Si Bombardier avait commandité le futur amphithéâtre de Québec, le Parti Québécois ne serait pas en train de quasiment imploser.
Et les querelles entre les "Nordiques Nation" et ceux qui souhaiteraient que l'argent public soit dépensé selon les règles n'auraient pas pris un tournant aussi émotif.
À quand remonte la dernière fois où un mécanisme d'appel d'offres douteux a à ce point enflammé l'opinion publique?
Je n'ai pas vu le citoyen moyen faire une syncope lorsque la STM, dans l'octroi du contrat pour les nouveaux wagons du métro, a forcé les soumissionnaires à proposer des wagons à pneumatiques (une technologie désuète), juste pour se débarrasser de la chinoise Zhuzhou (qui fait dans les roues d'acier).
C'est que la STM voulait Bombardier, avec qui elle avait déjà négocié avant l'appel d'offres. Elle s'est arrangée pour que le deal (qui pourrait friser les 2 milliards de dollars) ne déraille pas.
On parle ici d'un investissement public pas mal plus élevé que pour l'amphithéâtre. Pourtant, hormis Amir Khadir qui s'est offusqué deux minutes cet hiver, il n'y a pas tellement eu de grimpage dans les rideaux.
Parce que tout le monde aime Bombardier et que tout le monde voulait qu'on patente l'appel d'offres à son avantage.
Concernant l'amphithéâtre, une des raisons pour lesquelles les contribuables à l'extérieur de Québec se sont soudain découvert une passion pour le favoritisme dans les appels d'offres, c'est parce que c'est Quebecor.
"Pas encore Quebecor!"
Quebecor a beau posséder le quotidien no 1 au Québec, le réseau de télé no 1, les magazines les plus lus, le premier câblodistributeur québécois et j'en passe… il reste un domaine où l'Empire a des croûtes à manger et c'est celui des perceptions.
Quebecor compte parmi les grandes entreprises les moins aimées des Québécois, selon le plus récent sondage Léger Marketing sur les sociétés les plus admirées.
Ces résultats ont été dévoilés en février dernier dans le journal Les Affaires.
Si ses filiales Archambault (35e entreprise la plus admirée) et Vidéotron (102e) sauvent les meubles, les autres font carrément pic-pic.
TVA (128e) arrive loin derrière Radio-Canada (21e), Télé-Québec (44e) et Astral Media (45e). Même le vendeur de cochonneries Dollarama (126e) est plus aimé que "le vrai" réseau.
La Presse (29e) et Le Devoir (54e) s'en tirent bien du côté des quotidiens. Il faut par contre dégringoler jusqu'à la 241e place pour trouver Le Journal de Montréal!
Le prix de l'amour
Pierre Karl Péladeau serait mal avisé de minimiser l'ampleur du dégoût que son entreprise suscite au sein d'une frange importante de la population. Non, il n'est pas payant d'être mal aimé.
Les experts dans le domaine des perceptions font de plus en plus le lien entre la valeur boursière d'une société et le degré d'amour du public envers celle-ci.
Il y a quelques années, Peter Boatwright et Jonathan Cagan, auteurs du livre Built to Love et professeurs à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh, écrivaient qu'entre "1997 et 2007, plus de 80% des investisseurs qui ont investi dans des entreprises aimées (high-emotion companies) ont obtenu de meilleurs rendements que l'indice Dow Jones, NASDAQ et S&P 500".
L'argent mène le monde. Les émotions aussi.
L'omniprésence indigeste
Quebecor est en train de vivre un des périls de la convergence.
Car j'ai l'impression que la cause de cette faible estime publique envers elle est en même temps l'unique raison de son succès: son omniprésence.
En assoyant son gros cul convergent dans toutes les sphères de l'industrie culturelle et médiatique, Quebecor finit par susciter un malaise.
Je ne discute même pas des produits discutables de certaines de ses filiales. C'est une stricte question de poids.
N'importe quelle autre entreprise qui aurait décidé de suivre la stratégie de Quebecor aurait aussi fini par écourer le peuple.
Imaginons Bombardier, notre fleuron de l'aéronautique, la 9e société la plus admirée des Québécois, celle qui va construire les nouveaux wagons du métro.
