.
Un petit détail oublié dans la chronique: Tous les travailleurs de l’agence qui a fait cette publicité pour les autobus de la STM ont demandé à garder l’anonymat.
Non, c’est vrai. Il y a effectivement beaucoup de religion encore partout. Et quand on mélange religion et éducation (dans le cas du débat sur le créationnisme, par exemple) je m’insurge.
Dans ma chronique, j’ai tenté de regarder cette publicité non pas avec mes yeux, mais de me mettre dans la peau de quelqu’un qui croit en Dieu et qui reçoit cette publicité en pleine face.
Je connais assez bien le monde de la pub pour savoir qu’une publicité ne crée pas de valeurs qui ne sont pas déjà en nous.
Les publicitairesse collent à des tendances, à des valeurs qui existent déjà dans la société (par exemple, la conscience environnementale) et surfent sur la vague pour vendre un produit. Mais au contraire de ce qu’on pense souvent, la pub ne « lave pas les cerveaux », elle mise sur des idées qui sont à la mode et s’en sert comme outil pour vendre une auto.
Dans le cas de cette publicité, c’est d’abord une très mauvaise dépense. Je sais, c’est un symbole. C’est un coup d’éclat. On en parle. Et la minuscule association qui en est l’instigatrice recrutera certainement quelques nouveaux membres. C’est le but de l’exercice, de toute façon…
Car sont un poil naïfs ceux qui croient que l’Association Humaniste du Québec pense changer des croyants en athées avec 10 panneaux sur des bus.
Ce qu’ils veulent, ce sont de nouveaux membres qui payeront 10$ par année pour devenir membre de leur gang.
Moi, en tant qu’athée, c’est là que je débarque.
Et tel était l’angle de ma chronique.
Mais vos commentaires me nourrissent! On parle de religion depuis, quoi, plus de 2000 ans… et on n’a toujours pas épuisé le sujet. Je suis d’avis que j’aurai encore une chronique ou deux à écrire sur le sujet.
*
Ceci dit, on entend beaucoup d’athées ici. Parfait. J’aimerais que des gens qui croient en Dieu commentent cette campagne de publicité. Qu’en pensez-vous?
Steve Proulx, sachez que je n’ai, quant à moi, aucune objection si des croyants (en Dieu) veulent bien parler de leur choix, de leur «pari» (comme l’aurait dit Blaise Pascal). Si peu d’entre eux se précipitent sur leur clavier, ce n’est quand même pas à cause de la censure athée.
Par contre, j’ai, il y a 2 ou 3 jours, entendu, à la télé, un croyant (en Dieu) qui disait que les athées et les non-croyants (en Dieu) sont des êtres qui ne croient en rien. C’est fort de café. Il expliquait qu’on ne peut pas être HUMANISTE si cette vision philosophique ne va pas de pair avec une profonde croyance en Dieu.
Aussi, je parlais de l’ancien mari états-unien de la fille de ma conjointe. Lui, dès que la petite a eu trois ans, il l’a amenée à des groupes évangéliques et il lui a appris que sa mère, sa grand-mère et le chum de sa grand-mère (moi-même), sont des êtres possédés par le démon, ce qui signifie que si elle nous aime et nous suit, elle va, comme nous, brûler pour l’éternité dans les flammes de l’enfer. Un jour, il a même menacé la petite de la tuer et de tuer sa mère. Lui, après toute cette horreur, il se serait immolé (religieusement) par le feu. Belle mentalité religieuse!
Tout cela pour vous dire, cher Steve Proulx, que je trouve que vous vous en faites trop pour tous ces croyants (en Dieu) qui ne participent pas au blogue. Au Québec longue fut la période historique au cours de laquelle seuls les croyants (en Dieu) pouvaient s’exprimer. Je sais que vous êtes intègre et de bonne foi mais presque abyssale est votre naïveté face au fait religieux.
Meilleures salutations!
JSB
@ Jean-Serge Baribeau
L’histoire de l’ex-mari de de la fille de votre conjointe est épouvantable. Il y a des extrémistes, je ne suis pas aveugle non plus.
Mais nous sommes, comme vous le dites, dans une période où les croyants ne s’expriment plus sur la place publique (JE PARLE DU QUÉBEC!)
