Portrait: Fred EverythingOne night standEpsilonlab Top 3
On s’attarde rarement à la carrière des D.J. d’ici. À l’occasion de la sortie de son nouveau disque sur Bombay, voici une courte biographie d’un D.J. à la carrière internationale de plus en plus prolifique: Fred Everything.
Musicien depuis de nombreuses années, Fred Everything se lance dans le djing en 1993, à Québec, à l’âge de 18 ans.
À l’époque, la Vieille Capitale n’offre que les raves aux D.J. pour laisser libre cours à leur imagination, les propriétaires de bars étant trop frileux. Le son encore peu défini du D.J. se rapproche ainsi lentement du deep house qu’on lui connaît aujourd’hui.
Trois ans plus tard, à la suite d’un premier disque sur une éphémère étiquette montréalaise (Da Groove), le D.J. se retrouve, le temps d’un vinyle et d’une pièce downtempo (pour une compil), sur l’étiquette anglaise DIY. En même temps, il déménage à Montréal où il travaillera pour le disquaire indépendant Inbeat. Il obtient ensuite sa première résidence à Montréal, les vendredis, dans les locaux de l’ancien Playground, appelé à l’époque le Storm. Sa carrière internationale débute parallèlement cette année-là. En fait, c’est presque par accident qu’il arrive en Europe. Il devait se rendre à un party à Seattle, mais le promoteur ne lui avait pas préparé de contrat de travail; il se voit donc refuser l’entrée chez nos voisins du sud. À brûle-pourpoint, il transfère le billet payé par ce promoteur vers l’Angleterre, et se retrouve à jouer dans plusieurs clubs là-bas; c’est ainsi que commence une relation soutenue avec le Vieux Continent. Ensuite, à Montréal, Luc Raymond quitte les vendredis du bar du Sona pour l’afterhours du lendemain, et il recommande Fred pour lui succéder. Cette période compte également les samedis au Jaï et le fameux contrat avec l’illustre étiquette anglaise 20/20 Vision, sur laquelle il lançait son premier album l’année dernière (disponible sur Turbo en Amérique du Nord). Récemment au Jingxi pour les feues soirées Derencha, il s’occupe présentement des platines de l’Aria les deuxièmes samedis de chaque mois. Sur disque, il a donc fait paraître la compilation mixée Disconnection en 1997, l’album Under the Sun en 2000, le disque mixé DJ Set 01 cet été sur le label viennois Intonation, et From the Deep – Remixes 1998-2001, sorti la semaine dernière, une compilation de remix sur l’étiquette montréalaise Bombay. Un nouvel album original est d’ailleurs prévu pour l’été ou l’automne prochain. Fred Everything spinnera à l’Aria ce samedi.
One night stand…
L’aventure post-Unity fut très courte. Déjà que le Ministry remplaçait la semaine dernière le très commercial Arena (ouvert en août), on vient d’apprendre que le lounge Sonic Showroom ferme également ses portes. La décision de transformer le Unity en bar straight était-elle vraiment viable?
Epsilonlab
Bravo à toute la famille Epsilonlab pour le party de vendredi, en particulier aux têtes pensantes de ce projet: Anne-Marie, Francisco, Éloi, Christophe et Patrick (voir Live à Montréal).
Aussi à surveiller
– La polyvalence de Maüs se fera entendre au bar du Stéréo ce soir (6 décembre) lors de l’excellente soirée Remote.
– Therapy, la soirée deep house de Jojo Flores au Jello, va toujours bon train avec en prime ce soir Nickodemus de New York.
– Le 7 décembre, le party Chrono Trigger – 12,000 BC offrira une diversité de genres, du goa au hardtech, en passant par le digital hardcore, avec Bubblecore, Aone, Dr. E-Vil et Shockwave (10 $ à l’avance). Information: 203-3909 ou 863-7283.
– Directement de Glasgow, Percy X (Soma Records) fera résonner son techno groovy dans la grande salle de l’Aria ce vendredi 7 décembre.
– Le lendemain, le party Rebirth de Fluodelik et Syzygy comblera les amateurs de trance psychédélique avec Jeff MK-Ultra, Longstocking, Aquarius et Zen (20 $ à l’avance). Information: 728-3944.
– Toujours le 8 décembre, le party Fly One réunira Yaz, WizZ, Evil-Iz (Iznogood) et un tag team entre G. O’Brien et Fructose (25 $ à l’avance). Information: 860-7564.
– Un autre free party, gracieuseté d’ALT-Montréal, se tiendra ce samedi avec Matt Legrind, 1speed Bike, Mackone, Jeremaie et Maskinn. Pour joindre l’activisme à l’agréable…
– T-1000 démontrera le 7 décembre dans la grande salle du Sona pourquoi un magazine comme Muzik l’a déclaré "l’homme de la renaissance du techno de Detroit". Il sera suivi le lendemain par les sonorités trance progressives de la D.J. américaine Sandra Collins.
– Le groupe montréalais Obscure Disorder présentera sa nouvelle production le 11 décembre au Tokyo. Il semble que le membre le plus connu du groupe, A-Trak, en profitera pour faire une démonstration solo de ses talents.
Erratum
La semaine dernière, le Top 3 avait été réalisé par Double A du label Dune et non Martin Villeneuve. Désolé auprès des deux personnes concernées.
Top 3
Mightykat
Avec son premier album mixé sous le bras, Mightykat est une des têtes d’affiche du party de Noël de l’étiquette Haute Couture, avec Maüs, Krista, ainsi que Les Jardiniers (live) accompagnés de Mad Max à la guitare (!) et Pascal Gingras aux percussions.
1- Grabiele D’Andrea & Andy Funk – Sax Jamming (Sax Jump mix) [Bee’s nees]
"Comme le titre l’indique, du bon sax avec des percussions live! La voix est très funky et chaleureuse mais reste subtile, ce que j’apprécie dans une pièce. Pour la bonne humeur à la fin des sets…"
2- Audio Soul Project – Slightly Touched [NRK]
"Slightly Touched contient plusieurs éléments qui pourraient s’adapter à tout genre de situation. Une progression vaporeuse et intense."
3- Absolute Family – Encen’s Road [Adult Only]
"Une pièce qui me touche énormément avec une voix dissipée encore une fois très subtile. Une ligne de basse à faire planer et de l’émotion qui pourrait frôler la mélancolie."