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Radiographie de l’envergure
On a souvent répété que l’image publique de certains D.J. pouvait maintenant se comparer à celle des stars pop. L’événement Connected, samedi dernier, en était un bon exemple: on appose l’étiquette de vedette aux D.J. Nick Warren ou Josh Wink, qu’on appuie d’un système d’éclairage qui repousse les limites de grandeur et de perfection. Délimitée par une immense structure de lumière en demi-cercle, la gigantesque scène permettait en effet aux D.J. de s’exécuter au centre d’un genre d’agora, sur un podium bien en vue du public. Et, qui plus est, tout juste avant que Warren n’arrive sur cette scène, Virginie Coossa de MusiquePlus en a rajouté: elle a annoncé avec enthousiasme son arrivée sur les deux écrans géants tandis que la foule se laissait prendre au jeu dans un élan de passion. La soirée Connected était parfaite… mais, à mon avis, légèrement aseptisée, normalisée. On n’y retrouvait peut-être pas assez de défauts, pas assez de piquant, pas assez de personnalité. Cela étant dit, Warren nous a fait la preuve du professionnalisme rattaché à son statut de star. Son set trance tricoté serré était très senti et émotif. Rien n’aurait pu être plus efficace auprès d’un public qui n’attendait que cela.
Pour l’instant, la seule chose certaine, c’est qu’après l’Europe, Montréal intègre totalement la facette mainstream de la musique électronique à sa culture. Un côté plus accessible peut parfaitement coexister dans une même ville avec un aspect plus expérimental. Le danger, c’est que l’intérêt musical soit noyé par le star-system. Jusqu’à présent, Connected a su préserver une certaine crédibilité en offrant tout de même un bon party. Il ne faudrait pas cependant que toute cette mise en scène qui renforce la frénésie entourant les D.J. ne dépasse celle de la musique. C’est après tout grâce à celle-ci que s’est construite la scène que l’on appelait "rave", si ce terme peut encore être utilisé de nos jours.
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L’étiquette house deep et tropical Bombay fête ses deux années d’expérience au Sona le 24 mars. "Le deep house était peu populaire auprès du public lorsqu’on a débuté, c’était surtout réservé aux D.J., souligne Nav Bhinder, l’un des patrons de la boîte. Même si cette musique est désormais plus populaire, il y a encore énormément de potentiel de développement." La compilation mixée par les bons soins de Nav et de Patrick Dream (qui spinnera également à la soirée Pleasant Dreams, au Jaï, le 27 mars) regroupe plusieurs pièces sorties exclusivement sur vinyle et sera en vente le 27 mars.
Aube liquéfiée
Le Liquid reprendra chaque samedi le concept du célèbre Body & Soul, qui se déroule le dimanche au Limelight de New York. De 10 h (le matin!) à 18 h, les portes du club seront ouvertes et l’on offrira les journées Éclipse. Dean G, Black Jack et LocoFern proposeront un house léger pour ne pas perturber cette petite journée tranquille.
Aussi à surveiller
– Le 23 mars, le légendaire Carl Cox offrira son talent techno hyper-énergique dans la grande salle du Sona.
– Les productions Tangle organisent le party trance/nuNRG Alcatranz le même soir avec Fuzion, Indica, G in the Box, Hydra Qwik, CheeseBeat, Knight et Peter vs Cham (20 $ à l’avance). Information: 741-3898.
– Toujours le 23 mars, The Coffee Man d’Ottawa fera une saucette aux vendredis Mystik du bar Le Félix (5 $).
– La fondation BBCM présente la deuxième édition annuelle de sa fin de semaine de ski Bump au Mont-Tremblant avec Mat Ste-Marie pendant l’événement principal, dans la soirée du samedi 24 mars. Information: www.bbcm.org.
– Le party trance/nuNRG Radius réunira Atomix, Ave Mario, DJ Cham vs DJ Trab et plusieurs autres le 24 mars (20 $ à l’avance). Information: 726-3276.
– Ray Junior est réellement devenu amoureux du Centre du Plateau puisqu’il y présente encore une fois un nouvel événement, Spring Break 2, le 24 mars. Marco Bailey de Bruxelles, Cristian Varela de Madrid, Damon Jee de Paris et Module M de Montpellier se répartiront dans les salles techno/trance et trance/acid/hard-house. Tenue de plage suggérée… Information: (450) 625-7000 ou www.rayjunior.com.
– Félix the Katz offrira le petit party trance, tribal et goa Aya! le 24 mars avec Son of Mankind, Mana 7, Lucky 13, Tribal Drummer et Fix (10 $ à l’avance). Information: 801-2706.
– Le grand maître du techno japonais Ken Ishii passera à la soirée Sensation du Jingxi le 28 mars pour le lancement de son nouvel album Flatspin. Il est le premier artiste techno du Japon à s’être fait connaître dans le monde entier grâce à sa musique avant-gardiste incorporant des influences breakbeat et expérimentales. Musique pour mélomanes.
– Le Montréalais d’origine belge Nicky Nuts présentera sa vision du drum’n’bass au Jazzi’z le 26 mars (gratuit).
– La soirée Soundclash accueillera deux ragga-junglists de Toronto le 23 mars au Blue Dog: General Lee et Lokey (3 $).
– I Lost My Pager est un loft-party strictement jungle le 24 mars avec les locaux Jackbeetz, Krinjah, The Backstabba et Sase One (10 $). Information: 401-7609.
– Roger Sanchez spinnera derrière les tables tournantes du Illume le 29 mars.
Top 3
Fauna Flash
1- Trüby Trio – Galicia (Zero db mix)
"C’est une pièce pour un rave jazz, dur et fou à la fois!"
2- Afronaught – Transend Me
"Westlondon à son meilleur. Des voix superbes! Cette pièce démontre ce qui définit le nu-jazz!"
3- Millenium to Millenium – Timeline
"C’est un classique de la résistance underground. Rien de moins!"
Le drum’n’bass plutôt ambiant de Fauna Flash (les D.J. Christian Prommer et Roland Appel) sera présenté au pub Quartier Latin le 23 mars. Ces deux D.J. très respectés ont délaissé le techno en 1992 pour faire connaître le drum’n’bass en Allemagne. Ils endisquent sous l’étiquette Compost et constituent également les deux membres anonymes du Trüby Trio de Rainer Trüby (ce dernier spinnera au Jello ce soir le 22 mars). 8 $ à l’avance, 10 $ à la porte.