Mauro Picotto au Dag
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Mauro Picotto au Dag

Une mégapointure de la fraternité des chevaliers de la table tournante, l’Italien Mauro Picotto, huitième disc-jockey selon le palmarès popularité de DJ Mag l’an dernier, spinne à Québec ce soir pour une première nuit. Grâce au site www.mauropicotto.com – Mauro n’accorde pas d’entrevue téléphonique because il ne s’exprime pas assez bien en anglais pour livrer véritablement le fond de sa pensée -, nous lui avons soumis un questionnaire qu’il a eu l’amabilité de remplir promptement et manifestement avec rigueur. Voici un résumé des réponses du maestro de la techno.

Sur disque comme en boîte, Mauro a toujours flirté avec les sonorités trance et hard-trance. Des compos accrocheuses, disponibles pour le commun des danseurs sur les parutions domestiques The Album et The Others, ont toujours été la signature du prolifique compositeur et remixeur. Mais il semble qu’un changement s’opère depuis quelques mois dans les sacs à disques du platiniste. Explications: "Je ne me considère pas comme un disc-jockey trance ou techno. La preuve est que j’insère souvent des pièces house dans mes soirées… Mais depuis quelque temps, c’est vrai, je me concentre sur un son très techno, énergique et rapide." C’est donc avec un tel esprit qu’il faudra envisager la prestation de Mauro Picotto, et comme il le dit si bien: "Comme vous le comprendrez, je ne joue vraiment plus les versions originales de Pulsar et Like This, Like That…"

Citoyen du monde comme peu de gens le deviennent (il voyage davantage que le souverain pontife pour livrer lui aussi un message d’espoir…), Mauro Picotto note plusieurs différences dans la façon de concevoir une fête selon la position géographique de celle-ci: "L’esprit qui règne dans les clubs est beaucoup plus libre aux États-Unis et au Canada qu’en Europe. Chez nous, il est très rare qu’un club adhère à plusieurs genres musicaux, alors que chez vous, il est normal qu’une semaine on y joue de la house, la semaine suivante, c’est trance, ensuite prog ou techno. Mais les choses changeront, évolueront, j’espère du moins…" Pour remédier à cet intégrisme, à ce cloisonnement des genres de musique électronique dansante, Picotto travaille actuellement sur un concept de soirées volantes nommées Meganite qui réunit d’autres gros calibres des platines comme Christian Smith, Marco Carola et bien d’autres. Des dates seront annoncées pour le Canada.

Mauro Picotto habite un petit village en périphérie de Turin, situé au pied des Alpes italiennes, un endroit qu’il décrit comme très calme, parfait pour composer et passer du bon temps avec sa fille. Il confie: "Je viens de me construire un studio à la maison et je travaille depuis quelques mois avec Riccardo Ferri, alias Ricky Effe, sur des pièces qui paraîtront sur le label Primate Recordings. Il y aura aussi un album après les tournées estivales." Fait à noter, il n’est plus sous l’égide du label BXR depuis le début de l’année en cours.

Sondé sur les plaisirs de la table, tournante il va de soi, Picotto, qui spinne dans les clubs en mode continu depuis presque une décennie, assure prendre toujours son pied le temps venu: "Évidemment que l’art de tourner les disques me passionne toujours, et je peux même dire qu’il s’agit d’un challenge continuel car je découvre encore de nouveaux trucs." Traduction libre: si vous mettez toute la gomme, les amis, il vous rendra la pareille!

Marco G reçoit Mauro Picotto au Dag ce jeudi 10 avril dès 22 h (20 $ à la porte).

Aussi à surveiller:

DJ Vadim débarque au Kashmir ce jeudi à 21 h.

Simon P spinne au Frankies ce lundi.

St-Michel, Drixx et Axx se partagent le vendredi Elektrik au Système.