Éloi Brunelle à Québec
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Éloi Brunelle à Québec

Première visite à Québec pour le génial compositeur de musique électronique montréalais Éloi Brunelle ce dimanche après-midi au Musée national des beaux-arts du Québec (anciennement le Musée du Québec). Dommage cependant que le format imposé se limite cette fois à une prestation d’une heure de spinnage de "funky house dansable le jour". Souhaitons donc que l’artiste qui parcourt le monde pour diffuser sa house contagieuse revienne rapidement avec son précieux ordinateur portable, pour nous tapoter un concert à la hauteur de celui de Neuchâtel en Suisse au printemps 2002, un enregistrement qui cartonne actuellement au top des ventes de la techno québécoise.

Invité à la dernière minute dans le cadre d’une opération charme visant à rendre le Musée national des beaux-arts du Québec plus attrayant pour la jeune génération, Éloi Brunelle, qui s’envolera en Europe à la fin du mois prochain pour donner une série de concerts, semble totalement emballé de participer à la fête: "J’aime visiter les musées partout où je vais, c’est pourquoi j’adore cette idée d’y présenter des spectacles gratuits de musique aux jeunes qui délaissent trop souvent ces lieux en croyant à tort qu’ils sont ennuyeux."

Conscient que la musique électronique est, de par sa nature festive, davantage nocturne que diurne, Éloi Brunelle explique ce qui différencie la prestation d’avant-midi de celle d’après-midi. "Il est vrai que la musique électronique est trop souvent confinée à des heures impossibles pour le commun des mortels… Ce qui est bien avec l’idée de jouer dans un événement grand public, c’est qu’un bassin de gens beaucoup plus large, qui ne soupçonne parfois même pas l’existence d’artistes techno québécois, découvre notre musique qui est relativement accessible." Il conserve d’ailleurs un souvenir particulier à la sortie de scène d’une prestation l’an dernier à l’événement Montréal en lumière. "C’est gravé à jamais dans ma mémoire: un petit garçon d’environ 10 ans, accompagné de son papa, m’a demandé d’autographier un de mes disques qu’il m’a avoué écouter énormément. J’ai été très touché par cette rencontre…"

Sensible aussi à la problématique entourant le téléchargement illicite de musique techno, un fléau pour les artistes, Éloi Brunelle annonce un peu l’avenir: "Il y a un problème du moment que tout le monde autour de toi a déjà écouté ton disque sans que personne ne l’ai acheté! C’est pourquoi nous avons décidé [comprendre Epsilonlab] de créer un sous-label pour mettre en ligne gratuitement de la musique libre de droits pour utilisation domestique." À l’instar du cyber-label Thinner et de bien d’autres, cette démarche qui stimulera l’intérêt pour Éloi et sa bande sera tissée sur la toile dans les semaines à venir.

Éloi Brunelle et DJ Millimetrik (Pascal Asselin), ce dimanche dès 15 h à la rotonde du Pavillon Baillairgé du Musée national des beaux-arts du Québec. Voir la chronique Notes musique pour en connaître davantage sur la programmation de cette journée portes ouvertes.

Aussi à surveiller:

Ce jeudi chez Dagobert, c’est au tour des Montréalais du Aria, Yaz et Maüs, de spinner.

Ce samedi au Sonar, tel un aggiornamento à la ronde des résidents, le Torontois Luke Fair, connu pour avoir ses participations remarquées avec les labels Yoshitishi et Bedrock, se joindra à Steve Mack et Mike C pour une rencontre house progressive.

Aussi ce samedi, le rave Fish n Chips par Old School avec en vedette Sin, Liquidz, Voiz, Preach, Mini, Pate Davis, Cosmos, Seven Ways et bien d’autres. Infoligne: (418) 621-6000