Paul Maddox au Cube
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Paul Maddox au Cube

Paul Maddox au Cube

Joint en pleine nuit canadienne à son domicile londonien, le jeune platiniste Paul Maddox, âgé de seulement 20 ans, qui donne dans le hard-dance avec le label britannique Tidy, explique dans un anglais cuit à la vapeur le succès qui colle à la mythique compagnie qui l’emploie: "Nous, ce qu’on fait avec Tidy, c’est combler la jeune génération qui aime le beat ultra-rapide comme le N-NRG, mais avec un souci de rendre la fête spectaculaire en ajoutant plein de nouveautés, avec notamment des prix de présence, une déco époustouflante et des effets spéciaux…"

En visite au Canada pour la première fois cette semaine, le jeune prodige qui parcourt le monde depuis l’âge tendre de 16 ans pour faire tourner les galettes vitaminées explique la différence fondamentale entre l’Amérique et l’Europe, du point de vue des clubistes extrémistes: "Il n’est pas faux de croire que les endroits pour faire jouer ma musique ne sont pas les mêmes en Europe qu’en Amérique… Chez vous, presque aucun club n’est disposé à proposer une soirée à 140 BPM, ce qui donne un statut particulier aux soirées raves. Alors qu’en Europe, il est maintenant de mise pour une discothèque de mettre au programme, au moins une fois par semaine, une soirée hard-dance pour combler la demande toujours croissante pour le genre."

Quant à la nuit de vendredi, Maddox explique le plan de match de ce concert annoncé à 4 h 30: "Généralement, en tournée, je parcours mes sacs de vinyles en parsemant mon passage à la console de trucs inédits que je grave sur disque compact en attendant qu’ils soient pressés en format 12 pouces." Oreilles délicates, munissez-vous de bouchons antibruit.

Directement de la banlieue de Londres, Paul Maddox est l’invité au Cube du résident Banging Mark, qui a confié la matinée de la grande salle à Lady Maria. Aussi à la carte de cette nuit, Jeff B, Mycélium, Pink Feria, NRG Flow et Kengy de Jonquière. Se pointer à la porte sans billet est un risque évident.

Le plat du jour
Impossible de ne pas mentionner la parution la semaine dernière sur l’étiquette Turbo Recordings du premier pressage de la chanson Burning Down fredonnée et composée par le Montréalais Tiga, qui devrait faire sa marque ce solstice. En face A on retrouve une version plus tordue et saccadée qui plaira aux amateurs de pistes de danse un tantinet angoissantes, alors que la face B promet de semer les hochements avec une rythmique hypnotique rendue accrocheuse par un chant altéré ou plutôt poli, grâce aux manipulations de Mateo Murphy, qui dissimule toujours ses collaborations avec Tiga en se réfugiant sous le pseudo de TGV. Le résultat est bon, mais les experts avancent déjà que l’impact ne sera assurément pas aussi foudroyant que ses reprises de Corey Hart et Nelly.

Aussi à surveiller:
Enfin, c’est ce jeudi 25 septembre que l’Allemand Steve Bug est de passage chez Dagobert pour refiler quelques trucs à Marco G. 3 $ à la porte.

Ce vendredi au Sonar, c’est la réunion des Couch Potatoes avec Nic B et Jean-Michel. Arrivez tôt pour bénéficier d’une bonne place.

Tel que relaté la semaine dernière dans cette chronique, ce samedi, c’est le rave vintage Commodore 64 avec Soliton et Neo the Woodpecker. Endroit révélé 24 heures à l’avance au 577-6970.

À l’occasion du concours Technikal présenté chaque semaine chez Maurice, ce lundi c’est au tour du local Seven Ways (nom qu’il a adopté en hommage à Paul van Dyk) de se mesurer à DJ Pat Noize de Trois-Rivières. L’aiguille est déposée à 22 h.