Ne me ramenez pas des exemples de Talibans, et de Jesus Freak du Sud des États-Unis: je parle de la société québécoise en 2009.
Un bon moment donné, faut cerner son sujet.
Cela dit, au Québec, en 2009, le statement le plus facile à faire sur la place publique est de se dire athée ou agnostique.
Voilà un changement MAJEUR des dernières décennies.
Se dire croyant, défendre sa foi, c’est une autre paire de manches.
@ Steve Proulx!
Je comprends très bien que vous voulez parler du Québec. C’est votre prérogative. Mais lorsqu’il est question du FAIT RELIGIEUX, c’est un fait universel qui concerne aussi la société québécoise. Et le message «athée» affiché sur les autobus est un message qui a été proposé dans toute une pléthore de villes et de sociétés!
Il y a actuellement, au Québec, des groupes catholiques intégristes qui aimeraient bien ré-évangéliser le Québec. Je ne pense pas qu’ils vont réussir mais ces fondamentalistes-intégristes font plus de mal que de bien et le vieux connard qui sert actuellement de pape est un religieux obscurantiste et dangereux.
Cela étant dit, cher Steve Proulx, je partage une bonne partie de votre analyse.
JSB
@ Steve Proulx
Je suis très heureux que vous ayez eu l’audace et la bonne idée d’adopter le point de vue que vous avez.
Je suis également tout à fait d’accord avec vous pour dire que la pub repose avant tout sur une tendance plus ou moins lourde sur laquelle elle surfe mais là où je ne vous suis pas (terme religieux relié à Jeanne d’Arc qui disait « Qui m’aime me suive » lorsqu’elle voulai « bouter les Anglais hors de France »), c’est lorsque vous taxez les auteurs de cette campagne de « naifs » et ceux qui croient ce coup d’éclat nécessaire d’individualistes athées en manque de reconnaissance publique.
Comme si l’image du « Jesus freak » entrait en totale résonnance avec le « geek » qui lit Wired et Québec Science en croyant y découvrir le sens de la vie.
Même si ça ne paraît pas dans mes interventions ICI, je crois en Dieu.
Le problème, c’est que les croyants que je rencontre (et je ne les rencontre pas dans des églises au Québec) me servent un discours religieux qui est très « raciste » ou « intolérant » envers, comment dirais-je ?, l’homme blanc que je suis.
Et c’est précisément ma connaissance « profonde » et non superficielle de ma propre religion qui m’a permis de ne pas me faire « laver le cerveau » par des musulmans fraîchement débarqué du Maghreb et qui me disait tout bonnement :
– Tu sais, Steve, tous les personnages religieux auxquels tu crois se retrouvent dans le Coran. Name it ! Abraham, Moise, Jésus, etc. Mais nous, vois-tu, on ne s’arrête pas à Jésus en tant que messie ou fils de dieu, on croit que Mohammed (Mahomet étant une version française aussi erronée que peut-être le ramdam pour qualifier le ramadan) est le prophète des prophète. Au fond, tous les problèmes de religion du monde entier pourrait être règlé si TOUT le monde était musulman….
Et ça continue comme ça tout le temps.
Et on ne m’a pas approché une fois, deux fois mais bien trois fois.
Un moment donné il venait du Maroc, un autre moment donné elle venait d’Algérie et l’autre était probablement Kabyle.
C’est ce prosélystisme latent qui me tombe sur les nerfs, monsieur Proulx.
Car c’est le même que celui des Témoins de Jéhovah qui annoncent la foutu fin du monde depuis plus de 60 ans AU QUÉBEC et qui ne font que siphonner la MOITIÉ du salaire de leurs fidèles, embrigader leurs enfants dans des campagnes de porte à porte EN PLUS de leur interdire les transfusions sanguines EN 2009 !
Mais là, on va me dire que je défends « ma » religion (ou plutôt ma connexion chrétienne avec le Big Shot qui m’a mis au monde) en disant ça.
Il y a pire !