Imaginons qu'elle ait décidé de se concentrer sur le Québec. Imaginons qu'elle ne se soit pas contentée de fabriquer des avions, mais qu'elle ait aussi décroché un contrat public pour la gestion exclusive de l'aéroport PET. Puis, imaginons que tant qu'à avoir des avions pour emmener des gens quelque part, elle ait décidé d'explorer l'industrie touristique, qu'elle se soit mise à ouvrir des tout inclus Bombardier Resort & Spa à Varadero et à la Riviera Maya, qu'elle ait créé BombardierToGo.com, un site d'achat de billets d'avion, qu'elle ait lancé une gamme de sacs de voyage Bombardier (dont la taille est compatible uniquement avec les soutes à bagages des avions Bombardier).
On en aurait eu plein le casque de Bombardier.
Et la dernière chose qu'on aurait souhaitée, c'est qu'elle remporte un appel d'offres suspect pour construire le train menant du centre-ville à l'aéroport.
Justement, c’est parce que c’est un Québécois. Vous faites EXACTEMENT LE MÊME REJET QU’AVEC Guy Laliberté. BDC, de Miron. Qu’a-t-il fait ? Dépenser son argent ailleurs. C’est ce que fera Péladeau, avec raison. Vous vous êtes mis à dos un média puissant, ce sera comme à Toronto. Les médias seront maîtres et Radio-Can est vendu. Restez petits Québécois (Montréalais), ça vous va.
Ne pensez-vous pas que la famille Bronfmann ne s’est pas enrichi sur notre dos de mouton ?
@Edith Simard,
Il serait intéressant de commenter vos «idées» mais vos textes manquent de transparence, ce qui fait que je ne comprends rien. Peut-être suis-je LE ROI DES CONS? Quelqu’un va éventuellement m’inviter à bouffer dans un quelconque dîner de cons.
JSB
Beaucoup plus simple: C’est pcq c’est le hockey. C’est pcq c’est les Nordiques. Plusieurs qui n’aiment pas Quebecor, TVA, 7 jours, etc. vont appuyer PKP jusqu’à leur mort pcq ils rêvent à leur club de hockey. C’est tout.
Oui vous avez raison; une « firme » quelqu elle soit ne peut occuper dans une société , toute la place, au risque d,Imploser; c est ce qui est arrivé aux régimes totalitaires de l’europe de l’est, au régime nazi et a l’église catholique romaine, ici.
pour survire en démocratie, c est mieux de laisser de la place meme un peu de place aux AUTRES .
Je trouve très intéressant d’aborder la perception que nous avons de Quebecor, parce que oui, c’est un facteur déterminant d’après moi – dans l’affaire du futur amphithéâtre.
Mais je ne suis pas certaine et ce n’est pas une manière de parler, du parallèle, du « si-c’était » de convergence et d’envahissement de Bombardier qu’il s’agissait, les perceptions et donc réactions seraient les mêmes dans le public. J’en doute.
Quebecor joue dans les ligues de la communication, ce qui apparait beaucoup moins matériel, plus près de l’esprit, du spirituel même. On a le réflexe de croire qu’il faut de l’âme pour toucher, même indirectement, la créativité ou les oeuvres d’art. Créer un engin ingénieux, n’est quand même pas comme créer ou diffuser une émission de télévision originale.
Et puis, je pense aussi que l’entreprise Quebecor se présente aux yeux du public avec une personnalité, un fier, et orgueilleux : Pierre-Karl Péladeau. PKP porte beaucoup du poids de la perception de Québécor sur son dos. On va jusqu’à le traiter de voyou et se fait sans cesse comparer à la personnalité et au sens d’affaires de son père. C’est complexe. Et comme tout ce qui est complexe, la tendance va pour le réflexe, au lieu de la réflexion.
Et comme s’il fallait rajouter à déjà beaucoup de complexité, on entre dans l’émotivité des ligues de hockey et l’ambition spectaculaire d’un Labeaume.Quand tout devient gigantesque, la tendance est d’avoir peur de s’en faire passer une p’tite vite. Le vedettariat étant un grossissement d’une personnalité et/ou d’une oeuvre, on a qu’à se rappeler, qu’ici, ça fait peur le vedettariat. Un peu moins qu’avant, mais je remarque un solide résidu.
Voilà pourquoi, à mon avis, une réflexion, même si reposant sur une hypothèse (Bombardier), est toujours plus que bienvenue, précieuse même, sur les grands acteurs de notre économie.
Je vous recommande de lire Pierre-Yves McSween, qui a fait une excellente analyse du pourquoi l’entente avec Québécor n’est pas bonne pour les contribuables – et ce n’est pas parce que c’est Québécor – dans un article paru dans les médias qui s’intitulait : «Amphithéâtre: pourquoi PKP est un excellent homme d’affaires». McSween est comptable agréé et chargé de cours à HEC Montréal.
