Mauvaises habitudesCalife à la place du CalifeNécrologie
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Mauvaises habitudes

Même si elle refuse l’unique étiquette de D.J. drum’n’bass, comme l’avait remarqué les habitués de sa défunte soirée Massive, DJ Maüs est une passionnée de l’univers breakbeat (incluant drum’n’bass et jungle, mais aussi électro, breakbeat, bien sûr, broken beat, 2 steps, dub, hip-hop et electro-ambiant). "Lorsqu’on a perdu la soirée Massive (avec Soundshapper et Dáv), on a trouvé ça très triste de ne pas pouvoir faire un dernier événement pour remercier tout le monde qui avait été là pendant deux ans et demi, souligne la D.J. Et là paf, j’ai reçu un courriel le lendemain: The Green Man me demandait de venir jouer à cette soirée." Elle a donc réuni ces deux événements pour en initier un nouveau. C’est dans un contexte toujours imbibé de l’univers artistique du breakbeat (djs-vjs et autres "trésors cachés") que Breaking Habits s’ouvrira chaque mois avec un thème différent lié à cette culture. "Nous aimerions jammer avec tout le monde qui aime l’électro et qui a aussi envie d’en jouer ailleurs que dans des petits bars. Si cet événement fonctionne, on va peut-être aller chercher des artistes de plusieurs disciplines plus underground, liés à la culture breakbeat. Ça va prendre des tournures différentes chaque fois."

Rejoint à deux heures du matin en Allemagne, The Green Man semble répondre en tous points à cette philosophie libertaire. "Le drum’n’bass doit avoir une liberté musicale complète. Il ne pourra jamais grandir s’il est pris dans une seule vibe. Si le rythme et les mélodies deviennent toutes pareilles, il deviendra semblable au techno, qui est plus méditatif. Le drum’n’bass était justement à l’opposé du techno, quelque chose de totalement malade. Pour moi, un bon set, c’est comme rouler très rapidement sur une autoroute pendant 20 minutes pour ensuite faire du hors-route sur un Jeep de manière saccadée. Il faut toujours qu’il y ait de la diversité." L’homme derrrière le label Basswerk rappelle également toute la liberté que lui a procurée cette étiquette. "J’ai fondé ce label parce que j’avais produit une pièce et je ne voulais pas attendre de convaincre les autres étiquettes pour la sortir." Son passé de pianiste semble d’ailleurs avoir beaucoup aidé à l’élaboration de sa production musicale. Informé d’un compliment flatteur et envieux de DJ Maüs au sujet de ses lignes de basses, il affirme qu’il les joue en effet directement au lieu de les éditer. "La musique que l’on joue réellement sera toujours différente de celles travaillées uniquement sur ordinateur", lance-t-il en terminant.

À la S.A.T. le 26 mai prochain dès 21h en compagnie de Black Market (live), Dáv et Maüs vs Soundsphaper; effets visuels d’AGD (8 $ à l’avance chez Tabou, DNA, Noize et Rotation ou 10 $ à la porte).

Calife à la place du Calife
Le mardi 29 mai, dans le cadre du 18e anniversaire des Foufounes Électriques, la soirée hardcore Mainframe organisée par Iznogood accueillera le retour de la vedette new-yorkaise The Horrorist pour une performance live qu’il effectuera en compagnie DJ Statronica et de son frère, Acrosome (Alexander Chesler): ce dernier détient également un doctorat à l’Université Columbia en neurobiologie (!). The Horrorist est connu pour ces récents succès (One Night in NYC), qui allient à un techno narratif des éléments hardcore et hip-hop (10 $).

Nécrologie
Le vaniteux resto-club Illume se serait fait retirer son permis d’alcool pour quelque temps. Ceci expliquerait sa fermeture temporaire.

Aussi à surveiller
– Contrairement à ce que j’avais annoncé la semaine dernière, c’est ce vendredi que la tournée Psychotrance 2002 passera par le Sona. Précédé de Nivoc, DJ Brian y fera un set double, bien que le duo Quartz ait annulé.

– La soirée drum’n’bass Mission Control au Jazzi’z reçoit le Torontois DJ Everfresh, également le 25 mai (6 $).

– Toujours le 25, Randall Jones de Philadelphie spinnera en compagnie de DJ Tommy au Stéréo.

– Chris Duckenfield, du groupe house américain Swag, passera par le Jaï le 26 mai.

– Après Joe Claussel en avril, un autre des cofondateurs du célèbre après-midi deep house Body & Soul de New York passera derrière les tables tournantes de Montréal. Danny Krivit est en effet l’invité d’honneur du Aria le 26 mai. S’il est aussi passionné que l’était son compatriote au Jingxi, la soirée risque d’être fort mémorable.

– Le même soir, après leur passage au dernier Connected, c’est le retour du duo house de Washington très influencé par Tenaglia, Saeed & Palash.

– La journée Éclipse du défunt Liquid se tiendra au réincarné Groove Society à tous les samedis (10 h à 16 h 30). Le résident Dean G recevra cette semaine Jester.

– Les soirées drum’n’bass et acid-jazz Horizons du Sugar viennent d’être déplacés le dimanche pour recevoir les gens du tam-tam et leurs instruments dans le nouveau club rénové.