A.R.D. au micro
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A.R.D. au micro

Les mécanismes entourant la tenue d’un événement techno vous intriguent? Alors qu’à Paris on recommence depuis ce printemps à tenir des raves, voici un trop court résumé d’entrevue avec celui que plusieurs considèrent comme la colonne vertébrale de la scène techno locale, le promoteur Yann Latouche de Apocalyptics, mieux connu sous le nom de A.R.D., qui fête ce samedi une septième année d’opération à Québec, une ville où il fait bon raver.

À la question "Est-il difficile de se buter à plein de préjugés lorsqu’il est temps de louer une salle sécuritaire et conforme pour un événement de type rave?", Latouche répond: "Pas récemment, mais c’est un peu l’histoire de toute ma vie… J’ai été le premier à tenir des événements au Centre de foires, de même qu’au Centre des congrès, au Top Karting, au Patro de Charlesbourg ainsi qu’au 1515, d’Estimauville, etc." Et t’as jamais l’impression que certaines autres organisations d’événements culturels bénéficient d’une plus grande latitude en ce qui a trait aux règlements municipaux et à la tolérance des citoyens et des policiers? "Difficile de dire non. Mais avec l’expérience acquise au fil des années, maintenant, lorsque je décide de contacter un propriétaire pour louer un emplacement, c’est que j’ai l’intime conviction qu’il s’agit d’un endroit idéal pour la tenue d’un de mes événements. Par contre, je me souviens d’une fois où j’avais trouvé la salle parfaite: il y avait du stationnement pour tous, la salle était complètement éloignée de toute résidence, donc impossible de déranger un quartier au complet comme au Top Karting…" Et alors? "Eh bien il semble que la femme du proprio ne voulait pas louer pour un rave."

Une seule salle pour Express², tenu pour une seconde fois au Centre de foires, un endroit incroyablement polyvalent qu’on imagine outrageusement onéreux pour les locataires d’une nuit qui doivent aussi assumer les frais inhérents comme les assurances, la police, les ambulanciers, etc. "C’est une entente qui me convient parfaitement et qui est gage de qualité pour les gens, ma seule priorité, en fait." Tu observes parfois les gens s’amuser dans tes raves? "Moi, ce que j’aime bien, c’est d’apercevoir une fille qui danse les yeux fermés, en paix et en sécurité, avec plein d’autres gens respectueux autour d’elle…"

Et l’ouverture d’un club after-hour sur la Grande Allée ou quelque part au centre-ville, comme à Montréal, tu y songes parfois ou toujours? "Non, plus vraiment. Il est trop tard maintenant avec le passé des deux after-hours de Québec. En fait, je ne crois pas à la possibilité que la Ville envisage l’ouverture d’un club de ce type au centre-ville. Et ce qui fait la beauté de la scène d’ici – qui vient, à mon avis, d’entrer dans une phase très stable -, c’est que nous sommes presque assurés de pouvoir faire des raves sur une base régulière et dans l’harmonie pendant encore longtemps…"

Enfin, un scoop: le gagnant du concours Made in Québec est le platiniste amateur Maximus J (alias Pepsee, qui se passionne pour la techno hard et acid), qui aura l’honneur d’ouvrir à TO5 au printemps prochain. Mention honorable aussi à Didan.

Ce samedi au Centre de foires, Express² avec Micro, la Barcelonaise Nuria Ghia, le Torontois Vukan, le Montréalais Toa-Nhan, Mikes James d’Ottawa et les locaux Banging Mark et A.R.D. 35 $ en prévente et 45 $ à la porte.

Aussi à surveiller:

Ce jeudi chez Dagobert, Donald Glaude de Seattle est l’invité de Marco G.

Ce vendredi au Sonar, St-Michel reçoit le Montréalais Phil Larochelle.

Ce vendredi, Voiz, Gizmo et Vicious Kaye s’échangent les aiguilles du Cube.

Dans le cadre de la Fierté Québec 2003, Charles Poulin, Stephan Grondin et les Stereomovers se partagent la nuit de samedi à la salle de bal de l’Hôtel Delta (anciennement Radisson). Ouverture des amplis à 22 h.

Ce lundi au Système, c’est le deuxième anniversaire avec Drixx et ses invités.