Par ailleurs, on ne peut comparer le cas du contrat de Bombardier pour le métro et le cas de l’amphithéâtre à Québec.
Ce n’est pas la même chose qu’un contrat public pour construire des wagons de métro d’une société de transport public (qui le restera, espérons-le) et ce contrat où, entre autres avantages comme l’écrit McSween «Quebecor Media Inc. (QMI) obtient « l’exclusivité de l’usage et de la gestion de l’amphithéâtre sans réel investissement dans l’immeuble».
Par ailleurs, pourquoi les fonds publics financeraient-ils à 100% un tel amphithéâtre? Nommez-moi un projet d’infrastructure culturel (et votre hebdo étant voué à la culture, vous êtes bien placé pour vous y intéresser) qui est financé ainsi à 100% avec des fonds publics? Des campagnes de financement privé ont été nécessaires et exigées du gouvernement pour les nouvelles salles du Théâtre du Quat’Sous ou du Théâtre du Nouveau Monde, pour ne prendre que ces deux exemples. Passons sur le cas du PPP de la nouvelle salle de l’OSM où le privé sortira gagnant au détriment du contribuable malgré tous les beaux discours…
Ce n’est donc pas parce que c’est Québécor, c’est parce que c’est scandaleux. De plus, comme le dit Amir Khadir, « si l’entente est légale et d’intérêt public, elle n’aura pas besoin d’une loi spéciale pour être protégée contre d’éventuelles contestations judiciaires».
@ Jean-Serge Baribeau
Ne vous inquiétez pas trop pour le cas où l’on vous inviterait à casser la croûte…
De toute façon, si la chose devait effectivement se produire un jour, l’invitation ne serait pas de moi. Parce que je ne comprends pas plus que vous le salmigondis tenant lieu de mode de communication chez Mme Simard.
Quant au billet de Monsieur Proulx, comme toujours fort bien rédigé et soulevant des questions intéressantes, je dirai qu’il a mis précisément le doigt sur cet élément-clé qui seul permet de déplacer des montagnes, sans toutefois le désigner nommément: le charisme.
De la sorte, prenez une personnalité fade ou peu sympathique qui proposerait à un ou à plusieurs une bonne idée, et l’idée sera immanquablement mal reçue. Mais, à l’inverse, qu’arrive le charisme personnifié avec une idée très quelconque, voire nulle, et ce sera une fois encore la personnalité du messager qui déteindra sur l’idée, et la fera souvent accepter.
Cela dit, je ne signifie aucunement que le cas de l’amphithéâtre dont il est question ici soit une bonne idée accablée par un mauvais messager. L’apparence quelque peu magouilleuse d’une entente secrète de coulisse ne sent pas la rose… Et je précise bien l’apparence. Ce qui importe le plus, bien souvent.
N’empêche que, avec un messager plus sympathique, les grumeaux dans le plat présenté seraient possiblement passés tout à fait inaperçus, ou presque…
@jean-serge baribeau @claude perrier @edith simard
bizarre j’ai compris, malgré qu’il n’y ait pas 50 paragraphes au texte de Mme Simard, ce qu’elle voulait exprimer comme opinion comme quoi pas besoin de tant de blablabla pour dire ce qu’on a à dire parfois…
@guy mercier la question qui tue: Quels autres ???
le Québec est un bien petit pays et des investisseurs québecois qui en ont les moyens il n’y en a pas des tonnes !
@Lise Cyr
Vous nous faites savoir, avec une teint larvée de mépris, que VOUS, vous avez compris. Mais alors pourquoi ne pas expliquer de message de Mme Simard aux incultes qui, semble-t-il, n’ont éventuellement pas votre IQ, ce qui les empêche, pauvres débiles, de tout saisir?
Alors, le béotien que je suis attend des explications avant de s’effondrer de honte, une honte abyssale liée au fait que je suis un analphabète si je me compare à Simard et à Cyr.
Mes meilleures salutations!
JSB
@jean-serge baribeau
Je ne vous ai pas témoigné de mépris et je n’ai jamais utilisé le mot inculte ou pauvre débile envers qui que ce soit. Encore moins démontrer de la condescendance comme vous le faites à mon égard. Seriez-vous un peu misogyne M. Baribeau ? Vous semblez toujours fortement réagir aux propos féminins. C’est curieux. Enfin… Je voulais seulement vous faire remarquer que le propos de Mme Simard, à mon avis, était simple et pas compliqué et ne demandait pas à être élaboré à n’en plus finir… De grâce ne vous effondrez pas dans une honte abyssale pour si peu la vie est trop courte. Vous risqueriez d’y disparaître à jamais et vos commentaires me manqueraient !
