MEGAussi à surveillerTop 3
MEG
Lors de sa première édition, il y a deux ans, le MEG (Montréal électronique groove) a surpris tout le milieu montréalais de la musique électronique. En effet, cet événement, qui mise sur le talent local et européen, était organisé par un étranger du milieu, Mustapha Terki (en collaboration avec son partenaire Jacques Primeau). Terki voyage à Montréal depuis près de 10 ans, entre autres grâce à sa collaboration de longue date avec l’organisation du Printemps de Bourges. Avec les années, le MEG a développé sa complémentarité avec les autres festivals montréalais. À l’opposé des expérimentations de Mutek ou d’Elektra, les objectifs du MEG affichent une mission très simple: d’abord, faire danser les gens; ensuite, incorporer des échanges locaux et internationaux.
La diffusion du talent d’ici, tant à Montréal qu’à l’étranger, est au centre de sa démarche. Outre le festival annuel de Montréal, le MEG a recréé avec des artistes d’ici (Maüs, Les Jardiniers, Ram, Couch Potatoes, etc.) des partys MEG dans plusieurs métropoles européennes telles que Paris, Londres, Barcelone (au Sonar), Budapest et Lisbonne. "On veut mettre en place un réseau à l’étranger pour les artistes de Montréal, raconte Mustapha. Le MEG occupe ainsi de plus en plus cette position pivot grâce à ses partenaires européens. Cea est facilité par le fait que la scène montréalaise est très bien cotée par rapport aux autres scènes dans le monde."
En plus des différents spectacles et soirées dans les clubs de la ville, l’événement s’est doté cette année d’un nouveau mandat visant l’intégration de tous les professionnels de la musique électronique. "Durant les prochaines années, on va développer davantage de conférences. Le MEG est un événement de diffusion, mais aussi un événement pour les professionnels. Le but de cette démarche est de rejoindre des médias mais également des maisons de disques, des festivals et des agents étrangers afin qu’ils viennent voir la scène locale (et en même temps des artistes du monde entier)."
Dès ses débuts, le MEG s’est principalement concentré sur le très populaire giron de la musique house. Mais Mustapha précise que ce n’est pas un but exclusif. "Nous avons un objectif d’éclater un peu plus les genres avec les années. En même temps, pour se faire connaître, c’est plus facile de mettre de l’avant un son accessible! (rires) Maintenant, je pense que ce que l’on fait est un peu plus reconnu et que l’on a une place à Montréal. Les risques artistiques vont donc être de plus en plus importants dans les années à venir. Par contre, je n’ai pas besoin non plus d’un alibi pseudo-intello pour ce faire."
Le MEG se déroulera à l’Arena, au Club Soda, au Jingxi et au Newtown, du 24 au 27 octobre. Information: www.megmontreal.com
Aussi à surveiller:
– Les soirées Tekstyle du Blue Dog déménagent du mardi au jeudi avec les résidents DJ Sarcastic et DJ Kidstatik. Cette semaine, DJ Mini est l’invitée.
– Dans le cadre de leurs soirées Canadian Sensation, les samedis Sensation du Jingxi reçoivent Brad Copeland du club Atomix d’Ottawa.
– S’il fallait que l’on classe les D.J. par leur popularité, Nick Warren serait probablement au sommet du palmarès. Issu de la scène de Bristol, il navigue dans des contrées trance et house progressif très funky. Il spinnera au Sona le 20 octobre (25 $).
– L’Aria reçoit le patron de l’étiquette new-yorkaise Subliminal Records, Erick Morillo.
– Vous vous sentez l’âme fétiche, cyber, manga ou gothique? Le party In Nomine répondra à vos pulsions (code vestimentaire à l’appui) le 20 octobre avec, entre autres, les D.J. Indica, Syn et LVX (10 $, en vente chez Diabolik). Information: www.manifeste.com/innomine
– Le party LiTe BriTe offrira une performance des D.J. Iz, G in the Box, Tao Nahn, THC et Möde dans deux salles le 20 octobre. Information: www.geocities.com/lostislandca
Top 3 – Crazy Penis
1- Massive Attack
Unfinished Sympathy
(Wild Bunch)br>"Ce disque ne voit habituellement la lumière du jour que pour des occasions très spéciales. Une orchestration à couper le souffle sur une pièce déjà incroyable en elle-même. Un classique contemporain!"
2- War
Galaxy
(MCA)
"Le groupe le plus funky du monde repousse encore les limites sur ce 12 pouces percussif. Toujours aussi efficace sur la piste de danse, 23 ans après sa création."
3- Stevie Wonder
As
(Motown)
"Il a composé de nombreux classiques, mais celui-ci est notre favori. Une écriture fabuleuse ainsi que des arrangements et une performance par le plus grand talent soul de tous les temps."
Demander un Top 3 à un groupe live? Il ne faut pas avoir peur de briser les règles, à l’image du groupe Crazy Penis qui les enfreint toutes avec passion. Le groupe américain semble avoir un imaginaire débordant, tant sur le plan de son image (ses membres sont déguisés en chiens sur leur premier album) que sur celui de sa sonorité raffinée house funky. Le duo, maintenant transformé en quintette pour les besoins du live, sera au Jingxi le 19 octobre.