Il y a des parent d’origine catholique qui ne connaissent foutument rien aux sept sacrements chrétiens, ne respectent aucun des 10 commandements, ne pourraient même pas vous nommer les sept péchés capitaux EN plus d’ignorer les trois vertus théologales et les quatre vertus cardinales et qui viennent se plaindre aux assemblées municipales que la prière n’est plus réciter en ostracisant une pauvre femme qui soutient pourant la thèse généralement reconnue au Québec (séparation de l’Église et de l’État) et qui vont même jusqu’à voter pour l’ADQ uniquement parce que ce parti surfe sur la vague conservatrice ridicule qui voudrait que l’on se repli de manière artificielle sur un code de valeurs religieuses uniquement pour montrer aux nouveaux arrivants que l’on peut nous aussi être aussi « con » qu’eux en matière d’intolérance en public !!
C’est du délire complet AU QUÉBEC, monsieur Proulx.
Et, toujours au Québec, on va construire un nouveau temple pour des gens qui suivent un culte reconnu comme religion officielle à Québec et à Montréal, sur Papineau, une secretaire de la place m’a déjà parlé de L. Ron Hubbard, l’illuminé qui écrivait des fanzines et qui a sythétisé n’importe comment divers courant religieux traditonnels et plaqué le tout sur un organigramme de multinationale pour faire de l’évasion fiscale sur le dos de l’exemption d’impôt accordé à une lointaine époque aux organismes religieux PARCE QU’ELLES offraient des services que l’État Providence offre gratuitement aujourd’hui TOUJOURS au Québec.
Monsieur Proulx, je suis désolé de vous le dire mais j’ai été aussi invité dans un mariage haîtien d’une autre branche religieuse du christianisme et j’étais le seul « homme Blanc » de la place et on ne m’a rien aucunement questionné sur mon statut ou mes croyances religieuses
1) parce que je connaissais la lithurgie pratiquée par le groupe ;
2) parce que la tolérance à mon égard était exemplaire et dénuée de toute forme de conversion protestante.
Voyez-vous la nuance ?
Voyez-vous à quel point les cours d’éthique et de religion sont primordiaux et répondent à un désir que j’avais lorsque j’étudiais à la CÉCM dans « mon temps », alors qu’on appellait faussement l’enseignement de la religion catholique « l’enseignement religieux ».
Mais en fait de religions, on n’enseignait rien d’autre que « ma » religion d’homme Blanc…
Alors, à mi-chemin entre l’agnosticisme militant qui finira par être aussi convainquant que les campagnes de pubs écologiques marchandes, je crois qu’il y a une place pour une foutue bonne réflexion sur ce que nous acceptons comme étant un comportement religieux acceptable au Québec dans nos institutions publiques.
Non ?
p.s. : moi aussi j’aimerais bien que les « croyants » moins « intolérant » que moi s’exprime ICI, sur le VOIR… mais peut-être se fait-on un peu trop d’illusions sur l’ouverture d’esprit de ces « gens-là » face à notre conception libérale de la Culture…
Je vais parler au nom de tout les croyants qui n’ont pas perdu la tête (j’en suis probablement un et ma tête semble tenir, sûrement parce que je n’oublie pas de profiter de la vie): Dieu n’est coupable de rien, c’est l’homme qui fait tout en son nom. Et Dieu en Hébreu, ca veut dire »je suis ». Et même selon cette satané bible ou peu importe le livre, Dieu, c,est en nous qu’il est. Or tuer Dieu c,est un combat inutile, autant se battre contre un fantôme. Surtout quand on pense que le coup peut démolir beaucoup de gens, surtout ces personnes âgés dont l’esprit s’est cristallisé autours de l’idée de Dieu et d’une vie après la mort. Dieu n’existe probablement pas (…), même avec le »probablement’, et le »profitez de la vie », c’est une terrible pensée pour un être mourant ou souffrant dont l’espoir réside en le concept de Dieu. Que l’on soit humaniste, théiste ou je m’en-chaliste, l’éthique, la bonté et l’intelligence doivent primer, et l’intelligence supprime le conflit. merci!
J’ai eu une réflexion toute simple récemment qui a pas mal cloué mon dernier clou dans le cercueil concernant l’hypothèse de Dieu.
Les croyants suggèrent au fond que la complexité de l’univers en général et de la vie ne particulier nécessite une forme d’intervention «intelligente» (pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien), donc un Dieu, pour s’expliquer.