L.C.
@Lise Cyr
Comme de nombreuses petites bonnes femmes contaminées par ce qu’il y a de plus con dans le féminisme, vous voyez partout de la misogynie.
Moi, je pense que c’est plutôt vous qui souffrez sérieusement de MISANDRIE.
Pensez-y un peu!
Et merci de vos explications inexistantes en ce qui concerne les grandes idées de Mme Simard.
Vous affirmez: «Vous semblez toujours fortement réagir aux propos féminins.» Qu’en savez-vous, vous qui ne me connaissez même pas? Moi je pense que vous avez des problèmes avec l’intelligence des hommes.
JSB
@Jean-Serge Baribeau
désolée M. Baribeau, la « petite bonne femme contaminée par le féminisme » n’a plus envie de vous répondre. Je vous souhaite une excellente journée et je déclare forfait face à votre intelligence.
L.C.
@Lise Cyr:
AMEN!
Je partage votre opinion sur Québécor. Déjà ils nous lassent avec leur télé-réalité quétaine……
Avant les années 60 du vingtième siècle, il était difficile de nommer de nombreux entrepreneurs québécois, riches et cossus. Je me rappelle que le nom qui revenait sans cesse, c’était celui de Jean-Louis Lévesque.
Puis, avec les années 60, on a vu apparaître les Desmarais, les Péladeau, les Bombardier et de nombreux autres.
Je pense que, d’une manière générale, les Québécois et Québécoises, en majorité, ont été fiers de voir émerger des «capitalistes» québécois francophones. Mais de la part de ces personnes riches, les Québécois ont toujours attendu un peu plus que de la part des nombreuses entreprises «étrangères» qui, trop souvent «nous» avaient méprisés, opprimés et exploités.
Très spéciale est l’histoire de l’empire Péladeau. Pendant les années 60 et 70, Pierre Péladeau était un grand «bâtisseur» mais, sur le plan personnel, il était facilement agressif et «imbuvable».
Au milieu des années 70, je suis allé à un colloque sur LE DROIT À L’INFORMATION, colloque se déroulant à l’Université Laval. Il y avait une pléthore de conférenciers parmi lesquels il y avait Pierre Péladeau. Il s’est présenté au micro pour discuter de ce sujet brûlant. Le problème, c’est qu’il était ivre (il buvait encore beaucoup à l’époque). Il a alors insulté toutes les personnes présentes en proclamant que les intellectuels le fatiguaient avec des questions aussi prétentieuses que celle du DROIT À L’INFORMATION. Le tout était tellement vulgaire et insolent que presque tous et toutes ont quitté la salle.
Par contre, Pierre Péladeau, dans l’ensemble, respectait ceux et celles qui travaillaient pour lui. Il connaissait quasiment chaque travailleur par son nom et son prénom. Et lorsqu’il a cessé de boire, il est devenu plus serein et moins acariâtre.
Le problème de Pierre-Karl, ancien communiste, c’est qu’il donne souvent l’impression de mépriser ses employés et employées. Il n’est probablement pas alcoolique, comme l’a été son père pendant un certain temps, mais il est habité par L’IVRESSE DU POUVOIR ET DU PROFIT MAXIMAL, ce qui le rend tranchant, intransigeant et pas très affable ou très aimable.
Il y a eu des échanges acerbes entre Lise Cyr et moi-même. Je regrette de m’être laissé emporter. Mais je trouve qu’au Québec on voit un peu partout de la misogynie, de l’homophobie, du racisme et toute une kyrielle de «péchés» liés à ce qu’on appelle LE POLITIQUEMENT CORRECT.
Certaines femmes voient partout des hommes misogynes et des Marc Lépine. Cela devient lassant.
Il est probable que Lise Cyr n’a pas une vision aussi extrémiste mais l’accusation de misogynie me heurte et m’ennuie. Par contre, j’ai dit des bêtises lorsque je j’ai «commis» une phrase qui ne me grandit pas. Voici la phrase en question: «Moi je pense que vous avez des problèmes avec l’intelligence des hommes.» Je ne suis pas ravi d’avoir proposé une telle affirmation, pas très brillante.
En ce qui concerne Édith Simard, il est vrai que j’ai mal saisi son propos et lorsque j’ai réagi je m’attendais à des explications ou «explicitations»!
