Roy Davis Junior
L’expérience de Roy Davis Junior donne à ses pièces la spiritualité essentielle au deep-house sans mettre de côté sa vertu musicale avancée. Né en Californie, Davis a déménagé très jeune vers la ville du house, Chicago. À la fin des années 80, il a remplacé DJ Pierre au sein du collectif Phuture pour ensuite suivre son mentor vers New York. Il y a d’ailleurs travaillé comme directeur artistique pour l’étiquette Strictly Rhythm, avant d’enregistrer plus tard ses propres disques pour Force Inc. et Big Big Trax. Dernièrement, Davis a d’ailleurs publié une compilation mixée de ses meilleurs extraits sur l’étiquette montréalaise Bombay.
Avec ses élans vocaux et son instrumentation légèrement "percussive", la forme deep est probablement la plus chaleureuse du genre house. "L’élément le plus important du deep-house est une bonne mélodie: quelque chose d’accrocheur, qui va rester dans la tête des gens. Je commence donc toujours par écrire la mélodie en premier. Par la suite, j’écris les paroles et j’essaie de m’assurer qu’au final il y a une ambiance positive." Les sujets des pièces de Davis tournent ainsi très souvent autour de la beauté de la vie et de la spiritualité. Ce caractère est très présent, même dans la vie de Davis Junior. "C’est très important pour moi de rester en contact avec ma spiritualité. D’ailleurs, avant chaque prestation, je prie et remercie Dieu", raconte-t-il simplement. Et passionné comme le serait un enfant, il insiste à la fin de l’entrevue pour me faire entendre par téléphone sa dernière création deep-house (c’est qu’il travaille aussi en hip-hop et r’n’b) qu’il vient à peine de terminer il y a quelques minutes, Back to Chicago avec D-Shy. Junior devrait d’ailleurs la faire entendre dans un set de D.J. qu’il promet être assez varié, en plus d’une performance live au Club Soda dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal ce dimanche 30 juin.
Le Festival de Jazz présente encore cette année une grande (et plus intéressante que jamais) sélection d’événements électroniques en fin de soirée au Club Soda. Il y aura Herbaliser, T’cha & Bliss, Nittin Sawhney, Boozoo Bajou, Freeworm et De Phazz (voir articles) mais aussi Nils Peter Molvaer et Alain Vinet le 29 juin.
Compétition de D.J.
Le Sona a amorcé une compétition de D.J. amateurs la semaine dernière qui se poursuivra tous les mercredis. Les juges sont Mickael Swenty et Ricardo Cordeiro des Productions 514, DJ Laflèche, Patrick Felton de la compagnie de promotion FL2 (?), le directeur artistique du Sona, Julien Turmel, Philippe Renaud de La Presse, ainsi que François Bazinet de Guru. Date limite d’inscription: le 26 juillet. Information: productions514.com.
D.J. automatique
Dan The Automator est une des figures les plus importantes, et du même coup les plus effacées, de la musique new-yorkaise. Producteur de hip-hop très proche des Beastie Boys, il a été approché par Prince Paul pour le projet Handsome Boy Modeling School et plus dernièrement pour des collaborations avec Kid Koala et Damon Albarn au sein des collectifs Deltron 3030, Lovage (avec Mike Patton de Faith No More et Fantomas) ainsi que Gorillaz. Il vient de faire paraître une excellente compilation mixée de ses meilleurs succès, Wanna Buy a Monkey?: A Mixtape Session, pour laquelle il fait une tournée de promotion qui s’arrête au Sona ce dimanche pour la première de la série d’événements Jaxe consacrés à la musique urbaine.
Aussi à surveiller:
VENDREDI 28 JUIN
– Le D.J. techno de Windsor Richie Hawtin se retrouvera assurément devant une grande salle pleine à craquer, comme lors de tous ses passages au Sona.
SAMEDI 29 JUIN
– La super vedette du progressif Paul Oakenfold débarque pour la première fois à l’Aria (35 $ à l’avance).
– La première d’une série de six compétitions de danse break et hip-hop Smoker’s Delight aura lieu au son de Who-See, Mana (Champion ITF Montréal 2000), Static et Andy Williams (Brass Knuckles) à la Sala Rosa (9 $ à l’avance).