Mais cette hypothèse, Dieu, ne fait que déplacer le problème. Si l’Univers ne peut exister par lui-même en raison de son design trop «intelligent», alors pourquoi une entité aussi intelligente et omnipotente qu’un Dieu pourrait-elle exister d’elle-même? Pourquoi y aurait-il «quelque chose» par défaut, a priori, et de surcroît «quelque chose» d’infiniment intelligent?
Jacques Prévert
Religion
(Extrait de « Paroles », Jacques Prévert)
PATER NOSTER
Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terrre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l’Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son Océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuilleries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Éparpillées
Émerveillées elles-même d’être de telles merveilles
Et qui n’osent se l’avouer
Comme une jolie fille nue qui n’ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Aves leur tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l’acier des canons.
LA CÈNE
Il sont à table
Ils ne mangent pas
Ils ne sont pas dans leur assiette
Et leur assiette se tient toute droite
Verticalement derrière leur tête.
COMME BLASPHÉMER UN PEU EST ENFIN DEVENU UN DROIT, VOILÀ DEUX «BEAUX» POÈMES DE JACQUES PRÉVERT!
JSB
Pingback depuis Ath??isme religieux « Interactions
Monsieur Proulx,
Vous trouvez dommage que peu de « croyants » aient pris la peine de prendre part au débat que vous avez lancé. Mais avant d’aller plus loin, il serait bien de se demander dans quelle mesure votre analyse est exacte, même si je suis généralement d’accord avec l’ensemble.
Dans un premier temps, vous soulignez que « 4,9 millions de Canadiens disent n’appartenir à aucune religion, selon le recensement de 2001. » À mon humble sens, cela ne stipule pas que toutes ces personnes puissent être « classés dans la catégorie des non-croyants ». Car si de nombreuses personnes peuvent « croire en quelque chose », cela ne veut pas nécessairement dire qu’ils se doivent d’appartenir à une religion en particulier.
Personnellement, j’ai eu une éducation religieuse rigoureuse (famille très pratiquante), sans pour autant être soumis à tous les dogmes. À cet égard, je dois admettre que j’ai très tôt remis en question plusieurs de ces dogmes, dont celui du baptême au sein de l’église catholique romaine pour avoir accès au paradis, ce qui eut lieu vers l’âge de 10-12 ans. Le tout s’est produit alors qu’un proche fréquentait une personne d’une autre confession, personne d’une grande valeur humaine qui n’aurait certes pas mérité la damnation.
J’ai même souvenance qu’à cette époque, quand le prêtre était en situation de sermon, il m’arrivait souvent de ne pas être d’accord avec ses énoncés… bien que je suis pas en mesure de « rouspéter » tout haut. C’est ainsi que les valeurs chrétiennes étaient, pour moi, plus importantes que tous les dogmes… cela démontre d’ailleurs que la première nature de toute religion est son caractère philosophique, tout comme pourrait l’être l’humanisme.
Le problème de la plupart des groupes religieux, comme vous les soulignez si bien est que, « Oui, on a tué, torturé, brûlé vif et massacré bien des humains au nom de Dieu. » Et certains chefs religieux ne sont pas les seuls à avoir agi ainsi. Faut-il se rappeler que les mouvements athéistes ont eux aussi pris part à de telles exactions au nom, disaient-ils, de la vérité? À cet effet, deux exemples probants et récents font état de ce phénomène: l’URSS de Staline et la Chine de Mao. À combien chiffre-t-on les morts pour des raisons d’idéologie athéiste… à plusieurs millions.
C’est dans cette optique où je ne puis qu’appuyer votre « crainte » sur le fait de faire de l’athéisme une nouvelle idéologie. Comme vous le dites si bien, « Quand les hommes se regroupent autour d’une croyance, d’une idée, il y a un risque de dérive. » Et c’est malheureusement ce que certains « défenseurs de l’athéisme » semblent oublier. En fait, en voulant à tout prix s’imposer comme nouvelle idéologie, ils réussissent à exaspérer les plus fanatiques de l’autre côté et ne font qu’entretenir le « manichéisme » déjà existant… bien que je ne sois pas d’accord avec l’association de cette polarisation « bien-mal » qu’on attribue généralement à Mani. Il me semble que le prophète était bien moins « manichéen » que ce qu’on prétend parfois.
