Joeski dit
Rien de plus rafraîchissant que la venue d’un New-Yorkais pour combattre le spleen en cette fin de novembre. Joint par téléphone à son domicile, Joeski, membre en règle de la fraternité des disc-jockeys house de la Grosse Pomme auprès de Onionz et de bien d’autres, entrevoit sa première visite au Système: "J’aime bien venir à Québec en hiver, malgré le froid qui découragerait rapidement bien des New-Yorkais. C’est un coin du monde très chaleureux où les gens vivent en harmonie et où les armes à feu ne sont pas omniprésentes. En fait, c’est la meilleure idée qu’on puisse se faire d’une Europe américanisée ou d’une Amérique européanisée…"
Questionné sur l’allure d’une semaine ordinaire dans la vie d’un platiniste globe-trotter, il déballe: "Toutes les semaines, je spinne en Europe. Ainsi, la semaine dernière, j’ai volé jusqu’à Los Angeles et Seattle pour finalement passer le week-end à Londres. Je consacre aussi beaucoup de temps et d’énergie à la promotion de mon label Maya Records, qui devient peu à peu une entreprise plus satisfaisante que de continuellement et machinalement mixer dans les clubs chaque soir. En fait, j’aime le meilleur des deux mondes… Et je crois que pour le DJ comme pour le client, le fait d’être dans une discothèque n’a de sens que si on a quelque chose à fêter. Ainsi, plus je remixe, compose et travaille, meilleures sont mes performances aux platines." Joeski restera chez lui à travailler durant toute la semaine précédant son arrivée, ce qui laisse présager que l’artiste sera chargé à bloc pour sa deuxième présence à Québec en moins d’un an.
L’art de remixer est en voie de devenir une activité très lucrative pour les disc-jockeys. Et en plus de payer en dollars, elle couvre aussi de gloire: "J’adore refaire à ma manière les chansons d’artistes pop, peu importe le genre. Le prochain à sortir sera un remix de Missy Elliott. Aussi, je viens tout juste de terminer la transformation d’une chanson de Dirty Vegas qui paraîtra dans quelques semaines." Et à quoi peut-on s’attendre musicalement lors de son prochain passage? "Assurément tribal, avec des basses très profondes et une touche funky avouée." Et pour ceux qui n’ont aucune idée de ce qu’une telle affirmation peut insinuer, retenez simplement que Joeski a l’habitude de voler la vedette partout où il passe.
Enfin, impossible de ne pas demander au New-Yorkais s’il a noté des changements significatifs dans la façon d’être des bars et clubs de sa ville depuis l’attaque des tours jumelles. Joeski commente: "Non, je n’ai pas remarqué d’augmentation des mesures de sécurité dans les clubs. Il faut dire qu’à Manhattan, tout est devenu une affaire de petites salles. Il n’y a plus de gros clubs trance-danse-prog comme il en existe encore chez vous à Laval, en banlieue de Montréal. Les nôtres sont maintenant tous fermés depuis l’élection de Rudolph Giuliani à la mairie dans les années 90…"
Samedi au Système, Joeski, Peakafeller et C-Side pour Euphoria 2.
Aussi à surveiller:
Ce jeudi chez Dagobert, la prodigieuse Misstress Barbara a choisi Québec pour célébrer son anniversaire. Le résident Marco G, qui prépare actuellement sa première parution vinylite, est pressenti pour ouvrir les festivités qui débutent à 22h.