ConvertirFaire sensation
BPM

ConvertirFaire sensation

Convertir

Ça paraît lorsqu’un D.J. est à l’aise, lorsqu’il se sent bien et qu’il a du plaisir à jouer. Ainsi, cette énergie se transmet dans son travail et dans la soirée. Rare par les temps qui courent, cette situation s’est produite le 21 octobre dernier à la S.A.T. lors du lancement du premier disque mixé de Mightykat, Conversion. Les quatre D.J., Mike Shannon, Maüs, Safety Scissors et, évidemment, Mightykat, ont finalement alterné de manière improvisée pendant toute la soirée. Résultat: plusieurs progressions hyper efficaces et une sélection de pièces combinant le groove à l’intelligence du début à la fin. Lors de ma rencontre avec Mightykat, j’ai insisté pour qu’elle parle de cet événement. "Ce sont tous des D.J. aux passés différents, aux styles également différents", raconte la D.J. Pourquoi ce genre de soirée où la musique provoque et charme en même temps ne se produit-elle que très rarement cette année? "L’aspect commercial des clubs a amené beaucoup de gens dans les soirées électroniques, ce qui en a souvent dissipé le contenu: les promoteurs y vont avec les formules gagnantes. Habituellement, toutes les soirées dont j’étais très satisfaite musicalement, ce sont des D.J. qui les organisaient. Je ne trouve pas cela mauvais que ce soit comme ça non plus, puisque ça les pousse à s’impliquer corps et âme dans une soirée. C’est pas juste faire notre cash et on s’en va. C’est sûr qu’en même temps, on ne peut pas se permettre de refuser un set. Si le Sona ou l’Aria m’appellent demain, c’est évident que je vais être hyper contente d’y jouer. J’étais au Sona dès ses débuts, j’y ai appris beaucoup sur la musique; et, malgré la commercialisation de la musique électronique, je crois que c’est encore le cas pour plusieurs. Et c’est tout de même tripant de jouer devant des grosses foules!" Mais les D.J. n’ont pas assez de liberté. "C’est peut-être ça qui manque dans les endroits plus commerciaux; ou alors, ce sont certains D.J. qui n’osent plus s’éloigner de leurs habitudes."

Avec Conversion, le premier travail sur disque de la D.J. résidente du Laïka, Mightykat arrive dans la cour des grands. Elle, qui se dit grandement influencée par ses comparses Maüs et Luc Raymond, raconte l’histoire derrière ses mix. "La musique a toujours été pour moi un état d’âme. Je peux me mettre à pleurer sur une piste de danse parce qu’une pièce va me toucher. Ça permet de décrocher complètement du réel." La compilation mixée de Mightykat est offerte sur Haute Couture. La D.J. commence aussi une nouvelle résidence hebdomadaire au Sonic Showroom, ce vendredi 2 novembre. La soirée de musique live Électro débute également avec une prestation live des Jardiniers.

Faire sensation
Une belle initiative pour les samedis Sensation du Jingxi qui reçoivent mensuellement un groupe local de musique électronique live dans le cadre des Live Sensation (résidents: One et Saturnin). Ce 3 novembre, la chance est donnée à Angel Boyz de Tektribe, un nouveau label montréalais.

Aussi à surveiller
Vincent Lemieux, du magasin Rotation, dévoilera son côté expérimental aux influences technos lors de la soirée Tekstyle au Blue Dog, le 1er novembre.

– Après un passage neutralisé par l’ampleur du dernier Black & Blue, le duo de Washington Saheed & Palash revient en ville à l’Aria le 2 novembre, ainsi qu’au Newtown le 3.

– Parmi les artistes les plus influents de l’intelligentsia musicale de Glasgow, le duo Slam a aidé à placer leur ville au milieu de la scène mondiale au début des années 90 grâce à leur étiquette Soma (Daft Punk, Funk D’Void). À l’Aria le 2 novembre.

– Le Montréalais A-Track est une vedette de la scène des scratcheurs du monde entier. Après cinq titres mondiaux, le prodige de 19 ans, qui a collaboré avec tout ce qui importe de la scène new-yorkaise, laisse ses études le temps d’une soirée dans le lounge du Sona le 2 novembre. Le même soir, l’after reçoit Marco Carola.

Mark Anthony est un des D.J. montréalais à la barre du Stéréo depuis ses débuts. Il va donc naturellement ouvrir, le 3 novembre, le bal des célébrations entourant le troisième anniversaire de l’afterhours (qui contient, faut-il le rappeler, le meilleur système de son du pays).

Top 3
Mike Shannon
Originaire de Toronto, Mike Shannon figure maintenant parmi les meilleurs D.J. Il organise avec les D.J. Jeff Milligan et The Mole la soirée la plus prometteuse de l’automne, Remote, qui débute ce soir, 1er novembre, au bar du Stéréo (deep-house et techno).