Quoi qu’il en soit, cela ne me surprend pas de voir que Quebecor n’a pas la cote. Cela me réjouit parce que cela indique que les Québécois et Québécoises n’apprécient pas le mépris, la hargne et la soif «totalitaire» du pouvoir et du fric.
JSB
Ces gens qui, par la bouche des plumitifs à leur solde, passent leur temps à nous dire que notre modèle sociétal est désuet, que nos services publics sont pourris, que notre système d’éducation s’en va à vau-l’eau, que c’est tellement mieux chez le voisin, et qui de ce fait contribuent à faire naître en nous un sentiment d’insécurité et un complexe d’infériorité n’ont pas le droit de s’offusquer qu’on refuse d’embarquer dans leurs mégaprojets. Après tout, on ne demande pas à de vils roturiers de s’ériger des châteaux. À force de semer partout la peur de la banqueroute de l’État, de l’échec social, il ne faut pas se suspendre que des gens soient réticents à ce que l’État investisse sans garantie des millions dans un projet d’équipe de hockey (qu’on aime ou non ce sport), et cela au profit de ceux-là mêmes qui brandissent sans cesse le spectre de notre dette publique et qui appellent à la fin du « gaspillage étatique« . Par ailleurs, ces gens qui méprisent la majorité québécoise et le taxez d’inconsciente, voire d’imbécile, lorsqu’elle vote « du mauvais côté« ne devraient pas avoir droit à en appeler au respect de cette même majorité (et bien mince dans l’ensemble du Québec) lorsque va dans le sens de leurs intérêts. Après tout, si l’espace médiatique était distribué en termes proportionnels par rapport aux tendances politiques de la majorité, les positions minoritaires dont ces gens sont les chantres rempliraient à peine un cahier de journal.
Je trouve que vous allez un peu vite en affaire lorsque vous affirmez:
« Je n’ai pas vu le citoyen moyen faire une syncope lorsque la STM, dans l’octroi du contrat pour les nouveaux wagons du métro, a forcé les soumissionnaires à proposer des wagons à pneumatiques (une technologie désuète), juste pour se débarrasser de la chinoise Zhuzhou (qui fait dans les roues d’acier). »
Je me permets de vous référez à cet article paru dans Les Affaires du 19 février 2010:
« Gilles Laroche-[…] Dans les années 1960, les autorités ont décidé de construire un métro qui roule sur pneumatiques. C’est plus confortable que les roues d’acier, moins bruyant, etc. Le temps a démontré que cela a été une grave erreur, parce que les voitures de métro sur pneumatiques ne peuvent pas rouler à l’extérieur. C’est pourquoi les coûts de construction d’un métro en tunnel jusqu’aux extrémités de l’île seraient exorbitants.
JLA-Devrait-on faire ce que la société chinoise Zhuzhou Electric Locomotive suggère, c’est-à-dire changer le système pneumatique pour des roues d’acier ?
G.L.-On ne peut pas changer les rails 10 mètres à la fois. Il faudrait fermer tout le réseau du métro pendant une période d’au moins deux ans. C’est impensable ! »
http://www.lesaffaires.com/archives/les-affaires/metro-de-montreal–le-choix-du-pneumatique-a-ete-une-grave-erreur/510412
Je pense que plusieurs Québécois en ont assez de voir les finances publiques exploitées dans des PPP (partenariats publics privés) douteux et souvent trop coûteux, où l’État devient l’État providence des grandes entreprises, où finalement les factures sont souvent plus dispendieuses et où le bilan négatif se répercute sur les coupures dans les programmes sociaux, et ce, pendant que les grandes entreprises s’enfuient dans des paradis fiscaux avec les profits injustement redistribués. On se situe ici au cœur de la rupture du contrat social, où le peuple décroche de ses politiciens trop à la remorque des valeurs des grandes entreprises. La politique doit s’assurer du bien commun et le privé doit s’assurer de maximiser ses profits, il y a un conflit d’intérêt évident entre les deux.
La goutte qui a fait déborder le vase se situe ici : les gens exècrent le fait qu’on cherche à empêcher toute possibilité de recours juridique en se servant d’une loi votée ay parlement. Les grandes entreprises veulent faire des profits, mais ne veulent pas avoir de comptes à rendre. Par exemple, il y a une loi au fédéral permettant aux entreprises gazières, dont ceux qui exploiteront les gaz de schiste de ne pas avoir l’obligation de divulguer les nombreux produits hautement toxiques et cancérigènes utilisés dans l’extraction. C’est la déresponsabilisation à son meilleur! Les gens sont écœurés des gouvernements acceptant de jouer le jeu du chantage économique des grandes entreprises, pendant que le filet social ne cesse de s’effriter.
