Tiësto Rock
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Tiësto Rock

Tiësto Rock

Troisième saucette à Québec ce jeudi pour Tiësto, le disc-jockey numero uno du monde libre. Surfant toujours à fond la vague du platiniste le plus populaire de 2002 selon les lecteurs de DJ Mag, auquel il vient d’ajouter le trophée Dancestar USA du meilleur non-Américain, le Hollandais Tijs Verwest alias Tiësto conjugue aisément humilité et gloire: "Ce sont deux prix qui sont particulièrement signifiants. L’un m’a été attribué par le public et l’autre par les décideurs de l’industrie. Difficile de ne pas se sentir heureux avec tant d’amour…" Et l’an prochain, si tu n’es pas réélu? "Pas de pression, je serai toujours là et je continuerai de faire ma musique!"

Au Canada pour la promotion de sa nouvelle compile double intitulée Nyana en hommage à la beauté d’une guenon aperçue lors d’une visite dans une réserve zoologique sud-africaine, Tiësto, joint à son hôtel de San Francisco, explique la nouvelle orientation musicale empruntée l’an dernier: "J’ai un peu changé mon style, avoue sans hésitation le gentilhomme. Et c’est dans l’ordre des choses si on considère l’évolution de la techno… C’était devenu un peu ennuyant de toujours repasser les mêmes mélodies trance épiques." Et de rajouter avec une accélération dans le rythme de la voix: "Ce que j’aime bien des nouvelles pièces, c’est que ça rock beaucoup plus!"

Titillez Tiësto sur l’absence totale de la fraternité des disc-jockeys dans les concerts-bénéfices et sur les compiles enregistrées pour des causes humanitaires et il vous répondra rigoureusement: "On me l’a jamais vraiment offert! Mais certainement que je participerais à un spectacle organisé, par exemple, pour amasser des fonds pour l’Unicef. Mais, je ne suis pas Bono! Je suis peut-être connu chez les jeunes qui sortent dans les clubs, mais je n’ai pas l’impact d’une star du cinéma ou du rock; je ne suis pas un vraie vedette." Relativisme pour relativisme, jamais un platiniste de haut niveau n’aura été aussi aimable et complice en entrevue dans le cadre de cette chronique.

Et l’été s’annonce chargé pour Tiësto. En tournée perpétuelle partout sur le globe jusqu’à l’automne septentrional, il devra tout mettre en oeuvre pour ne jamais louper sa résidence estivale hebdomadaire à Ibiza: "Tous les jeudis de juillet, août et septembre, je spinne en Espagne dans un club qui s’appelle Amnesia." Et avec tout ce qu’on raconte sur l’île d’Ibiza, toi qui peux y poser un regard privilégié, est-ce vraiment le paradis terrestre? "Je crois que c’est un endroit vraiment super pour s’éclater, mais je dois avouer que le Canada est vraiment le pays que je préfère visiter, et de loin! Les gens sont chaleureux, c’est un endroit formidable pour y vivre, pacifique, écologique, à la fois européen et américain…" Tijs, toujours le bienvenu tu seras.

Ce jeudi 12 juin, Marco G reçoit Tiësto chez Dagobert. 20 $ à la porte.

Aussi à surveiller:

Ce vendredi au Cube, le clan des Kanibalz de Québec présente la troisième et dernière (sic!) série Friday the 13th, nuits vouées à la musique techno hardcore. Pour la finale, Volkano, Ext, Bastard Kingz, Azathot, Voiz, Double B et le cruel Merku. Infoligne: 864-2034.

Ce samedi au Sonar, Mike C reçoit le Torontois Kiang.

Ce samedi au Système, Peakafeller et Flavor reçoivent le Montréalais Laflèche qui sera aussi ce lundi au Frankies.

La semaine dernière, on vous annonçait la venue de Felix da Housecat chez Dagobert en juin. Malheureusement, pour des raisons d’ordre familial, le Chicagois a dû reporter son passage à Québec plus tard cet été. Les détails à venir dans cette chronique.