En fait, le problème le plus fondamental des disputes entre les diverses religions réside dans la définition faite de ce qu’est Dieu. Pour bien comprendre d’où vient la notion même de Dieu, il faut revoir un peu le développement des grands courants religieux à travers le temps et l’espace. À cet égard, certaines traditions qui nous sont proches peuvent apporter un nouvel éclairage: les Premières Nations du Canada, surtout les communautés nomades.
Comme on le sait, les premiers mouvements « religieux » sont nés dans les communautés nomades, mais leur développement fut souvent soumis à la sédentarisation. Si du temps des populations nomades, le monde religieux demeure muable, c’est à partir de la sédentarisation que les modèles deviennent de plus en plus fixés et, par le fait même, dogmatiques. Chez plusieurs peuples nomades, l’animisme était généralement assez répandu. Il faut pourtant faire attention à ne pas mélanger animisme nomade avec celui qui pouvait être pratiqué du temps de la Mésopotamie et de l’Égypte ancienne.
Dans la plupart des traditions religieuses de peuples nomades, l’animisme n’est pas agencé du phénomène de déification de l’animal, comme en Égypte ancienne. L’animisme fondamental réside dans le fait que tout être (êtres humains et animaux), toute chose (plantes, minéraux et manifestations), est animé/e par un « Esprit » (manitou), lui-même faisant partie d’un ensemble plus grand (kitche manitou). Chaque Esprit est à la fois membre du tout (en partie régit par lui) et autonome (capacité à agir indépendamment)… un peu à l’exemple de chacune des cellules de notre corps. Elles agissent « ensemble » et « séparément »…
Cette notion trouve d’ailleurs un écho dans certains écrits bibliques, surtout dans l’Ancien Testament (livre de Job) lors de l’intervention d’un prophète fort important: Élihou, aussi connu sous le nom d’Élie… selon le doublement de noms: Abram/Abraham, Jacob/Israël…
Pour aller plus loin, serait-il possible que ce que certains appellent l’esprit, corresponde en fait à ce que d’autres appellent l’énergie, un peu comme dans l’énoncé E=mc2… qui sait vraiment…
Pingback depuis Barbe Brune » Tout nu comme J??sus Christ
J’aime bien votre intervention monsieur Beaulieu… même si j’ai des réserves sur votre conclusion.
Non pas parce que je la trouve tirée par les cheveux mais parce qu’elle me semble moins bien argumentée que la majeure partie de votre réflexion spirituelle.
Vous avez entièrement raison concernant le pauvre Mani (tout comme on attribue le machiavelisme à Machiavel un peu vite également) et je partage beaucoup l’admiration que vous semblez vouer à l’animisme d’inspiration amérindienne.
Vous abordez également un point très sensible et très pertinent lorsque vous évoquez les errances meurtrières de régimes dictatoriaux fondés sur l’athéisme (ou plutôt, devrait-on dire, une croyance religieuse en la science humaine ou technique) du XXe siècle.
Cela étant dit, ayant été élevé aussi dans un environnement religieux encore plus étrange que le vôtre (dans une famille croyante mais non pratiquante et ayant fait mes études primaires et secondaires sous l’influence de professeurs ayant uneinfluence morale chrétienne très élaborée et fort convaincainte), je suis très loin d’être convaincu que notre société dérive ou dérape dans le prêchi-prêcha athéiste.
Pour en revenir au sondage, on peut bien souligner le nombre de personnes qui DISENT ne pas croire en quoique ce soit et ne pas être persuadé immédiatement que c’est le cas puisque la plupart des gens croient qu’il y a ce fameux « manitou » dont vous parlez sans lui donner de nom ou d’appartenance institutionnelle religieuse.
D’autre part, dans ce même sondage, ceux qui se diraient « croyants » mais avoueraient un peu plus loin être « non pratiquants », peut-on vraiment considéré ces gens-là comme des gens religieux ou ayant la Foi ?
Bref, le retour du prosélytisme religieux reste pour moi une menace tangible pour l’humanisme, l’humanité et la Vie en tant que telle sur le globe car cet instinct grégaire irrationnel en temps de crise n’est rien d’autre qu’un mouvement de repli sur soi et sur un passé idyllique.
