Acid-jazz
La section acid-jazz de vos disquaires préférés sert spécifiquement à inclure toutes les productions tranquilles et inclassables. Comme ce genre fourre-tout, le Festival international de jazz de Montréal est très inclusif et sa série électronique n’en fait certainement pas exception, allant de la musique du monde jusqu’au jazz. La série a débuté avec Fred Everything et son band dans un mélange de house acoustique agréable mais pas tellement bien servi par la sonorisation qui offrait tout le contraire de la chaleur de la musique (la danseuse à la gestuelle improvisée était-elle vraiment nécessaire?). Le lendemain, le groupe français Rubin Steiner a pris possession de la scène sans grande envergure (bien que plusieurs semblent y avoir fait une grande découverte!) suivi des deux D.J. breaks de Dynamo Production qui était bien agréable mais sans surprise. La foule très compacte était en délire dès l’arrivée sur scène de Ramasutra et son band samedi. Les billets de l’événement étaient partis comme des petits pains chauds et le show ne semble pas avoir déçu les fans, aidé par le sens du spectacle de Ram. Personnellement, je dirais que ma plus grande déception aura été les rythmiques très proches des productions CD de l’artiste. Misstress Barbara cachée sous le pseudonyme de Barbara Brown a ensuite pris d’assaut la soirée derrière les platines. Sans introduction, elle a forcé les gens à danser, malgré une piste de danse exiguë, sur des beats hard-house peu subtils mais très efficaces. Enfin, dimanche dernier, le pianiste Laurent De Wilde a présenté son band (contre-basse, batterie, clavier, saxophone et instruments électroniques) dont le drum’n’bass-jazz dégageait une certaine folie tandis que les pointes house et downtempo restait plutôt sans saveur. Même chose pour le duo Boozoo Bajou, qui a suivi avec parfois des rythmes prenants et d’autres plutôt… beiges.
La série continue jusqu’au 5 juillet avec le retour de Jazzanova vendredi et une soirée spéciale de Mr. Scruff qui se transformera certainement en party général (19,50 $).
Disque
Nouvelle section qui réapparaîtra dans cette colonne de manière ponctuelle avec la présentation d’un disque montréalais. Cette semaine c’est l’étiquette Complot qui est à l’honneur.
Aggregate EP [Complot]
Artistes variés
Format: CD
Après le vinyle Combination, le nouveau label Complot envahit le monde du disque compact. La meilleure idée aura été d’avoir usé de contacts et d’être allé chercher parmi les têtes les plus connues du house montréalais tels Éloi Brunelle, Mike Shannon, Pheek et The Mole, qui ont tous participé soit à un remix, soit à une pièce originale. Vous l’aurez compris, c’est le house aux grooves rapides et remplis de cliquetis qui est à l’honneur. Ce house innommable (micro-house? house minimal?) reflète parfaitement les intérêts de cette scène en lien direct avec l’Allemagne. Les productions sont entraînantes et léchées (comme le veut le genre) alors que chaque pièce permet quelques découvertes. Une belle alternative locale aux amateurs d’Herbert et autres Perlon de ce monde.
Aussi à surveiller:
VENDREDI 4 JUILLET
– La technologie rencontre les traditions dans un mélange de didgeridoo, danse moderne gypsy, film, percussions, violoncelle, voix et, bien sûr, D.J. à l’O Patro Vys avec Subluna, DJ Gordon Field, Piki Chappell, DJ Miguel Graça et les V.J. de Moment Factory.
SAMEDI 5 JUILLET
DIMANCHE 6 JUILLET
– Les D.J. Nivoc et Pascal reçoivent des invités chaque semaine pendant tout le mois de juillet sur la terrasse du Sugar de 16 h à 21 h pour les dimanches Sunkiss.
– C’est le retour de la plus sexy des soirées en ville. Bleu Nuit se déplace vers le Kamasutra (3580, Saint-Dominique) avec Plastik Patrik et son électro-glam en plus de tout l’attirail habituel de ce genre de soirée (visuels, décors, etc.) (10 $).
JEUDI 10 JUILLET
– Tout le monde tout nu au Parking pour le Kröm Show alors que la fameuse soirée électro-glam Overdose de DJ Frigid est consacrée au bodypainting (4 $).
Top 3
Nivoc
1. Depeche Mode – Useless (Kruder & Dorfmeister Remix) [!K7]
"Un classique de Depeche Mode remixé downtempo par les gentlemen de Vienne qui accentue la lourdeur du fist in yer face et le psychédélisme du echoing in my mind…"
2. Pépé Bradock & The Grands Brûlé’s Choir – Deep Burn [Guidance]
"Une toune deep house qui date un peu mais voici un deuxième classique avec des strings en mineur to die for et une vibe sans prétention de notre cher Pépé français pour les après-midi des grands brûlés du dimanche."
3. Carl Finlow – Electrilogy Part 3 [Device]
"Électro mélodique pour faire la transition entre les journées ensoleillées et les nuits d’été endiablées."
Le Montréalais Nivoc est bien occupé ces temps-ci. Il vient de lancer un nouveau label tech-house (Consigned) qui rejoint la famille Ascend Recordings et il spinne un peu partout en ville dans les prochaines semaines. Il débute ainsi cette fin de semaine avec une nouvelle soirée hebdomadaire de 16 h à 21 h sur la terrasse du Sugar. Les dimanches Sunkiss qu’il anime avec DJ Pascal recevront des invités différents chaque semaine. Nivoc sera également derrière les tables-tournantes du Piknic Électronik le dimanche 13 juillet.