En effet, les monopoles ou les presque monopoles qu’on pourrait qualifier d’oligarchies sont des couteaux à double tranchant. Le Québec est peu populeux, on en fait vite le tour et lorsqu’on sature l’économie sous forme de monopole parfois sans grande vision culturelle, on peut s’attendre à ce qu’une partie de la population se retourne contre ses ogres.
Finalement, je pense que Pierre-Karl Péladeau ne s’est pas fait des amis lorsqu’il a décidé d’ouvrir une station de télévision ultra conservatrice à Toronto sous la bannière de Sun TV. Je connais des gens s’étant désabonnés de Vidéotron parce qu’ils n’aimaient pas du tout l’association de Monsieur Péladeau avec un poste d’extrême droite comparable à Fox News aux États-Unis et aussi en raison des pressions faites sur le gouvernement autour du projet du nouvel aréna à Québec.
Au-delà du pouvoir de l’argent, plusieurs ont encore un cœur et des valeurs sociales! Tout ne se juge pas à la seule valeur de l’élitisme économique ultra libéral où règne en maîtres la dérégulation, la réduction des dépenses publiques et les privatisations, pour le mieux-être de quelques-uns seulement.
Merci M. Légaré pour la référence, ça m’avait échappé.
On a fait des mauvais choix dans le passé, on en fera dans le futur… Il y a quelque chose qui ne marche pas dans l’octroi de contrats.
Passionné de musique et fervent collectionneur de disques, je me souviens d’un temps où l’on trouvait tout chez Archambault, et où le personnel était enthousiaste et connaisseur. Maintenant que ce grand magasin québécois appartient à Quebecor, l’inventaire a chuté dramatiquement, tout comme les compétences des employés mal payés, souvent ignorants de la chose musicale et visiblement peu intéressés par la marchandise qu’ils vendent. Certes, d’autres facteurs entrent en ligne de compte, le marché du disque étant en chute libre partout; n’empêche que la rupture entre l’avant et l’après Quebecor a été radicale chez Archambault et a constitué, pour l’amateur que je suis, une amère déception.
Grand fossoyeur de syndicats, ennemi déclaré du service public (particulièrement dans le champ des médias), PKP est un être arrogant et détestable au possible — « habité par l’ivresse du pouvoir et du profit maximal », comme le dit si bien Monsieur Baribeau. Il représente à mes yeux — et aux yeux de bien des Québécois — tout ce que le néolibéralisme peut avoir de brutal, d’antidémocratique et d’antisocial. La façon dont il a traité les salles de rédaction du Journal de Québec et du Journal de Montréal en dit long sur le mépris qu’il voue non seulement aux travailleurs, mais aussi à son lectorat et au public qui le fait vivre. Quant à l’entente portant sur la gestion du nouvel amphithéâtre à Québec, elle était inique et constituait ni plus ni moins qu’un détournement de fonds publics vers les coffres d’une entreprise privée. Monsieur Bellefeuille met le doigt sur le noeud du problème quand il affirme qu' »on se situe ici au coeur de la rupture du contrat social ». J’espère sincèrement que cette entente sera bloquée à la rentrée parlementaire, en septembre prochain.
Finalement, quand je songe à Quebecor et à la convergence, j’ai l’image d’une grosse brute qui m’arrache mon filet mignon et mon verre de rouge des mains en prétendant me forcer à ingurgiter un infâme big mac et un ignoble verre de cola de fontaine, et qui a le culot d’affirmer, en plus, que son menu est le meilleur, le seul qui soit digne d’intérêt. Voilà les sentiments que m’inspire Quebecor — sentiments partagés, j’en suis sûr, par un grand nombre de mes concitoyens.
Maintenant, libre à chacun de trouver qu’un big mac est plus alléchant qu’un filet mignon… Mais peut-on conserver la liberté de choisir? Pour PKP et Quebecor, c’est là une question des plus secondaires. Avez-vous vraiment besoin d’autres raisons pour considérer cette méga-entreprise avec méfiance, si ce n’est avec dégoût? Attendez de voir PKP se frotter les mains quand Harper et ses sbires auront enfin raison de Radio-Canada, une mise à mort dont ils rêvent depuis longtemps : voilà une convergence d’intérêts qui devrait tous nous inquiéter… amphithéâtre ou pas!