« Ah, comme tout allait bien lorsque la société était guidé par des hommes et des femmes ayant le même code de références morales ! », semble-t-on me dire tous les jours, chaque fois que nous faisons face à une question d’ordre éthique ou politique.
Comme si nous avions déjà été parfaitement homogène dans le « bon vieux temps ».
Comme si la vie avant la « Science sans conscience » était superbe alors qu’on oublie que cette phrase Rabelaisienne nous ramène au minimum des siècles en arrière et au maximum dans le Moyen-Âge !
La spiritualité comme vous la percevez et comme vous l’avez cultivé monsieur Beaulieu est admirable sauf que la majorité des gens ne sont pas comme vous.
D’ailleurs, l’animisme dont vous parlez n’est-il pas menacé par la disparition même des gens qui y croient encore sans « réserves » ?
On pourrait dire que le progrès scientifique occidental est précisément ce qui a tué l’animisme tel que vécu en Amérique du Nord autrefois.
Je continue à croire que les motifs d’évagélisation n’étaient pas innocents et qu’ils étaient divinement meurtriers… bien davantage que le chemin de fer ou la poudre à canon.
J’aimerais comme vous être optimiste mais l’humanité, force est de l’admettre, à vécu davantage de siècles dans l’obscurantisme d’une Foi aveugle et servile que dans l’émancipation et le désir d’une plus forte connaissance.
Et en cette journée internationale de la femme, la simple évocation du patriarcat ancré profondément dans la religion la plus pratiquée au Québec (le catholicisme), j’ai des craintes pour l’avenir de la pensée humaniste.
Alors toute les initiatives pour provoquer une réflexion sur l’influence religieuse et les dérives de la Science sont les bienvenues.
Mais si vous faites la part entre ce qui a été le plus bénéfique à l’esprit et au coeur humain dans le temps et dans l’espace, vous serez bien obligé de me dire que la Science l’emporte sur la religion institutionalisée et hiérarchique… à moins que vous soyez un « vieux singe » rabbinique, une influence soufi ou simplement jésuite en venant me dire que la religion qui intégrerait le besoin d’évoluer par le Savoir acquis par l’expérience peut mieux s’épanouir en restant connecté à une profonde tradition spirituelle vécu de manière fugitive… eh bien, là, oui, je serais d’accord avec vous. :-)
STEVE PROULX, je vous dis, sans flagornerie ou «tétage», que je vous sais gré d’avoir ouvert cet ESPACE DE RÉFLEXION ET DE DISCUSSION sur le fait religieux, sur les croyances diverses, sur les diverses attitudes face à un Dieu (ou à des dieux).
Je trouve, toujours sans flagornerie, que de nombreuses réflexions ont été stimulantes, roboratives et fécondantes. Parler de Dieu et des croyances religieuses, c’est aborder l’une des questions fondamentales qui a marqué l’histoire de l’humanité, qui a intéressé toutes les cultures, sociétés ou civilisations.
Pour terminer, je me dois de dire que je suis d’accord avec ceux qui craignent un athéisme militant et intolérant. Plusieurs exemples ont été présentés. Quant à moi, je pense aux fameux et affreux «Khmers rouges» qui ont presque totalement détruit la société cambodgienne.
Recevez, Steve Proulx, mes meilleures salutations!
JSB
Si je me permets une petite «fantaisie publicitaire», je porterai à l’attention de ceux et celles que cela peut intéresser la présence, dans les librairies et kiosques à journaux, d’un numéro spécial de la revue française TÉLÉRAMA. C’est un numéro spécial sur CHARLES DARWIN et le tout mérite le détour. Il y a une pléthore de relations entre les textes présentés dans Télérama et l’intéressante discussion qui a eu libre cours dans l’espace proposé par Steve Proulx.
JSB
@ Jean-Serge Baribeau
Ce fut un plaisir! Et merci à vous aussi d’y participer…
En effet, ce fut une discussion très intéressante, particulièrement les contributions d’Émilie Michaud et de messieurs Boudrias et Baribeau que je remercie particulièrement pour les deux poèmes de Prévert.
