Guy Ornadel à Québec
Guy Ornadel est un homme fort occupé. Businessman transcendant qui cautionne les carrières de Sasha, Steve Lawler, Charlie May et de bien d’autres, Ornadel est aussi de l’élite des disc-jockeys globe-trotters. Rares sont les gens qui réussissent à conjuguer plusieurs métiers avec éclat dans une même vie, c’est pourquoi il était tout naturel de demander à Guy Ornadel de nous éclairer sur son cheminement particulier: "À l’âge de 17 ans précisément, j’ai ressenti le désir de gagner ma vie avec la musique. J’ai alors renoncé à des études universitaires pour travailler dans un magasin de disques indépendant spécialisé dans la vente de vinyles pour les discothèques… Par la suite, j’ai travaillé pour Warner Brothers, puis Virgin, pour finalement déménager à New York à 21 ans parce qu’on m’offrait un boulot formidable. Et pendant tout ce temps, j’ai poursuivi parallèlement une carrière de D.J. qui me fait aujourd’hui voyager partout dans le monde. Et contrairement à ce que plusieurs croient, je n’ai jamais profité du fait que j’ai géré la carrière de Sasha et de bien d’autres pour servir mes intérêts personnels", explique-t-il par courriel.
La moitié du boulot d’un disc-jockey réside dans la recherche de disques jugés pertinents pour pratiquer l’art de mixer. Comment faire pour dénicher les perles rares si votre emploi du temps vous astreint à ne plus courir les boutiques à la recherche de ces trésors? "Je me procure les disques nécessaires en magasinant directement sur les sites des labels qui m’intéressent. Évidemment, je reçois aussi chaque semaine les disques de tous les autres D.J. qui voudraient bien que je tourne leurs trucs… Ce qui est bien dans ce milieu, c’est de posséder la chanson de l’heure au premier pressage (en version white label), un peu avant tout le monde. C’est toujours un petit velours car ce jeu à l’allure anodine incarne en fait toute la rivalité qui règne à l’intérieur de la fraternité des D.J…"
Le style de musique prisé par Guy Ornadel en spectacle est resté le même au fil des années: "Irrémédiablement trance mais d’une façon différente de ce que la plupart des gens se font comme idée de ce que doit être la trance." Cuisiné sur le fait que deux longues années nous séparent de sa plus récente parution sur l’étiquette Slinky, le platiniste charismatique à la chevelure absente commente et explique les raisons d’un tel sursis: "J’ai toujours détesté la couverture rose de la compilation parue sur Slinky, alors pour la prochaine qui sortira sur Black Hole, le label de Tiesto, je promets de mettre toute la gomme sur la pochette… Sans blague, j’ai bien hâte à sa parution; ça fait tellement longtemps que le projet est remis à plus tard. En fait, la sélection musicale n’est pas complétée, il reste des petits trucs à régler, un projet qu’on mettra à terme au début de la prochaine année." Et comment sera le troisième concert d’Ornadel à Québec? "Je devrais débuter avec des nouveautés chaudes aux sonorités profondes qui laisseraient tranquillement place à des trucs plus pompés pour qu’on finisse tous les mains dans les airs à écouter une mélodie rassembleuse." Guy! Guy! Guy! devrait-on scander à l’ouverture des lumières, soit vers 3h15, pour un dernier rappel.
Le jeudi 21 novembre chez Dagobert, Marco G reçoit Guy Ornadel.