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Banging Mark, la suite

Depuis deux ans, Pierre-Marc Roy, alias Banging Mark, ou même Tranceformer, mène une double vie. Alors qu’il fait fureur auprès des ravers partout en province chaque week-end, l’étudiant de l’Université Laval terminera en catimini un bac en microbiologie cette année: "Un microbiologiste travaille pour le bien, la recherche de médicaments entre autres… Mais c’est plutôt une forme de sécurité que je m’accorde avant de vraiment plonger complètement dans le monde de la musique", explique Banging Mark.

Lancement cette semaine du troisième tome de la série Banging Sound of NRG, des compilations mixées avec audace et tirées à quelques centaines d’exemplaires chaque fois. "Pour une session de mixage qui te sert de carte de visite, tout doit être parfaitement agencé. Les sons doivent être coupés chirurgicalement, tandis que dans un gros party, les distorsions sont parfois tellement fortes que plusieurs ne remarquent même pas les mixtes…" Pour faire la promotion de ce nouveau double CD, Banging Mark se tapera le Québec en entier dans les semaines à venir: Drummondville, Victoriaville, Baie-Comeau, Sherbrooke, Thetford Mines, Bellechasse, Rimouski, Québec, Montréal et même Panama City en Floride, durant le spring break en mars. Tout cela pour le plaisir de jouer, mais aussi pour faire la promo de Lollipop 4, le rave de Pâques annoncé à Québec en avril.

Tous les disc-jockeys d’envergure font face un jour ou l’autre dans leur carrière à la tentation de sortir une chanson; Banging Mark n’y échappe pas. "Oui, je vais me lancer dans la production de musique bientôt. Madam Zu m’a déjà confirmé qu’une place est réservée pour moi sur son label, Nile Records. Le problème, ce n’est pas les contacts, c’est l’importance de lancer une bombe pour se faire remarquer. C’est Paul Glazby qui me l’a enseigné… Les trois premières 12 pouces d’un artiste techno sont cruciales. T’as pas le choix de t’imposer avec des hits marquants, au moins trois de suite, pour ensuite accéder à une certaine liberté créatrice." Vous pouvez aussi gager que d’autres étiquettes de hard-dance telles que Vicious Circle, Tidy Trax et 12 Inch Thumper gardent un oeil sur le jeune Canadien de 23 ans.

Questionné sur les genres musicaux, PM pour les intimes explique: "Le Nu-NRG se démarque principalement des autres genres associés au hard-dance par une utilisation optimale des sons médians (mid), alors que le hard-trance est plus conforme au modèle dance music habituel avec des basses fréquences très profondes et des kicks très marqués. J’aime bien les deux styles. Tu sais, avant je faisais des prestations la pédale dans le tapis à 160 BPM, des fois même 175… Maintenant, je comprends mieux le biorythme d’une foule et je tiens le compteur à 150 BPM, toujours avec l’idée de monter graduellement l’intensité, pas juste pour plaire aux clubbers, mais aussi parce que c’est la meilleure façon de faire…"

Banging Mark, en tournée partout au Québec du 14 février au 19 avril, à Québec les vendredis 7 février et 4 avril au Cube de Sainte-Foy.

Aussi à surveiller:

Ce jeudi, Marco G reçoit le Montréalais Yaz chez Dagobert pour sa résidence mensuel techno, la seule à s’inscrire au registre des soirées tribal-groovy-funky-tech de notre calendrier. Les amplis s’allument à 22h.

Ce jeudi au Zazou, c’est au tour de Gengis Dhan de faire tourner les disques à la soirée Elektra. L’orientation IDM et Elektroclash étant maintenant assurée par le vétéran platiniste, en alternance avec le local mtrek.

Dernier rappel pour Cryogenetic, le spectacle techno présenté à la salle Multi du Complexe Méduse ce vendredi à 20h, avec en vedette Docteur Logan et Azathot.

Charles Poulain spinne au Frankies ce lundi.