Pour ce qui est des publicités des athéistes sur quelques autobus du centre-ville, bien que maladroites, l’athée que je suis n’est absolument pas contre même si elles sont un peu maladroites. N’empêche, je cherche encore à rencontrer de furieux athées qui tentent de convertir les croyants qu’ils rencontrent. C’est que je tombe plutôt sur des croyants qui s’acharnent à vouloir me convertir. Un ami et un collègue, tous deux au début de la vingtaine, m’ont harcelé à quelques reprises afin de me convertir, étant profondément mal à l’aise avec mon athéisme plutôt discret et ils ont même essayé de m’offrir chacun une Bible! Devant mes refus répétés, ils ont tout de même déclaré qu’ils allaient « prier pour moi ». Seigneur…
Et il y a quelques minutes à peine, en direct de mon appartement sur le Boulevard papal, on cogne à la porte. « Bonjour monsieur, nous voudrions savoir si vous envisagez l’avenir du monde avec optimisme. » Trop naïf, j’ai osé répondre négativement. C’est alors que l’un des hommes a sorti sa Bible et a voulu me lire des « phrases réconfortantes »! J’ai poliment refermé la porte en grommelant tout un assortiment de mots religieux, comme quoi Dieu est partout, même dans mes jurons. Alors ce ne sont pas quelques publicités athéistes qui vont rivaliser avec ce genre de visite promotionnelle et autres « Je prierai pour toi puisque tu refuses la Bible que je t’offre ».
Je suis tombée sur ton article et je l’ai adoré…tout simplement parce qu’il rejoint mon point de vue…bien que je ne suis pas athée. Je crois belle et bien en dieu, pas en la religion mais au Dieu de mes croyances…
En fait je crois à une autonomie de pensé, je ne me sens pas obligée de me rallier à une idéologie qui a fait ses preuves que cela ne fonctionnaient pas.
Qu’importe les causes idéologiques, les moyens pour arriver leurs fins sont souvent faitent de la même façon…la violence, la propagande, la pub…
Je ne me sens pas menacée par ce genre de pub,je trouve cela curieux que la stm envoie ces messages, mais bon il a besoin de cash, je suppose.Mais cela ne me dérange pas parce que c’est possible que Dieu n’existe pas mais d’y croire ne m’empêche pas de faire tout les pêchés qu’il me serait possible de faire dans la vie .
J’ai lu la majorité des commentaire et je vois qu’il es bon ton d’être athé..
j’ai l’impression que c’est presque une seconde nature,
Bonjour je m’appelle Croyante, Je-ne-sais-pas?!Enchantée!!!
On parle de croyants et non-croyants comme si ils étaient des étrangers sortis d’une autre planête prêts à se sauter à la gorge.
Le problème ce n’est dieu à mon sens, qu’il soit là ou pas change pas grand chose.Je dirais Plutôt que l’être humain ne se reconnait pas comme un être autonome parmis les siens ce qui fait toutes la différence.Il préfère s’agglutiner à une idéologie quelquonque sans comprendre les fondements de celui-ci, ni pourquoi il agit de cette façon.
Chacun à un opinion propre certe, mais on reproduit en microsociété ce que l’on fait mondialement.
En d’autre terme, ma croyance est meilleur que la tienne et on vient au coup de poing pour prouver ses convictions et soumettre l’autre aux idées qu’il n’y croit pas…
Bref,j’ai reconnu une de mes convictions profondes dans ton article et j’ai vu le libre penseur que je souhaite devenir totalement, je ne sais pas si c’est possible.. mais j’y travaille tous les jours…Lire une chronique comme celui-ci c’est toujours encourageant!!
Il n'y a pas si longtemps, Steve Proulx lançait une très intéressante discussion sur la place de
Bonjour à vous tous.
Voici mon plus récent texte,
dont la conjoncture sera traitée dimanche prochain 29 mars 2009, 13h30,
à l’émission Second Regard, à la télévision de Radio-Canada.
LE DIMANCHE À 13 H 30 SUR RADIO-CANADA
ET EN REPRISE SUR RDI LE DIMANCHE À 22 H 30 ET LE LUNDI 4 H 30
http://www.radio-canada.ca/actualite/V2/secondregard/
FOI ET RELIGION.
