808 State
Figure de proue quasi légendaire de la scène acid-house, dès la naissance du mouvement rave britannique à la fin des années 80, le groupe 808 State a fait un sacré bout de chemin entre ses débuts à Manchester et sa prestation cette semaine à Montréal. C’est que le trio, formé en 1988, a aussi fait quelques détours par le rap hardcore (avec MC Tunes) au début des années 90 avant d’arriver aux expérimentations plus ardues de son dernier opus, Don Solaris, en 1996. Un nouvel album, Outpost Transmission, est prévu à la fin du mois de septembre, mais ne comptez pas sur Andrew Barker, l’un des membres du trio, pour en donner une définition claire: "La raison pour laquelle nous sommes toujours ensemble est que notre musique est en perpétuel changement, explique-t-il en entrevue. C’est très excitant parce que ça modifie la relation que nous entretenons à l’intérieur même du groupe." Mais ce changement semble être difficile à suivre pour plusieurs: même si le groupe évolue, le passé devient lourd à porter. Surtout lorsqu’on a fait sa marque avec d’énormes succès dans plusieurs genres bien précis. "Le problème de 808 State est son histoire. Tout le monde y réfère, poursuit-il sans aucune rancoeur. Ce que nous faisons aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce que nous faisions il y a 10 ans; mais on est constamment comparé à notre passé. Il est difficile parfois de faire comprendre que maintenant, nous voulons encore ouvrir de nouvelles portes."
Et cette diversité sans limites semble bien fertiliser l’imagination du groupe, qui n’hésite pas à flirter avec les variétés les moins dansantes du rock. "Oui, c’est vrai, on a essayé des trucs métal… qui sont très bien sortis finalement (léger rire). Qui aurait dit que 808 State pourrait devenir un band métal? Mais le seul endroit où tu pourras en entendre des extrait est notre site Web, car je crois que jamais personne n’osera publier ces pièces…"
Le 1er septembre, au lendemain du spectacle hip-hop (voir l’article sur Slum Village à la page 24), le party du festival Cream se déroulera au Centre Molson. En plus du set de D.J. de deux membres de 808 State, l’événement présente les autres vétérans, Green Velvet (live) de Chicago, le Britannique Dave Angel et Tiga. Mais à 50 $ le billet, les vieux adeptes des raves vont-ils entrer dans la danse? Information: 514productions.com/cream.
Aussi à surveiller
Jeudi 29 août
– Pat Davis de l’équipe Nice Productions fait sonner le retour techno à la soirée Tekstyle du Blue Dog.
Vendredi 30 août
– Les fesses se dandinent allègrement à toutes les semaines désormais avec la soirée mensuelle Booty Time au Jello de DJ Boogee, qui passe au cycle hebdomadaire.
Samedi 31 août
– L’équipe de Neon revient cette semaine avec la quatrième édition de I Love Neon et présente une performance live de FPU, la nouvelle sensation de Turbo (connu aussi en version planante sous le nom de Peter Benish). Aussi à la S.A.T. ce soir-là, le retour triomphal de Tiga pour un set de quatre heures avec Chromeo (live), Jordan Dare, Unisex aux visuels et Thomas le marionnettiste (15 $ à l’avance). Information: sat.qc.ca.
Dimanche 1er septembre
– Très intéressant line-up tech-house à l’Aria pour célébrer la fête du travail avec Christian Smith de Stockholm, Terry Francis de Londres, Stacey Pullen de Detroit et, à ne pas manquer, Kenny Glasgow de Toronto.
Mardi 3 septembre
– Retour de DJ Galaksy à la soirée Éclectik aux Folies ce mardi.