Panacea Le Sona au centre commercial?
Panacea
La seule fois que Mathias Mootz, aussi connu sous Panacea, est passé par Montréal, il avait été invité à la première édition de Mutek au printemps 2000. Cet artiste allemand avait fait sa renommée en 1997 avec l’album Low Profile Darkness qui ouvrait enfin le pont entre le digital-hardcore berlinois et le drum’n’bass londonien. Les ambiances sombres et agressives lui avaient même ouvert les portes d’un public souvent issu du rock et du métal. À Montréal, il avait présenté un projet explorant des recoins plus minimaux et expérimentaux inspirés par le travail d’un architecte japonais. "Les gens me stigmatisent souvent comme la figure du hardcore-drum’n’bass, mais j’explore beaucoup plus de territoires et c’est ce qui était agréable à offrir à Mutek." Le revoilà en ville ce 8 juin pour un party reliant cette fois-ci des ponts entre les deux parties rock et électronique de la scène locale montréalaise. DJ’s "R" Us réunit dans un même endroit des têtes électroniques comme Mitchell Akiyama, Maüs, Iznogood et David Kristian avec les groupes live Les Abdigradationnistes et Martin Tétrault. Le retour au hardcore était donc de mise pour Mootz. "Trois tables tournantes, un laptop et une machine à effets. Je ne ferai pas qu’un set de D.J. régulier, c’est bien plus interactif. Les D.J. sont souvent tellement ennuyants à regarder… C’est le cas avec les gros noms anglais. Ils se ramènent pendant leurs sets avec une bouteille de vodka et plusieurs filles qui les attendent en arrière. Moi, je veux être connu comme un performeur. C’est pour ça aussi que j’aime tant la pop." Dans un esprit à demi ironique, la pochette du dernier disque de Panacea (en vente cette semaine) donne le ton, entre trash et la mode 1980, avec une photo de l’artiste sur presque toutes les surfaces (en plus d’un poster géant!). "Les gens doivent aussi aimer le personnage qui vient avec la musique. Je veux donner une approche pop au traitement réservé au drum’n’bass. Un groupe comme Kosheem est complètement ennuyant alors que Pink, même si elle fait de la musique exécrable, a un look d’enfer! C’est ce que je suis, on aime ou pas…" Musicalement, Underground Superstardom rajoute un breakbeat old-school aux basses rudes et carrées révélées par le passé. Cet album est vendu sur Position Chrome, sous-label de Force Inc. DJ’s "R" Us présente également Scott Brown d’Écosse (happy-hardcore et trance), le samedi 8 juin (30 $ à l’avance). Information: 845-3891.
Le Sona au centre commercial?
Une rumeur circulait depuis quelque temps voulant que le Sona déménage au Forum Pepsi (!). Eh bien, cette rumeur s’intensifie avec l’événement Forza qui s’y déroulera, organisé par les Productions 514. On dit que c’est pour tester la salle. La tête d’affiche de ce party est Tiësto ce samedi (60 $ à l’avance).
Aussi à surveiller:
JEUDI 6 JUIN
– Ouverture d’un club house et r’n’b, l’Exit (3553, boul. Saint-Laurent), avec les résidents Mightykat, Bruno Brown et Christian Pronovost (qui en est le directeur musical).
VENDREDI 7 JUIN
– Après la performance de De La Soul, c’est le hard-techno de Misstress Barbara qui sera de retour à l’Aria en compagnie de Jack de Marseille.
– L’Allemand à la transe impulsive Timo Maas revient en ville pour accompagner la sortie de son nouveau disque, Loud. Il sera au Sona avec Donald Glaude.
– L’étiquette Om de San Francisco (Mark Farina, Soulstice, Mark Wyatt, etc.) entame la première montréalaise d’une série mensuelle d’événements à travers le monde. Pour l’occasion, John Howard rejoindra Fred Everything aux platines.
SAMEDI 8 JUIN
– Le party Homeworld – the Return Home du Alien Crew réunit le transe psychédélique des Montréalais Tao Nhan, Neerav et Sunthetic. Information: 590-9965.
MARDI 11 JUIN
– Les mardis Éclectiks restent fidèles à leur nom avec DJ Galaksy cette semaine qui laisse le drum’n’bass pour une saveur une peu plus downtempo. Au café-resto Folies.
Top 3 – Nivoc
1- Jeff Bennett – Re-taken (Episode)
"Le meilleur titre qu’ait produit Mr. Bennett. C’est le huitième disque sur le label allemand Episode de l’artiste Oscar Comas et décidément un must pour les amateurs de musique deep tech-house syncopée et sophistiquée."
2- Danilo Vigorito – Imaginary Boy (Zenit)
"Cette pièce est super groovy pour le début de soirée avec une ligne de basse swinging du Napolitain Danilo Vigorito sur le label de Monsieur Carola…"
3- SikØra – Schütze holt (Klang elektronik)
"Doté d’une structure envoûtante et hypnotique, le morceau est une lente progression rythmique munie de sons de synthé analogues très crunchy de l’Allemand Stephan Straka. Sombre mais très jouissif sur le dancefloor."
C’est le retour de l’été avec ces petits partys chaleureux comme Technicolor (1000, rue Saint-Dominique) le 7 juin organisé par Vibesensor, qui prône un retour aux partys humains. On y retrouvera Casey Hogan, Nivoc, Soundshaper, Scoy, Le Menuisier et Lucid (live). Information: vibesensor.com.