Enfant, j’étais déjà très religieux, car « je suis tombé dedans quand j’étais petit ». C’était comme une potion magique, toutes les réponses avant la question…
À l’orphelinat, notre univers comme notre style de vie baignait dans la religion : c’était un même bonheur de prier à la chapelle en compagnie de ces moniales qui nous aimaient jusqu’à partager nos jeux, avec la croyance que ce monde était déjà le paradis sur terre – y avait-il ailleurs un autre monde que ce paradis ?
Tout me semblait alors si parfaitement harmonieux : la nature, le rythme des saisons, l’insouciance des jours, la fraternité, la vie simple et l’affection de tous et toutes, et même parfois tel petit conflit ou tel reproche qui ajoutaient le pardon en prime. À un point tel que lorsque je commençai à fréquenter l’école hors des murs de l’orphelinat, j’éprouvais de la pitié envers ces autres enfants qui vivaient chacun ailleurs dans « une famille », alors que mon frère jumeau et moi avions le privilège de vivre dans une même grande famille communautaire…
Et je me croyais être un saint en contact permanent avec Dieu, dans un échange constant, en ligne directe comme les anges, dans un courant d’énergie immanente et transcendante.
Vers l’âge de 6 ans, me préparant à servir la messe, je trouvai une corde électrique : croyant bien faire, je branchai la fiche dans une prise de courant – aucun résultat; c’est alors que je réalisai que ce cordon avait une deuxième fiche à l’autre bout (?), et j’ai cru bon brancher celle-là dans la prise au-dessus de la première… court-circuit ! Toutes les lumières de la chapelle -celles ornant les couronnes de tous les saints comme celles allumées sur le flambeau de tous les anges – se sont subitement éteintes… Dans la pénombre je ne voyais plus que les gros yeux réprobateurs de la Mère Supérieure… et je connus pour la première fois ce sentiment étrange de la culpabilité; j’avais éteint tous les saints, tous les anges, la Vierge Marie et même le Sacré-Coeur : étais-je tombé en enfer ?
C’est à 11 ans, quand je quittai ce paradis que je connus l’enfer de l’autre monde, que je perdis « mon Dieu » de lumière comme de mes sécurités et de mes certitudes, comme mon innocence d’enfant, découvrant en moi la souffrance, la violence et la haine, et le doute et la révolte et l’indignation, jusqu’à remettre en question toute religion, tenté par l’abandon de mon héritage comme de mon histoire, comme de ma réalité; mais que j’ai appris aussi et progressivement à croire, au contact d’autres croyants, sans court-circuiter la rencontre des incroyances et des imperfections du monde, sans court-circuiter l’immanence et la transcendance dans la réalité de notre monde, jusqu’à ce jour.
Actuellement, je suis questionné par la contestation généralisée de notre Église au Québec, de son histoire comme de son héritage, comme de la contestation surtout de la hiérarchie à causes de certaines déclarations malheureuses ou de ses condamnations autoritaires, comme si cela correspondait en bloc et absolument depuis toujours à l’image de Dieu : si notre monde voit encore en Dieu de gros yeux réprobateurs, même auréolé de lumière, pour vraiment grandir il faut quitter ce Dieu générateur de culpabilité et de mauvaise conscience; ce n’est pas le Dieu auquel je crois, ce n’est pas le Dieu de Jésus.
Même par humanisme, le Dieu « autorité morale » accusé par l’athéisme n’est pas croyable: « Dieu n’existe probablement pas. Alors, cessez de vous inquiéter et profitez de la vie. » Cela suppose que le Dieu de notre héritage demeure celui aux gros yeux réprobateurs… Cet argument n’a aucun lien avec la foi mais avec une religion qui court-circuite la Révélation en Jésus; non seulement ce Dieu n’existe probablement pas, il ne réfère pas au Dieu de la foi qui fait vivre.
Pour moi, croire en Dieu, c’est vivre pleinement, dans l’infini de la bonté et de la beauté de la vie, ce qui n’évacue en rien cette incessante inquiétude face aux réalités de la souffrance et de la violence de notre monde, dans lequel Jésus s’est engagé de tout son être jusqu’au don suprême de sa vie sur la Croix.
24 mars 2009