Tempête de beatsOn a marché sur la luneTOP 3
Tempête de beats
C’était une soirée de février particulièrement glaciale, mais le Blizzarts était pourtant rempli à pleine capacité pour la soirée breakbeat hebdomadaire The Grill des D.J. T’cha et Bliss. L’ambiance était chaude et les gens entassés semblaient s’être débarrassés de toutes leurs inhibitions en sautant dans tous les sens. Le secret de ce succès? Le breakbeat fougueux de l’invité DJ Scissorkicks, vétéran de la scène londonienne. Réduit à sa plus simple expression, ce genre, popularisé par Fatboy Slim et The Wiseguys, pourrait se résumer à un mélange de puissance hip-hop avec des rythmes drum’n’bass et house. Inutile, donc, de vous convaincre que c’est simplement la meilleure musique de party qui soit. Point à la ligne.
La richesse du breakbeat provient de tous les genres desquels il s’inspire (du two-step au funk, en passant par les musiques du monde); mais également de la limite à ne pas franchir pour éviter la répétition outrancière. La plupart des pièces breakbeat sont en effet basées sur trois mots inlassablement répétés ou sur une simple sirène en boucle. "Plusieurs choix s’imposent lors de l’écriture d’une pièce, remarque un Scissorkicks plutôt jovial au bout de la ligne. Au sein des répétitions, j’essaie d’insérer des variations afin que la pièce évolue. Mais lorsque je suis D.J., j’aime aussi les pièces très répétitives contenant seulement deux ou trois idées. Le problème surgit lorsqu’une pièce est prise entre les deux, c’est-à-dire ni très répétitive ni, à l’inverse, très changeante. Elle devient ainsi une musique sans direction, trop neutre…"
Malgré la petitesse de la scène breakbeat locale (tout de même en expansion), on y découvre un public extrêmement festif. Les larges sourires, les bras levés et les danseurs en sueur y sont monnaie courante. "C’est exactement ce que j’aime voir, lance Scissorkicks. En tant que D.J., je cherche justement les pièces qui me font sourire et sauter partout afin que je puisse transmettre ce même sentiment sur la piste de danse. Au XXIe siècle, il ne faut pas que le D.J. soit placé loin des regards, dans la boîte de D.J. Les gens se sont donné la peine de venir et de payer, il faut donc leur donner ce qu’ils veulent, c’est-à-dire un vrai party." DJ Scissorkicks sera au Cabaret le 28 septembre la tournée du label torontois 2 Wars and a Revolution mettra également en vedette les Torontois The Incredible Melting Man et Jelo, en plus des deux D.J. montréalais T’cha et Bliss.
On a marché sur la lune
La magie Moontribe passe par Montréal au party Zulu, le 28 septembre. Moontribe est depuis sept ans une série de fêtes légendaires sous la pleine lune du désert californien. Deux des membres du collectif organisateur de ces fêtes, DJ Trevor et DJ Petey, tenteront de transmettre l’énergie rassembleuse qu’offrent leurs partys "désertiques". Également de la partie dans la salle principale, le remarquable duo trance montréalais Nuclear Ramjet effectuera un set live, suivi des D.J. Mana-7, Neerav et Tribal Drummer. Gordon Field, d’Interchill, offrira quant à lui un set ethno-dub de trois heures dans la Chill Room, suivi du jeune groupe trip-hop Orgonic et des D.J. Dorobo et Galasky. La bonne atmosphère qui précède Zulu laisse déjà présager que ce sera un party mémorable pour la scène rave du Montréal underground (20 $ à l’avance). Information: 948-5045.
Aussi à surveiller:
– La fête de DJ Nav sera célébrée tropicalement par les D.J. de Bombay Records au bar du Stéréo le 28 septembre.
– Ben Sims (Angleterre) et John Selway (États-Unis) sont les invités de l’Aria le 28 septembre.
– Avec sa salle chill-out fraîchement rénovée, le Stéréo reçoit, de New York, le 28 septembre, Big Al et DJ Zig (Readymix Records). Le lendemain, l’after de la rue Sainte-Catherine célèbre le retour en ville de David Morales.
– Ray Junior présente Rave or Die le 29 septembre avec Oxia, Angelboyz (live), Johanes Heil (live) et Philgood. Information: (450) 625-7000.
– Uzi et Natasha des Betta Tuesdays organisent l’after-party officiel du spectacle de Saint-Germain, au Jaï, le 2 octobre, avec en vedette DJ Smash de l’étiquette de jazz Blue Note.
TOP 3: Kenny Glasgow
1- Kittenx and Thee Glitz (Felix Da Housekat) – Silver Screen [Laurent Garnier RMX] (City Rockers)
"Probablement la meilleure chose que Laurent ait produite depuis des années. De l’électro-techno très sexy avec la voix de Miss Kittin."
2- Kissogram – If I Had Known This Before [Woody Remix] (Blaou)
"Méga-succès en Allemagne en ce moment. Deep et funky avec un "breakdown" malade."
3- Simulation – TM (bootleg)
"Il n’y a pas beaucoup d’information sur cette pièce… sauf que c’est une BOMBE!!! Je pense que c’est l’oeuvre de Tiga et Mateo Murphy, qui font sauter toute l’Angleterre."
Le D.J. torontois Kenny Glasgow vient de nous offrir la dernière édition de la série Mix Sessions, porte-étendard de l’étiquette montréalaise Turbo. Il vient donc célébrer dans l’after du Sona la sortie du Toronto Mix Sessions le 28 septembre, suivi aux platines par Tiga.